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 en  une  lame  verticale  musculeuse,  dont  ils  se  servent  
 comme d'une  nageoire,  et au  bord  de  laquelle,  dans  plusieurs  
 espèces , une  dilatation  en  forme  de  cône  creux  ,  
 représente  le disque  des autres  ordres.  Leurs  branchies  
 formées  de  lobes  en  forme  de  plumes,  sont  situées  sur  
 l'arrière  du  dos,  dirigées  en  avant;  et  immédiatement  
 derrière  elles,  sont  le  coeur  et  un  foie peu  volumineux,  
 avec  une partie  des viscères et  les  organes  internes de la  
 génération.  Leur  corps,  de  substance  gélatineuse  et  
 transparente  doublée  d'une  couche  musculaire,  est  allongé, 
  terminé  le plus souvent par  une queue  comprimée.  
 Leur  bouche  a  une  masse  musculaire,  et  une  langue  
 garnie de  petits  crochets;  leiu- oesophage  est  très  long;  
 leur  estomac mince,  deux tubes proéminens au côté  droit  
 du  paquet  des  viscères,  donnent  issue aux  escrémens  et  
 aux  oeufs ou  au  sperme.  Leur  natation  se fait  d'ordinaire  
 le dos en bas et  le pied  en  haut  (i).  Ils  peuvent  gonfler  
 ( i )  Celte  manière  Je  nager  ayanl  fait  
 croire  à  Péron,  que  la  lame  natatoire  est  
 sur  le  dos,  et  le  coeur  et  le.s  branchies  sous  
 le  ventre,  a  donné  lieu  à  beaiicoiip  d'erreurs  
 sur  ia  place  qui  appartieni  à  ces  animaux. 
   La  seule  inspection  de  leur  système  
 nerveux  m'avait  fait juger,  dans  mes  Mémniros  
 sur  les  mollusques,  qu'ils  sont  analogues  
 aux  Gastéropodes.  Une  anatomie  
 plus  complète,  faite  depuis,  et  celle  que  
 M.  Poli  eu  donne  dans  son  troisième  volume, 
   ont  parfaitement  confirmé  cette  conjecture. 
   Le  fait  est  que  les  Hctéropodes  different  
 peu  des  Tectihranclies,  et  toulefois  
 M.  Laurillard  croit  leurs  sexes  séparés.  
 HÉTÉROPODES.  
 leur  corps en le remplissant d'eau  d une manière qui  n'est  
 pas  encore bien  éclaircie.  
 Forskal  les  comprenait  tous  sous  son  genre  
 PTEROTRACHEA,  
 Mais  on  a  dù  les  subdiviser.  
 LES  CARINAIRES  Lamk.  
 (Pl.  38,  fig.  I.)  
 Ont  le noyau,  formé  du  coeur,  du  foie et  des  organes  de  la  génération,  
 recouvert  par  une  coquille  menue,  symétrique,  conique,  à pointe  recourbée  
 en  arrière,  souvent  relevée  d'une  crêle,  sous  le  bord  antérieur  de  
 laquelle  flottenl  les plumes  des branchies. Leur  tête porte  deux  tentacules,  
 et  les  yeux  en  arrière  de  leur  base.  
 Il y en a une espèce dans la Médilerranée  ( Carinaría  c7/mbium,Lamk.),  
 Péron,  Ann. Mus.,  XV,  m,  >5 ; Poli,  III,  xuv  ;  Ann.  des  Se.  nat..  torn.  
 XYI,  pl.  1.  
 ( i )  Forskal  comprenait  tous  ces  animaux  
 sous  son  genre  Plerotrachea  ,  nom  auquel  
 liruguière  substitua  celui  de  IMROLE.  Péron  
 ayanl  divisé  le  genre,  a  al'fe.lé  le  7iom  de  
 Carinaire  à  celles  qui  ont  une  coquille,  et  
 celui  de  Firole  aux  autres.  Rondelet  donne  
 déjà  ia  C(7n«ai>c,  mais  sans  sa  coquille;  
 De.  insect.  znoph.,  00p. XX.  
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