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leur Commet, fans nervures fenfibles, rétrécies
vers leur bafe; les fleurs difpofées en une pani-
cule terminale ; les pédoncules partiels deux &
trois fois dichotomes; de très-petites bradées à
la bafe des pédicelles; les dents dd calice ovales j
les pétales blancs, linéaires, obtus, concaves,
réfléchis & caducs; les filamens prefque nuis.
Cette plante croît à la Jamaïque & à la Nouveîle-
Efpagne, aux lieux arides, parmi les buiflons. T?
(Sw a r ti.)
i . L inociera à larges feuilles. Linociera lati-
foïia. Vahl.
Linociera flo rib us paniculatis 3 pedicellis trifloris ,
fioribus fefftlibus,* foliis ellipticis, acuminatis. Vahl,
Enum. Plant, i . pag. 46.
Cki&nanthus ( domingenfls )., foliis ovatis 3 utrin-
què glabrispaniculâ terminait 3 fubcymofâ ; cali-
eibus Uvibus. Lam. Iiluftr. 1. pag. 30.
Cette efpèce diffère du linociera ligufirina par
fes feuilles plus larges, plus fermes, point lui-
fantes, acuminëes, un peu obtufes, elliptiques,
lancéolées, liftes, glabres à leurs deux faces,
longues de deux ou trois pouces 5 les nervures
fines, très-diftantes; les pétioles bruns à leur
b afe, d’un pourpre-pâle en deffus 5 les rameaux
cendrés, comprimés alternativement à leur Commet
5 les panicules terminales, prefqu’en cime;
les pédoncules plus courts que les feuilles j les
pédicelles très-étalés ; les bradées fubulées, velues
& blanchâtres; les calices prefque glabres;
les pétales élargis, planes, obtus; les anthères
alongées. Le fruit eft un drupe alongé, de la grof-
feur d’ un pois, contenant une noix à deux loges.
Cette plante cro*t à l’ île de Saint-Domingue.
T) ( V . f i in herb. Desfont.) . Selon M. Vahl , elle
pourroit bien être la même que le chionanthus
incrajfata de Swartz , dont les fruits ne font pas
connus ; mais dans celle-ci, les pétales font un
peu charnus, rétrécis à leur baie & prefqu’en
maflue à leur Commet.
3. L in o c i e r a pourpre. Linociera purpurea.
Vahl.
Linociera racemis fubcompofitis y pedicellis triflo-
rïbus y nutantibus y petalis canaliculatis; foliis fub-
evatis, calicibufque glabris^ V ahl, Enum. Plant. 1.
pag. 47.
Chionanthus ( purpurea ) , foliis ellipticis, glaber-
rimis y fioribus purpureis , nutantibus. Lam. llluflr.
I . pag. 30.
Thouinia nutans. Linn. f. Suppl, pag. 85?.
Chionanthus Ttylantca. Linn. Fior. zeyl. pag. y.
H- — SyfL veget. pag. 57, Non Lam. rtec
Pluken>
L I O
Gariethagas feu arbor bovina. Herm. Zeyl ?
pag. 25. 7 'H'
Cette plante eft très - voifine du chionanthus
\eylanica, feu linociera cotinifolia de Vahl, avec
lequel elle avoit été confondue : à cette dernière
feule appartient le fynonyme de Plukenet tab
241. fig. 2.
Celle-ci a fes rameaux cendrés, parfemés de
points faillans & noirâtres, cylindriques à leur
partie inférieure, comprimés vers leur Commet
élargis un peu au-deffous des feuilles: celles-ci
font pétiolées , étalées, longues d’un pouce Si
demi, prefqu’ovales, un peu rétrécies à leur
bafe, liftes à leurs deux faces, point luifantes, à
peine veinées, un peu coriaces, terminées par
une pointe courte, aiguë; les fleurs difpofées en
grappes latérales, folitaires, terminales, oppo-
fées, plus courtes que les feuilles, ordinairement
très-fimpjes; les pédicelles inclinés, à trois fleurs;
les bradées courtes, linéaires ; les pétales plus
courts que dansées autres efpèces, un peu épais,
un peu rétrécis extérieurement ; les anthères
linéaires, de moitié plus courtes que les pétales.
Le fruit n’ a point été obferyé.
Cette plante croît dans l’île de Ceylan. h
( Vahl.} }
4* Linociera jaunâtre. Linociera fiavicant,
Vahl.
Linociera paniculis axillaribus , petalis ovatis •
foliis obovatis, retu fis. V a h l, Enum. 1. pag. 47/
Thouinia flavicans, laciniis corolle ovatis. Willem.
Herb. maur. 3.
Ses rameaux font garnis de feuilles oppofées,
ovales, émoufîees à leur Commet; leurs fleurs
reunies en panicules axillaires, oppofées ; les
pédicelles renflés vers leur fommet; deux bractées
vertes, fort petites, à la bafe des divifions de
la panicule & fous le fommet des pédicelles; les
folioles du calice triangulaires; la corolle coriace
& jaunâtre; les pétales droits, concaves, ova-
les ; point de filamens ; les anthères fituées à il
bafe des pétales. Le fruit n’ eft point connu.
Cette plante eft une de celles que le jeune
Willemet a mentionnées dans fon Herbarium
ritianum y elle croît à 111e Maurice. ( Willem.)
LINUM. ( Voyei Lin , Diâ. & Suppl. )
L IONDENT. Lcontodon. llluflr. Gen. tab.
fig- 1 , 2 , leontodon h a fit le , Suppl.; -— virea hafii
Usy Gaertn. tab. 159; — fig. 3 j leontodonfquamo-
fum , n°. 2 ; — fig. 4 , leontodon hifpidum, n°. ƒ•
Obfervations. i ° .M . de Lamarck avoir divifé,
comme on l’a v u , en deux genres les leontodon
de Linné, réfervant pour celui-ci toutes les efpèces
à aigrettes feflïles & plumeufes* renvoyant W
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genre taraxacum (piflenlit) toutes celles à aigrettes
pédicellées & à poils fimples, divifion allez naturelle,
& qui paroifloit devoir éclaircir fuffifam-
ment la confunon qui fe trouvoit parmi les leontodon
de Linné. On a cependant porté depuis la réforme
plus loin pour certaines efpèces qu’ il étoit
difficile de placer dans un de ces deux genres ;
ainfi 1 q leontodon bulbofum, n°. 1, dont l’aigrette eft
Ample & felfile, a été placé parmi les hieracium par
Wïlldenovr, parmi les prenanthes par Decandolle.
Les leontodon tuberofum & hirtum de Linn., dont
l'aigrette eft plumeufe & felfile dans les femences
du centre, avortée dans celles de la circonférence,
forment le gehre thrincia de Roth. ( Voyet^ ce qui
a été dit à ce fujet à l’ article Hyoséride , Suppl.
Olferv. ) Ces mêmes genres fe retrouvent encore
fous d’autres noms dans plufieurs auteurs modernes,
avec des cara&ères plus ou moins reflerrés.
Celui dont il eft ici queftion a été nommé virea
par Adanfon & Gaertner; apargia par Schreber &
autres; hedypnois par Smith, Villars, & c . ; mais
ces auteurs ne font pas d’accord fur les efpèces qui
doivent les compofer : les unes font renvoyées aux
feorfoneres, d’autres aux picrides, & c . , ce qui rend
la fynonymie un peu embarraffante.
2°. Leontodon fquamofum , n ° . 2. Cette efpèce
reffemble beaucoup, par fon port, à l’ hieracium
aureum ( leontodon aureum, Linn). C e dernier fe
.diftingue par les poils des aigrettes, fimples & non
plumeux, par fes hampes non écailleufes, par fes
feuilles plus découpées. Cette reftemblance a oc-
cafionné un double emploi de fynonymie. Celle de
Tournefort, de Columna, de Morifon, citée par
M. de Lamarck pour le leontodon fquamofum, appartient
a Y hieracium aureum, n°. 2 (épervière) :
il ne faut y conferver que celle d’Àllioni & de
Gouan, & y ajouter : — hedypnois pyrenaica, Vill.
Dauph. 3 , pag. 78 5 —— leontodon alpinum, Jacq.
Flor, auftr. tab. 93; — apargia alpina, Willd. 3.
IJ47* Le leontodon crepidiforme, n°. 3, y peut
etre reuni comme variété; mais il faut en exclure
le picris danubialis, qui appartient au leontodon haf-
tde. Le leontodon haflile fera mentionné plus bas
comme une efpèce diitin&e, quoique très-rappro-
chée de celle-ci.
Su it e des e sp è c e s .
8. Liondent d’automne. Leontodon autumnale.
[ Linn.
t heonto^on feapis ramofis , declinatis , fquamofis ;
^ance°la[is, runcinatopinnatifidis, glabriufculis.
«illd. Spec. Plant. 3. pag. if-JO. Sub apargia.
s S ~ǰntodon caule ramofo , pedunculis fquamofis ƒ
jouis lanceolacis , dentatis, integerrimis , glabris.
Linn. Spec. Plant. 1123.
Crépis foliis longis, dentatis, lincaribus : caule
faUnatç. Hort. Cliff. 386.
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T Hedypnois (ailtumnairs) , r a m o f o J pedicellis
fquamofis y foliis lanceo la ti s , dentato-pinnatifidis >
glabriufculis. Smith, Brit. 2. pag. 826. — Hddf.
Angl, 341. — Villars, Dauph. 3. pag. 77.
Picris autumnalis. Al lion. Flor. pedem. n°. 767..
Scor^oneroides autumnalis„ Moench , Method..
Pag- J49-
Scorqonera autumnalis. Lam. Flor. fr. 2., pag. 82*
Hieracium chondrille. folio, glabro , radice fuccifâ ,
majus. C. Bauh. Pin. 127. — Tourn. Inft. R. Hcrb^
470. — Vaiil. Parif. 102. n°. 9.
Hieracium minus. Fufch. Hift. 320. Icon.
Lagopus tragus. 16 3. Icon.
Hieracium minus, pramorfâ radice, flve Fuchflf
J. Bauh. Hift. 2. pag. 1031. Icon. — Lobe!. Icon.
23 7.— Morif. Hift. 3. §. 7. tab. 7. fig. 6. Ultima.
Hieracium nigrum. Tabern. Hift. 181. Icon.
_ Picris caule nudo, brachiato y foliis glabris , femi-
pinnatis. Hall. Helv. n°. 28.
Cette plante a occifîonnë beaucoup d’ incertitude
dans l’opinion des botaniftesfur fon véritable
genre, comme oh le voit d’après la fynonymie
que je viens de citer. En effet, elle a fes aigrettes
légèrement pédicellées, comme les crépis, mais
eues font plumeufes; elle fe rapproche même, par
fon p o r t, du crépis tettorum. Ses femences ont de
légères ftries tranfverfes, comme celles des picris.
M. de Lamarck., dans fa Flore franpaife, en avoit
fait une efpèce de feorfonère. C ’eft un hedypnois
pour M. Smith. Linné lui-même a varié d’opinion 5
il l’avoit d’ abord placée parmi les crépis. Il faut
ajouter qu’elle varie beaucoup dans fon port, dans
fa grandeur & dans la forme de fes feuilles.
Ses racines font un peu charnues, obliques,
tronquées, noirâtres en dehors, garnies de libres
brunes & nombreufes; fes tiges nues, longues de
huit à quinze pouces & plus , grêles, très-glabres,
ramifiées à leur partie fupérieure, ordinairement
munie d’une petite foliole très-étroite fous chaque
divifion ; les feuilles toutes radicales, étroites
lancéolées, nombreufes, étalées, rétrécies à leur
bafe , un peu aiguës à leur fommet, plus ou moins
profondément divifées, prefque pinnatifides, très-
glabres ou garnies quelquefois, fur leur côte, de
poils fimples, rares & blanchâtres. LVxtrémité
des rameaux fe termine en un pédoncule fiftuleux,
uniflore, écailleux, un peu renflé fous le calice;
les^écailles linéaires, fubulées; le calice prefque
point imbriqué; fes folioles glabres, lancéolées,
aiguës, un peu inégales; dè petites écailles extérieures
, imbriquées, afléz femblables à celles des
pédoncules, un peu pubefeentes & blanchâtres dans
leur jeunefle; la corolle d’un jaune-foncé, Couvent
d’un pourpre-brun en dehors ; les femences alon-
L l l 2