R O U T E D E H IÉ R O A T R É Z ÈN E .
; Trézèneestau sud-est deHiérojilfaiitpasser, pour s y rendre, sur le montCynortium, près delà grande
citerne et de l'aqueduc ' bâti par Antonin : on rencontre un peu au delà les restes d’un monument
antique, et plus loin eûcore, sur un cotèau, de fortes lignes de murailles, et d’autres ruines qùi formaient
probablement autrefois 1 enceinte dune cité. Üne belle vallée montueuse et coupée de ravins conduit
ensuite au khan de Tràchéa:: tous les environs* sont couveifts de débris qui ne permettent pas de douter
qu une ville n ait jadis existé en cet endroit, ©ette vallée et lés montagnes qui l’entourent sont de
l'aspect le plus'«.pittoresque;- et l’on regrette vivement qu’un pays qui pourrait‘être si fertile, soit
laissé Sans culture. Ai gauche¿suivie flanc d’une* des;montagnes,’ dont la Cime est formée par un
rocher; escarpé, ôn voit le village de Bedegui, au-dessus duquel sont encore les restes de l’enceinte
dune ville antique; on y reconnaît des assises, assez régulières qui se rapprochent des-constructions
cyelopéennes. Après avoir passé entre le yiüaigesde Karadia, qui est plus loin, èt-un khan ruiné, on
longe le lit d’une rivière bordée de lauriers-roses : toute cette route est fort riche de végétation. A
•peu de distance, sur un coteau à gauche, sont les ruines dune acropole dé construction en polygones
irréguliers; e | Ion voit s'élever;devant soi, à une grande hauteur, le mont Otholithi, tout
couvert de houx ; des coteaux boisés forment sa base. Quand on est arrivé à l’extrémité de la vallée,
près d une ruine du moyen âge, la route entre dans des montagnes du plus riant aspect, et traverse un
pays fort riche jusqu’à une montagne qui est remarquable par sa forme conique, et sur laquelle est un
chateau fort en ruine et entouré d arbres; de ce côté-là le mont Otholithi ne présente qu’un immense
rocher escarpé. En.cet endroit, là route descend dans un grand ravin boisé, au fond duquel roule un
torrent, què l’on traverse pour arriver au village de Potàmia qu’entourent de belles plantations d’ôli,-'
viers. Du haut de la montaghè sur laquelle ce village est bâti, et où il produit un effet très-pittoresque,
on découvre Poros, l’île Saint-Georges, la haute mer, et tout le golfe d’Athènes. Au bas d’une descente
on trouve sur le penchant de la montagne, dans une très-belle exposition et en vue de ce magnifique
tableau, les restes de l’ancienne Trézène*. .
T R É Z ÈN E .
Des ruines modernes et informes subsistent encore, sur remplacement de l’ancienne ville; une égliSë
(là Panagia Episkopi) dont nous avons déjà parlé, des portions de murs d’enceinte, de constructions
cyelopéennes en pierres brutes, sans joints taillés, voilà tout ce qu’offre aujourd’hui, aux regards des
voyageurs curieux, 1 antique Trézène ; aussi.devons-nous dire que notre séjour n’y fut pas long.
La Panagia Episkopi s’élève sur un monticule qùi domine la plaine: c’était probablement là un des
points principaux de la ville, et remplacement d'un templè dont les pierres pourraient bien avoir servi
à la construction de l’église ; au moins pouvons-nous assurer quelles viennent d’un monument antique.
Dans 1 intérieur sont des débris de colonnes et deux autels circulaires qui portent des inscriptions.
* DISTANCE DE HIÉRO A' TRÉZÈNE.
En partant de la plaine, on trouve., à g minutes, sur le penchant du mont Cynortium, la grande citerne et l'aqueduc. A
"'•) ÎJ? sommet du mont.. A' i A n i:,.rdébris d’un -monument antique. A 19 m.,’ grandes lignes de murailles,'probablement
l’enceinte d’une ville, près dîun torrent. A 87 m., le khan de Trachéa, près d’un to rren t; à l’entrée d’une grande vallée. A
10 m.; autre khan du - mime nom , environné de restes antiques qui paraissent indiquer l’emplacement d’une ville. A ao m., à.
gauche, roche escarpée. A i3 m., un ruisseau; à gauche, le village de Bedegni, et au-desSus, les restes de l’enceinte d’uiie
ville 'antique. A 46 m.., à droite, au bas d’un rocher, le village de Karadia. A 6 m., .on suit le lit <l’un torrent, en passant
près d’un-rocher remarquable: site très-pittoresque. A 17 m., on voit sur un coteau, a gauche, les restes d’une enceinte de ville de
construction polygonale. A 4a m., on laisse à gauche une partie très-escarpée du mont Otholithi. A a7 m., on passe au pied d’une
montagne conique sur laquelle est un château fort. A 49 m., torrent au fond d’un grand ravin boisé; puis, uue montée rapide.
A i5 . m., autre rayjn à l’entrée du village de Potamia, dans lequel on remarque une; belle fontaine. A 9 m., ravin.et belle vue du
village. A 18 m., haut de la montagne, belle vue du golfe d’Athènes. A a4 m., on voit, près de la mer, une montagne conique sur
laquelle sont des débris de constructions; à droite, de hautes montagnes. A 86 m., après uue descente, l’emplacement de Trézène.
A 10 m., à droite, chapelle sur l’acropole antiqüe.-
Distancc totale, ,8 heures 55 minutes.
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