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 souvent  à  la  surface,  comme  enfin  il  parait  que  l'on  aperçoit  le  germe  
 de  cette  coquille  jusque  dans  l'oeuf  de  l'argonaute  (1), on  doit  croire  cette  
 opinion  encore  très  problématique,  pour  ne  rien  dire  de  plus.  
 Les  anciens  connaissaient  déjà  ce  singulier  céphalopode  et  sa  manoeuvre. 
   C'est  leur  nmdiins  pompUits  ,V\in.  ix,  c.  Î9.  
 On  en  connaît  quelques  espèces  fort  semblables  entre  elles  par  les  
 animaux  et  par  les  coquilles,  que  Linnoeus  réunissait  sous  le  nom  
 d'Arg07iania  argo  ,  vulgairement  ISauiitc  ])aj)yrace.[1)  
 On  croit  pouvoir  attribuer  à  un  animal  analogue  aux  argonautes  
 LES  BELLEROPHES,  
 Coquilles  fossiles  enroulées  spiralement  et  symétriquement,  sans  cloisons, 
   mais  épaisses,  non  cannelées,  et  dont  le  dernier  tour  est  moins  
 long  il  proportion.  (3)  
 LES  CALMARS  
 (LOLIGO.  Lamk.)  
 Pl.  6.  fig.  I  et  Pl.  7.  fjg.  I.  
 Ont  dans  le  dos,  au  lieu  de  coquille,  une  lame  de  corne  en  forme  
 d'épéc  ou  delancettej  leur  sac  a  deux  nageoires,  et  outre  leurs  huil  
 ( 1 ) P o l i , l e s t a c . ,  neap.  III.  p.  10.  PI.  40  
 á  43.  F.  aussi  Férussac,  Mém.  de  la  Soc.  
 d'hist.  nat.  de  París,  11.  p.  160,  p.  14  ,  et  
 Ranzani,  Mem. di slor. nat.  dec.  I. p.  85.  
 (2)  ^rg.  avgo.,  Favaune,  V I I ,  A,  2,  A,  3  
 Arg.hauslrumy  DilKv.,  Favanne,Á,  5  
 j4.  tuberculata,  Shaw.,  Nat.  mise.  gyS  
 A.  navícula,  Solandor,  Fav.  VI I ,  A,  7  
 A.  hiñas,  Sol., Fav., VII,  A,  6;  
 A.  cra?ichn,  Leach,  Trans,  phil.,  1817.  
 ( 3 )  Bellorophon'vasul¿les.'M.oi\\Í.  Conch.  
 syst.,  I . ,  p.,  5r.  Fojez  aussi  Defranre,  
 Ann.  des  Se.  nal.  I ,  p.  264- 
 ( 4 )  Calmar,  de  Theca  calamar  ¿a  (éci-¡- 
 toire),  parce  qu'il  y  a  de  l 'encre,  el  que  sa  
 coquille  cornee  represente  la  plume.  
 CÉPHALOPODES.  21  
 pieds,  chargés  sans  ordre  de petits  suçoirs  portés  sur  de courts  pédicules,  
 leur  tête  porte  encore  deux  bras  beaucoup  plus  longs,  armés  de  suçoirs  
 seulement  vers  le  bout,  qui  est  élargi.  Ils  s'en  servent  pour  se  tenir  
 comme  à  l'ancre.  Leur  bourse  à  noir  est  enchâssée  dans  le  foie,  et  les  
 glandes  de  leurs  oviductus  sont  très grandes.  Ils  déposent  leurs  oeufs  attachés  
 les  uns  aux  autres  en  guirlandes  étroites  et  sur  deux  rangs.  
 On  les  subdivise  aujourd'hui  d'après  le  nombre  et  l'armure  de  leurs  
 pieds,  et  la  forme  de  leurs  nageoires.  
 Les  LOLIGOPSIS  ou  CALMARETS («)  n'auraient  que  huit  pieds  comme  les  
 poulpes,  mais on  ne  les  connaît  que  par  des  dessins  peu  authentiques.  (1)  
 Dans  les CALMARS {b),  proprement  dits  ,  les  longs  bras  ont  des  ventouses  
 comme  les  autres  tentacules,  et  les  nageoires  sont  placées  vers  la  pointe  
 du  sac.  
 Nous  en  avons  trois  dans  nos  mers,  
 LE  CALMAR  COiìLMUN {Sepia  loligo.  Linn.).  Rendei.  506.  Salv.  169,  
 A  nageoires  formant  ensemble  un  rhombe  au  bas  du  sac.  
 LE  GRAm  CALMAR  {Loligo  sagittata.  Lamk.).  Séba.  111.  tv.  
 A  nageoires  formant  ensemble  un  triangle  au  bas  du  sac,  à  bras  
 plus  courts  que  le  corps,  chargés  de  suçoirs,  sur  près  de  moitié  de  
 leur  longueur.  
 (i)  Voyez  cependant  Leachia  cyclura,  
 L e s u e u r ,  Sciences  naturelles,  Philadelph.  
 I I ,  page  89,  el  Krusenslern,  Allas,  pl.  
 T,XXXVIII.  
 {a)  PI,  fi.Cg.i.  {b)  Pl.  7.  fig.