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 Îiô6  CRUSTACÉS  BRANCHIOPODES.  
 Au  léinoignase  de  M.  S t r a u s ,  leur  iiourrilurc  consiste  exclusivenienl  eu  
 p e t i t e s  parcelles  de  substances  végétales,  que  ces  animaux  trouvent  au  
 f o n d  d e  Teau,  et  très  souvent  en  confervas.  Ils  ont  constamment  refusé  
 l e s  substances  animales  qu'il  leur  a  oirerles.  Il  leur  a  souvent  vu  avaler  
 l e u r s  propres  excrémens,  entraînés  p a r  le  cour ant  d'eau  que  produi t  l'act 
 i o n  de  leur s  pat tes,  et  qui  por tent  leur  a l iment  ordinaire  vers  leur  bouc 
 h e .  Les  c rochet s  qui  terminent  l'extrémité  de  leur  queue  leur  servent  à  
 n e t t o y e r  leur s  branchies.  
 La  D a p h n i e  f u c e ,  la  plus  c ommu n e  de  toutes  { M o n o n u l u s  f u l ç x ,  Lin.lj  
 P u l e x  aquni ici i s  arhorescens,  Swamm.,  Bib.  nat.,  xxxi  ;  le  Perroquet  
 d ' e a u ,  Geoff.,  Hist ,  ins. ,  Il,  pag.  455  ;  SchaeiF.,  Die  Grün. ,  arm. ,  Polyp.,  
 1755,  1,  1—8;  St raus,  Mém.  du  Mus.  d'hist.  n a t . .  Y,  x x i x ,  i—2 0 ;  Jurin.,  
 M o n . ,  VIII—xr,  a ,  selon  M.  S t r a u s ,  le  b e c  g r a n d ,  convexe;  les  soies  des  
 r a m e s  plumeuses;  le  p remier  mamelon  du  sixième  segment  en  lang 
 u e t t e ;  les  valves  dentelées  au  bor d  infér ieur j  t e rmi n é e s  p a r  une  tjueue  
 c o u r t e ,  obtuse  d a n s  les  femel les.  Ce  d e r n i e r  caractèr e  la  d i s t ingu e  d'une  
 a u t r e  espèce  avec  laquel l e  o n  l'a  c o n f o n d u e ,  la  D .  I m u j u e  é p i n e  [D.  l a n - 
 g i s p i n a ,  Str.,  Deg.  insect.,  VII,  xxYli,  1 -4) .  La  femelle  est  longue  de  
 q u a t r e  mi l l imèt res.  (1)  
 Le  d e rni e r  sous-genre  des  lophyropcs  est  celui  de  
 LYNCEE,  
 ÎLYNCEUS.  MUIl.  —  C h i l o d o r u s .  Leach.)  
 Qui  ne  se  d i s t ingue  guèr e  du  précédent  que  par  ses  r ame s ,  évidemment  
 p l u s  cour tes  que  la  coquille,  et  dont  la  por t ion  inférieure  ne  fait  point  
 o u  presque  pas  de  saillie.  Selon  M.  Slraus,  les  articulations  de  leurs  
 b r a n c h e s  seraient  plus  nombreuses  que  dans  les  sous-genres  précédens.  
 T o u s  ont  au-devant  de  leur  oeil  une  petite  tache  qui  a  l 'apparence  d'un  
 a u t r e  oeil.  Le  bec  est  proportionnellement  plus  prolongé  que  celui  des  
 d a p i n i i e s ,  courbé  et  pointu.  (2)  
 ( i )  f^ojez,  pour  les  autres  espèces,  te  
 Mémoire  prccilé  de  M.  Straus;  Müller,  
 Entom.,  et  Jurine,  Hist,  des  monocles,  
 seconde  famille,  pag.  i85-38,  etpag.  i8i- 
 200.  rrjycz  .anssi,  pour  les  D .  s i m a  e(  
 l o n g i s p i n a ,  Ramd.,  Mouoc.,  v-vii.  
 (2)  / 'oj r a  Millier,  Elltom.,  fi.  l y n c m s ;  
 Juriue,Monoc.,pag.  i5l-i5S,etDesmar.,  
 Consid.,  375-37S.  
 SECTION  DES  LOPHYROPES.  
 2 3 7  
 La  seconde  section  des  branchiopodes,  celle  des  PIITLLOPES  
 i P h y l l o p a ) ,  est  distinguée  ,  ainsi  qne  notts  l'avons  dit,  
 de  la  pt-emière,  à  raison  du  nombre,  des  pieds  ,  qui  est  au  
 moins  de  vingt  (i)  et  de  la  forme  lamellaire  ou  foliacée  de  
 leurs  articles.  Les yeux  sont  toujours  au  nombre  de  deux  ,  et  
 quelquefois  pédiculés  ;  plusieurs  encore  ont  tui oeil  lisse.  
 Ces  crustacés  se  distribuent  dans  deux  groupes  principaux. 
   
 L e s  uns  (cÎBATOPHTnALiïlES,  C é r a i o p h t h a l m n ,  Lat.)  ont  dix  paires  de  
 p a t t e s  a u  moins,  et  v ingt -deux  au  plus,  sans  c o r p s  vésiculaire  à  leur  base,  
 e t  dont  les  ant é r i eur e s ,  j ama i s  beaucoup  plus  longue s  que  les  a u t r e s ,  m  
 r a m i f i é e s  («).  Leur  corps  est  renfermé  dans  u n  test  en  forme  de  coquille  
 b i v a l v e  (i),  o u  n u  le),  avec  les  divisions  thoraciques ,  portant  chacune  une  
 p a i r e  de  pattes  à  découver t .  Les  yeux  sont  tantôt  sessiles,  pet i t s  et  très  
 r a p p r o c h é s  ;  t antôt ,  et  le  p lus  souvent ,  situés  à  l 'ext rémi t é  d e  d eux  pé- 
 • d i c u l e s  mobi les  (e).  L e s  oe u f s  sont  intér ieurs,  o u  extérieurs,  et  renfermés  
 d a n s  nue  capsule  de  la  base  d e  la  queue.  
 Ici  les  y eu x  sont  sessiles,  immobi l e s .  et  l e  corps  cs f  r e n f e rmé  dans  un  
 t e s t  ovale,  ayant  la  forme  d 'une  coquill e  b ivalve;  les  ovai res  sont  toujours  
 i n t é r i e u r s .  Tels  sont  
 LES  LIMNADIES,  
 (LIMNAD1.\.  Adolp.  Brong.)  (2)  
 (Pl.  74,  Cg.  '•)  
 Qui  se  l ient  tellement  avec  les  p r é c é d e n s ,  que  la  seul e  espèce  connue  
 a v a i t  été  placée  p a rmi  les  daphnies  par  H e rma n n  fils.  Le  test  est  bivalve,  
 (1)  Ces  animaux  représentent,  dans  la  
 classes  des  crustacés,  les  myriapodes  de  
 celle  des  insectes.  
 (2) Dans  mon  ouvrage sur  les  familles  naturelles  
 du  règne  animal,  ce  sous-genre  
 compose,  avec  celui  i l ' a p i t s ,  ma  Tamille  des  
 aspidifores ;  il  se  rapproche  de  celui-ci  par  
 le  nombre  des  pattes,  et  des  dapliuies  par  
 le  test.  
 M  1>I. , 4 ,  fig.  m ,  ¡(i,  2, în. c t e .  (J j  Pl.  i  l . l ig.  •  
 W  Pl.  14.  lie-  ''S'  '  
 (e)  Pl.  7/1,  llg.  2,  3,