/, MOLLUSQUES.
tain nombre de masses médullaires dispersées en différens
points du corps, et dont la principale, que l'on
peut appeler cerveau, est située en travers sur l'oesophage,
qu'elle enveloppe d'un collier nerveux. Leurs organes
du mouvement et des sensations n'ont pas la même
uniformité de nombre et de position que dans les animaux
vertébrés, et la variété est plus frappante encore
pour les viscères, et surtout pour la position du coeur
et des organes respiratoires, et pour la structure et la
nature même de ces derniers ; car les uns respirent l'air
élastique, et les autres l'eau douce ^ ^ l é e . Cependant
leurs organes extérieurs et de locomotion sont généralement
symétriques des deux côtés d'un axe.
La circulation des Mollusques est toujours double,
c'est-à-dire que leur circulation pulmonaire fait toujours
un circuit à part et complet. Cette fonction est
La nature n'était point du tout consultée
dans cet arraugemenl; Briiguières y dans
l'Encyclopédie métliodique, chercha à le
rectifier. Il établit six ordres de Vers, savoir :
les isFtJSOiREs; lesiMTESTms,qui comprenaient
aussi les Annelidas; les MOLLUSQUES,
réunissant à mes vrais Mollusques nus plusieurs
de mes Zoophytes ; les ÉCHIIÎODERMES,
comprenant seulement les Oursins et
les Astéi-ies; les TESTACÉS, à-peu-près les
mêmes que ceux de Linnieus-, et les
ZOOPHYTES, nom sur lequel il n'entendait
que les Coraux. Cette distributitm n'était
préférable à celle de Linna;us que par un
rapprochement plus complet des Annelides,
et par la distinction d'une partie des Échinodermes.
J e proposai ini arrangement nouveau de
tous les animaux sans vertèbres, foudé sur
leur structure interne, dans un mémoire lu
à la société d'histoire naturelle, le 21 floréal
an III, on le 10 mai I^gS, dont tous mes
travaux poslérieurs, sur cette partie d'histoire
naturelle, ont élé des développemeus.
MOLLUSQUES.
aussi toujours aidée au moins par un ventricule charnu,
placé non pas comme dans les poissons, entre les veines
du corps et les artères du poumon, mais au contraire
entre les veines du poumon et les artères du
corps. C'est donc un ventricule aortique. La famille des
Céphalopodes seule est pourvue en outre d'un ventricule
pulmonaire, qui même est divisé en deux. Le ventricule
aortique se divise aussi dans quelques genres, comme
les arches et les Ungules; d'autres fois, comme dans les
autres bivalves, son oreillette seulement est divisée.
Quand il y a plus d'un ventricule, ils ne sont pas accolés
en une seule masse, comme dans les animaux à
sang chaud, mais souvent assez éloignés l'un de l'autre,
et l'on peut dire alors qu'il y a plusieurs coeurs.
Le sang des Mollusques est blanc ou bleuâtre, et la
fibrine y paraitmoins abondante en proportion que dans
celui des animaux vertébrés. H y a lieu de croire que
leurs veines font les fonctions de vaisseaux absorbans.
Leurs muscles s'attachent aux divers points de leur
peau, et y forment des tissus plus ou moins compliqués
et plus ou moins serrés. Leurs mouvemens consistent en
contractions dans divers sens, qui produisent des inflexions
et des prolongemens ou relâchemens de leurs
diverses parties, au moyen desquels ils rampent, nagent
et saisissent différens objets, selon que les formes des
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