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 1-2  DliS CKDSTACÉS  
 surface  de  la  peau.  Leur  eirculatioji(")  est  double  et  analogue  
 à  celle  des  mollusques.  L e  sang  se  rend  du  coeur ,  
 situé  sur  le  dos ,  aux  difï'érentes  parties  du  corps ,  d'où  
 il  revient  aux  branchies,  et  de  là  retourne  au  coeur  ( i ) .  
 Ces  brancliies,  (')  situées,  tantôt  à  la  base  des  pi eds ,  ou  
 sur  les  pieds  mêmes,  tantôt  sur  les  appendices  inférieurs  
 de  l'abdomen,  forment ,  soit  des  pyramides  composées  
 de  lames  era]jilées  ou  hérissées  de  barbes ,  soit  des  panaches  
 , ou  de  simples  lames,  et  paraissent  même  dans  
 quelques-unes  uniquement  constituées  par  des  poils.  
 Quelques  zootomistes,  et  spécialement  M.  le  baron  
 Cuvier,  nous  avaient  fait  connaître  le  système  nerveux  
 de  plusieurs  crustacés  de  divers  ordres.  Le  même  sujet  
 vient  d'être  traité  à  fond  par  MM.  Victor  Audouin  et  
 Slilne  Edwa r ds ,  dans  leur  troisième  Mémoire  sur  Fanatomie  
 et  la physiologie  des  animaux  de  cette  c l a s s e ( ^ «n.  
 des  scienc.  nat.,  x i v ,  77) ,  et  il  ne  nous  manque  plus ,  
 pour  compléter  ces  recherches,  cjue  la  publication  de  
 celles  qu'a  faites  j\L  St raus  sur  les  branehiopodes  et  notamment  
 sur  les  limules,  dont  ces deux  naturalistes  n'ont  
 point  parlé.  
 <t L e  système  nerveux  des  crustacés,  soumis  à  leurs  
 EN GÉNÉRAI,.  
 observations,  se présente,  nous  disent-ils,  sous  deux  aspects  
 très  différens,  qui  constituent  les  deux  extrêmes  
 des  modifications  qu'il  offre  dans  les  crustiicés.  Tantôt ,  
 comme  cela  a  heu  dans  le  talitre  ("),  cet  appareil  est  formé  
 par  un  gr and  nombre  de  renflemens  nerveux,  seml) 
 lablesentre  eux,  disposés  par  pai res ,  et  réunis  par  des  
 cordons  de  communication,  de  manière  à  former  deux  
 chaînes  ganglionnaires,  distantes  l'une de  l'autre  et  occupant  
 toute  la  longueur  de  l'animal. Tantôt ,  au  contraire,  
 il  se  compose  uniquement  de  deux  ganglions  ou  renflemens  
 noueux,  dissemblables  par  leur  forme,  leur  volume  
 et  leur  disposition,  mais  toujours  simples  et  impa i r s ,  et  
 situés  f u n  à  la  tête  et  f aut r e  au  thorax  (')•  C'est  ce  que  
 l'on  rencontre  dans  le  maja.  
 «  Certes,  au  premier  abord,  ces  deux  modes  d'organisation  
 semblent  être  essentiellement  di f férens ,  et  si  l'on  
 bornai t  l'étude  du  système  nerveux  des  crustacés  à  ces  
 deux  animaux,  il  serait  Ijien  difficile  de  reconnaître  
 dans  la masse  nerveuse  centrale  du  thorax  du maja,  l'analogue  
 des deux  chaînes  ganglionnaires  qui  occupent  la  
 même par t iedu corps dans  le talitre. Mais  si f ons e  rappelle  
 les divers faits que nous  avons  rappor tés  dans ce Mémoire,  
 on  arrivera  nécessairenVent à  ce  résultat  remarquable.  »  
 i <  
 ( i )  l'oyct  cUnproà  l 'ordre  des  dé c apode s .  
 (4)  i'I.  I,  lig.  I.  h .  (a) M. a. fig. .  (Q  l'I, 2,  11g. 6,