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sauces, sous les rapports surtout de l'anatomie; mais, à
cet égard, M. Straus, quoique devancé, ainsi que Jurine
père, pour plusieurs fiiits iniportans d'organisation par
Ramdoln', dont ils ne paraissent pas avoir connu le mémoire
sur les monocles, publié en i8o5, les a tous surpassés.
Fabricius s'est borné à adopter le genre limulus
de Müller, qu'il a placé dans sa classe des kleistagnathes
ou notre famille des brachyures, ordre des décapodes.
Tous les autres entomostracés sont réunis, comme dans
Linnoeus, en un seul genre, celui de monoculus, qu'il
met dans sa classe de polygonales ou nos isopodes.
Ces animaux sont tous aquatiques et habitent pour la
plupart les eaux douces. Leurs pieds, dont le nombre
varie, et va dans quelques-uns jusque au-delà de cent,
ne sont ordinairement propres qu'à la natation, et tantôt
ramifiés ou divisés, tantôt garnis de pinnules ou
composés d'articles lamellaires ("). Leur cerveau n'est
formé que d'un ou deux globules. Le coeur a toujours
la forme d'un long vaisseau. Leurs branchies ('), composées
de poils ou de soies, soit isolés, soit réunis, en
manière de barbes, de peigne, d'aigrettes, font partie de
ces pieds ou d'un certain nombre d'entre eux, et quelquefois
des mandibules et des mâchoires supérieures
(voyez cypris) ('); de là l'origine du mot hranchiopodes,
(_.) l'I. ,2, f,g. .4, e (4) 1>L 72, lig. I «î pl. ,.'„ ßg. ,
H Pl. ,3, fig. I , .
EN OÉNÉRAI..
(|ue nous avons donné à ces animaux, dont nous n'avions
d'abord formé qu'un seul ordre. Ils ont presque tous un
test d'une à deux pièces, très mince et le plus souvent
presque membraneux et presque diaphane, ou du moins
un grand segment thoracique antérieur, souvent confondu
avec la tète et paraissant remplacer le test. Les
tégumens sont généralement plutôt cornés que calcaires;
ce qui rapproche ces animaux des insectes et des arachnides.
Dans ceux qui sont pourvus de mâchoires ordinaires,
les inférieures ou extérieures sont toujours découvertes
("), tous les pieds-mâchoires faisant l'office de
pieds proprement dits, et aucun d'eux n'étant appliqué
sur la bouche ('). Les secondes mâchoires, celles des
phyllopodes au plus exceptées, ressemblent même à ces
derniers organes; Jurine les a quelquefois désignées sous
le nom de mains.
Ces caractères distinguent les entomostracés broyeurs,
des malacostracés : les autres entomostracés, ceux qui
composent notre ordre des poecilopodes, ne peuvent être
confondus avec les malacostracés, parce qu'ils sont dépourvus
d'organes propres à la mastication; ou parce
que les parties, qui paraissent servir de mâchoires, ne
- sont point rassemblées antérieurement et précédées d'un
Wl>l. i:g. 1«. rc-,,.1.73, i». ' «
(ô) Excfinions, [il. 72, ÜR. 2 " . a i , ; 3«, 3 4,.: