CKDSTACÉS BRANCHIOl'UDES.
ovale, el renferme le corps, qui est allonsé, linéaire et infléchi en avant.
A la Iòle (a), se confondant presque avec lui, sont: 1" deux yeux placés
transversalement et très rapproches; 2° quatre antennes, dont deux beaucoup
plus grandes, composées chacune d'un pédoncule de huit articles,
et de deux branches ou filets, cétacées, divisées en huit articles, et un peu
soyeuses, et dont les deux autres el intermédiaires, petites, simples, élargies
à leur extrémité; 3° la bouche, située au-dessous, consistant en deux
mandibules renflées, drc|uécs 6l troii(|ué€s à Ifiur extrémité iiifcricurc^ et
en deux mâchoires foliacées. Ces parties forment, réunies, une sorte de
bec inférieur. Le corps proprement dit est divisé en vingt-trois segmens,
portant chacun, à l'exception du dernier, une paire de pattes branchiales.
Toutes ces pattes (i) sont semblables, très comprimées, bifides,
avec la division extérieure simple, ciliée au bord extérieur, et l'autre
quadriarticulée et fortement ciliée an bord interne. Les douze premières
paires sont de même longueur, et plus grandes que les autres; la longueur
de celles-ci diminue progressivement. La onzième paire et ses deux
suivantes ont à leur base un filel mince, remontant dans la cavité qui est
entre le dos et le test, et sert de support aux oeufs. Le dernier segment,
ou la queue, se termine par deux filets. Les ovaires sont intérieurs, et
situés sur les côtés du canal intestinal, depuis la base de la première paire
de pieds jusqu'à la dix-huitième, e t ieur issue parait être située à la racine
de quelques-uns d'entre eux. Les oeufs, après la ponte, occupent la cavité
dorsale, dont nous avons parlé, et y sont attachés au moyen de petits
fdets, adhérant eux-mêmes à ceux des supports. Ils sont d'abord ronds et
transparens; ils prennent ensuite une teinte jaunâtre, qui s'obscurcit
après au centre, et leur figure devient irrégulière et angulaire.
Tous les individus observés par M. Adolphe Brongniart, en étaient
pourvus. Les mâles, supposé qu'il en existe, ne paraissent pas à la même
époque que les femelles, c'est-à-dire au mois de juin, et sont inconnus.
La Limnadie d'Hermann (c) [Limnadia Hermani, Adol. Brong., Mém.
du Mus. d'hist. natur., VI, xi i i ; Dafhnia gigas, Herm., Mém. apteroL,
V.) a été trouvée en grand nombre dans les petites mares de la forêt de
Fontainebleau.
Là, chaque oeil est situé à l'extrémité d'un pédicule formé par le prolongement
latéral et en forme de corne de chaque côté de la téte Le
corps est nu, sans lest, et annelé dans toute sa longueur. Les femelles por-
(«) Pl. %. 1
(cl l'I. %. 1
(J) 1>1.74, fig..,i.
M PI. 74, llg 2, 3, 3 «
SECTION DE LOPUYIIOPES. 2.TJ
tent leurs oeufs dans une capsule allongée, située vers la base de la queue,
dans ceux où il se teçmine ainsi, ou à l'extrémité postérieure du corps et
du thorax, dans ceux où il n'y a point de queue.
Ceux-ci ont une queue.
LES ARTEMIES,
(ARTEMIA. Leach.)
Dont les yeux sont portés sur de très courts pédicules; dont la télé se
confond avec un thorax ovale , portant dix paires de pattes , et terminé
par une queue longue et pointue. Leurs antennes sont courtes et subulées.
VÀHémie saline {Cancer salimis, Lin.), Montag. ; Trans. Soc. linn.,
XI, XVI. 8—10; Gammariis salinvs, Fab, ; Desm., Consid., pag. 393, e,st
un très petit crustacé, que l'on trouve communément dans les marais
salans de Lymington, en Angleterre, lorsque l'évaporation des eaux est
très avancée, mais sur lequel nous n'avons encore que des renseignemens
très imparfaits.
LES BRANCHIPES
(BRANCHIPDS. Lat. — Chirocephalus. Bénédict Prévost. .lurin.)
(Pl. Cg. 2, 3.)
Ont les yeux portés sur des pédicules très saillans, le corps étroit, allongé
el comprimé; la tête distincte du tronc, diversement appendicée
selon les sexes , avec deux saillies en forme de cornes entre les yeux (a) ;
onze paires de pattes, et la queue terminée par deux feuillets plus ou
moins allongés et bordés de cils.
Quoique Schoefferet Bénédict Prévost (I) aient donné des monographies
très détaillées sur deux espèces de ce genre, ces travaux néanmoins sont
encore imparfaits, quant à la connaissance approfondie et comparative
de l'organisation buccale et de quelques antres parties de la tête. Considérés
dans les deux sexes, ces animaux nous présentent les généralités
(i) Mémoire sur le chirocéphale, imprimé
à la suite de l'Histoire des monocles
(») PL. 74, fie.Sa.
de feu Louis Jurine, el qui avait déjà paru
d.iiis le Journal de physique.