
fes feuilles ovales, elliptiques, longues de quatre
à cinq pouces, médiocrement acuminées à leur
•fommet, rétrécies, à leur bafe, en un pétale long
de deux pouces & plus, veinées, réticulées en
deffous.
>a Cette plante croît fur les racines des arbres, à
1 île Maurice, où elle a été découverte par M. Bo-
ry-Saint-Vincent. if ( Willd. )
* * Feuilles compofées.
i l . HÉmionite pédiaire. Jiemionids pedata.
Swartz.
Hemionitis firondibus pedatis y pinnis pinnatifidis ,
acumindïis. Willd. Spec. Plant. y. pag. 129.
Jiemionitis frondibus pedatis , foliolis pinnatifidis.
Swartz, Synopf. Filic. p. 20 & 209. tab. i.fig. 3.
! Acrofiichum. Boryj'ltin. 1. pag. 321.
Ses feuilles font deux fois ailées, longues de
deux à cinq pouces & plus, d'un beau vert en
deffus, couvertes en deffous, ainfi que fur les
, pétioles, d'une pouflière farineufe, brillante,
d un beau jaune d'or ; les pétioles d'un brun-lui-
j fant, très-liffes, de la longueur des feuilles > les
pinnules oppofées 5 les fupérieures graduellement
plus courtes j les folioles inférieures pinnatifides,
celles du milieu divifées en trois lobes 3 les fupé-
rieures fimples, alongées, un peu arrondies, ob-
tufes, très-entières ou légèrement anguleuftsy
les dernières confluentes ; les çapfuîes inférées fur
| les veines des feuilles , fouvent confluentes.
Cette plante croît dans les forêts, fur les hautes
montagnes, à l'île Bourbon 5 elle a été découverte
par M. Bory-Saint-Vincent. 2f M j f i )
s Son pédicule eft liffe, brun, cylindrique , long
d*un demi-pied, fupportant, à fon fommet, une
feuille pédiaire, à trois folioles j celle du milieu
courte, à trois lobes incifés, obrus ; les latéraux
étalés , prefque fefîiles, pinnatifides j les découpures
lancéolées , un peu obtufes , légèrement
courbées en faucille, entières ou finuées à leurs
bords5 la découpure^termin.de plus longue, lancéolée
j les inférieures droites, alongées, de nouveau
pinnatifides , toutes parfemees en deffus
de foies couchées, & en deffous couvertes d'un
duvet rouffeâtre , traverfé par des veines dicho-
tomës, qui portent des capfules brunes, très-petites
, luifantes à leurs bords.
Le lieu natal de cette plante n'eft pas connu. y
f Swart^. )
12. HÉmionite faux acroftique. Hemionitis
acr-ofiichoides. Swartz.
Hemionitis firondibus pinnatïs , difiinBis y pinnis !
lato-lanceolatis 3 undulaîo-crenads , apice attenuatis : 1
fruBificationibus confiuentibus. Swartz, Synopf. Fil. ;
pag. 21. — Willd. Spec. Plant, y. pag. 130.
De fes racines s'élèvent plufieurs feuilles droi- ?
t e s , ailées, compofées de pinnules diftinftes, éiar- j
gies, lancéolées , glabres à leurs deux faces , on- !
dulées & crénèlees à leur contour, rétrécies en
pointe à leur fommet, nerveufes & veinées en 3
deffous j les nervures chargées de la fructification, j
qui eft fouvent confluente ; ce qui donne à cette l
-efpèce l'afpéâ d'un acrofiichum.
14* Hemionite argenté. Hemionitis argentea.
Willd. •
Hem ionitis firondibus triplicato-pinnatis y pinnulis
cuneifiormibus , fiubtrifidis , apice dentatis 3 fiubtîis al-
bo-farinofis , firucl ificationib us defnum confiuentibus»
Willd. Spec. Plant, y. pag. 132.
Acrofiichum. Bory , Itin. 1. pag. y n .
Cette efpèce a des rapports avec Y acrofiichum
calomelanos j elle en diffère par fa fructification ,
par fon feuillage & la forme de fes pinnules. Ses
feuilles font d'un vert foncé en deffus, fouvent
couvertes en deffous d’une pouffière blanche, argentée
; longues de cinq pouces & plus, trois fois
ailées, foutenues par un pétiole brun, liffe & lui*
fant, plus long que les feuilles $ les pinnules & les
folioles alternes, lancéolées, cunéiformes, divifées,
à leur fommet, en deux ou trois lobés obtus
ou tronqués , entiers ou légèrement échancrés;
les capfules inférées en deffous, furies nervures,
fouvent confluentes.
Cette plante croît à l'île Bourbon, fur les hautes
montagnes, où elle a été recueillie par M. Bo-
ry-Saint-Vincent. ( V . fi. )
ïf* HÉmionite cerfeuil. Hemionitis chsro~
phylla.
Hemionitis triplicato-pinnatis y pinnulis obliqué
cuneatis , multilobatis , utnnqué glabris, obtufis ;
nervis fruftificandbus fiubfimplicibus feu dichotomis.
(N . ) J
. Cette plante croît en A frique, à Sierra-Leona. %
13. HÉmionite jaune d'or. Hemionitis aurea.
Willd.
Hemionitis firondibus bipinnatis j pinnulis obtufis ,
infierioribus pinnatifidis , fiubtus flavo-forinofis 9 fruc-
tificationibus demicm confiuentibus. Willdefl. Spec.
Fiant. pag. 132.
Cette plante diffère de la précédente en ce
qu’elle eft d’une confiftance bien plus tendre, point
pulvérulente. Ses feuilles font trois fois ailées,
très-minces , d'un vert-tendre, glabres à leurs
, deux faces j les pinnules 3c les folioles alternes,
petites, un peu élargies, rétrécies obliquement
en coin à leur bafe, divifées en plufieurs lobes
irréguliers, obtus, arrondis à leur fommet, quel-
I quefois un peu échancrés. Les nervures* chargées
de la frunification, font très-fines, prefque Amples
ou dichotomes., .
Cette plante a éfé'fecue-itiie auBréfil par Com-
merfon. if { V . fi. in iurb. De*font. )
HÉMISTEMM A. J u ff, & P e t.-T h . Gen.Nov.
Madag. pag. 18.
Genre de plantes dicotylédones, à fleurs complètes
, polypétalées, de la famille des ariones,
qui a quelque rapport avec les curatella , qui a été
établi pour un arbriffeau de .Madagafcar, d'un
port élégant, qui a l'a fpeét d’un ci fie, muni de
feuilles linéaires-lancéolées $ les fleurs difpofées
en grappes unilatérales.
Le caractère effentiel de ce genre eft d’ avoir :
Un calice a cinq folioles concaves y cinq pétales
égaux , bifides a leur fommet y des étamines nombreuses
, réunies par leur bafe, des filets (lériles en dehorsy
des étamines fipatulées à leur fommet j un ovaire double
y le ftyle de la longueur des étamines y deux cap-
fiules ou follicules hérijfiées , monofipermes par avortement
y les fitmences pourvues d'un arille membraneux
& d'un périfiperme charnu.
Obfiervations. M. du Petit-Thouars rapporte à
ce genre le cifie de Madagafcar, Lam., DiCt. Il y
a probablement quelqu'erreur, ce cifie n'étant pas
mentionné dans l’ouvrage cité.
HEMITOMUS. Lhérit. ( Voyez Hemimeris,
Suppl. )
HENNÉ. Laufonia. Uluftr. Gen. tab. 296, fig. 1,
laufonia alba, n°. I j — fig. 2 , laufonia achrony-
chia y n°. 3 .
Obfiervations. D’après l’oblervatton de M. Def-
fontàines, dans fa Flore du mont Atlas3 le laufonia
purpurea, n°. 2 , n'appartient point à ce genre,
ayant une corolle monopétale & quatre étamines.
Outre les détails que M. Desfontaines nous a
donnés fur les ufages du henné en Barbarie, M. Oli- :
v ier y joint les luivans, qu'il a obfervés dans
l'Orient. « L e henné, dit- il , eft le cypros des
Grecs, le kacopherdes Hébreux. Sesfieurs ont une
odeur forte, pénétrante, hircine, approchant de
celles des châtaigniers & de l'épine-vinette. On
obtient, par la diftillation, une eau dont on fe
.ferc dans les bains, & dont on fe parfume dans
les vifités & dans les cérémonies religieufès, telles
que la circoncifion & le mariage, ainlï que
dans les fêtes du beyran & du courban- beyran..
C'eft fans doute à caufe de leur odeur, que les
Hébreux répandoient les fleurs du henné dans
le lit des nouveaux mariés , & c'eft par la même
raifon que les Égyptiennes les aiment beaucoup,
& en ont, pendant tout le printems & l’é té , dans
leurs appartenons. — Les feuilles de cet arbriffeau
font' ramaffées avec foin, & mi fes en poudre
dans des moulins faits exprès. La quai ticé que le
■ commerce en envoie dans toutes les poffeArons
turques & perfanes eft immenfe & d'un très-grand
revenu pour l’É g yp te ...... Les expériences faites
en Égypte par MM. Berthollet & Defcotiîs
prouvent que la partie colorante du henné eft très-
abondante, & qu'on pourront en teindre avec
avantage les étoffes <ie laine. On obtiendroit des
couleurs fauves ou diverfes nuances de brun , félon
qu'on emploïroit ces feuilles fèches, ou qu’on
auroit recours à l’alun ou au fulfate de fer.
” On croit que les Anciens faifoient également
ufage de ces feuilles pour teindre les cheveux &
les ongles des mains & des pieds. En effet, toutes
les momies que l’on trouve, ont les ongles teints
en jaune-orangé $ mais cette couleur ne pourroit-
elle pas être produite aiiffî fur les ongles des momies
par l’a&ion. des bitumes qu’on employoit en
embaumant les corps ? » ( Olivier , Voyage en
Egypte, vol. 2 , pag. 171. )
HEPATIQUE. Marchanda. Illuftr. Gen. tab.
876» fig. I , marchanda umbellata, n°. 2 j — fig. 2,
marchanda fiellaia , n°. 15 — fig. 3 , marchanda,
hemifipherica, n°. 4.
Obfiervations. M. Palifot de Beauvois a fait du
marchanda conica un genre particulier. ( Voy. A n -
thoconüm , Suppl. )
. S uite des e sp è ce s .
9* HÉPATIQUE odorante. Marchanda fraerans.
! Balbis.
Marchanda receptaculo fiemineo hemifipkerico , oh-
: tusé quinque-fiex-lobo , tricapfulari , perianthio fini -
! bdato. Balbis., Diff. pag." 6. fig. 3. -— Dec.. Synopf.
i Plant, pag. 61.
Cette planté eft fort petite j elle fe préfente
fous la forme d'expanfions foliacées , vertes, un
peu coriaces, dépourvues, en deffus, de pores
fenfibles, d’un brun pourpre & iuifantes en deffous,
plufieurs fois bifurquées, entières & fouvent
relevées à leurs bords ; les lobes ftériles alon-
gés.& obtus-î les fercîles fortement échancrés en
coeur à leur fommet. Du fond de l'échancrure
s ’élève un pédicule cou r t, épais , entouré , dans
fa feuneffe, de longs poils blancs j le réceptacle
en forme de cône obtus , drvifé en cinq ou fix lobes
profonds, ovales, réguliers.
Cette plante croît aux lieux ombragés & humides,
aux environs de Da x , dans le Valais & fur le
mont Saint-Gothard. ( Decand. )
10. Hépatique des Alpes. Marchanda an pu (U-
folia. Neck. 5
Marchanda fronde membranacco , fiemipettucido ,
| margine fubfinuato . poris defiituto. Decand. Synopf,