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 i>  AM M A I X  ARTICULÉS  
 nient,  leurs  fojictioiis  sont  esseiitiellenieiit  différentes;  
 mais  dans  l'une  et  l'autre  la vision  se iait  par  des  moyens  
 très  différens  de  ceux  qui  ont  lieu  dans  l'oeil  des  vertébrés. 
  ( 1 )  
 D'autres  organes  qui  paraissent  ici  pour  la  première  
 fois, et  qui  se  trouvent  dans  deux de  ces  classes,  les  crustacés  
 et  les insectes(a),  les antennes  ("),  sont  des  lilainens  
 articulés  et  infiniment  diversifiés  pour  la forme,  souvent  
 meme  selon  les  sexes,  tenant  à  la  tête,  paraissant  éminemment  
 consacrés  à un  toucher  délicat,  et peut-être  à  
 quelque  autre  genre  de  sensation  dont  nous  n'avons  pas  
 d'idée,  mais  qui  pourrait  se rapporter  à  l'état  de  l'atmosphère  
 .  
 Ces  animaux  jouissent  du  sens  de  l'odorat  et  de  celui  
 de  l'ouïe : quelques-uns  placent  le siège  du  premier  dans  
 les antennes(3); d'autres,  comme M. Duméril, aux orifices  
 ( i )  Voyez  un  mémoire  de  M.  Marcel  de  
 Serres  sur  les  yeux  composes  el  les  yeux  
 lisses  des  insGCles,  Montpellier ^  i S i 5 ,  i  
 v o l . i u - 8 " .  Voyez  au^si  les  oUerval ioi i s  de  
 M.  de  Blaiiiville  sur  les  yeux  des  crustacés  
 ,  consignées  dans  le fìiillctUi de la Société  
 pkìlomallque.  Nous  revieudrons  plus  
 bas  sur  ce  sujet.  
 (2)  El  même  dans  les  araclinidos,  mais  
 sous  des  formes  et  avec  des  i'onclions  différ 
 e n t e s ,  
 (3)  Kelalivcmenî  aux  insectes,  et  lorsq 
 u ' e l l e s  se  lermijieut  en  massue  pins  on  
 moins  développée,  ou  bien  qu'elles  sont  
 accompagnées  d'iui  grand  nombredc  poils.  
 Suivant  M.  Robiucau  Desvoidy,  lus  an- 
 («)  lus.  Pl.  8.  I  i 4 .  i5,  etc.  Cruit.  PI.  7.  lig,  i  i,  pl.  42.  i.  2.  3  ; pl.  44.  fig.  x,clc.  
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 des trachées; d'autres encore, comme M. Marcel de  Serres,  
 dans  les  palpes; mais  ces oignions  ne  sont  pas  appuyées  
 sur  des  faits  positifs  et  coneluans.  Quant  à  l'ouïe,  les  
 crustacés  décapodes,  et  quelques  orthoptères  ont  seuls  
 une  oreille  visible.  
 La  bouche  de  ces  animaux  présente  une  grande  analogie  
 qui,  d'après  les  observations  de  M.  Savigny  (i),  
 s'étend  même,  du  moins  relativement  aux  insectes  hexapodes  
 ,  à  ceux  qui  ne  peuvent  que  sucer  des  alimens  
 liquides.  
 Ceux  qu'on  appelle  broyeurs,  parce  qu'ils ont  des  mâchoires  
 propres  à  triturer  les  alimens  ,  les  présentent  
 toujours  par  paires  latérales,  placées  au  devant  les  unes  
 (.les autres ("); la paire  antérieure  se  nomme  spécialement  
 mandibules  ; les pièces qui  les  couvrent  en  avant et  en  
 lennes  intermédiaires  des  crustacés  décapodes  
 sont  l'organe  olfactif  des  Se.  
 nat.,  mai,  1827  );  mais  il  ne  cileà  l'appui  
 d e  sou  sent iment  aucune  expér ience  directe.  
 11 s emb l e r a i t  d'ailleurs  que  dans  les  crustacés  
 très  carnassiers,  lels  qne  les  gécarcins  
 el  autres,  cet  organe  devrait  être  comparaliveraenl  
 plus  développé,  cl  nous  observons  
 positivement  le  contraire.  Ses  idées  
 sur  la  composiliüu  exléricure  des  crustacés  
 décapodes  supposent  l'cxistence  d'un  s(juclelte. 
   Mais  pour  no  pas  agi r  arbitrairemenl,  
 il  aurait  dû  commencer  par  établir  la  connexion  
 de  ces  animaux  avec  les  poissons,  et  
 n e  pas  udmel ire  comme  fait  positif  ce  qui  
 est  au  moins  en  question.  
 (i) Mémoires sur les animaux sans vei-- 
 tèbres.  L'idée —mè r e  avait  été  consignée,  
 mais  sans d é v e l o p p eme n t ,  dans  mon  Hist.  
 génér. des insectes.  
 (a)  Insectes.  Pl.  5.  fig.  i-i5,  etc.  Crustacés.  (¿)Ins.PI.5.  fig.  i.  7.ctc.Araclin.  Pl.  2.  fij;.  ta.  
 Pl.  4.  pl.  7.  fig.  I a,  ii>,cU\  lig.  t,  etc.  Crust.  Pi.  4.  pl.  7,  fig.  t  c,  etc.