CRUSTACÉS P/ECILOPODES.
allant en pointe, de cinq anneaux, dont le premier, plus
grand, donnant naissance aux sacs ovifères, et dont le dernier
terminé par deux longs poils. Les expansions latérales ne
paraissent être qu'un développement excessif du quatrième
et dernier anneau du thorax. On aperçoit dans leur intérieur
deux espèces de boyaux partant de la ligne moyenne du
corps, et que l'on peut considérer comme deux ccecums ou
divisions du canal intestinal, qui auraient fait hernie. Ils sont
doués de mouvemens péristaltiques très prononcés. Nous
avons vu, en parlant des argules, que leur estomac offrait
aussi deux coecums, qui se ramifiaient dans l'intérieur des
ailes de leur test, et peut-être les expansions thoraciques des
nicothoés sont-elles deux lobes analogues, (i)
Nous devons la connaissance de la seule espèce, composant
le genre
La mcothoé du homard (NicMoé astaci. Annal, des Se. nat., déc. 1826,
XLIX, 1,9) à MM. Victor Audoulu et Milne Edwards. Elle est longue d'une
demi-ligne sur près de trois lignes de largeur, y compris les prolongemens
thoraciques. Elle est de couleur rosée, plus tendre sur les sacs ovifères,
avec les expansions jaunâtres. Elle adhère intimement aux branchies
du homard, et s'enfonce profondément entre les fUamens de ces
organes. On la trouve en petit nombre, et simplement sur quelques individus.
Tous les Nicothoés observés par ces deux naturalistes étaient
pourvus d'ovaires ; il est probable que ces crustacés peuvent nager, avant
que de se fixer, et que leurs lobes thoraciques aient acquis leur développement
ordinaire ; de mémequ'à l'égard du corps des ixodes, il pourrait
être le produit de la surabondance des sucs nutritifs.
DES TRILOBITES.
( t r i l o b i t e s . )
(Plaaclie 80.)
Dans le voisinage des Limules et des autres entomostracës
pourvus d'un grand nombre de pieds, se rangent,
dans l'opinion de l'un de mes confrères à l'Académie
royale des sciences, M. Alexandre Brongniart, et de divers
autres naturalistes, ces singuliers animaux fossiles,
confondus d'abord sous la dénomination générale à'Entomolithe
paradoxal^ désignés aujourd'hui sous celle de
Trilobites, et dont il a donné une excellente monographie
enrichie de très bonnes figures lithographiées (i).
Il faut, dans cette hypothèse, admettre comme un fait
( r ) On pourrait dès-lors placer ce genre près du précédeut.
( i ) M , Eudes Deslongchamps, professeur
à l'Universilé de Caeu, M. le comte de Rasoiunowski,
M. Dalman et quelques autres
savans, oiit publié depuis de nouvelles observalions
sur ces fossiles. M. Victor Audoiiin,
embrassant avec ardeur l'opinion de
M. Brongniart, a combattu, dans xin mémoire
parlicutier, celle que j'avais émise à
cet égard, ut d'après laquelle je les rapprochais
des oscabrious. Le plus essentiel delà
difficulté était de constater l'existence des
pattes, etc'estcequ'iln'apointfait. Quant
à l'application de sa théorie du thorax des
insectes aux trilobites, elle me paraît d'autant
plus douteuse que, suivant ma manière
de voir, les premiers anneaux de l 'abdomen
des insectes représentent seuls le thorax des