
 
		' 8 0  CRUSTACÉS.  ,  
 cornis,  Fab. ;  Oniscus  voluialor,  Pall.,  Spicil.  zool.,  fasc.,  IX,  IV, 9 ;  Desm.,  
 Coiisid.  XLVI,  I  (o),  appelée  jtemys  sur  les  côtes  de  La  Rochelle  ,  vil  dans  
 des  trous  qu'elle  se  pratique  dans  la  vase,  couverte  en  grande  partie  de  
 pares  en  bois  ,  nommés  bouchots  par  les habilans.  L'animal  ne  commence  
 à  paraître  qu'au  commencement  de  mai.  Il  fait  une  guerre  continuelle  
 aux  néréides,  aux  amphinomcs,  aux  arénicoles  et  à  d'autres  annélides  
 marins  qui  font  leur  séjour  dans  les  mêmes  lieux.  Il  n'est  rien  de  plus  
 curieux  que  de  voir,  à  la  marée  montante,  des myriades  de  ces  crustacés,  
 s'agiter  en  tout  sens,  battre  la  vase  de  leurs  grands  bras  ,  et  la  délayer,  
 pour  tâcher  d'y  découvrir  leur  proie.  Ont-ils  trouvé  l'un  de  ces  annélides,  
 souvent  dix  et  vingt  fois plus  gros  qu'eux  ,  ils  se  réunissent  pour  l'attaquer  
 et  le  dévorer.  Ils  ne  cessent  leurs  carnages  que  lorsqu'ils  ont  aplani  
 et  fouillé  toutes  les  vases.  Ils  se jettent  même  sur  les  mollusques,  sur  les  
 poissons  et  les  cadavres  restés  h  sec.  Ils montent  aux  clayons  renfermant  
 les moules,  et  sur  elles.  Les boucholeurs  prétendent  même  qu'ils  coupent  
 les  soies  qui  y  retiennent  ces  coquillages,  afin  de  les  faire  tomber  dans  la  
 vase  et  pouvoir  ensuite  les  dévorer.  Ils  paraissent  se  multiplier  pend.int  
 toute  la  belle  saison,  puisqu'on  trouve  à  diverses  époques  des  femelles  
 portant  leurs  oeufs.  Les  oiseaux  de  rivage  et  plusieurs  poissons  les  dévorent  
 à  leur  tour.  Nous  sommes  redevables  de  ces  intéressantes  observations  
 a  M. d'Orbigny  père,  conservateur  du  Musée  de  La  Kochelle  et  correspondant  
 de  celui  d'histoire  naturelle  de  Paris  (Voy.  l'article  Podocire  
 de  i'Encyclop.  méthod.).  
 La  seconde  section  (HETEROPES,  Hetcropa,  Lat.)  est  composée  de  ceux  
 qui  ont  quatorze  pieds,  dont  les  quatre  derniers  au  moins  mutiques  au  
 bout  et  uniquement  propres  à  la  natation  ,  comprend  deux  sous  - 
 'genres,  (l)  
 AMl'HIPODES.  ""  
 LES  PTÉRYGOCÈRES  
 (PTERYGOCERA.  I.at.)  
 Qui  ont  le  thorax  partagé  en  plusieurs  segmens  ;  quatre  antennes  p r - 
 nies  de  soies ou  de  poils,  formant  des  panaches  ; tous  les  pieds  natatoires,  
 et  dont  les  derniers  grands  et  pinnés  (1) ;  et  des  appendices  cylindriques,  
 articulés,  ù l'extrémité  postérieure  du  corps.  
 LES  APSEUDES,  
 (APSEUDES.  Leach. —  Bupheus.  Risso.J  
 (Pl.  6 5  ,  fig.  I.)  
 Qui  ont  aussi  le thorax  divisé  en  plusieurs  segmens,  mais  dont  les  deux  
 pieds  antérieurs  sont  terminés  en  une  pince  didactyle;  dont  les  deux  suivans  
 sont  élargis  en  une  massue  ,  terminée  en  pointe  el  dentelée  sur  les  
 bords  ; dont  les  six  suivans  sont  grêles  et  onguiculés  au  bout  ;  dont  les  
 quatre  derniers  sont  natatoires.  Les  antennes  sont  simples.  Le  corps  est  
 étroit,  allongé,  avec  deux  longs  appendices,  en  forme de  soie,  à  son  extrémité  
 postérieure.  (2)  
 Le  genre  »uoÉ  (flÂoeo) de  M. Milne  Edwards  (Annales  des  Sciences  Naturelles, 
   XIII,  293,  xm,  A)  diffère  du  précédent  par  les  antennes  supérieures  
 qui  sont  plus  grosses,  plus  longues  el  bifides, (i)  
 La  troisième  et  dernière  section  (decempèdes,  Dccemvcdes.  Latr.)  se  compose  
 d'amphipodes  n'offrant que  six  pieds  distincts.  
 fa) Euphem %/oiWii, Risso, Crust. III,  
 37 ; Desmar.,  Coiisid.,  235;  
 Apseiides talpa , Le.lcli ;  Cancer gammants  
 talpa,  Mont.ig., Trans,  liiin. Soc.,  
 ö. [a] ; Desmar.,  Coiisid., xi-vi,  9.  
 f^or.  aussi k  gammarus heteroclitas de Vi- 
 Viani, Phosphor,  maris, II,  11,  12.