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2G DES CRUSTACÉS.
cupées pai' les principaux organes intérieurs (i). Leur
mode de circulation offre quelques caractères qui les distinguent
des autres Crustacés. Le coeur (a) bien circonscrit,
de forme ovalaire et à parois musculaires ("), donne
naissance à six troncs vasculaires, dont trois antérieurs,
deux inférieurs et le sixième postérieur. Des trois artères
antérieures , la médiane ( Vophthalmique ) se distribue
presque exclusivement aux yeux Q; les deux autres (les
antennaires se répandent sur la carapace, les muscles de
l'estomac, sur une portion des viscères et sur les antennes
f ) ; les deux inférieures (les hépatiques) portent le
sang au foie; la dernière (ou l'artère sternale)^ la plus
( i ) M. Desmaresi, dans son Histoire naturelle
des crustacés fossiles, et dans son
ouvrage ayaiil pour titrr.: Considerations
générales sur la classe des crustacés, a présenté
à cet égai'd une nomenclature ingénieuse,
fondéesur la concordance des propoi--
tions de la surface extérieure de la carapace
avec les organes qu'elles recouvrent. Mais
outre que le test de plusieurs crustacés décapodes
ne présente aucune impression, ou
qu'elles y sont presque oblitérées, ces dénominations
peuvent être remplacées par
d ' a u l f i s beaucoup plus simples, plus famil
i è r e s , et en rapport avec '
(a) Pl. 1. ( i ) PI.
ganes, comme le milieu ou le centre, l'ex-
(rémilé antér ieur e et l'extrémité postérieure,
les côtés, etc. ; il nous paraî t inutile de surcharger
ici la nomenclature.
(2) Ces observations sont extraites du
beau Mémoire de MM. "Victor Audouin et
Miloe Edwards, inséré dans les Annales
d'histoire naturelle, Xoih. xi, a83-3i4,et
3 5 2 - 3 9 3 . On pourra encore consulter les
Mémoires du Muséum d'histoire naturelle,
o ù M. Geoffroy St .-Hi lair e a inséré le fruit
de ses curieuses recherches sur les parties
solides ut la cimiliition du homard.
(<•) Pl. I. .
DÉCAPODES LN GÉNÉRAL.
volumineuse de toutes, et qui naît tantôt à gauche, tantôt
à droite de la partie postérieure du corps, est principalement
destinée à porter le fluide nourricier à l'abdomen
et aux organes de la locomotion ("). Elle fournit
un grand nombre de vaisseaux d un volimie considérable,
parmi lesquels il faut surtout remarquer celui que
I\IM. Audouin et Milne Edwards nomment l'artère abdominale
supérieure C), parce quelle sort de la partie postérieure
de cette artère (un peu avant l'articulation du
thorax et de l'abdomen, appelée vulgairement la queue),
et qu'elle pénètre bientôt dans l'abdomen (la queue), où
elle se partage en deux grosses branches, continuant son
trajet en arrière, et se terminant à l'anus, en s'amincissant
de plus en plus. Le sang qui a servi à la nutrition
de ces divers organes, et qui est ainsi devenu veineux,
afflue de toutes parts dans deux vastes sinus ( i ) ,un de
( i ) Ces savans naturalistes les comparent
aux deux coeurs latéraux des Céphalopodes,
et celle analogie a reçu la sanction
de M. le baron Cuvier, dans son Rapport
général sur les travaux de l'Académie royale
des Sciences, pour 1827 ; mais c'est une
idée que j'avais commiuiiquéc à M. Audouin,
et qui clait une cons#quence toute
naturelle de mon opinion sur la cicculation
des Crustacés, et que j'avais consignée dans
une note de mon Esquisse d'une distribution
générale du règne animal, pag.-5.
Comme ces naturalistes n'ont fait aucune
mention de ce que j'avais écrit à cet égard,
soit dans celte brochure, soil dans mou ouvrage
sur les familles du règne animal, je
(6) Pl.
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I. ;
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