
Ses tiges font droites, glabres, rameuTes, cylindriques
; les feuilles oppofées, à peine pétiolées,
ovales, lancéolées, obtufes, très-entières, un peu
rudes, rétrécies, à leur bafe, en un pétiole court ;
Jc-s pédoncules axillaires, folitaires ou plufièurs
réunis, à peine de la longueus dès feuilles, fou-
tenant, à leur extrémité , une petite grappe dont
les pédicelles, quelquefois feulement au nombre
de trois, font oppoles, uniflorës; la corolle petite
; les pétales arrondis, denriculés à leurs bords ;
les étamines au nombre de fix , de la longueur de
la corolle ; un grand nombre d’autres plus courtes.
Cette plante croît fur les mojitagnes, dans les
Indes orientales. f> (Roxb.)
LA G E T T A . (Voye% L ag e t . ) Illuftr. Gener.
tab. 289, lagetta lintearia, n®. 1 ; — daphjie lagetto.
Swa rtz , Fior. Ind. occid. 2. pag. 680.
M. de Lamarck a rectifié, à la fin de l’article
L a u règle , pag. 440, les obfervations faites
d’abord fur cette plante fur un mauvais exemplaire 5
il a reconnu que l’ovaire étoit fupérieur & non
inférieur.
LAGOECIA. ( Voyei L agoc ie.) Illuftr. Gen.
tab. 142, lagoecia cuminoid.es , n°. I.
LAGOTIS. Ga?rtn. ( Voye% C o c r ê t e , n°. 14,
Suppl. , rhinanthus. )
L A G U N A , LAGUNÆA. (Voy. So l a n d r a ,
Di6t.) ,
• LAGURUS. ( Voye£ L a g u r ê .) Illuftr. Gener.
tab. 4 1 , lagurus ovatus, n°. 1.
LAICHE. Car ex. Illuftr. Gen. tab. 752 , fig. r ,
carex vulpina, n°. 19; — fig. 2 , car ex pulicaris ,
D°. 3 ; — fig. 3 , carex flava , n°. 28.
'Obfervations. Les carex forment un genre très-
naturel, & , malgré le grand nombre .d’ efpèces
qu’ il renferme, il-ne peut être divifé en d’ autres
genres; il eft feulement fufceptible de foudivifions
qui facilitent la diftribution des efpèces; mais plu-
fieqrs d’entr’elles fe rapprochent tellement ou fe
préfentent fous des formes fi variables, qu’ il en
eft réfuîté beaucoup de confufion chez la plupart
des botaniftes qui les ont décrites , & des difficultés
prefqu’infurmontables dans la fynonymie. L’ouvrage
que M. Schkuhr a publié fur ce genre, qu’il
a accompagné de bonnes gravures, en a fingulié-
rement facilité l’étude ; mais il n’a pu lever toutes
les difficultés, & , depuis la publication de
fon ouvrage, on a découvert beaucoup d’autres
efpèces, la plupart décrites fans figures & fans
des détails fuffifans ; ce qui m’a déterminé à les
placer parmi les efpèces douteufes ou peu connues
toutes tes fois que je n’ ai pu m’en procurer d’exemplaires
vivans ou fecs en bon état.
Pour parvenir, autant que poffible, à la diftinc-
tion des efpèces > on a été forcé de recourir à
des car a 61ères fouvent minutieux en apparence
qui; cependant deviennent utiles étant réunis à
d'autres j ainfi Goodenough s’eft fervi de la forma
8c de la proportion de la gaine des bradtées avec
les pédoncules, de la réunion des fleurs mâles &
des femelles fur le même é p i, de la ftru&ure des
écailles, &c.
Un grand nombre d’efpèces fe reffemblent par
leurs tiges &: leurs feuilles, qui font ordinairement
rudes ou denticülées fur leurs angles ou à
leurs bords-. Il eft bien important alors de portrf
fon attention fur toutes les parties de la fructification
, fur la difpofition 8c la nature des épillets;
mais combien ces caractères s’affoibliffent par les
variations! L e s ’ foudivifions elles - mêmes, peu
naturelles, jettent très-fouvent dans l’embarras.
Combien de fois il arrive que des épillets, les uns
compofés uniquement de fleurs mâles, d’autres de
fleurs femelles , offrent cependant fur quelques
individus, dans le même épillet, des fleurs mâles
au fommet de ces épillets , 8c des femelles à leur
bafe ! Leur nombre varie également, 8c dans une
foudivifîon où l’on annonce un feul épillet mâle,
il s’en trouve quelquefois deux ou trois, & vice
verfâ.
En prenant des caractères dans les parties les
plus importantes de la fructification, on y trou y 2
plus de confiance : celui dont M. Schkuhr a tiré
le meilleur parti, porte fur le ftigmate bifide ou
trifide. Ces divisions influent fur la forme de la
femence, tellement que celle-ci eft trigone quand
le ftigmate eft trifide, 8c feulement à deux angles
quand il n’eft que bifide. Ces femences ont une
enveloppe particulière, que Linné a nommée ne;-
taire, d’autres wcéo'e3 qui s'agrandit après la fio-
raifon, & forme une efpèce de capfule. Cette enveloppe
fe rétrécit, à fon fommet, en un orifice
plus ou moins alongé , en forme de bec , tronqué
ou aigu, Ample , plus ordinairement bidenté,
percé au fommet.
Chaque fleur eft accompagnée d’une écaille qui
tient lieu de calice Sc de corolle. La forme de cette
écaille, fes proportions de longueur 8c de largeur
avec la capfule qu’elle accompagne, fourni fient
encore d’affez bons caractères Spécifiques ; niais il
faut prendre la capfule ou les femences dans leur
parfaite marurité.
Quant aux bradées ou. feuilles florales qui accompagnent
les épillets à leur bafe, fur tout les-
inférieurs, elles font très-variables dans leur grandeur
comparée avec celle de l ’épillet : ce caractère
ne peut être admis qu’avec beaucoup de ré-
ferve. Il n’en eft pas de même de leur partie inférieur
ou de leur gaïne, qui tantôt eft fort longue
8c cache en totalité ou en partie le pédoncule.,
tantôt très-courte ou prefq.ue.nulie. Chaque bradas
Le eenre fcleria avoit d’abord été confondu
avec les « « * ,- il en'eft cependant ïrès-dlflinét.
, royn Sclérie, Dict.) Quant au-genre
établi depuis, outre qu’ il ne.renferme qu un très-
petit nombre d’ efpèces, il diffère peu des carex;
il n'en eft effenfiellement diftingue que par une
àrêté crochue qui ,part de la bafe- intérieure-de
S’écaille, qui tient lieu de calice. Le kobrejia eft
un autre'genre qui comprend quelques efpèces de
carex, dont les femences font dépourvues de cette
Enveloppe capfulaire qui accompagne celles des
carex.
Additions & corrections a faire aux efpèces déjà
décrites dans cet ouvrage.
Toute cette fynonymie appartient au c a r e x c u r v
u la d’Allioni, mais non de Lamarck. Ses tiges font
roides, hautes de fix à huit pouces, quelquefois
| un peu arquées, garnies','à-leu'r bafe, de feuilles
réunies en gazon, dures, linéaires, très-étroites,
canaliculées, prefque cylindriques, un peu denti-
culéés à leurs bords, prefque de la longueur dfes
tiges : celle,s-c-i foutiennent un épi -alongé , com-
pofé.de cinq à fix épillets fefliles, très-rapprochés,
munis chacun, à leur b afe, d’ une braétée rriem-
braneufe, concave, terminée par une pointe très-
aiguë, qui, dans la bractée inférieure, fe convertit
,en feuille. Chaque épillet contient quatre fL urs ,
deux mâles fupérieures, deux femelles infériïures ;
trois ftîgmates..
1. Carex dioica. Smith, Britan. 3. pag. 963. - - .
Wahlenb. A6t. Holm. 1805. pag. 138. — Good.
Aâ. Soc. Linn. Lond. 2. pag. 139. — Schk. Car.
nV i. A. tab. A. n ° . 1.
Carex lavis. Hoppe, Bot. Tafch. 1800. p. 243*
h t carex Bellardi Allion. 8c le carex my ofuroi des
.Vill., de la variété £ , appartiennent au genre ko-
brefia de Wilidenow. \ Voye1 Kobresie, Suppl.}
3. Carex pulicaris. Good. A6t. Soc. Linn. Lond.
2. pag. 142. — Schk. Carie. n°. 3. tab. A . fig. 3.
— Smith , Brit. 3. pag. 965.
Carex ( pfyllophora ), fpicâ pauciflora, fubfparfi-
forâ) floribus difiigmaticis ; capfu/is oblongis, acu-
'minatis, utrin'què convex': ufcuiis , reflex is ; fo ld s fe-
taceis, vaginis infimis aphyll's. Wahl. A6t. Holm.
1803. Pagr ï -39» — Linn. Suppl, pag. 413.
7. Carex fetida,. Schk. Carie. n°. 16. tab. Hh.
.fig 96. — Wahlenb. A6t. Holm. 1803. pag. 141.
'■— Vill. Dauph. 2. pag. 19J. Excl. carex incurva 8c
juheifolia.
8, Carex lobata. Lam. Cette plante pourroit être
ajoutée'comme variété au carex fed da ; c’ ett celle
de Villars, Dauph. 2 , pag. 19 7 ; mais 1 e carex tripartita
d’Allioni ou le carex lobata de Schkuhr eft
une autre plante.
10. Carex curvula. All. non Lam. — Vill. Dauph.
2. pag. 197. _ Schk. Car. np. 2.5. D. Hh. fig. 17.
Carex ( curvula), fpicis androgynis, fuperne maf-
eulis, in capitulum ohlongum aggregates; fligmatibus
tribus $ capfdis ovatis , comprejjis , acuminatis; fqua-
ftnis ovatis, mucronatis ,• foliis arcuatis , fcundis.
Wft!d. Spec. Plant. 4. pag. 218.. — Wahlenb. A th
Holm. 1803’. pag. 141.
Gramen cyperoides} j uncifo Hum, fpied flmplici,
in fummitate culmi atrofufä. Scheuch, Agr oft. 4P2,
tab. I k -fig, y, — Hall. Helv. 1.5.53..
Cette plante croît dans les pâturages des hautes
A lp e s .A ; (F ‘. ƒ• ) ,
Le ca r e x s c u r v u la Lam., n°. 10 , n’étant pas,
comme on vient de le voir, le c a r e x c u r v u la d’Allioni
, qui doit conferver fon nom, celui de Lamarck
paroît être celui qui porte , dans Willde-
n ov & autres , les caraéières & le nom fuivant :
10 b i s . Laiche de Schreber. C a r e x S c h r e b e r i.
Wiiid. I
C a r e x f p i c â a n d r o g y n â ,. c om p o fltâ ; f p i c u l i s o v a t
i s a lt em i s , c o n f e r t is 3 in fe r h é m a fe u l i s ; f l ig m a t ib u s
b ia i s ÿ f r u c iib u s o v a t i s , b id e n ta t i s . Willden. Sp£C»
Plant. 4. pag. 225, & A6t. Acad. Berol. 1794.
pag. 38. — Hoft. Gram. 1. pag. 36. tab. 46. —
Decand Flor. franç. 3. pag. 110. — Ma-rfch. Flor.
taur. caucaf 2. pag. 382. .
C a r e x ( Schreberi ) , f p i c u lâ com p o fltâ , n u d iu f -
c u lâ ; f p i c u l i s c o n v g u i s , ' o v a t is ; c a p fu li s m a r g in e
m em b ra n a c to c a r cn tib u s y f q u a m i s la n c e o la t i s , s q u a -
/ f c . Schk. Carie. n°. 30. tab. B. fig. 9. ‘
. C a r e x S c h r e b e r i. Wahlenb. A 61.- Holm. 1803-
pag. 145.,,.,.
Carex curvula. t Lam. Di6t. n°. 10^
C a r e x (p ræ co x ), f p i c â c om p o fltâ , d i f t i c h â ,
n u d iu f c u 'd ; f p i c i s c o n t ig u is s a n a r o g y n is , te r e tib u s ,
r e c tis ; cu lm o fu p e r n é tiu d o . Schieb. Spicil. pag. 63.
— Hoffm. Germ. 16,
1 C a r e x ( tenella ) , f p ie d c om p o f l tâ , brève, n u d â ;
fp i c u l i s a n d r o g y n is , o b lo n g i s , c o n t ig a i s ; c u lm o f u p
e rn é n u d o . ï Thuill. Paris, édit. 2. pag. 479. —
Seguier, Veron. 1. pag. 124. n°- 3. tab. 1. fig. !..
On diftingue cette efpèce à fes racines longues
8c traçantes, munies, à leurs articulations , de che1-
velus nombreux. Ses tiges font droites, quelquefois
courbées, grêles, hautes de fix à dix pouces *
garnies, à leur partie inferieure, de feuilles très-
étroites ; l’épi compofé de cinq à fix épillets rouf-
I ftâtres, d’abord cylindriques, aigus à leurs deux
/ extrémités, puis un peu ovales, alongés ; les brac