
LISERON. Convolvulus. Illuftr. Gen. tab. 10 4 ,
fig. 1 , convolvulus fepium, n°. I j — fig. 2 , con-
volvulus jalapa , n°. 2.
Obftrvations. i° . Quelques efpèces de liferon,
mentionnées déjà dans cet article, m'ont paru
devoir être renvoyées aux ipomea, où elles ont été
rappelées ; tels font le convolvulus pennatus, n°.
107} — repens, n°. 30, & reptàns 3 n°. 31 i — pur-,
pureus , Lin tu ; — cymojùs 3 n°. 64; — grandifloras 3
Linn. J 8rc.
2°. he convolvulus Wheleri , V a h l, Symb., eft
notre ipomea fagittata. 11 faut en retrancher le fyno-
nyme de Plukenet, tab. 8y , fig. 3, qui appartient
au convolvulus fagittifolius ^ Micnaux , Flor. bor.
Amer. Le convolvulus parviflorus , Willdenow, eft
Y ipomea paniculata, Di£E , n°. 26.
3°. Plufîeurs efpèces de convolvulus feront mentionnées
dans le Supplément, à l'article Q u am o -
CLIT ( ipomea ) , telles que le convolvulus fphâro-
fiigma, Cav. Icon. Rar. y ; — firiatus 3 Willd en.,
' n°. 36. J'en ai confervé plufîeurs autres dans ce
genre , malgré leur ftigmate en tê te , pour ne
point rompre des.rapprochemens naturels, ces
deux genres d'ailleurs ne devant en faire qu’un :
ainfi, les efpèces que l'on ne trouvera point dans
l ’un de ces genres, il faudra les chercher dans
l'autre.
4°. M. Willdenow a réuni aux liferons, fous le
nom de convolvulus macrofpermus, n°. 62 , le mou-
'roucoa viotacea d'Aublet. (V oyeç MOUROUCOU,
Dm. & Suppl.)
y °. Le convolvulus trichofinthes 3 Mich. Flor.
bor. Amer. 1 , p3g. 13 7 , eft la même plante que
le convolvulus humifiratus & aquations, Walther.
Flor. carol. 5 elle fe rapporte au convolvulus païens
y Diét. n®. 33 j elle varie par fes pédoncules
d'une à cinq fleurs, par fes feuilles plus ou moins
étroites, pubefcentes ou tomenteufes. Sa corolle
eft blanche, le ftyle profondément bifide; la cap-
fule ov ale, pubefcente> les tiges couchées,.
6°. Le convolvulus/faxatilis3 Vahl, Symb. 31 »
pag. 3 3, eft le même que celui qui a été décrit
fous le nom de convolvulus lanuginofus , n®. 47.
7®. Il paroît douteux que le convolvulus lanatus,
V a h l, Symb. 1 , pag. 1 6 , foit la variété fi du
convolvulus lanuginofus, n°. 47. C ’eft peut-être le
convolvulus fericeusy Burm. Ind. tab. 19 1 , fig. 3 ,
ainfi que le convolvulus onecum , Forskh. Catal.
acgypt. pag. 63. Le fynonyme de Tournefort»
cité par M. de Lamarck & par V a h l, ne paroît
pas y convenir. Cette plante eft un arbufte dont
les rameaux deviennent épineux en vieilliffant.
8®. Le convolvulus falkia de Jacquin ( Hort.
Sckoenbry j n’eft point la plante de Thunberg.
paroît être qu’une variété du convolvulus fepium
remarquable par fon calice plus renié ; il croît
dans l'Amérique feptentrionale.
io°. On trouvera à la fin des efpèces l'expofi.
tion de celles qui doivent former le genre calyf.
tegiay propofé par M. Brown.
i i °. Si quelques-uns de nos liferons, tels que
ceux des haies & des champs ( convolvulus fepium
arvenfis ) , étoient originaires de l’Amérique ou
des Indes, nous nous ferions empreffés d’en décorer
nos bofquets, qu’ ils embelliroient par leurs
tiges grimpantes, & furtout par leurs grandes
fleurs, d’une beau blanc de lait dans la première
efpèce, rofes blanches ou panachées dans la
fécondé ; mais on leur fait des reproches graves:
on les accufe d'étouffer les a rb ri fléaux parmi lef.
quels ils croiffent, d'entre - mêler leurs groffes
racines avec celles de ces arbriffeaux & de les
priver d'une partie de leur nourriture. En admet-
tant la vérité de ces inculpations, ils mériteroient
cependant d'être traités' avec un peu plus d’indulgence.
Ne pourroit-on pas, en compofantavec
eux, leur accorder une place où ils ne pourroient
nuire, & qu'ils nous paieroient par la beauté de
leurs fleurs? Mais nous fommes fi peu difpofésà
les accueillir, que nous avons lancé contr'euxun
arrêt de profcription ; ils font impitoyablement
arrachés, foulés aux pieds partout où ils cherchent
à s'établir. On leur donne le nom flétriflant
de mauvaife herbe, de boyaux du diable > cependant
plufîeurs des nombreules efpèces de ce genre
n'ont pas. été traitées avec la même rigueur :le
liferon tricolor, vulgairement la belle de jour, nat
if de l'Efpagne & du Portugal, eft admis dans
nos parterres f ainfi que quelques autres à fleurs
purpurines ou écarlates. On pourroit .y joindre les
efpèces indigènes de la France ou de l'Europe t
fi d'injuftes préjugés ne nous faifoient pas préférer
les fleurs étrangères à celles qui naiffent naturel'
lement fous nos pieds.
S u i t e de s e s p è c e s ..
* Pédoncules uni flores.
108. Liseron incarnat. Convolvulus incarnaw.
Vahl.
Convolvulusfoliis fagittatis3 oblongis, acuminain,
glabris ; iobis divaricatis , acutis , integcrrimis j F’
dunculis unifions. V a h l, Egl. Amer. 2. pag. ü-
Cette efpèce fe rapproche du convolvulus arvw
fis 'y elle en diffère par fes oreillettes ovales , ai*
guës, divergentes; par fes feuilles en pointe P®
alongée, par les bractées à la bafe des pédoncules»
par fes fleurs plus grandes. Ses tiges font glabres»
grimpantes ; les feuilles pétiolées, fagiccées, l°n
g des d’un pouce & demi, très-entières, finemen
nerveufes, un peu glauques en de flou s ; les petifr
les filiformes, longs d'un pouce; les pédoncui
uniflorésj axillaires, plus longs, plus épais que les
pétioles; deux bradées,petites, alternes, lancéolées.
"limées vers la bafe des pédoncules ; les folioles
du calice lancéolées, fcarieufes, jaunâtres,
{triées, aiguës, longues d'un demi - pouce ; les
extérieures blanchâtres à leurs bords 5 les deux
extérieures plus étroites; la corolle grande, cam-
panulée.
Cette plante croît dans l'Amérique, aux environs
de Curaçao. ( Vihl. )
109. Liseron des roches. Convolvulus rupeftris.
Willd.
Convolvulus foliis oblongo - lanceolatis , acutis ,
obtuse cordatis ; pedunculis unifions. Willd. Spec.
Plant. 1. pag. 846.
Cette plante n’eft peut-être qu’une variété produite
par la culture du convolvulus fibiricus, remarquable
par fes pédoncules uniflores, par fes
fleurs violettes, une fois plus grandes. Ses tiges
font glabres, prefque ligneufes, un peu grimpantes;
fes feuilles alongées, lancéolées, aiguës,
glabres en deffus, finement pileufes en deffous &
à leurs bords, longues de deux pouces, médiocrement
en coeur & obtufes à leur bafe, point acu-
minées à leur fommet 3 les pédoncules prefque de
la longueur des feuilles, munis, vers leur milieu,
de deux bradées fétacées ; les folioles du calice
ovales, aiguës , un peu pileufes ; la corolle de la
grandeur de celle du convolvulus tricolor3 plane,
violette, à cinq plis pubefcens en dehors.
On foupçonne cette plante originaire de la Sibérie;
y ( Willd. )
110. Liseron à feuilles en flèche. Convolvulus
fagittifolius. Mich.
Convolvulus foliis oblongo-fagittatis , f i nu profun-
dijfimo , auriculis fubacuminatis , pedunculis unifions,
calicis laciniis rotundato-ovalibus. Mich. Flor.
bor. Amer. 1. pag. 138. — Perf. Synopf. 1 . pag.
: 177* ( Excl. fynon. Pluken. )
Convolvulus fpeciofus. ? Walth. Flor. carol.
« $>3 . /
Ses tiges font très-glabres, grimpantes, cylindriques,
garnies de feuilles pétiolées, alternes,
jagittées, alongées, échancrées profondément à
leur bafe en deux oreillettes médiocrement acu-
Jpinées; les pédoncules axillaires, folitaires, uni-
«ores-, longs d'un pouce; le calice court ; fes découpures
ovales, arrondies ; h corolle ample, in-
lundibuliforme, prefque campanulée, de couleur
e ro‘f; Elle paroît avoir de très-grands rapports
ayec 1 ipomea fagittata que j’ai recueilli en Barba-
rl® > mais comme il n'eft fait mention dans Mi-
f aux, ni du ftigmate, ni des loges de la capfule,
je ne peux affirmer <iue ce foit la même efpèce.
Cette plante croît dans la Caroline. {Mich. )
n i . Liseron échancré. Convolvulus emdrgina-
tus. Vahl.
Convolvulus foliis lanceolatis ; inferioribus e marginal
s 3 mucronatis ; pedunculis unifloris ; foliolis
calicinis exterigribus femiovatis, magnis. V a h l,
Svmbol. 3 .pag. 23.— Burm.Flor. Ind.47. tab. 21.
fig. 2. ?
C e t te efpèce a des tiges radicantes à leur partie
inférieure , grimpantes , hériffées & un peu épi—
neufes, liftes ou à peine pileufes à leur partie fu-
périeure; les feuilles pétiolées, un oeu epaîffes,
glabres ; les inférieures longues d'un pouce &
demi, lancéolées, alongées, mucrohées, échancrées
à leur fommet, aiguës à leur bafe ; les fupé-
rieures lancéolées, longues d'un pouce, arrondies
& mucronées à leur fommet ; les pédoncules folitaires,
uniflores, un peu velus à leur fommet,
munis, vers leur milieu, de deux petites bradtées;
le calice glabre ; les trois folioles extérieures à
demi ovales, aiguës, mucronées, de la longueur
de la corolle, à peine longues d’ un pouce ; les
deux intérieures de même longueur , linéaires-
lancéolées; la corolle chargée de poils jaunâtres
& luifans, traverfée par cinq lignes plus fortement
pileufes ; les capfules glabres, plus courtes que le
calice.
Cette plante croît dans les Indes orientales.
( Vahl. )
112. L iseron filiforme. Convolvulus filicaulis.
Vahl.
Convolvulus foliis lineari - lanceolatis , obtufis p
mucronatis , bafi dilatatis3 dcntatis; foliolis calicinis
oblongis. Vahl j Symb. 3. pag. 24.
Cette efpèce fe rapproche du convolvulus triden<•
tutus ; elle a des tiges grimpantes, filiformes, herbacées,
rameufes; des feuilles médiocrement pétiolées,
diftantes, linéairesMaricéoIées, longues
de deux pouces & plus , très-entières, excepté à
leur bafe, tendres, très-glabres, obtufes, mucco-
tiées, rétrécies à leurs deux extrémités', puis élargies
à leur bafe en deux oreillettes, pourvues de
chaque côté de trois ou quatre dents mucronées;
les pédoncules axillaires, filiformes, folitaires,
uniflores, épaiffis à leur fommet, munis, v en
leur milieu, de deux bradées oppofées, fubulées;
les folioles du calice glabres, alongées, mucronées
j le ftigmate fimple, un peu obtus.
Cette plante croît dans la Guinée. ( Vahl. )
113. Liseron droit. Convolvulus flans. Mich.
Convolvulus ereélus , tomentofo-incanus, foliis
fubcordatis , pedunculis unifions, calicibus braâleis
obteciis p laciniis lanceolatis , muticis. Mich. Flor«