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• s o DES CRUSTACÉS STOMArOIiES
corps vésiciilairc("); ceux de la seconde paire, dans les
môjiies stomapodes, sont beaucoup plus grands que les
autres et que les pieds mêmes; aussi les a-t-on considérés
comme de véritables pieds, et en a-t-on compté quatorze
(i). Les quatre pattes antérieures ont aussi la
forme de serres, mais terminées, ainsi que les piedsmâchoires,
en griffe, ou |)ar un crochet qui se replie du
coté de la téte, sur la tranche iiiiérieure et antérieure
de l'article précédent on de la main. Mais dans quelques
autres, tels que les phyllosomes (2), tous ces organes
sont Hliforiues et sans pince ('). Quelques-uns d'entre
eux au iiioins, ainsi que les six derniers et pareillement
simples des stoma|)odes pourvus de serres, ont un appendice
ou rameau latéral. Les sept derniers segmens
du corps, renfermant une bonne partie du coeur, et
servant d'attache aux organes respiratoires, ne peuvent
plus, sous ce rapport, être assimilés à cette portion
du corps qu'on nomme queue dans les décapodes; c'est
un abdomen proprement dit. Son avant-dernier segment
a, de chaque côté, une nageoire composée de même que
( i ) Les secondes mâchoires des mêmes
stomapodes n'ont plus anssi la forme de
celles des décapodes. Elles ont la figure
d'un Iriangle allongé et divisé en ijualre
articles par des lignes Iransverses. Les
(») l'I. 55,65.
mandibules S013Î bifurquées el très dentées.
(2) Dans tous ceux où les quatre pieds
antérieurs sont en forme de serre, les six
derniers sont natatoires.
( i ) Pl. 5; , Cg. 3.
E S GÉNÎllAL.
celle de la queue des macroures, mais souvent armée
ainsi (pie le dernier segment, ou la pièce intermédiaire,
d'épines ou de dents ('). Tous les stomapodes sont marins,
habitent de préférence les contrées situées entre
les tropiques, et ne remontent point au-delh des zones
tempqrées. Quoique nous ayons vu un très grand nombre
d'individus, nous n'en avons jamais rencontré un
seul portant des oeufs. Leurs habitudes nous sont totalement
inconnues; seulement, il est hors de doute que
ceux qui sont munis de serres s'en servent pour saisir
leur proie, à la manière de ces orthoptères, appelés eu
Provence prégadious ou mantes ( i ). C'est à raison d'une
telle conformité, que ces stomapodes ont reçu la dénomination
de mantes de mer : ce sont les cragones et
crangines des Grecs. Au témoignage de M. Risso, ils se
tiennent à de grandes profondeurs, sur les fonds sablonneux
et fangeux, et s'accouplent au printemps. Mais
d'autres stomapodes, ceux de notre seconde famille,
moins favorisés C[uaut aux appendices natatoires, ayant
d'ailleurs le corps très aplati et Ijeaucoup plus étendu
( i ) Quelques autres orlhoplèrcs analogues
, tels que les phyUies, ressemblent à
(les feuilles. Les phyllosomes cruslaces tUi
(a) Pl. 55, ng. 1 ,2, clc.
meine ordre, nous offriront les mêmes rapports.
Ill