248 MOLLUSQUES
Tous les brachiopodes sont revêtus de coquilles bivalves,
fixés, et dépourvus de locomotion. L'on n'en
connaît que trois genres.
LES LINGULES
(LINGOLA. Brug.)
(Pl. i35. 6g. 2.)
Ont deux valves égales, assez plates, oblongues, ayant les
sommets au bout d'un des côtés étroits, bâillantes par le bout
opposé, et attachées entre les deux sommets à un pédicule
charnu, qui les suspend aux rochers; leurs bras se roulent en
spirale pour rentrer dans la coquille. 11 parait que leurs branchies
consistent en petits feuillets, rangés tout autour de chaque
lobe du manteau à sa face interne.
. On n'en connaît qu'une, de la mer des Indes [lingula analina, Cuv.
Ann. Mus. I, VI, Séb. III, xvï, 4), à valves minces, cornées et verd;\-
t r e s . tl)
LES TÉRÉBRATULES
(TEREBRATDLA. Brug.)
( P L . 3 4 , f i g . . .a, 3.)
Ont deux valves inégales, jointes par une charnière ; le sommet
de l'une, plus saillant que l'autre, est percé pour laisser
passer un pédicule charnu, qui attache l a coquille aux ro-
( i ) Linn., qui n'en con ìait qn u
valve, l'appela Patella unguis. Solander et
Chemnitz, qoì surent qu'elle a deux valves,
lui donnèrent l'un le nom de l\lytiliis
lingua , l'autre celui de Pinna unguis.
Bruguicves connut son pédicule, et on fil
en conséquence un genre sous le nom de
Lingule, Encycl. méth., vers, pl. aSo. Ce
qui est siugulier, c'est que personne n'avait
remarqué avant nous queSéba, loc. cit.,
ia représente très liien avec son pédicule.
BRACIIIOPODIiS. '¿45)
cliers, aux madrépores, à d'autres coquilles, etc. On remarque
à Tintérieur une petite charpente osseuse, quelquefois
assez compliquée, composée de deux branches qui s'articulent
à la valve non percée, et qui supportent deux ijras bordés
tout autour de longues franges serrées, entre lesquelles est,
du côté de lagrande valve, un troisième lambeau simplement
membraneux, beaucoup plus long, ordinairement roulé en
spirale, et bordé comme les bras de nombreuses franges fines
et serrées ("). La bouche est uiie petite fente verticale entre ces
trois grandes productions. Le corps principal de l'animal, situé
vers la charnière, contient les muscles nombreux qui vont
d'une valve à l'autre, et entre eux les viscères, qui n'occupent
qu'un bien petit espace. Les ovaires paraissent deux productions
ramifiées adhérentes aux parois de chaque valve. Je n'ai
pu encore m'assurer exactement de la position des branchies.
On trouve une quantité innombrable de térébratules à l'état
fossile ou pétrifié dans certaines couches secondaires d'anciennes
formations (i). Les espèces sont moins nombreuses dans
la mer actuelle (2).
Il y en a à coquille plus large transversalement, ou plus longue dans
le sens perpendiculaire à la charnière ; à contour enlier, ou échancré,
ou trilobé, ou à plusieurs lobes ; il y en a même de triangulaires ; leur
(1) M. Defrance en a dislingiié plus de
deux cents.
(2) Anomia scohinata, Gualt., 96, A.
An, auriia, id., ib., B.
^n. retasa.
An. trúncala, Chcmn., VIIÍ, i-XXMI,
An. c-tpensis, ih., 703.
An. puhfcens, iil,, LXXVIH,
(«) Pl. i36, üg. 2,2a, 3.
MOI,I.USQUFS.
An. detruncata, ib., -joS.
An. sanguinolenta, ib.,706.
An. tiirea, ih., 707, 709. i
An. dorsaia, ib., 710, 7cc.
An. psittacea, ib., 7(3.
An. ci-anium, etc.
Pour les espèces fossiles, voyez les pl.
239-C-46 des vers de l'Encycl. raétho-
Jk|„e.