18 DIVISIONS GÉNÉRALKS
mens, seront la base de nos divisions, et donneront lieu
aux ordres suivans. ( i )
Nous partagerons cette classe en deux sections, les
MAI.ACOSTRACÉS et les ENTOMOSTRACÉS (3). Les premiers
ont généralement des tégumens très solides, d'une nature
calcaire, et dix ou quatorze pieds (3) ordinairement onguiculés;
la bouche, située comme d'ordinaire, est composée
d'un labre, d'ime langue, de deux mandibules (portant
souvent un palpe), de deux paires de mâchoires recouvertes
par des pieds-mâchoires. Dans un grand nombre
, les yeux sont portés chacun sur un pédicule articule
et mobile, et les branchies sont cachées sous les bords
latéraux du test ou de la carapace; dans les autres, elles
sont ordinairement placées sous le post-abdomen. Cette
section se compose de cinq ordres : les DÉCAPODES , les STOMAPODES,
l e s L^MODIPODES, leS AMPHIPODES, e t IcS ISOPODES.
Les quatre premiers embrassent le genre cancer de Linmais
en restreignant cette application aux
iiiaiacostracés, celles de podophthalmes et
d'édriophthalmes. Gronovins avait, le premier,
employé cette dénomination.
(r) Quoique nous n'ayons pas encore un
grand nonïbre d'observations sur le système
nerveux des crustacés, celles qu'on a recueillies
appuient néanmoins nos divisions.
(2) On pourrait encore, d'après la présence
ou l'absence des mandibules, les diviser
en dentés et en édentés. Jurine fils
avait déjà proposé ces divisions, dans son
beau Mémoire sur l'argule foliacé.
(3) Les quatre antérieurs , lorsqu'il y
eu a quatorze, sont formés par les quatre
derniers pieds-mâchoires. Dans les décapodes,
les six pieds-mâchoires sont appliqués
sur la boucbe et font l'office de mâchoires
DtS CRUSTACÉS. ^^
noeus, et iedernier, celui qu'ilnonmieo«iiC«j'(cloporte).
Les entomostracés ou insectes à coquille de Millier se
composent du genre monoculus de Linnaeus. Ici les tégumens
sont cornés, très minces, et un test en forme de
bouclier d'une ou de deux pièces, ou en forme de coquille
bivalve, recouvre ou renferme le corps du plus
grand nombre. T^es yeux sont presque toujours sessiles,
et souvent il n'y en a qu'un. Les pieds, dont la quantité
varie, sont dans la plupart uniquement propres à la natation
et sans onglet au bout. Les uns, ayant une bouche
antérieure, composée d'un labre, de deux mandibules
(rarement pourvues de palpes), d'une langue, d'une à
deux paires de mâchoires au plus, dont les extérieures à
nu ou point recouvertes par des pieds-mâchoires, se rapprochent
des Crustacés précédens. Dans les autres Entomostracés,
et qui semblent à plusieurs égards avoisiner
les Arachnides, tantôt les organes masticateurs sont simplement
formés par les hanches des pieds, avancées et
disposées en manière de lobes, hérissés de petites épines,
autour d'un grand pharynx central ; tantôt ils composent
un petit siphon ou bec, servant de suçoir, ainsi que dans
plusieurs Arachnides et dans plusieurs Insectes, ou bien
ne se montrent point ou prescpie pas à l'extérieur, soit
<iue le siphon soit interne, soit que la succion s'opère à
la manière d'une ventouse. Ainsi les Entomostracés sont
dentés ou édentés. Les premiers formeront notre ordre
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