1(! CÉPHALOPODES.
cerveau, sans canaux seiiiicirculaires et sans conduit
extérieur, où est suspendu un sac membraneux qui contient
une petite pierre.
r.a peau de ces animaux, surtout des Poulpes, change
de couleur par places, par taches, avec une rapidité bien
supérieure à celle du Caméléon (i).
Les sexes sont séparés. I,'ovaire de la femelle (') est
dans le fond du sac ; deux oviductus en prennent les
oeufs et les conduisent au-dehors au travers de deux grosses
glandes qui les enveloppent d'une matière visqueuse
et les rassemblent en espèces dé grappes. Le testicule
du mâle('}, placé comme l'ovaire, donne dans un canal
déférent qui se termine à une verge charnue située à
gauche de l'anus. Une vessie et une prostate y aboutissent
également. J1 y a lieu de croire que la fécondation se
fait par arrosement comme dans le plus grand nombre
des poissons. Dans le temps du frai, la vessie renferme
une multitude de petits corps filiformes (') qui, au
moyen d'un mécanisme spécial, crèvent en s'agitant avec
rapidité sitôt qu'ils tombent dans l'eau, et répandent
une humeur dont ils sont remplis.
Ces animaux sont voraces et cruels ; et comme ils ont
de l'agilité et de nombreux moyens de se saisir de leur
( i ) rojez Carus, Nov. act. nat. cur.. Annales des Sciences naturelles, XVI , pa-
XII, part. I, page Bao, et San Giovanni, ge 3o8.
(«; l'I I C') l'I 1 rf, fig. I, 2- (c) Pl. I d, fig. 4, 5.
CEPHALOPODES.
proie, ils détruisent beaucoup de poissons et de crustacés.
Leur chair se mange; leur encre s'emploie en peinture;
on croit que la bonne encre de la Chine en est une espèce.
(i)
Les céphalopodes ne comprennent qu'un ordre, que
l'on divise en genres, d'après la nature de leur coquille.
Ceux qui n'en ont pas d'extérieure ne faisaient même dans
Linnaïus qu'un seul genre.
LES SEICHES
(SEPIA L.) <•'
Pl. I à pl. 7.
Que l'on divise aujourd'hui comme il suit :
I.ES POULPES
(OCTOPUS Lamk.) POLYPUS DES ANCIENS.
Pl. I.
N'onl que deux petits grains coniques de substance cornée, aux deux
côtés de l'épaisseur de leur dos, et leur sac n'ayant point de nageoires,
représente une bourse ovale. Leurs pieds sont au nombre de hui t , tou^
( I ) Cependant M. Ab, Rémusat n'a rien (») M. de Elaiuville en fait un ordre qu'il
trouvé dans les auteurs chinois qui con- nomme Ciyplodibranches.
firme cette opinion.
MOt.H'SQOES. ^