
 
		I  liHÎ  ]>ES  MALACOSÏKACÉS  A  YEUX  SESSILES  
 d'une  langue,  de  deux  paires  de  mâchoires,  et  d'uue  
 sorte  de  lèvre  formée  par  deux  pieds-màchoires  correspondant  
 aux  deux  supérieures  des  décapodes  ;  ainsi  
 que  dans  les  stomapodes,  il  n'existe  plus  de  flagre.  Les  
 quatre  derniers  pieds - mâchoires  sont  transformés  eu  
 pattes,  tantôt  simples,  tantôt  terminés  en  pince,  mais  
 presque  toujours  à un  seul  doigt  ou  crochet.  
 Suivant  les  observations  de  MM.  Audouin  et  Milne  
 Edwards,  les  deux  cordons  ganglionnaires  de  la  moelle  
 épinière  seraient  parfaitement  symétriques  et  distincts  
 dans  toute  leur  longueur  (') ; et  d'après  des  observations  
 de M.  le baron  Cuvier,  les  cloportes  ne  s'en  éloigneraient  
 qu'en  ce  que  ces  cordons  ne présenteraient  pas  dans  tous  
 les  segmens  du  corps  la  même  uniformité,  et  qu'ils  auraient  
 quelques  ganglions  de moins  ('voy.,  ci-après,  l'article  
 CLOPORTE). Ainsi, d'après  eux, le système  nerveux  de  
 ces  crustacés  serait  le plus  simple  de  tous.  Dans les  cymothoés  
 (')  et  les  idotées,  les deux  chaînes  de  ganglions  ne  
 seraieiit  plus  distinctes;  ceux  qui  viennent  immédiatement  
 à  la  suite  des  deux  céphaliques  formeraient  autant  
 de  petites masses circulaires,  situées  sur  la  ligne médiane  
 du  corps;  mais  les  cordons  de  communication  qui  servent  
 à  les  unir  entre  eux  ,  pour  former  une  chaîne  continue  
 ,  resteraient  isolés  et  accolés  l'un  à  l'autre.  Il  sem- 
 EN  GÉNÉRAL.  
 blerait,  d'après  ces  faits,  que  ces  derniers  crustacés  seraient, 
   sous  ce  point  de  vue,  plus  élevés  dans  l'échelle  
 animale, que  les  précédens;  mais  d'autres  considérations  
 nous  paraissent  éloigner  fortement  les  talitres  des  cloportes, 
   et  placer  dans  un  rang  intermédiaire  les  cymothoés  
 el  les  idotées.  
 f.es  organes  sexuels  sont  situés  inférieurement  vers  
 la  naissance  de  la  queue,  f.es  deux  premiers  appendices  
 dont  elle  est garnie  en  dessous,  et  qui  sont  les  analogues  
 de  ceux  que  cette  partie  nous  a  offerts  dans  les  crustacés  
 précédens,  mais  plus  diversifiés  ici,  et  portant  toujours, 
   à  ce  qu'il  paraît,  les  branchies,  diffèrent,  sous  ces  
 rapports,  selon  les  sexes,  f.'accouplement  se  fait  à  la  manière  
 de  celui  des  insectes,  le mâle  étant  placé  sur  le  dos  
 de  la  femelle;  celle-ci  porte  les  oeufs  sous  la  poitrine,  
 entre  des  écailles,  formant  une  sorte  de  poche.  Ils  s'y  
 développent,  et  les  petits  restent  attachés  aux  pieds  ou  
 à  d'autres parties  du  corps  de  leur  mère, jusqu'à  ce  qu'ils  
 aient  assez  de  force  pour  nager  et se  suffire à  eux-mêmes.  
 Tous  ces  crustacés  sont  petits,  et  vivent,  pour  la  plupart,  
 soit  sur  les  rivages  de  la  mer,  soit  dans  les  eaux  douces.  
 Quelques-uns  sont  terrestres ; on  en  coiniaît  de  parasites.  
 Ces  animaux  se  partagent  en  trois  ordres  :  ceux  dont  
 les mandibules  sont  munies  d'un  palpe  (")  paraissent  se  
 ('•;  l'i.  «6- ••  (c)  l'I. 2, Cg-a.  l'I. 5S,  lis-  I c;  pl. (io.Iig.-it,  etc.  
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