
 
		'¿3«  ACÉPHALES  
 Nous  en  faisons  deux  familles;  la première  comprend  
 les  genres  dont  les  individus  sont  isolés  et  sans  connexion  
 organique  les  uns  avec  les  autres,  quoiqu'ils  vivent  
 souvent  en  société.  
 LES  BIPHORES  Bru;;.  
 (THALIA.  R r o w n .  SALPA  et  DAGYSA.  Gni. )  
 (l'I.  
 Ont  le  manteau  et  son  enveloppe  cartilagineuse  ovales  et  
 cjlincli-iques,  et  ouverts  aux  deux  bouts.  Du  côté  de  ranus("),  
 l'ouvertin-e  est  transverse,  large  et  munie  d'une  valvule,  qui  
 permet  seulement  l'entrée  de  l'eau,  et  non  pas  sa  sortie;  du  
 côté  de  la bouche  ('),  elle  est  simplement  tubuleuse.  Des  bandes  
 musculaires  (')  embrassent  le  manteau  et  contractent  le  
 corps.  L'animal  se  meut  en  faisant  entrer  de  l'eau  par  l'ouverture  
 postérieure,  qui  a  une  valvule,  et  en  la  faisant  sortir  
 par  celle  du  côté  de  la  bouche,  en  sorte  qu'il  est  toujours  
 poussé  en  arrière,  ce  qui  a  fait  prendre,  par  quelques  naturalistes, 
   son  ouverture  postérieure  pour  sa véritable  bouche  (i).  
 11 nage  aussi  généralement  le  dos  en  bas.  Ses  branchies  (')  forment  
 un  seul  tube  ou  ruban  muni  de  vaisseaux  réguliers.  
 de  ces  parties.  C'est  ainsi que  l'on  s'est  mépris  
 sur  l'organisation  des  Ptérotracltèes,  
 parce  qu'elles  nagent  toujours  le  dos  en  
 bas;  ce qui  arrive  du  reste. ii  nue  ¡ufinitc  
 de  Gaxtcrapodes  avec  on  sans  coquille.  
 (i)  C'est ce qui est  arrivé  encore  à M.  de  
 Chamisso,  dans  sa  Diss,  des  Satpa.  Berlin,  
 rSig,  et  à  d'autres  d'après  lui  ;  mais  il  est  
 évident  que  de  ce qu'un  animal nage  le dos  
 en  bas  et  la  téte  en  arrière,  ce  n'est  pas  
 une  raisou  pour  changer  les  dénominations  
 (a)  Pi.  121, iig.  l a  ;  p!.  lao,  fig.  i  fl,  f  ;  voyez  l'explicatiou  de  ces  ligures.  
 {h)  Pl.  121,  11;^.  I  h.  (c)  PI.  I7.(,  Cg.  I  et  
 (d)  Pl.  121,  Cg.  I  i i  pb  "-2,  lig.  
 SANS  COQUILLES.  A' "  
 placé  en  écharpe  dans  le milieu  de  la  cavité  tubuleuse  du  mauleau, 
   en  sorte  que  l'eau  le  frappe  sans  cesse  en  traversant  
 cette cavité  (i).  Le  coeur  ("), les  viscères  et  le ioie  (') sont  pelotonnés, 
   près  de  la  bouche  et  du  côté  du  dos;  mais  la  position  
 de  l'ovaire  varie.  Le  manteau  et  son  enveloppe  brillent  au  soleil  
 des  couleurs  de  l'iris,  et  sont  si  transparens,  que  l'on  voit  
 au  travers  toute  l'anatomie  de  l'animal  :  dans  beaucoup  d'espèces  
 ils  ont  des  tubercules  perforés.  On  a  vu  qitelquefois  
 l'animal  sortir  de  son  enveloppe  sans  paraître  souffrir. Ce  que  
 les  biphores  offrent  de  plus  curieux,  c'est  que  pendant  longtemps  
 ils  restent  unis  ensemble,  comme  ils  l'étaient  dans  l'ovaire, 
   et  nagent  ainsi  en  longues  chaînes  ('),  où  les  individus  
 sont disposés  en  différens ordres,  mais  toujours  selon  le  même  
 dans  chaque  espèce.  
 M.  de  Chamisso  assure  avoir  constaté  un  fait  beaucoup  plus  
 singulier  encore,  c'est  que  les  individus  qui  sont  sortis  ainsi  
 d'un  ovaire multiple  n'en  ont  point  de  pareil,  mais  produisent  
 seulement  des  individus  isolés  et  assez  différens p o u r  la  forme,  
 qui,  eux,  donnent  des  ovaires  pareils  à  celui  dont  est  sortie  
 leur mère,  en  sorte  qu'il  y  aurait  alternativement  une  génération  
 peu  nombreuse  d'individus  isolés,  et  une  génération  
 nombreuse  d'individus  agrégés,  et  que  ces  deux  générations  
 alternantes  ne  se  ressembleraient  pas.  (2)  
 Il  est  certain  que  l'on  observe  dans  quelques  espèces  de  
 petits  individus  (')  adhérens  dans  l'intérieur  des  grands  par  
 une  sorte  de  petit  suçoir  particulier  et  d'une  forme  différente  
 de  ceux  qui  les contiennent.  (3)  
 (i)  Quelques  auteurs  disent  que  ce  tube  
 est  percé  an,v  deux  bouts,  et  que  l'eau  le  
 traverse  ;  c'est  ce  dont  j'ai  cherché  inutilcinenl  
 à  m'assurer.  
 (fl)  Pl.  I2t,  lig.  I  ;  et  pl.  122,  fig.  I,  c.  
 (c)  l>b  12..,  f.g.  I.  
 (2) Chamisso,  loc.  cit.  i,  p.  4.  
 (3)  /^oyez  mon  Mém.  sur  les  ßfp/ioi  
 Qg.rr.  
 (4) Pl.  >:  
 M  Pici  
 et pl.  
 I  J,  e.  
 lig.  a