108 GASTÉROPODES
nombreux feuillets ou lanières, rangées parallèlement
comme les dents d'un peigne, sont attachées sur une,
deux ou trois lignes, suivant les genres, au plafond de la
cavité pulmonaire qui occupe le dernier tour de la coquille
, et qui s'ouvre par une grande solution de continuité
, entre le bord du manteau et le corps.
Deux genres seulement, les cyclostomes et les hélin
cines ont, au lieu de branchies, un réseau vasculaire,
tapissant le plafond d'une cavité d'ailleurs toute semblable;
ils sont les seuls qui respirent l'air en nature,
tous les autres respirent l'eau.
Tous les pectinibranches ont deux tentacules et deux
yeux portés quelquefois sur des pédicules particuliers,
une bouche en forme de trompe plus ou moins allongée,
et des sexes séparés'''. La verge du mâle, attachée au côté
droit du cou, ne peut d'ordinaire rentrer dans le corps,
mais se réfléchit dans la cavité des branchies ; elle est
quelquefois très grosse. La seule paludine la fait rentrer
par un orifice percé à son tentacule droit. Le rectum, et
l'oviductus de la femelle rampent aussi le long du côté
droit de cette cavité, et entre eux et les branchies, est
un organe particulier composé de cellules recelant une
(a) H.53,ig. Oipl.54,%. IO. etc.
(4) PL 40. «g. I ! pl. 44.Cg. 4i pl. 4», f'F-a i: pl.40. fig. I, 2i pl. S3, fig.a i.etc.
PECTINIBRANCHES.
humeur très visqueuse, servant à former une enveloppe
commune, qui renferme les oeufs et que l'animal dépose
avec eux. Les formes de cette enveloppe sont souvent
très compliquées et très singulières, (i)
Leur langue est armée de petits crochets, et entame
les corps les plus durs par des frottemens lents et répétés.
La plus grande différence entre ces animaux consiste
dans la présence ou l'absence de ce canal formé par un
prolongement du bord de la cavité pulmonaire du côté
gauche, et qui passe par un canal semblable ou par une
échancrure de la coquille, pour faire respirer l'animal
sans qu'il sorte de son abri. Il y a encore entre les genres
cette distinction, que quelques-uns manquent d'opercule,
et les espèces diffèrent entre elles par les filets,
franges et autres ornemens que portent leur tête, leur
pied ou leur manteau.
On range ces Mollusques sous plusieurs familles d'après
les formes de leurs coquilles, qui paraissent être
dans un rapport assez constant avec celle des animaux.
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(i) Voyez iwur le Mure« , Lislei-., 881, Raster, op. sulis., I, ui, 1, s ; pour les Rucdns,
B»sl.,il)., V, î, 3.