Plant, pag. 91 , & Flor. franç. 2. pag. 424. —
Neck. Method. Mufc. pag. r i 7.
Marchantia androgyna. Web. & Allioni, Excluf.
fynonym. Linn&i & Dillen.
Cette hépatique avoit été réunie par Linné avec
une autre efpèce originaire de la Jamaïque ; mais
elle en diftère ^ dit M. Decandolle, parce que les
fegmens de fes feuilles ne fe bifurquent pas régulièrement,
& font ïinués fur leurs bords; que cette
feuille eft membrantufe, tranfparente comme celle
d’une'jongerman^ ; qu’elle n’offre point, même à
une forte loupe, les pores glanduleux qu’on ob-
ferve fur l'autre; qu'elle eft peu velue en deffous,
même fur la nervure principale. Ces fegmens font
étroits, alongés, tranfparens, obtus.
Cette plante croît dans Jes Alpes, dans la Savoie
& le Piémont. ( Decand. )
11. Hépatique chevelue. Marchantia crinita.
Mich.
Marchanda fronde colorato, erofo ,• lotis rotunda-
lis , difco fructifie antibus ; ftipite brevijftmo ; receptaculo
femineo fubglobofo S quinquelobo , longe filamen-
zofo.(N . )— Mich. Flor. boréal. Amer. 2. p. 276.-
Cette efpèce fe rapproche du marchanda he-
mifpherica; elle a le port d ’un targionia dans fa
vieilleffe ; elle eft p etite, fe dilate en expansions
foliacées, rongées , colorées à leurs b o jd s , fou-
vent pénétrées en deffous, & quelquefois en deffus,
de taches d’un pourpre-foncé ; leur contour divifé
en lobes arrondis. De leur centre s’élève un pédicule
très-court, foutenant un chapeau ou réceptacle
prefque globuleux, divifé en cinq lobes un
peu arrondis, chargés, à leur échancrure, de
nlamens alongés & nombreux.
Cette plante croît fur le bord des foffés , dans
les forêts, à la Caroline. ( Mich. )
12. Hépatique herifïee. Marchanda kirfuta.
Swartz.
Marchanda receptaculo commuai mafeulo , fejjili,
femineoque margine hirfuto hemifpharico. Swartz
Flor. Ind. occid. 3, pag. 1879.
Ses expanfions font couchées, entaffées, très-
fimples, rarement bifides, larges, linéaires, longues
de deux à quatre pouces, planes, prefqu’en-
tières à leurs bords, légèrement ondulées ou fi-
nuées, divifées, à leur fommet, en deux lobes
arrondis, un peu en croiffant, divergens, glabres
d’ un vert-foncé en deffus, légèrement granulés*
nus en deffous ; la nervure du milieu chargée d’un
grand nombre de petites racines ; le réceptacle
feffile, fur le bord terminal des feuilles , hémif-
phérique, prefqu’entier, muni en deffous de fila-
niens nombreux, à quatre ou huit loges hifpides,
contenant des capfules noires, arrondies, d’où
fortent des femences fphériques.
Cette plante croît à la Jamaïque, fur. les montagnes,
aux lieux ombragés. ( Swart^.)
13* Hépatique patte d’ oie. Marchanda cheno-
poda. Swartz.
Marchantia receptaculo commuai , mafeulo fubpel-
tato , palmato , quadrifido femineoque dimidiato ,fub-
radiato. Swartz, Flor. Ind. occid. 3. pag. 1880.
Ses expanfions font prefqu’imbriquées , oblon-
gues,Jimplesou dichotomes, planes, arrondies,
obtufes, fouvent à deux lobes, entières ou finuéesf
à leurs bords, prefque glabres & un peu tubercu-
lées en deffus, d’un vert-gai, rougtatres, mem-
braneufes à leurs bords ; les réceptacles femelles
au bord des feuilles, prefque peltés, divifés en
rayons très-courts, planes, obtus, échancrés.ou
à deux lobes; les organes mâles palmés, quadrifi-
des, à lobes linéaires, inégaux, obtus, ondulés,
membraneux à leurs bords.
Cette plante croît dans l’ Amérique méridionale.
(Swartç. )
Hépatique blanche : c’ eft le parnajfia paluftrU
Linn. ( Voye% Parnassie. )
Hépatique dorée : nom vulgaire que portent
quelques efpèces de faxifrage.
Hépatique étoilée. (Voye% A spérule odorante.)
H E PTACA d’Afrique. Heptaca africana. Louf.
Heptaca foliis ovads , altérais ,* pedunculis multi*
fioris, lateralibus. Lour. Flor. coch. 2. pag. 6^7.
Genre de plantes dicotylédones, à fleurs incomplètes,
polygames, jufqu’alors peu connu, qui
comprend des arbriffeaux exotiques à l’Europe, à
feuilles fimples, alternes; les pédoncules latéraux
chargés de-plufieurs fleurs.
Le caractère eflentiel de ce genre eft d’avoir :
Dans les fleurs hermaphrodites : un calice a trois
folioles ; dix p étales ; environ cent étamines ; un ftyle,*
une baie a fept loges polyfpermes.
Dans les fleurs mâles : mêmes caractères, mais
point de ftyle.
Arbre peu é le vé , dont les rameaux font étalés ;
les feuilles ovales , très-entières, pétiolées, alternes,
veinées; les pédoncules latéraux, chargés
de plufieurs fleurs blanches.
e Chacune d’elles offre , dans les hermaphrodites
:
1®. Un calice à trois folioles ovales, concaves,
étalées.
2°. Un*
20. Une corolle à dix pétales prefqu’en roue,
ovales , alongés, plus longs que le calice.
30. Cent étamines environ; les filamens filiformes
, plus courts que la corolle ; les anthères linéaires.
40. Un ovaire arrondi, furmonté d’ un ftyle
épais, de la longueur des étamines; un ftigmate à
fept découpures étalées, laciniées, canaliculées.
L e f ruit eft une baie arrondie, verdâtre, de deux
pouces de diamètre, à fept loges, contenant plufieurs
femences arrondies.
Les fleurs mâles naiffent fur des pieds différens ,
& ne fe diftinguent des femelles que par l’abfence
du piftil.
Cette plante croît dans les forêts, fur les côtes
orientales de. l’Afrique. T? ( Lour. )
HEPTAPLEUVRUM. Gærtn. de Fruét & Sem.
2. pag.- 472. tab. 178. fig. 3.
Genre établi par Gærtner pour une plante dont
on ne connoît que le fruit, qui confifte en une
capfule p e tite , coriace, o v a le , pyramidale, à
fix & plus fouvent à fept angles profonds, fail-
lans, aigus, autant de loges qui ne s’ ouvrent
point; un pédoncule grêle, oblique. Chaque loge
renferme une femence ovale, comprimée, rouf-
feâtre, attachée au fommet des valves ; un péri-
fperme charnu ; l’embryon fort petit, fitué à la
partie fupéiieure du périfperme.
Cette plante croît à l’île de Ceilan, où elle
porte le nom de bukera.
HERACLEUM. ( Voye.1 Berce.)
HERBA PARIS. Genre de Tou rnefort, qui
porte, dans Linné, le nom de Paris,
HERBES, PLANTES HERBACÉES. Les herbes
diffèrent des arbres & des arbuftes par le
tems de leur exiftence, bornée au plus à l’efpace
d'une année, excepté dans celles qu’ on nomme
bifannuelles, c’eft-à-dire, qui n’acquièrent qu’au
bout de deux ans leur entier développement : elles
en diffèrent encore, & d’une manière plus particulière,
par leurs tiges plus tendres, point ligneu-
fe s , & qui meurent toujours avant qu’elles aient
pu acquérir la dureté du bois ; elles périffent alors,
parce qu’elles n’ont point, comme les arbres, une
vigueur de végétation fuffifante pour- renouveler
des organes épuifés par la floraifon & la fru&ifi-
cation, & que leur tiffu, dans un laps de tems
très-court, perd la propriété de s’accroître. A
mefure que les fleurs fe développent, la couche
du liber fe convertit en aubier dans les végétaux
ligneux , & celui-ci fe change en bois quand les
fleurs font place aux fruits. Ce moment eft pour
Botanique, Supplément, Tome l l l .
l’ arbre le terme de l’alongement de la couche annuelle,
& pour l’herbe c’eft le terme de la vie ;
car cette couche de liber , dont toute la croiffance
s’eft opérée dans une année, n’en produit pas une
fécondé, & l’individu, femblable en cela à tous-
les êtres organifés, ne pouvant plus fe développ
e r , doit tendre vers fa fin : cependant le climat
ou la culture prolonge quelquefois la vie des végétaux.
Une plante n’eft qu’une herbe annuelle
fous tel degré de latitude, & fous tel autre elle
vit plufieurs années. J’ai rencontré dans la Barbarie
le riccin commun fou« forme ligneufe : c’eft un
arbre de médiocre grandeur. Les graines que j'y ai
recueillies, & que j’ai fait fécher à mon retour en
France , n’ont produit qu’une plante annuelle ,
comme toutes celles de cette efpèce que l’on y
cultive. La culture peut aufïi prolonger i’ exiftence
des herbes en retardant l’époque de leur fécondation,
parce que cet aéte, qui allure la confer-
vation de l’efpèce, épuife les individus. «On a
v u , dit M. Mirbel, la plus magnifique des plantes
herbacées, le bananier, originaire des grandes
Indes, végéter durant un fiècle dans les jardins de
la Hollande, & l’on fait que, dans fon pays natal,
il ne vit qu’une année ; mais en Hollande il ne
fleuriffoit poin t, o u , s’il venoit à produire une
feule fleur, il périftoit bientôt, tandis q u e , dans
les Indes, il donne, peu de mois après fa naif-
' fahee, des fleurs & des fruits. « M. Decandolle a
vu un pied d’oeiilet qu'une culture foignée avoit
transformé en un arbriffeau. On pourroit citer un
très-grand nombre de faits analogues, qui tous
montrent les rapports des herbes & des plantes
ligneufes , & prouvent que la feule différence ef-
fentielle des herbes & des arbres confifte dans la
propriété qu’ont ces derniers de reproduire chaque
année un nouveau liber ; encore cette propriété
n’appartient-elle pas fi exclufivement aux
arbres, qu’on ne puiffe, à force de foins, la donner
à une herbe, comme on y étoit parvenu en
élevant le pied d’oeillet dont parle M. Decandolle.
HERIC1US. Juff. Genre que M. de Juffieu a
féparé des hydnum de Linné. ( Voye1 U r ch in .)
HERITIERA. ÇVoye{ Mo l l a v i .) Michaux a
établi fous le nom d ’ heritier a , Flor. boréal. Amer.
1 , pag. 20, tab. 4 , un autre genre qui répond à
Yargolafia Juff. & Lam. 111. (Voyeç ArgolasiA
& Di l a t r i s , Suppl.) Retzius avoit auffi employé
le nom d‘heridera pour un genre de plantes qui a
été appelé hellenia par Wiildenow, mentionné
dans ce Supplément. Il convient donc de cqnfer-
ver le genre de M. de Lamarck, comme le premier
établi. On trouve un autre genre de Schre-
bere fbus le nom d * heridera : c’eft le famandura du
Flora \eylan. ( Voye[ SAMANDURA, Suppl. )
HERMANE. Hermannia, Illuftr. Gen. tab. 570*