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forme presque à lui seul des chaînes entières de collines calcaires
, et des bancs immenses de pierre à bâtir. ( i )
Les plus communes, et celles qui deviennent les plus grandes,
sont tout-à-fait discoïdes, et n'ont qu'un seul rang de
chambres par tour de spire. (2)
On en trouve aussi quelques espèces très petites de cette
sorte dans certaines mers.(3)
D'autres petites espèces, soit fossiles , soit vivantes , ont
leur bord hérissé de pointes qui leur donnent la forme d'étoiles
(les sioiROLiTHEs, Lam.). (4)
Des travaux et des recherches d'une patience infinie, exécutés
successivement par Bianchi (ou Janus Plancus), Soldani,
Fichtel et Moll., et Aie. d'Orbigny, ont fait connaître un
nombre étonnant de ces coquilles chambrées et sans syphon
comme les nummulaires, extrêmement petites, souvent
même tout-à-fait microscopiques, soit dans la mer, parmi le
sable, les fucus, etc., soit à l'état fossile, dans les couches
sableuses de divers pays ; et ces coquilles varient à un degré
remarquable pour la forme générale, le nombre et la position
MOLLUSQUES. 3. "
relative des chambres, etc. ; une ou deux espèces, les seules
dont on ait observé les animaux, ont paru montrer un petit
corps oblong, couronné par des tentacules nombreux et
rouges, ce qui, joint aux cloisons de leur coquille, les a fait
ranger, comme les genres dont nous venons de parler, à la
suite des céphalopodes, classement qui aurait besoin d'être
confirmé par des observations plus nombreuses, pour être
regardé comme définitif.
Linnaîus et Gmelin placent parmi les nautiles celles de ces
espèces qui étaient connues de leur temps.
M. d'Orbigny, qui les a étudiées avec plus de soin que personne
, en fait un ordre qu'il nomme foraminipères , parce
que les cellules n'y communiquent que par des trous, et les
divise en familles d'après la manière dont les cellules sont
rangées.
Lorsque les cellules sont simples et disposées en spirale, ce sont ses
HÉLICOSTÈGIJES, et elles se subdivisent encore. Si les tours de la spirale
s'enveloppent, comme il arrive nommément dans les camérines, ce sont
ses Hèlicosiègues nautiloïdes. (1)
(1) Ce qu'on nomme pierre de Laon^
n'est formé que de camérines. C'est sur de
tels rocliers que les pyramides d'Egypte
sont fondées, et avec des pierres semblables
qu'elles sont construites. Voyez le mémoire
de Fo r t i s sur les diseolitbes dans ses Mémoires
sur l'Italie , et celui de M. Hérïcart
de TlttirYy ainsi que les énnmérations données
par M. de Lamarck, Anim. sans vert,
v u , et par M. d'Orbigny, Tab. mélb. des
céphalopodes.
(2) NaiitiUis mammilla, Ficbt. et Moll.,
V I , a , b , c , tl.
Haut, lenticularis, VI , e. f, g , h , VII,
a, h.
A ce genre se rapporlent aussi le r.icopHRE
et I'eoéome , Montf., i58 , 166, et
son ROTALiTE, 162, très différent des ro-
TALiTËS de Lamai ck.
Nautilus radiatiis, Ficbt, et Moll.,
V I , a , b , c , d.
Naut. ncnosm , ib., e , f , g, h.
(4) Siderot. ealeitrapoidsy Lam., Faujas,
mont, de St.-Pierre, pl. xx .iv.
( r ) Ces Èlres infiniment petits, intéressant
peu noire plan j nous nous bornerons
à citer les noms des genres avec quelques
exemples. Dans cette première division
sont comprises les Camérines elles-mêmes
sous le nom de kummulinks (n), et en outre
les HON IONISES ( Nautilus pompilo'ides ,
Fichtel et Moll., N. incrassatus, lid.).
Les SYDÉROLIKES, îes mêmes que les
sydérolites, Lam. {b)
Les CRISTELLAIRES (c) ( NautHus cassis,
I<.'aut. galea, ¡id., ele.).
Les ROBULriiES {Nautilus calcar^ N. vortex,
iid.).
Les SPiROLiKKS {SpirolinitescjUndracen,
Lam., Anim, sans vert.).
Les PEWEROPLES {d) ( Nautilusplanatus,
Ficlitelel Moll., etc.).
Les DENDRtTIKES.
Les rOLYSTOMELLES.
Les AMOMALIHF.S.
Les VERTEBRALINES.
Les cassidulines (e).
(a) IM. 14. fig. 3. (b) PI. I5. fig. 6. (e) I'l. i5. fig. r.
(íí) Pl. i5. fig. 2. (<) PI, i5. fig. 5.
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