
rapports avec les rhexia & les melafioma : il comprend
des arbriffeaux exotiques à l’Europe, à
feuilles oppcfées 3 les fleurs ordinairement axillaires.
L e caractère effentîel de ce genre eft d’avoir :
Un calice campanule 3 à cinq découpuresy cinq pétales
inférés fur le calice y dix étamines inclinées y un
flyle y une capfule à cinq loges polyfpermes.
C a r a c t è r e g én é r i q u e .
Chaque fleur offre :
i ° . Un calice campanulé, perfiftant, à cinq découpures
, très-fouvent une petite dent à la bafe
des découpures.
2°. Une corolle Compofée de cinq pétales ovales,
un peu coriaces, caducs, inférés à l’orifice du
calice.
30. Dix étamines y les filamens attachés entre les
pétales, fur le bord pentaçone du calice, élargis
a leur bafe, géniculés à leur partie fupérieure,
inclines’} les anthères alongées^ un peu élargies,
acuminées & percées de deux trous à leur fotnmet.
40. Un ovaire arrondi, pentagone, fitué au fond
du calice j un flyle épais, en maflue, incliné3 le
ftigmate obtus.
Le fruit eft une càpfule enveloppée par le calice
à fa partie inférieure, arrondie, pentagone, à cinq
lo g e s , à cinq valvesi les femences nombrëufes,
fort petites 5 les réceptacles en croiffant.
' Obfervations. Ce genre avoit été établi fous le
nom de wrigthea dans le Jardin de Bapts. Je rte le
crois pas fuffifamment cara&érifé pour être fëparé
des rhexia. Le feul caractère qui pourroit peut-être
le diflinguer, feroit d’avoir les cloifons non adhérentes
aux parois internes de la capfule, caractère
que je n’ai pas pu vérifier qui n’a pas lieu pour
le meriana ciliaris. ( Voye£ QüADRETTE, Suppl.)
E s p è c e s .
1. MériANE à fleurs blanches. Meriana leu-
cancha. Swartz.
Meriana foliis oblongis, niiidis y floribus bracleis
geminis. Swartz, Flor. Ind. occid. 2. pag. 826.
Rhexia leucantha. Swartz, Prodr. pag. 61.
$>.Meriana rofea. Tuff. Flor. des Antill. I. p. 76.
tab. 6.
Arbre très-élégant, qui s’élève à la hauteur de
quinze à trente pieds, chargé de rameaux glabres,
redreffés, cylindriques, les plus jeunes tétrago-
nes, un peu comprimés j les feuilles oppoféés,
pétiolées, ovales, alongées, acuminées, cartila-
gineufès, denticulées à leur bafe, glabres., luifantes,
plus paies en deffous, longues de quatre l
cinq pouces, agréablement veinées, réticulées en
de flous, à trois nervures} les pédoncules folitai-
re s , oppofés, fitués dans Paiflfelle des dernières
feuilles, plus longs que les pétioles, drpits, glabres
, uniflores,. longs d’un pouce & demi} deux
bradées ovales, lancéolées, à trois nervures fous
chaque fleur} les fleurs grandes , blanchâtres, un
peu inclinées} le calice campanulé , à cinq découpures
larges, membraneufes, munies à leur bafe
d'une dent roide, fubulée} les pétales épais, alon-
g é s , caducs, rougeâtres à leur bafe ; les étamines
de la longueur des pétales} le ftigmate obtus, pu-
befeent} une capfule arrondie, à cinq loges.
Cette plante croît fur les hautes montagnes,, à
la Jamaïque. £ (Swan^.) Dans la plante £, les
-fleursFont d’un rofe-clair, les feuilles font munies
à leur bafe de deux petits corps calleux.
2. Mériane à fleurs purpurines. Meriana pur-
purea. Swartz.
Meriana foliis ovato-lanceolatis y floribus brafttit
quaternis. Swartz.
Rhexia purpurea. Swartz, Prodr. pag. 61.
Meriana purpurea. I Tuff. Flor. des Antill. 1.
pag..82. tab. 7.
Ses tiges ne s’élèvent qu’à dix ou quinze pieds,
& fe divifent en rameaux glabres, cylindriques,
d’un vert très-foncé, garnis de feuilles pétiolées,
©ppofées , ovales-lancéolées, un peu recourbées
à leur fommet, glabres à leurs deux faces, veinées,
réticulées en deffous, à trois nervures profondes,
denticulées à leurs bords ; les dentelures d’un
brun-noirâtre} les pédoncules oppofés, axillaires,'
plus courts que les feuilles, plus longs que les
pétioles, glabres, folitaires,uniflores} fous chaque
fleur quatre bradées fefiîles, lancéolées, denticulées
} les fleurs grandes, d’un rouge de fang} les
filamens un peu inclinés} l’ovaire pentagone ; le'
flyle de la longueur des étamines} le ftigmate arrondi.
Cette plante croît fur les hautes montagnes, à
la Jamaïque. X) ( S-wartj . )
3. MÉRIANE ciliée, Meriana ciliaris. Vent.
' Meriana villofa, foliis ovato-lanceolatis, ferru-
latis , ciliatis , quinquenerviis y paniculâ terminait,
dichotomâ. Vent. Choix de Planr. pag. & tab. 34. '
Cette plante fe rapproche, par fon pórt & paf
la forme de- fes feuilles, des nïelaftoma agreflis &
: purpurafeens d’Aublet j elle en diffère par fes fleurs
beaucoup plus grandes, d’un pourpre-foncé > pad
la forme de fon calice, & furtout par fon fruit*
qui n’efl pas une baie adhérente au calice. C’eft
une plante herbacée, hériffée dans toutes Tes parties
de poil$rouffeâçres. Ses tiges font amendantes*
cylindriques, rameutes*, longues de trois" pieds ,
garnies de feuilles pétiolées, oppoféés, lancéo*-
lées, aigues, à cinq nervures avec des veines tranf-
yerfales , d’un vert-foncé en deffus, un peu jaunâtres
en deffous, longues de trois à quatre pouces,
larges d'un pouce & demi, finement dentées en
frie î les panicules terminales, lâches, dichotomes}
les braétées lancéolées, de la longueur des pédi-
celles} le calice tubulé ,-ftrié, à cinq diviiïons ouvertes,
ciliées, lancéolées} la corolle d’un pourpre
foncé , une fois plus longue que le calice} les
pétales ovales, rétrécis à leur bafe, finement ciliés}
dix filamens coudés & glanduleux au-deffous
de leur fommet, de couleur purpurine} les anthères
adhérentes aux filamens dans leur moitié
inférieure, percées obliquement à leur fommet}
une capfule libre, recouverte par le calice, ovale,
obtufe, membraneufe, à cinq loges, s'ouvrant
en cinq valves} les cloifons adhérentes aux valves}
un axe central >srelevé vers fon fommet de cinq
angles épais, auxquels adhèrent des placenta fongueux
& arqués} les femences nombreufes, fort
petites.
Cette plante croît à la Nouvelle-Grenade. 2c
( Vent.)
MERIDIANA. Schrank ( Ephem. bot. n9. 23 ,
an. 1804, p. 3 y4) propofe de rétablir ce t ancien
genre, qui avoit été d’ abord inftitué par Linné
pour le portulaca meridiana. D ’après Schrank, ce
genre offriroit pour caractère :
Une corolle fans calice y enfoncée dans une concavité
formée fur les tiges, avec une faillie en forme de
deux folioles y quatre pétales y huit étamines i un ou
quatre ftyles y une capfule s'ouvrant tranfverfdlement.
Ce genre paroïtra au moins très-douteux, fon
caractère portant fur l ’abfence du calice , qui
cependant eft repréfenté par une faillie en fotme
de deux folioles} quant aux autres parties de la
fru&ificat’on, on fait combien elles font variables
dans ce genre. On croit pouvoir rapporter au
meridiana le portulaca quadrifida , meridiana , —-
axillîflora. Au refte, ce genre ne fera point ici
féparé des portulaca. (Voye^ Pourpier , Di&. &
Suppl. )
MÉRINGÉANE, MÉLONGÈNE. ( Voy. Moselle.
)
MÉRINGIE. M&hringia. Illuftr. Gen. tab. 314,
mihringia mufeofa , n°. I.
* Me.hr/ngia ( fedoides ) , feu daflphylla , foliis
brevioribus , crajfiorîbus y caule elvngato, nudo. Perf.
Synopf. Plant. 2. pag. 38. — Balbis, Mifcell. bor.
pag. 20. tab. y. Ad rupes propé Taurinum , locis
ficcis. An diftinéla fpecies ?
MÉRISIER. (F o y e i C erisier 6’ Prunier. )
MERISMA. ( Voyei C l a v a ir e , Suppl. )
MERTENSE. Mertenfia. Genre de plantes aço-
tylédones, de la famille des fougères, qui a des
rapports avec les onoclea, & qui comprend des
herbes exotiques à l’Europe , dont le feuillage eft
ordinairement dichotome, les feuilles une ou deu*
fois ailées.
Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir :
•’ Des paquets arrondis, compofés de capfules partagées
y jufque vers leur milieu , en deux valves, f l nées
tranfverfalement a leur fommet y point de tégument.
Obfervations. i° . J’ai placé à la fuite de ce genre
le genre gleichenia de Smith, qui reffemble beau-i
coup aux mertenfia par le port, qui en diffère par
quelques particularités dans la fru&ification, ainft
qu’on le verra plus bas.
Il faut rapporter à ce genre quelques efpèces de
poîypodes, tels que le potypodïum furcatum, Diét.
n°. n y , & Svrartz, Flor. , qui eft Yacroflichum
furcatum Linn.; — le polypodium dichotomum, Di6t.
n°- 124, & Thunb. Flor. jap .} — le polypodium
glaucum, Di6t. n°. 122} Thunb. Jap., & le polypodium
quadripartitum , Diét. nQ. 123.
2°. C e genre forme un petit groupe de plantes
afll'z naturel. Dans ia plupart, les tiges font dicho-.
tomes à leur fommet, offrant dans leur bifurcation
un petit, bourgeon ovale ou alongé. Les feuilles
font ordinairement fîmplemenc ailées, à folioles
linéaires, entières, chargées.en deffous de petites
capfules difpofées fur deux lignes, & réunies en
petits paquets globuleux : ces feuilles font rarement
velues.
1 30. Le nom de mertenfia avoit été déjà employé
par Thunberg (Journ. Schrad. 2 b. 2 ft. pag. i l ;
tab. 1. fig. 6 .) pour Yulva lumbricalis de Linné,
dont il forme un genre particulier. M. Defvaùx
propofe d’y fubftituer le nom de ckampia. (Voye\[
CHAMPIA, Suppl.)
E s p è c e s .
1. MERTENSE fourchue. Mertenfia furcata.
Willd.
Mertenfia fiipite dichotomo, paleaceo y frondibus
pinnatisy pinnis glabris , concoloribus , obtufiùfculis>
ad ftipitem decurrentibus. Wiild. A6t. Holm. 1804.
pag. 166. Spec. Plant. 5. pag. 7 1 . — Swartz,
Synopf. Filic. 163. ( Voyeç P o l y po d e fourchu,
0°. 12y . )
2. MERTENSE dichotome. Mertenfia dichotomâ.
Willd.
Mertenfia fiipite dichotomo , nudo; frondibus pinnatis
y pinnis glabris, fubtîis glaucis , obtufiufculis.
Willd. Aét. Holm. 1804 pag. 167, &Spec. Plant.
p p p p *