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260 CliUSTACES P/liClLOPODES.
taloii-es se uionlmit. Trois jours a|)rès arrive la seconde mue,
qui ne produit aucun changement important. Mais à la troisième
, qui s'opère deux jours après, l'on commence à apercevoir
vers le milieu des deux pattes antérieures, le commenç
a i e n t de laiormalion des ventouses. A la qiiatrième mue,
qui a également lieu au bout de deux jours, ces mêmes pattes
sont enfin transformées en pattes à ventouse, en conservant
néanmoins le ci-ocliet terminal. Au bout de six jours, nouveau
changement de peau , et apparition des organes générateurs
de l'un et l'autre sexe; mais il faut encore une mue, retardée
de SIX jours, pour que ces animaux puissent se réunir et se
multiplier. Ainsi la durée de leur état d'enfance ou de leurs
métamorphoses est de vingt-cinq jours. Ils n'ont cependant
encore atteint que la moitié de leur grandeur. D'autres mues ,
et qui se font tous les six ou sept jours, sont pour cela nécessaires.
.lurîne s'est assuré que les femelles ne pouvaient
devenir mères sans l'intervention des mâles. Celles qu'il avait
isolées ont péri d'ime maladie s'annonçant par l'apparition
de plusieurs globules brims, disposés en demi-cercle vers la
partie postérieure du chaperon, et qui se forment , à ce qu'il
paraît, dans le parenchyme, puisque les mues ne les détruisent
point.
La seule espèce connue de ce genre, Arguk foliacée (Jurine fils
Ann. <lu Mus. d'hisl. nal. VU, Monoculn. foliacé,,,, Linn.; argnlus
delphimts et argnlvs oharon, MülL, Entom. ; arguliLS delfhimu, Herrn,
f i l s , Mém. apter., V, 3, VI, 11 ; monocuhn gyrini, Cuv., Tabl. élém. de
l'hist. nat. des anim. , pag. 464; ozolus ,jasterosiei, Lal., Hisl. nat. des
crnsl. et des ins., IV, xxix, Desmar. Consid. L., l ; pou du gastér
o s t e , Baker, Microsc., II, xxiv) («), se fixe sur le dessous du corps des
té lards des grenouilles, des épinoclies ou gaslérostes et suce leur sang.
Son eoi-ps est aplal i , d'un vert jannillre clair, el long d'environ deux
lignes et demie. Hermann fds, qui avait très bien décrit ce crnslacé dans
C?) l'I- ig. ,
FAMILLE DES SIPHONOSTOMES.
son état parfait, el qui cile un manuscrit de Léonard lialdanenr, pécheur
de Strasbourg, portant la date de 1666, où le môme animal est
figuré, dit qu'on ne le rencontre guère dans les environs de celle ville
que sur les tni i les, el qu'il leur donne souvent la mort, surtout à celles
des viviers; on le trouve aussi sur les perches, les brochet s el les cai-pes.
Il ne l'a jamai s rencontré sur les ouïes. Ainsi que les gyrins, ce cruslacé
se tourne sur hù-méme en manière de girouette. Il dit que son corps
est divisé en cinq anneaux, mais peu distincts sur le dos.
LES CALIGES
(CALIGUS. Miill.)
(l'I. „ Cl -s. fig. , , i )
N'ont point de pattes à ventouse; celles des pailles antérieures
sontonguiculées; les autres sont divisées en un nombre
plus ou moins considérable de pinnules, ou en forme de
feuillets membraneux ("). Le test laisse à découvert une bonne
partie du corps, qui se termine postérieurement, dans la
plupart, par deux longs fdets ('), et dans les autres par des
appendices en forme de nageoire ou de stylet, (i)
Le nom de poux de poissons, sous lequel on les désigne
collectivement, nous annonce que leurs habitudes sont les
memes que celles des argules et des autres siphonostomes.
Plusieurs naturalistes ont considéré les filets tubulaires de
l'extrémité postérieure de leur corps comme des ovaires; j'ai
quelquefois trouvé des oeufs au-dessous des pieds postérieurs et
branchiaux, mais jamais dans ces tubes. On ne voit d'ailleurs
d'oviductes extérieurs, ainsi prolongés, que dans les femelles
( i ) Leur eiiu-e-deu.'i oflVe aussi souvent
quelques autres appendices, mais petits on
(«) l'I- > «•
beaucoup moins saillans.
(¿) Pl. 77. ûg. j,/;