
 
		DES  KN  TOMOSÏRACliS  
 labre,  coniine  dans  les  crustacés  précëdciis  et  les  insectes  
 broyeurs,  jnais  simplement  formées  par  les  hanches  ties  
 organes  locomotiles  ef  garnies,  à  cet  effet,  de  petites  
 épines.  Les  poeeilopodes  représentent  dans  cette  classe,  
 ceux  que,  dans  celle  des  insectes,  l'on  distingue  sous  le  
 nom  de  suceurs.  Ils  sont  presque  tous  parasites, «  semblent  
 conduire  par  nuances  aux  lernées;  mais  la  présence  
 des  yeux,  la  propriété  de  changer  de  peau,  ou  
 même  d'éprouver  une  sorte  de métamorphose  ( i ) ;  la  faculté  
 de  pouvoir  se  transporter  d'un  lieu  à  l'autre  à  la  
 faveur  des  pieds,  nous  paraissent  établir  une  ligne  de  
 démarcation  j)ositive  entre  ces  derniers  animaux  et  les  
 précédens.  Nous  avons  consulté,  à  l'égard  de  ces  traiisfbrmations, 
   divers  naturalistes  instruits,  et  qui  ont  eu  
 occasion  d'observer  fréquemment  des  lernées,  et  aucun  
 d'eux  ne  les  a  vues  changer  de  peau  ("). Les  antennes  des  
 entomostracés,  dont  la  forme  et  le  nombre  varient  beaucoup, 
   servent  dans  plusieurs  à  la  natation.  Les  yeux  sont  
 très  rarement  portés  sin-  un  pédicule,  et  dans  ce  cas,  ce  
 ( i )  Les  petits  lies  tiaplitiies  et  de  quelques  
 autres  sous-genres  voisins,  cens  proliablemeul  
 eneore  des  eypris  ,  des  cylhcrées  ,  ne  
 diffèrent  point  ou  presque  pas,  à  la  grandeur  
 près,  de  leurs parons,  à  leur  sortie  de  
 l'oeuf;  mais  ceux  des  eyclopes,  des  pliyllopoiles, 
   desargules,  éprouveot,  dans  leur  
 (rt)  /'rye;/.ûupliyle-s,  pi.  3d.  
 jenne  âge  ,  des  ehangeuiens  notables  ,  soit  
 quant  â  la  forme  du  corps,  soit  quant  ail  
 nom[)re  des  pattes.  Ces  organes  subi.sseiit  
 niénie  dans  quelques-uns,  comme  les  argnles, 
   des  transfornialions  qni  niodilient  leurs  
 usages.  
 EN  GÉNÉRAL.  21 3  
 pédicule  n'est  qu'un  prolongement  latéral  de  la  tète,  et  
 jamais  articulé  à  sa  base ;  souvent  ils  sont  très  rapprochés  
 et  même n'en  composent  qu'un  seul.  ] ^es organes  de  
 la  génération  sont  situés  à  l'origine  de  la  quene;  c'est  à  
 tort  qu'on  avait  considérés  les  antennes  de  quelques  
 mâles  comme  leur  siège.  Cette  queue  (i)  n'est  jamais  terminées  
 par  une  nageoire  en  éventail,  et  n'offre  point  ces  
 fausses  pattes,  que  nous  avons  observées  dans  les  malacostracés. 
   Les  oeufs  sont  rassemblés  sous  le  dos  ("),  ou  
 extérieurs,  et  sous  une  enveloppe  commune,  ayant  la  
 forme  d'une  ou  de  deux  petites  grappes  situées  à  la  base  
 de  la  queue  (') ; il  paraît  qu'ils  peuvent  se  conserver  longtemps  
 dans un  état  de dessiccation,  sans  perdre  pour  cela  
 leurs  propriétés.  Ce  n'est  au  plus  qu'après  la  troisième  
 mue,  que  ces  animaux  deviennent  adultes  et  capables  de  
 se  multiplier.  On  a  constaté,  à  l'égard  de  quelques-uns,  
 qu'une  seule  copulation  peut  féconder  plusieurs  générations  
 successives.  
 ( [ )  si  l'on  en  excepte  les  pliyllopes,  les  mâchoires  [Cyjins).  
 derniers  pieds-soûl  thoraciques  ou  des  pieds- 
 (.,)  l'I,  lig  ( i )  1 " 1 .  1 1 . ,  I l g  V . .  
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