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CRUSTACÉS P«:iI.OPODES.
férieure sont lenfemiés et disposés par paires, sur deux séi
ies longitudinales, dix pieds-nageoires presque semblables,
pour la forme, aux deux dernières pattes, mais unis simplement
à leur base, appliqués les uns sur les autres, et portant à
leur face postérieure les branchies, qui paraissent composées
de fibres très nombreuses et très serrées, disposées sur un
seul plan, les unes contre les autres (•). L'anus est situé à la
racine inférieure du stylet, terminant le corps. D'après luie
observation qui nous a été communiquée par M. Straus, l'intérieur
du premier bouclier ne présente, outre le cerveau,
qu'un seul ganglion, le sous-oesophagien (i). Les deux cordons
nerveux se prolongent ensuite dans l'intérieur du second
bouclier, n'y forment, à l'origine des pattes branchiales, que
de faibles ganglions qui jettent des rameaux sur ces organes.
Suivant M. Cuvier, le coeur, comme dans les stomapodes, est
un gros vaisseau garni en dedans de colonnes charnues, régnant
le long du dos et donnant des branches des deux côtés.
Un oesophage ridé, remontant en avant, conduit dans un gésier
très charnu, garni intérieurement d'un velouté cartilagineux,
tout hérissé de tubercules, et suivi d'un intestin large
et droit. Le foie verse la bile dans l'intestin par deux canaux
de chaque côté. Une grande partie du test est remplie par l'ovaire
dans la femelle, par les testicules dans le mâle.
Ces crustacés atteignent quelquefois deux pieds de longueur;
ils habitent les mers des pays chauds et se tiennent le plus
souvent sur leurs rivages. 11 me paraît qu'ils sont propres aux
Indes orientales et aux côtes de l'Amérique. Ici on désigne
(x) Les deux pieds antérieurs pourraient
représenter les mandibules des décapodes ;
les quatre suivans, leurs mâchoires, et les
H i»i. :i>, fig. 2 g.
six derniers, leurs pieds-mâchoires 5 ceux
<lu second l)ouclier répondraient aux pieds
thoraciques.
FAMILLE DES X.Yl'UOSURES.
Tespèce qu'oii y trouve (Limule ciclope) sous la dénomination
de poiss.on casserole, parce qu'elle en a en quelque sorte la
forme, et qu'en enlevant les pattes son test peut servir à puiser
l'eau. Au témoignage de M. Leconte, naturaliste des
plus instruits et qui a si fort contribué par ses recherches et
ses découvertes aux progrès de l'entomologie, on la donnea
manger aux porcs. Les sauvages emploient le stylet de leur
queue à faire des flèches : on en redoute la pointe. Ou mange
leurs oeufs à la Chine. Lorsque ces animaux marchent, on ne
voit point leurs pieds. On en trouve de fossiles dans certaines
couches d'une ancienneté moyenne, (i)
Les uns ont les quatre pieds antérieurs terminés, du moins
dans l'un des sexes, par un seul doigt.
On ne connaît qu'une seule espèce de cette division et que j'ai vue
figurée sur des vélins chinois, c'est le limule hétérodaclyle, servant de
type au genre tachypleus du docteur Leach. (2)
Dans les autres, les deux serres antérieures au plus sont seules monodactyles.
Tous les pieds ambulatoires sont didactyles, au moins dans les
femelles.
Celte division se compose de plusieurs espèces, mais qui, vu le peu
d'aUention qu'on a donné à la forme détaillée de leurs parties, aux différences
de sexe et d'âge, des localités qui leur sont propres, n'ont pas
encore été caractérisées d'une manière rigoureuse et comparative. C'est
ainsi, par exemple, que le Hmule que l'on trouve communément en
Amérique, vu dans son jeune âge, est blanchâtre ou de couleur blonde,
avec six dents fortes tout le long de l'arête du milieu supérieur du test,
et deux autres également fortes et pointues sur chaque arête latérale du
bouclier ou de la première pièce du test; tandis que dans les individus
les plus âgés, et qui ont quelquefois plus d'un pied et demi de long, la
(1) Knorr. , Monum. du déluge, I. pl.
XIV ; Desmar., Cnist. fossil., XI, 6, 7. H
semblerait, d'après ees figures, que les épines
latérales de la seconde picce du test
ne forment (jue des dents plus petites, au
lieu d'épines, s'arliculanl par leur basRj
mais ces articulations ont peut-être disparu,
(2) Ce limule est prohahlement le hahutogarù
ou unkia desJaponnais, et représentant,
sur leur zodiatfue pritnilif, la constellation
du Cancor.
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