DES CRDSTACES
Ils y ont été conduits par l'étude exacte du système
nerveux de divers crustacés intermédiaires, formant autant
de chaînons de cette série, tels que les cymotlioés(
i), les phyllosomes (2), le homard (3), les palémons
et les langoustes. Ils se sont aussi étayés des observations
de M. le baron Cuvier et de M. Tréviranus. Ils
en déduisent cette conséquence, que malgré ces différences
de disposition, le système nerveux des crustacés
est cependant formé des mêmes élémens qui, isolés chez
lesuns,et uniformément distribués dans toute la longueur
du corps, présentent chez les autres divers degrés de
centralisation, d'abord de dehors en dedans, ensuite
dans la direction longitudinale ("'l ; et qu'enfin ce rapprochement
dans tous les sens est porté à son extrême, lorsqu'il
n'existe plus qu'un noyau unique au thorax (les
crabes proprement dits ou brachyures ). De tous les décapodes
macroures observés par MM. Victor Audouin et
ÎMilne Edwards, la langouste (') serait celui dont te système
nerveux serait le plus centralisé ; et dans notre nié-
(1) Ordre des isopodcs.
(2) Ordr e des stomapodes.
(a) PI. 2. fig.i.2. 3.4.5 . 6 . 7 0 1 8 .
(3) Voyez pour ce soiis-gcnre et les deux
suivans, l 'ordre des décapodes, famille des
macroures.
(A) Pl. lig. 5.
E N GÉNÉRAL. ^^
tliode,eii effet, ce crustacé est peu éloigné des brachyures.
Mais il n'en serait pas de même des palénions (") et du
homard ("); car, suivant eux, les premiers se rapprocheraient
plus sous ce rapport des langoustes que le homard,
tandis que, dans notre distribution, ce dernier crustacé
précède les palémons, disposition qui nous paraît fondée
sur plusieurs caractères très naturels.
.Les crustacés sont aptères ou privés d'ailes, munis de
deux yeux à facettes, mais rarement d'yeux lisses, et
communément de quatre antennes {'). Ils ont pour la plupart
(les poecilopodes exceptés), trois paires de mâchoires
(les deux supérieures qu'on désigne sous le nom
de mandibules, comprises), autant de pieds-mâchoires( i ),
mais dont les quatre derniers deviennent, dans un grand
nombre, de véritables pieds; et dix pieds proprement
dits, tous terminés par un seul onglet Lorsque les
( i ) 3Idcholres aiixiliaire.s, dans la nomenclature
d eM. Savigny, du moiasquant
a u x crustacés décapodes. Les deux supér
i e u r e s formanl dans les ampliipodes el les
isopodes une sorte de lèvre, il les appelle
dans ce cas lèvre auxiliaire. Rclaliveinenl
aux faucheurs ou phalangium, geiu-e d'arachnides,
il dislingiic leurs mâchoires en
(n) l'l.2.ilg.4-
(c) Pl. c,. Cg.n. Cl C. P l . 7.Cg II^l- fig-
I n. I Ik 2. a Pl. 45. fig- 1- etc.
mâchoires principales, celles qui tiennent
aux palpes {faux palpes selon lui) et en
mâchoires surnuméraires celles qui tienneut
aux quatre premières patles. Les pièces des
mêmes aniroaux qu'on a considérées comme
des mandibules, sont pour lui des mandibules
succédanées. A l'égard des scolopendres,
il admet deux lèvres auxiliaires.
(¿) Pl . î . fig. 3.
{d) Pl. 4. fig. D, E. V. G. U. I. J. K. etc.
Pl. 7, fig. I, etc.
i