liô'2 ACÉPHALES
LES PHOLADES on DAILS
(l'HOLAS. L.)
(I'liinclie 113.)
Ont deux valves principales larges et bombées du côté fie la
bouche, se rétrécissant et s'allongeant du côté opposé, et laissant
à chaque bout une grande ouverture oblique; leur charnière
a, comme celles des myes proprement dites, une lame
saillante d'une valve dans l'autre, et un ligament intérieur
allant de cette lame à une fossette correspondante. Leur manteau
se réfléchit en dehors sur la charnière et y contient une
et quelquefois deux ou trois pièces calcaires surnuméraires.
Le pied sort par l'ouverture du côté de la bouche qui est la
plus large, et du bout opposé sortent les deux tubes réunis et
susceptibles tie se beaucoup dilater en tout sens.
Les pholades habitent des conduits qu'elles se pratiquent
les unes dans la vase, les autres dans l'intérieur des pierres,
comme les lithodomes, les pétricoles, etc.
On les recherche à cause de leur goiit agréable.
Nous eaavons quelques espèces sur nos côtes, tel est le DaiL commun
(Pholas dactylus, L.), Chemn, , VIII, ci, 869 (I).
LES TARETS
(TEREDO. L.)
(Pl. 1.4, Cg. »,3. 4.)
Ont le manteau prolongé en un tuyau beaucoup plus long
(i)Ajoiitezi'/ii)/. wneiiia/w^ib., 86o,qui Pk. crispata, ici., c
n'est peiit-èire qu'une voriclé ie Dach lus; Piwl. pusilla, il).,i
Phol. costata, iU., . Pliol. striata, iUf
TESTACÉS.
que leurs deux petites valves rhomboidales, et terminé par
deux tubes courts , dont la base est garnie de chaque côté
d'une palette pierreuse et mobile. Ces acéphales pénètrent tout
jeunes, et s'établissent à demeure dans rintérieui- des bois
plongés sous l'eau, tels que pieux, quilles de navires, etc., et
les détruisent en les criblant de toute part. On croit que, pour
s'enfoncer à mesure qu'il grandit, le taret creuse ces bois à
l'aide de ses valves ; mais ses tubes restent vers l'ouverture
par où il est entré, et où il amène l'eau et les alimens par le
mouvement de ses palettes. Le canal où il se tient est tapissé
d'ime croûte calcaire qu'il a transsudée, et qui lui forme encore
une sorte de coquille tubuleuse. Ces animaux sont très
nuisibles dans les ports de mer.
L'espèce commune [Teredo navali!, L.), apportée, di l-on, de la Zone
Torride, a menacé plus d'une fois la Hollande de sa destruction, en ruinant
ses digues. Elle est longue de six pouces et plus, et a des palettes
simples.
Les pays chauds en produisent de plus grands, dont le.s palettes sont articulées
et ciliées. On doit les remarquer à cause de l'analogie qu'elles établissent
avec les cirrhopodes. Tel esile Teredo imlmvlatiis, Lam., Adans.,
Ac. des sc., 1769, pl. 9, fig. 12(les paleltes).
On a distingué des tarets,
LES FISTULANES,
(FISTULANA. Brug.)
(Pl. iiS.lig. I.)
Dont le tulje extérieiu- est entièrement fermé par le gros
bout, et ressemble plus ou moins à une bouteille ou à une
massue; on l'observe tantôt enfoncé dans des bois ou des
fruits qui apparemment avaient été plongés sous l'eau, tantôt
simplement enveloppé dans le sable. L'animal a d'ailleurs
deux petites valves et deux palettes comme les tarets. Il ne
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if.i