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 poiyphcmc  des  
 CRUSTACÉS  liUANCmOrODES.  
 On  n'en  connaît  encoie  qu'une  seule  espèce,  
 étanijs.  (I)  
 Selon  Juline,  les  paltes  ne  ressemblent  en  rien  aux  monocles  de  cette  
 division.  Elles  se  composent  d'une  cuisse,  d'une  jamhc,  d'un  tarse  de  
 deux  articles,  et  de  l'extrémité  duquel  sor tent ,  celui  de  la  dernièr e  paire  
 excepté,  quelques  petits  filets.  De  l'extréinité  antérieure  de  la  tète  saillent  
 deux  petites  antennes",  d'un  seul  article  tenniné  par  deux  filets.  La  coq 
 u i l l e  est  tel lement  transparente,  qu'on  peut  distinguer  tous  les  viscères.  
 La  matrice,  lorsqu'elle  est  pleine  d'oeuls,  occupe  la  majeure  partie  de  son  
 i n t é r i e u r .  Leur  nombre,  dans  les  fortes  pontes,  n'excède  pas  celui  de  dix.  
 Lorsqu'on  suit  le  développement  graduel  des  foetus,  on  est  frappé  de  la  
 p r o m p t e  ap|)aiilion  de  l'oei),  comparalivenient  à  celle  des  autres  (larties  
 d u  corps.  11 est  d'abord  verdatre  et  ne  passe  qu'insensiblement  au  noiifoncé. 
   L'abdomen,  après  s'être  conlournc  sur  lui-même,  de  derrière  en  
 a v a n t ,  se  replie  subitement  en  arrière  pour  former  une  longue  queue,  
 g r ê l e ,  pointue,  de  laquelle  sortent  deux  longs  l'ilels  articules.  L'aniuial  
 nage  toujours  sur  le  dos,  et  le  plus  souvent  l ior izonlalement ,  communiq 
 u a n t  à  ses  b ras  ou  rames,  et  à  ses  pattes,  des  mouvenlens  vifs  et  répétés  ;  
 il  exécute,  avec  beaucoup  de  prestesse  et  d'agilité,  toutes  sortes  d'évolutions. 
   11 est  sujet ,  dans  sa  jeunesse  et  après  ses  pi  eni ières  mues,  à  la  maladie  
 de  la  selle  [voy.  ci-après!;  mais  cette  selle  a  toujoui-s  une  iiguie  
 déterminée,  et  ne  renferme  jamai s  les  deux  boules  ovales  qu'elle  présente  
 dans  les  daphnies.  Réduit  en  captivité,  ce  crustacé  ne  vit  pas  long-temps,  
 e t  les  pet i ts  ne  peuvent  s'élever,  du  moins  Jiiriue  n'a-t-il  pu  les  conserver  
 a p r è s  les  p r emi è r e s  mues,  ni  obsci  ver  la  suite  de  leurs  générations.  11  n'a  
 r e c o n n u  de  milles  dans  aucun  des  individus  qu'il  a  gardés.  A  la  vérité,  il  
 n ' a  pu  s'en  procurei-  qu'une  petite  quantité,  cette  espèce  étant  rare  dans  
 les  envi rons  de  Genève;  mais  il  parai t  qu'elle  est  tiès  commune  dans  les  
 marais  et  les  étangs  du  Nord,  et  qu'elle  y  foi nie  des  atti  oupcmens  considérables. 
   
 LES  DAPHNIES  
 [DAIMIINIA.  MullO  
 (Pl.  73,  lig.  2.)  
 Onl  leurs  rames  toujours  découvertes  jusqu' à  leur  base  ou  l'origine  de  
 ( i )  Monoatlus  pediculus.  Lin.  ;  Deg.  ,  
 lustJcL  ,  V I I ,  XX.VIII,  Ii-i3;  Polyphemus  
 ocnÌHSi MiilliT,  iLiilom. xx,  i-,5 ;  Ccpiialoculus  
 stff^r,iüivi» ,  l,am,  ;  .Iiinii,,  Monóc,  
 XV,  1-3;  I)<'stiiar.,  Cotisid.,  i.[v,  i,  a.  
 SECTION  DKS  LOl>H\ROPES.  '¿->1  
 leur  pédoncule,  aussi  longues  ou  presque  aussi  longues  que  le  corps,  divisées  
 en  deux  branches,  dont  la  postérieure,  de  quatre  articles,  avecle  
 p r e m i e r  très  court,  et  l'autre  ou  l'anlérieur  de  trois  (a);  leur  oeil  est  petit  
 ou  eu  forme  de  point ,  et  si  l'on  en  excepte  quelques  espèces,  l'on  ne  voit  
 p o i n t ,  comme  dans  les  lyncées,  en  avant  de  lui,  une  petite  tache  noire,  
 en  forme  de  point,  que  Müller  avait  prise  pour  un  second  oeil.  (i)  
 Quoique  l'organisation  de  ces  crustacés  semble,  par  l'extrême  petitesse  
 de  ces  animaux,  devoir  se  soustraire  aux  regards  de  l'observateur,  il  n'en  
 est  guère  cependant  de  mieux  connue.  Sans  parler  de  ceux  qui  se  sont  
 spécialement  occupés  de  recherches  microscopiques,  quatre  naturalistes  
 des  plus  profonds,  Schîeiîer,  Ramdohr ,  Straus,  Jur ine  père, mai s  surloutle  
 troisième,  ont  étudié  ces  animaux  avec  l'altention  la  plus  scrupuleuse.  Si  
 quelques  détails  d'organisation  onl  échappé  au  dernier,  les  recherches  de  '  
 MM,  lUmdohr  et  Straus  y  suppléent ;  Jurine,  d'ailleurs,  complète  les  observations  
 de  ceux-ci  sous  le  rappor t  des  habitudes,  qu'il  a  long-temps  
 suivies  et  très  bien  observées.  La  bouche  i/')est  située  en  dessous,  à  la  
 base  du  bec;  nous  considérons,  avec  M.  Hamdohr,  comme  un  chaperon  
 de  l'ornie  allongée,  la  port ion  inférieure  de  la  tòte,  que  M.  Straus  appelle  
 l a b r e ,  et  nous  appl iquerons  celle  dernière  dénomination  à  la  part i e  qu'il  
 nomme  lobule  postérieur  du  labre.  Immédiatement  au-dessous  sont  deux  
 mandibules  (t)  fmàchoires  intérieures,  Ramd.)  très  fortes,  sans  pjdpes,  
 dirigées  verticalement  et  appliquées  sur  deux  mAchoires  (2)  horizontales  
 tei  ininées  par  trois  épines  robustes,  cornées  en  forme  de  crochet s  recourbés  
 (r/). Viennent  ensui t e  dix  pat tes,  ayant  toutes  le  second  article  vésiculeux  
 ;  les  hui t  premières  (e)  se  Icrminent  par  nue  expansion  en  forme  de  
 n a g e o i r e ,  garnie  sur  ses  bords  de  soies  ou  de  iilets  b a rbus ,  disposés  en  
 manière  de  couronne  ou  de  peigne;  les  deux  anlérienres  paraissent  plus  
 spécialement  propres  ò  la  préhension  :  aussi  M.  Ramdohr  les  prend-il  
 pour  des  palpes  doubles  (l'externe  et  l'interne)  : ce  sont  les  mêmes  pièces  
 (f)  C'est an.ssi Uî sciiliment  ilcRamclohr,  
 Moiioc.,  pl.  V  ,  fig.  It  el  m,  G5 et  comme  
 il  l 'a  ilccoiivert  il a 11s  la  dnphnia  sima,  il  
 serait  possible  que  ce  caractère  fût  comiiuiii, 
   ([iicique  jieii  sensible  ilans  diverses  
 espèces,  à  ce  sous-gcnre  et  aux  lyncées.  
 Scha'ffer avait  iléjà observé celle  lâche.  
 a)  Les  màclioircs  extérienres,  dans  ki  
 iclalHve  de  M.  Ramdohr.  Jurine,  
 n'ayant  pas  détarlié  ces  parties  des  précédentes, 
   a  supposé  que  celles-ci  étaient  accompagnées  
 d'une  espèce  de  soupape  el  
 d'un  pidpe.  llist,  des  Monoc.,  IX,  fig.  
 13-17.  
 (o)  Pl.  73,  fig.  a  
 (r;  Pl.  73,iis.îi.-,  
 (/')  Pl.  :3,  fig.  a  
 (,/j  Pl.  73.  li«.'  
 (f)  Pl.73,  fig. 7J>,  -xf,  il'  
 : : r i