
LIPPIA. ( Voy<i Lip p i, Dict. & Suppl.
LIQUIDAMBAR. Illuftr. Gen. tab. 783. fig. 1,
I j liquidambar flkyracifl.ua y n®. I . — Gærtner,
tab. 90.
Observations. l° .L e liquidambar orientalis3 n°. 2,
eft le liquidambar imberbe > diftingué de la première
efpèce en ce qu'on ne trouve pas à la bafe de fes
feuilles, à l’origine des nervures, le duvet qui
exifte dans l’autre.
2°. Le liquidambar afplenifolia y n®. 3, forme un
genre particulier, qui a été mentionné à l’ article
C omptonia , Suppl.
LIQUIRITIA. Genre de plantes établi par
Moench pour le glycirrki^a glabra , la régliffe ordinaire.
( Koyei R églisse glabre, n°. 1 , Diâ.')
LIRIODENDRUM. {Voy. T ulipier, Diêk. )
LTRIOPE. Genre de Loureiro, qui eft la même
plante que le fanfeviera sthiopicay Di61. 6 , p. jq i.
C ’eft Paletris £eylanica de Linné.
LIS. Lilium. Illuftr. Gen. tab. 246, fig. 1, lilium
eandidum , n°. I ; — fig. 2 , lilium bulbiferum,
D°. 25 — fig. 3 , lilium martagon, n°. 10.
Observations. x°. Quoiqu’ un grand nombre de
belles fleurs, originaires des Indes, foient venues
difputer au lis de nos jardins le prix de la
beauté , ce lu i-c i n’a pas moins confervé cette
brillante réputation qu’il poffède depuis une longue
fuite de fîècles. C ’eft toujours lui qu’ on place
avec la rofe fur les joues d’ une jeune vierge,
embellie des grâces du bel â g e , lorfqu’on veut
peindre la beauté dans toute fa fraîcheur 5 d a
cependant des rivales bien féduifantes, mais aucune
d’elles n’ofe fe montrer, comme lu i, au
milieu de nos parterres. Trop délicates pour braver
les intempéries de l’atmofphère, au moindre
froid elles fe fauvent dans les ferres où elles
ont pris naiflance , tandis que le lis s’élève avec
majefté au-deffus des autres fleurs, & s’expofe
impunément à la température inégale de nos étés.
II femble faire valoir, par fon éclatante blancheur,
cette variété de couleurs qui brille dans les fleurs
de nos jardins. En refpirant cette odeur fuave
dont il parfume l ’air , nous nous croyons tranf-
portés dans ces riches contrées de l’Orient qu’il a
quittées pour venir habiter parmi nous : aufti fes
aimables attributs ont fourni à la poéfiede brillantes
comparaifons. Dans fon éclat il nous peint le
jeune âge de la v ie , & lorfqu’il vient à Te flétrir,
qu’ incliné fur fon pédoncule, fa fleur ne peut plus
fe relever, c ’eft encore l’image d’une jeune per-
fonne moiffonnée dans les premières années de fa
jiunefle. C h e f d’ une des plus belles familles i à
laquelle il a donné fon nom ( les liliacées ) , le lis
I eft un des plus beaux omemens de l’empire <u
! Florej les lis en font les patriciens, dit Linné
| Lilia patritii, lucares , bulbofi , triarii} fuperbientt's
j veftimentis flulgentibus fltflivis. Hi paScunt oculos
condecorantque regnum venufiate auUorum fplendidil
fimorurri.
Tandis que le Iis blanc recevoir dans l’Orient
les hommages dus à la beauté, qu’ il y étoichonoré
du titre de rofle de Junon ([rofla Junonis À>ul )
& de celui d'ambrofie à caufe de l'on .parfum délicieux,
quelques-uns de fes frères vivoient ignorés
dans les grandes forêts des Gaules, de l’Aile-
magne, & fur les montagnes des Alpes : tel le/«
bulbifère dans la SuifTe & l ’Italie \ tel le lis mar.
tagon fur les montagnes de l’Auvergne j le /«
pompone dans la Provence, & une de fes variétés
dans les Pyrénées. Le lis blanc lui-même a été
découvert dans la SuifTe par Haller, fur le Jura par
Decandolle, dans des lieux fauvages, éloignés de
route habitation. Chacun d’e u x , quoique privé
d’odeur, a une forme, une couleur, une beauté
qui lui font particulières ; nous les avons vengés
de l’oubli où ils étoient reftés pendant un grand
nombre de fîècles, en les plaçant au premier rang
parmi les fleurs de nos parterres.
2°. Les lilium cordiSolium & longifolium, Thlltl-
berg, ont plus de rapport avec les hemerocéitl
qu’avec les lis. ( Voye^ Hèmérocalle , Suppl,)
3°. Le lilium carolinianum, n®. J , eft le lilium ;
Catesbù, Mich. Flor. bor. Amer. 5 le lilium fpeSi-
biley Salisb. Icon. Rar. tab. 5.
4°. On cultive au Jardin des Plantes un lis
orangé, fous le nom de lilium croceum. Je ne le
cannois qu’ imparfaitement. On ignore fon lieu
natal.
j ° . Plufîeurs botaniftes regardent comme efpèce
le lilium pyrenaicum, Gouan. Obf. i f 3 queM.de
Lamarck a décrit comme variété g du liliumpom-
poniiim , n9. 6.
S uite d e s e s p e c e s .
12. Lis à feuilles en lance. Lilium lanciflolium.
T h u ti b .
Lilium flrliis flparfis , lanceolatis ,* corollis ereftis ,
fubcampanuLtis. Thunb. A6L Soc. Linn. Lond. 2.
pag. 333-
Lilium bulbiflerum. Thunb, Flor. jap. 134.
Ses tiges font droites , fimples, anguleufes,
hériffées, hautes d’un pied & plus ; fes feuilles
alternes, feflîles, lancéolées, glabres, longues de
deux ou trois pouces , graduellement plus courtes
à la partie fupérieure des tiges $ la corolle blanche',
petite, longue d’ un demi-pouce. Les feuilles
fupérieures portent ordinairement des bulbes dans
leurs aiffelles.
Cette plante croît au Japon-, if ( Thunb. )
13. Lis de Michaux. Lilium Mickauxii.
Lilium ( carolinianum) , glaberrimum , floliis
enerviis , flubvenicilLaùs y obovalibus ; ramis flori-
feris crajjis, ternatis ; corollis reflexis , maculofis.
Perf. Synopf. Plant. 1. pag. 359.
Lilium carolinianum. Mich. Flor. bor. Amer. 1.
pag. 197. — Non Lam.
Cette plante eft très-différente du lilium ca~
rolininnum, n°. 55 elle fe rapproche du lilium
martagon. 3 dont elle diffère par la difpofition
4e fes fleurs & la grandeur de Tes corolles. Ses
tiges font glabres, ainfi que toutes les autres parties
de cette plante } fes feuilles prefque vérticil-
llées, lancéolées ou en ovale renverfé , rétrécies
en coin à leur bafe ; les rameaux florifères rare-
1 ment, folitaires ou géminés, plus ordinairement
Iternés, terminaux'3 les corolles grandes, tachetées,
fortement réfléchies.
1 Cette plante croît aux lieux humides, dans la
[baffe Caroline. ( V . fl. )
[ 14* Lis élégant. Lilium SpecioSum. Thunb.
Lilium Soliis Sparfis 3 ovatis , petiolatis ; caule ra-
Imof°i ra™is unifloris , flore cernuo y corollis revo-
tliltis3 intus papilloflo-dentatis. Willd. Spec. Plant.
| 2- pag. 86.
I Lilium ( fpeciofum ) , floliisflparfis 3 ovato-oblon-
P * > fioribus reflexis , corollis revolùtis , caule ra-
Mo. Thunb. A£L Soc. Linn. Lond. 2. pag. 332.
Lilium fuperbum. Thunb. Flor. jap. pag. 134.
Kasbiako. Koempf. Amoen. pag. 871.— Bancks,
kon. Koempf. tab. 47.
Remarquable par fa beauté, ce lis approche un
n r ^ lum fupfbum. Ses tiges font droites,
iéni r* ^es rameaux alternes, uniflores} les
lé 1 es amples, éparfrs, ovales, point verticil-
pl *°mmet des tiges, rétrécies en pétiole à
Botanique. Supplément. Tome I I I .
leur bafe, glabres à leurs deux faces j les fleurs
terminales, folitaires, pédonculées , fortement
inclinées fur leur pédoncule j la corolle réfléchie
en dehors, garnie en dedans de papilles dentées.
Cette plante croît au Japon. 7f
i j - L i s monadelphe.
Lilium monadelphum.
Marfch.
Lilium floliis flparfis , lanceolatis, flubtiis pubefleen-
tzbus-y nervofis; corollis campanulatis , cernais,• fla-
minibus bafe connatis. Marfch. Flor. taur. caucaf. 1.
pag. 267.
Lilium orientale , latiflolium , flore luteo , maxi-
mo y odoratijflmo. Tournef. Coroll. 2y.
Cette efpèce eft très-remarquable par le caractère
de fes étamines j elle a le port du lis blanc.
Ses tiges font droites, garnies de feuilles éparfes,
feflîles j redreflées, très - rapprochées, élargies
lancéolées, nerveufes, glabres en deflïis, pubef-
centes en defTousj les fupérieures beaucoup plus
petites. Les tiges fe terminent par deux ou fix fleurs
pedonculées, odorantes, de la grandeur & de I4
meme forme que celles du lis blanc j mais celles-ci
font jaunes, campanulees, inclinées} les ftlamens
des étamines plus ou moins foudés à leur partie
inférieure, de manière à former tantôt un tube
autour de l’ovaire, tantôt.un anneau court.
Cette plante croit fur le mont Caucafe & dans
le Levant, if ( Marflch,)
Observations. Marfchall cite une autre plante
des memes contrées, qui lui avoit été communi-
quee comme variété par Steven, qui! foupçonne
être une efpèce diftinâe.Ses tiges font uniflores;
fes feuilles plus diftantes, plus étalées; les fupérieures
réunies en verticille.
16. Lis maculé. Lilium maculatum. Thunb.
Lilium foliis [parfis & verticillatis, lanceolatis ,
glabris j corollis campanulatis , intiis maculatis ;
limbo refiex». Thunb. Aéb Soc. Linn. Lond. Z.
Pag- Î Î 4-
Lilium canadcnfe. Thunb. Flor. jap. pag. rjj-.
Ce lis fe rapproche beaucoup du lilium cana-
denfe; il en diffère par fes feuilles plus élargies à
leur bafe, par fes corolles moins roulées en dehors.
Ses tiges font glabres, Amples, cylindriques,
ftriées, flftuleufes, hautes d’un pied; les feuilles
feflîles, éparfes & verticillées, glabres, lancéolé
e s, droites, à plufîeurs nervures, longues de
deux ou trois pouces.; les fleurs terminales, pref.
qu'en ombelle; les pédoncules droits, delà longueur
des feuilles ; la corolle incarnate, campa-
nulée, marquée en dedans de p'ufieurs taches
purpurines ; le limbe réfléchi en dehors.
Cette plante croît au Japon, if- ( Thunb. )
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