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 Tous  les  brachiopodes  sont  revêtus  de  coquilles  bivalves, 
   fixés,  et  dépourvus  de  locomotion.  L'on  n'en  
 connaît  que  trois  genres.  
 LES  LINGULES  
 (LINGOLA.  Brug.)  
 (Pl.  i35.  6g.  2.)  
 Ont  deux  valves  égales,  assez  plates,  oblongues,  ayant  les  
 sommets  au  bout  d'un  des  côtés étroits,  bâillantes  par  le  bout  
 opposé,  et  attachées  entre  les  deux  sommets  à  un  pédicule  
 charnu,  qui  les  suspend  aux  rochers;  leurs  bras  se  roulent  en  
 spirale  pour  rentrer  dans  la  coquille.  11 parait  que  leurs  branchies  
 consistent  en  petits  feuillets,  rangés  tout autour  de  chaque  
 lobe  du  manteau  à  sa  face  interne.  
 .  On  n'en  connaît  qu'une,  de  la  mer  des  Indes  [lingula  analina,  Cuv.  
 Ann.  Mus.  I,  VI,  Séb.  III,  xvï,  4),  à  valves  minces,  cornées  et  verd;\- 
 t r e s .  tl)  
 LES  TÉRÉBRATULES  
 (TEREBRATDLA.  Brug.)  
 ( P L . 3 4 , f i g .  . .a,  3.)  
 Ont  deux  valves inégales,  jointes par  une  charnière ; le  sommet  
 de  l'une,  plus  saillant  que  l'autre,  est percé  pour  laisser  
 passer  un  pédicule  charnu,  qui  attache  l a  coquille  aux  ro- 
 ( i )  Linn.,  qui  n'en  con  ìait  qn  u  
 valve,  l'appela  Patella  unguis.  Solander  et  
 Chemnitz,  qoì  surent  qu'elle  a  deux  valves, 
   lui  donnèrent  l'un  le  nom  de  l\lytiliis  
 lingua  ,  l'autre  celui  de  Pinna  unguis.  
 Bruguicves  connut  son  pédicule,  et  on  fil  
 en  conséquence  un  genre  sous  le  nom  de  
 Lingule,  Encycl.  méth.,  vers,  pl.  aSo.  Ce  
 qui  est siugulier,  c'est  que personne  n'avait  
 remarqué  avant  nous  queSéba,  loc.  cit.,  
 ia  représente  très liien  avec  son  pédicule.  
 BRACIIIOPODIiS.  '¿45)  
 cliers,  aux  madrépores,  à  d'autres  coquilles,  etc.  On  remarque  
 à  Tintérieur  une  petite  charpente  osseuse,  quelquefois  
 assez  compliquée,  composée  de  deux  branches  qui  s'articulent  
 à la  valve  non  percée,  et  qui  supportent  deux  ijras  bordés  
 tout  autour  de  longues  franges  serrées,  entre  lesquelles  est,  
 du  côté  de  lagrande  valve,  un  troisième  lambeau  simplement  
 membraneux,  beaucoup  plus  long,  ordinairement  roulé  en  
 spirale,  et  bordé  comme  les bras  de  nombreuses  franges  fines  
 et  serrées  ("). La  bouche  est  uiie  petite fente  verticale  entre  ces  
 trois  grandes  productions. Le  corps  principal  de  l'animal,  situé  
 vers  la  charnière,  contient  les  muscles  nombreux  qui  vont  
 d'une  valve  à  l'autre,  et  entre  eux  les  viscères,  qui  n'occupent  
 qu'un  bien  petit  espace.  Les  ovaires  paraissent  deux  productions  
 ramifiées  adhérentes  aux  parois  de  chaque  valve.  Je  n'ai  
 pu  encore  m'assurer  exactement  de  la  position  des  branchies.  
 On  trouve  une  quantité  innombrable  de  térébratules  à  l'état  
 fossile ou  pétrifié dans certaines couches  secondaires  d'anciennes  
 formations  (i).  Les  espèces  sont  moins  nombreuses  dans  
 la  mer  actuelle  (2).  
 Il  y  en  a  à  coquille  plus  large  transversalement,  ou  plus  longue  dans  
 le  sens  perpendiculaire  à  la  charnière  ;  à  contour  enlier,  ou  échancré,  
 ou  trilobé,  ou  à  plusieurs  lobes  ;  il  y  en  a  même  de  triangulaires  ;  leur  
 (1) M.  Defrance  en  a  dislingiié  plus  de  
 deux  cents.  
 (2)  Anomia  scohinata,  Gualt.,  96,  A.  
 An,  auriia,  id.,  ib.,  B.  
 ^n.  retasa.  
 An.  trúncala,  Chcmn.,  VIIÍ,  i-XXMI,  
 An.  c-tpensis,  ih.,  703.  
 An.  puhfcens,  iil,,  LXXVIH,  
 («)  Pl.  i36,  üg.  2,2a,  3.  
 MOI,I.USQUFS.  
 An.  detruncata,  ib.,  -joS.  
 An.  sanguinolenta,  ib.,706.  
 An.  tiirea,  ih.,  707,  709.  i  
 An.  dorsaia,  ib.,  710,  7cc.  
 An.  psittacea,  ib.,  7(3.  
 An.  ci-anium, etc.  
 Pour  les  espèces  fossiles,  voyez  les  pl.  
 239-C-46  des  vers  de  l'Encycl.  raétho- 
 Jk|„e.