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 comme  dans  les  inférobranches,  dont  ils  se  distinguent  
 par  la  nature  de  leur  hermaphroditisme;  car,  ainsi  que  
 les  précédens,  ils  n'ont  point  d'organes  d'accoupleniens  
 et  se  suffisent  à  eux-mêmes.  Leur  coeur  n'embrasse  pas  
 le  rectum,  mais  il  varie  en  situation.  On  n'en  connaît  
 <iue  deux  genres  ,  dont  la  coquille  n'a  jamais  rien  de  
 turbiné.  
 I.ES  PATEI.LES  
 (l'ATEI.LA.  L.)  
 (Pl.  67,  fig,  t.)  
 OiU  le  corps  entier  recoiiferl  d'une  coquille  d'une  seule  pièce  en  cône  
 évasé:  sous  les  bords  de  leur  manteau  règne  un  cordon  de  petits  feuillets  
 In-audiiaux  ;  l'anus  et  l'issue  des  organes  de  la  génération  sont  un  peu  S  
 droite  au-dessus  de  la  tête  ,  laquelle  a  une  trompe  grosse  et  courte,  et  
 deux  tentacules  pointus,  portant  les  yeux  à  leur  base  extérieure  ;  la  bouche  
 est  charnue  ,  et  contient  une  langue  épineuse,  qui  se  porte  en  arrière  
 et  se  replie  profondément  dans  l'intérieur  du  corps.  L'estomac  est  membraneux  
 et  l'intestin  long  , mince  et  tort  replié;  le  coeur  est  en  avant  audessus  
 du  col ,  un  peu  vers  la  gauche.  (1 )  
 pose  (¡u'elles  respirent  au  moyen  d'un  réseau  
 de  la  cavilé  qui  est  au-dessus  de  leur  
 l è l e .  11  m'a  été  impossible  de  le  découvrir  
 ni  d'y  voir  d'aulre  organe  de  la  respiration  
 (|ue  te  rordon  de  feuillels  (pli  rè^'ne  tout  
 autotir  sous  le  rebord  du  manteau,  foyez  
 l ' a n a l ,  de  la  /^nic/Ze,  dans  mes Mémoi r e s  sur  
 les  mollusques.  
 ( i )  Jesrparedes  ^aicZ/tri  el  range  parm i  
 les  Imclto'ides,  tous  les  animaux  compris  
 CYCLOliRANCHKS.  
 Nous  en  avons  iiui'lques  espèces  en  ahoitdancc  sur  nos  côles.  
 I.KS  OSCABRIONS  
 (CHITON.  I..)  
 (l'I. (¡7,  iig. 5,  5;  pl. (j."!.)  
 Dut  une  rangée  d'écaillés  testacées  et  symétriques  enchâssées  le  long  
 du  dos de  leur manteau,  mais  n'en  occupant  pas toute  la  largeur.  Les  bords  
 du manteau  même  sont  très  coriaces,  garnis  ou  d'une peau  nue  ou  de  petites  
 écailles  qui  lui  donnrntl'aspeet  du  ehagrhi ,  ou  d'épines,  ou  de  poils,  
 ou  de  faisceaux  de  soie.  Sous  ce  bord  règne  de  chaque  côté  une  rangée  de  
 branchies  en pyramides  lamelleuses,  et  en  avant  un  voile membraneux  sur  
 la  bouche  tient  lieu  de  tenlacules.  L'anus  est  sous  l'extrémité  postérieure.  
 Le  coeur  est  situé  en  arrière  sur  le  rectum.  L'estomac  est  membraneux  et  
 l'intestin  très  long  et  très  contourné.  L'ovaire  occupe  le  dessus  des  autres  
 viscères  et  parait  s'ouvrir  sur  les  côtés  par  deux  oviductes.  
 Nous  en  avons  quelques  petits  sur  nos  côtes,  et  il  y  en  a beaucoup  et  
 de  grands  rtaus  les  mers  des  pays  chauds.  (1)  
 dans  les  genres  a-ciiitliile,  navwelU-,  tnlyptréc  
 de  M.  de  I.amarck,  auxquels  j'aj 
 o u t e  les  catiochoiis  et  j e  mets  dans  les  
 sculïliranches  ses  genres  fissurellc,  ùmarffinule  
 et  ¡¡armophorei  ou  pavois  patella  
 o i n % o < î ,  Chemn. ,  XI,  197,  ig'S;  enCn  
 l'oMBREt.LE  ;  SciiCns  Montt",  {¡lalella  iimi 
 e t f o ,  Martini,  I I ,  vi,  i S ) ,  est  un  toctibranebe. 
   Quant  à  la  palella  anomala  de  
 M u l i . ,  elle  appartient  aux  braeliiopodes;  
 c'est  mon  genre  ORBICUI.E.  Les  autres  espèces  
 citées  par  Gm. ,  restent  dans  le  genre  
 patelle.  
 ( i )  Les  OSCADRELLES  de  Lamarck  et  toutes  
 les  espèces  de  chiton  des  auteurs  doivent  
 rester  sous  ce  genre  dont  M.  de  Klainville  a  
 cru  devoir  faire  une  classe  à  part,  qu'il  
 nomme  POLYPLAXIPHOR ES, supposant  qu'elle  
 conduit  aux  animaux  articulés.