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 nombreux  feuillets  ou  lanières,  rangées  parallèlement  
 comme  les  dents  d'un  peigne,  sont  attachées  sur  une,  
 deux  ou trois  lignes,  suivant les genres, au plafond de la  
 cavité  pulmonaire  qui  occupe  le  dernier  tour  de  la  coquille  
 ,  et qui  s'ouvre par  une  grande  solution  de  continuité  
 , entre  le  bord  du manteau  et  le  corps.  
 Deux  genres  seulement,  les  cyclostomes  et  les  hélin  
 cines  ont,  au  lieu  de  branchies,  un  réseau  vasculaire,  
 tapissant  le  plafond  d'une  cavité  d'ailleurs  toute  semblable; 
   ils  sont  les  seuls  qui  respirent  l'air  en  nature,  
 tous  les autres  respirent  l'eau.  
 Tous  les  pectinibranches  ont  deux  tentacules  et  deux  
 yeux  portés  quelquefois  sur  des  pédicules  particuliers,  
 une bouche en  forme  de  trompe  plus  ou moins  allongée,  
 et des sexes séparés'''. La  verge du mâle, attachée  au  côté  
 droit  du  cou,  ne peut  d'ordinaire  rentrer  dans  le  corps,  
 mais  se  réfléchit  dans  la  cavité  des  branchies  ;  elle  est  
 quelquefois  très grosse.  La  seule  paludine  la fait  rentrer  
 par  un  orifice  percé  à son  tentacule droit.  Le rectum,  et  
 l'oviductus  de  la  femelle  rampent  aussi  le  long  du  côté  
 droit  de  cette  cavité,  et  entre  eux  et  les branchies,  est  
 un  organe  particulier  composé  de  cellules  recelant  une  
 (a) H.53,ig. Oipl.54,%. IO. etc.  
 (4) PL 40. «g. I ! pl. 44.Cg. 4i pl. 4», f'F-a i:  pl.40. fig. I, 2i pl. S3, fig.a  i.etc.  
 PECTINIBRANCHES.  
 humeur  très  visqueuse,  servant  à  former une  enveloppe  
 commune,  qui  renferme les oeufs et que  l'animal  dépose  
 avec  eux.  Les  formes  de  cette  enveloppe  sont  souvent  
 très compliquées  et très  singulières,  (i)  
 Leur  langue  est  armée  de  petits  crochets,  et  entame  
 les  corps  les  plus  durs  par  des  frottemens  lents  et  répétés. 
   
 La  plus  grande  différence entre  ces animaux  consiste  
 dans  la  présence  ou  l'absence  de  ce  canal  formé par  un  
 prolongement  du  bord  de  la  cavité  pulmonaire  du  côté  
 gauche,  et  qui  passe  par  un  canal  semblable ou  par  une  
 échancrure  de  la  coquille,  pour  faire  respirer  l'animal  
 sans qu'il  sorte  de  son abri. Il y  a encore entre les  genres  
 cette  distinction,  que  quelques-uns  manquent  d'opercule, 
   et  les  espèces  diffèrent  entre  elles  par  les  filets,  
 franges  et  autres  ornemens  que  portent  leur  tête,  leur  
 pied  ou  leur  manteau.  
 On  range ces Mollusques  sous  plusieurs  familles  d'après  
 les  formes  de  leurs  coquilles,  qui  paraissent  être  
 dans  un  rapport  assez  constant  avec celle  des  animaux.  
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 (i)  Voyez  iwur le Mure« , Lislei-., 881, Raster, op.  sulis., I, ui, 1, s ; pour les Rucdns,  
 B»sl.,il)., V, î, 3.