
 
		CKIISTAHÉS  BRANCHIOPODES.  
 de  Jurine,  sur  des  cvclopes  altenialiveineiu  asphyxiés  cl  rappelés  h  la  vie,  
 que  dans  celle  sorte  de  résurrection,  l'extrémilé  du  canal  intestinal  et  les  
 supports  donnent  les  p remier s  signes  de  vie,  et  que  l'irritabililé  du  coeur  
 est  moins  énergique;  celles  des  antennes,  et  plus  spécialement  de  celles  
 des  miles,  des  palpes  et  des  pâlies  ensuite,  est  inférieure.  Lorsqu'on  
 coupe  une  portion  d'antenne,  il  ne  s'y  tait  aucun  changeraenl;  la  réintég 
 r a t i o n  s'effectue  sous  la  peau,  puisque  cet  organe  reparait  dans  toute  son  
 i n t é g r i t é  à  la  mue  suivante.  Le  cyclope  sUjihyliit  forme,  à  raison  de  ses  
 antennes  plus  courtes,  et  dont  les  supéj-ieurcs  ont  beaucoup  moins  d'articles  
 que  les  mêmes  des  autres  cyclopes,  tandis  que  les  inférieures  en  
 o f f r e n t ,  au  contraire,  davantage;  ii  raison  encore  de  son  corps,  qui  s'amincit  
 graduellement  vers  son  extrémité  postérieure,  de  manière  qu'il  
 semble  n'avoir  point  de  queue,  du  moins  bru.squenicnt  lorméc,  et  que  son  
 dessous  est  armé,  dans  la  femelle,  d'une  sorte  de  corne  arquée  en  arrièi-e,  
 une  division  particulière.  Le  cyclope  castor  et  quelques  autres,  dmil  les  
 antennes  inférieures  et  les  palpes  mandibulaires  sont  divisés,  au-delà  de  
 leur  base,  en  deux  branches,  peuvent  aussi  composer  un  autre  groupe.  
 Celui  que  M.  Leach  désigné  sous  le  nom  générique  de  CALABE  (Calam,,),  
 p o u r r a i t ,  en  elTet,  former  un  sous-genre  propre,  s'il  était  vrai  que  l'animal  
 dont  d  est  le  type  n'eiitpoint  d'antennes  inférieures;  mais  s'en  est-il  
 assuré  par  lui-même,  ou  n'en  parle-t-il  que  d'après  Müller  ?  c'est  ce  que  
 j ' i g n o r e .  
 Le  Cychpe  qnadriconu  {llonoculiis  qmidricornis,  Lin.);  Müll.,  Entom., 
   XVIII,  1-14; Jur ine ,  Monoc.,  I,  II,  III,  a  toutes  les  antennes  simples  
 ou  sans  divisions.  Les  inférieures  ont  quatre  arlic'les,  et  leur  longueur  
 n'égale  guère  que  le  tiers  des  supérieures.  Le  corps  proprement  dit  est  
 assez  renflé  et  presque  ovoïde;  la  queue  est  étroite  et  de  six  segmens.  La  
 couleur  varie  beaucoup;  les  uns  sont  rougeâtres,  les  autres  blanchâtres  
 o u  verdâtres.  La  longueur  totale  est  de  deux  lignes.  Celle  espèce  est  très  
 commune,  (i)  
 [  Le  genr e  POBTIE  {Poniia)  {a),  fondé  par  M.  »lilne  Edwards  (Ann.  des  Se.  
 nat.  XIV),  nous  parait  avoisiner  celui  de  cyclope.  La  tète  est  distincte  du  
 t r o n c ,  et  terminée  par  un  rostre,  qui  est  un  peu  aigu,  et  parait  formé  de  
 deux  articles;  elle  offre  deux  yeux  sessiles,  quatre  antennes,  dont  les  su- 
 ( i ) n c s m a r . ,  Consiil.,  p g .  304,  roycz,  
 pour  les  autres  espèces,  le  même  ouvrage  ,  
 p-lg.  36.-364,  1.1«;  Müller,  Enlom.,  C.  
 W  l'I.  T^.fig.  
 crclojjs;  Jurine,  Hisl.  des  miiiioc.,  pag.  i- 
 .S-'i ,  première  famille  des  monocles  à  coquille  
 nnivalve;  lîamd,,  monoc.,  1,  ]1,TÎI.  
 SECTION  DES  LOPHYROPES.  22K  
 périeures  sétacées,  mulliarticulées  et  ciliées,  et  dont  les  inférieures  pcdiformes, 
   composées  d'un  article  ou  pédoncule,  servant  de  support  à  deux  
 divisions  ou  branches,  lerminées  chacune  par  un  pinceau  de  poils,  et  
 dont  l'une  de  deux  articles,  avec  le  dernier  élargi  au  bout ,  ell'aulre  d'un  
 seul.  Le  thorax  est  divisé  en  cinq  anneaux,  cl  porte  cinq  paires  de  pâlies  
 natatoires  et  bifides.  L'abdomen  est  formé  de  deux  segmens,  cl  terminé  
 par  deux  appendices  ou  nageoires,  en  spalule.  
 La  seconde  division  générale  des  branchiopodes  lophyropes, 
   celle  où  le  test  est  formé  de  deux valves,  réunies  par  une  
 charnière  (nos  OSTHACODES  OU  l'ordre  des  ostrapodes  de  
 M.  Straus),  se  compose  de  deux  sous-genres,  dont  le  premier,  
 celui  de  cythérée,  nous  parait,  dépuis  les  belles  recherches  de  
 ce  savant  sur  le  second,  celui  de  cypris,  solliciter,  pour  que  
 ses  caractères  ne  soient  plus  équivoques,  une  étude  plus  approfondie  
 que  celle  qu'en  a  faite Müller,  notre  unique  garant  
 à  cet  égard.  Suivant  lui,  
 LES  CYTHÉREES  
 (CYTHERE.  Müll.  —  Cythcrina.  Lam.)  
 Auraient  hui t  pieds  (1) s imples  et  finissant  en  pointe  ;  et  deux  antennes,  
 pareillement  simples,  sétacées,  composées  de  cinq  à  six  articles,  avec  des  
 poils  épars.  
 On  les  trouve  dans  les  eaux  salées  et  saumâtres  des  bords  de  la  mer,  
 parmi  les  varecs  et  les  conferves.  (2)  •  
 (1)  Il  est  probable  qu'il  n'y  en  a  que  six.  
 Voyez  y ci-après,  l'article  cypris,  note  (i).  
 (2)  Si  ces  entomosiracés  sont  uniquement  
 marins,  il  est  naturel  que  Jurine  et  
 d'autres  observateurs,  dont  les  recherches,  
 à  raison  des  lieux  de  leur  résidence,  ne  
 pouvaient  avoir  pour  objet  que  des  entomostracés  
 d'eau  douce,  n'aient  point  parlé  
 des  cythérées.  
 Voyez  Millier,  Entom.,  genre  cythere,  
 et  Desmar.,  Consid,,  pag.  387  ,  388  ,