
 
		C R U S T A C É S , P « C I L 0 1 " 0 D E S .  
 couleur  est  d'lin.bi-un  très  loncé  ou  presque  noirâtre,  et  que  les  dents,  
 parliculiérement  celles  du  milieu,  s'oblitèrent  presque.  Ici  encore  les  
 bords  latéraux  de  la  seconde  pièce  du  test  ont  de  fnies  dentelures  qui  
 sont  nulles  ou  peu  sensibles  dans  les  pi emiers.  On  rapportera  aux  jeunes  
 individus  le  Limnl,!  cyclors  de  Fabricius  et  le  L.  de Sowerby  de  Leach  (Zool,  
 mise.  LXXIV)  ;  son  Umide  à  trois  dents  et  le  limnle  blanc  de  M.  Bosc;  et  
 aux  seconds  individus,  ou  les  plus  grands,  mon  limule  des  Moluques  
 [moHOculus  iiolyphemiis,  hin.-,  dus.,  exot.,  liv.  6,  cap.  14,  pag.  128;  
 l l u i n p h . ,  mus.,  XII,  a.  b.),  que  j'avais  d'abord  distingué  spécifiquement,'  
 dans  la  croyance  que  ces  grands  individus  habitaient  exclusivement  ces  
 iles.  Dans  les  uns  et  les  autres,  ou  à  tout  âge,  la  queue  est  un  peu  plus  
 courte  que  le  corps,  triangulaire,  finement  dentelée  à  l'arête  supérieure  ,  
 sans  sillon  prononcé  en  dessous.  Nous  désignerons  cette  espèce  sous  le  
 nom  de  tirmde  polypkème.  Ces  derniers  cai  aclèjes  la  distingueront  de  
 quelques  autres  décrites  par  moi  et  M.  Leach  ( Voyez  la  seconde  édition  
 du  nouveau  dici,  d'hisl,  naturelle;  Desmarets(  Consid.,  pag.  344—368J.  
 La  seconde  famille,  celle  
 D E S  SIPHONOSTOMES,  
 ( S I P H O N O S T O M A . )  
 (Planche  77-79.)  
 Ne  nous  offre aucune espèce  cjuelconquede  niâclioire,s.  
 LJn  suçoir  ou  siphon,  tantôt  extérieur  et  sons  la  forme'  
 d'un  bec  (i)  aiyu.  inarticulé,  tantôtcacliéoupeiidistinct.  
 ( i )  La  composition  de  ce  Ijec  n'est  [liis  
 encore  bien  connue.  I!  est  évident,  d'après  
 la  figure  qu'a  donnée  Jurine  iils  de  l  argnle  
 foliacé,  qu'il  renferme  un  snçoir  ;  mais  en  
 est-il  ainsi  de  celui  des  autres,  et  quel  est  
 le  nombre  de  ses  pièces  ?  C'est  ce  qu'on  
 ignore.  Je  présume  cependant  que  ce  siphon  
 se  compose  du  labre,  des  mandibules  
 et  de  la  languette,  f]ui  forme  la  gaine  du  
 suçoir.  Dans  l'cntoniostracé  précédent,  les  
 quatre  pieds  antérictus,  et  dont  la  forme  
 est  très  dillérente  de  celle  des  suivaus,  correspondraient  
 au\  (|uatre  nmt'hoires  îles  
 déca|)odes.  
 FAMILLE  DES  SIPHONOSTOMF.S.  as.n  
 .tient  lieu  debouche(").  Le  nombre  des  pattes  ne  .s'élève  
 jamais  au-delà  de  quatorze.  Le  test  est  très  mince,  et  
 d'une  seule  pièce.  Ces  entomostracés  sont  tous  parasites.  
 Nous  partagerons  cette  famille  en  deux  tribus.  
 i.a  première,  celle  descALiGiDES  (Caligides,  I,atr.),  est  
 caractérisée  par  la  présence  d'un  test,  en  forme  de  bouclier  
 ovaleou  semi-lunaire(')  ; par  le  nombre  des  pieds  visibles, 
   (jui  esttoiijours  de  douze  (ou  de  quatorze,  si,  avec  
 M.  I.each,  on  [¡rend  pour  tels  ceux  qui  sont  pour  moi  
 deux  antennes  inférieures; ;  par  la  forme  et  la  grandeur  
 du  ceux  des  dix  dernières  paires,  qui  sont,  tantôt  multifides, 
   pinnés  ou  terminés  en  nageoire,  et  très  propres,  à  
 toutes  les  époques  et  dans  l'état  adulte,  à  la  natation;  
 tantôt  en  forme  de  feuillets,  ou  larges  et  membraneux.  
 T^es côtés  du  thorax  ne  présentent  jamais  d'expansions  
 en  forme  d'ailes,  rejetées  eu  arrière,  et  renferment  postérieurement  
 le  corps.  
 Ici  le  corps,  offrant  en  dessus  plusieurs  segmens,  est  
 allongé,  et  se  rétrécit  postérieurement,  pour  se  terminer  
 en  manière  de  queue,  avec  deux  filets  ou  deux  autres  appendices  
 saillans,au  bout;  cette  extrémité  n'est  point  recouverte  
 par  une  division  des  tégumens  supérieurs,  en  
 forme  d'une  grande  écaille  arrondie,  et  fortement  échan- 
 W  Pl.  77.  I  .  la,  i  If,  etc.  (i)  Pl.77.fig.  <.a,'i;,,l.  73,11g.  3,4.