D’nprès les nombreux débris sans forme qu'on retrouve sur l’emplacement de Sparte, il serait trop présomptueux
de prétendre reconnaître un grand nombre des monuments indiqués pa r Pausanias; on ne peut se prononcer, avec
certitude que pour ceux dont la base n’a pu être dérangée par les différentes révolutions qui o nt bouleversé cette ville
tant renommée.
P la n c h e tyj. .
Fig. I. — Vue du théâtre et de la ruine qui l’avoisine; indiqués sur le plan général pa r la lettre A.
Fïg. II. — Plan du thé â tre ; il est entièrement dépouillé de ses gradins.
Fig, III. — Coupe du théâtre.
Fig. IV Gradins en marbre blanc.
P la n c h e 4 8 - ,
Fig. I. — Plan de l’amphithéâtre, indiqué sur le plan général pa r la lettre B.
Fig. II. — Coupe de l’amphithéâtre.
Fig. III. — Plan d ’un |b a in , indiqué sur le plan général p ar la lettre E.
Fig. IV. — P lan d ’un bain, id. / . - Î ri d ; l 3 $ . :G.\
Fig. V. — Restes de;thermes, .. id. id.
Fig. VI___Restes de bains, id. T.
Ces constructions paraissent être de la même époque.
P lanche 49-
Fig. I. — T riglyphe en marbre blanc, trouvé près de la ruine indiquée pa r la lettre i du plan général.
Fig. II. — Chapiteau en marbre blanc, trouvé près de la même ruine.
Fig. III. — Plan du soubassement d’u n monument antique, indiqué pa r la lettre J du plan général.
Fig. IV. — Elévation d’un des côtés du soubassement.
Fig. Vi? —• Mur hellénique désigné p a r la le ttre M.
Fig. VI. — Plan d’un pont sur l’Eurotas, indiqué p a r la lettre Z.
Fig. VII. — Arche du même pont.
P lanche 5 o.
Fig. I. — Bas-relief en marbre.
Fig. IL — Portion de bas-relief en marbre.
Fig. mv— Fragment d ’un bas-relief en marbre.
Ces scupltures sont d ’un travail e t d 'un style médiocre; elles o nt été trouvées dans la citadelle.
Fig. IV. — Tête de lion fruste, une crinière en marbre.
Fig. V. — Chapiteau'ionique en m arbre blanc d’un beau style ;: il paraît être romain.
Ces deux fragments o nt été arrachés d u grand mur indiqué dans le plan général pa r les lettres f u où ils
avaient été placés lors de sa construction.
P lanche 5 i .
Fig. I. — Inscription placée sur un piédestal carré, e t trouvée-près la lettre O du plan général.
Fig. II. — Détail de quelques-unes des lettres de l’inscription ci-dessus.
Fig. IH , IV, V, V I e t VII. — Inscriptions trouvées près,1a lettre O.
P lanche 52,
Vue de la chaîne du Taygète e t d e la ville de Mistra, prise de la citadelle de Sparte.
INSCRIPTIONS RECUEILLIES A SPARTE E T A MISTRA,
EXPLIQUÉES PAR M. LE BAS.
Les inscriptions et fragments d’inscriptions recueillis tant à Mistra
qu’à Sparte par les différents membres de la commission dé Morée
sont au nombre, de’ a/;, que l’on peut réduire à a a , attendu que
deux d’entre elles n’appartiennent p a s aux temps anciens.
Sur ce nombre' de a a , ï3 ont été déjà publiées , e t g paraissent
être inédites;' Je crois donc devoir, les diviser en trois classes.
La première classe contient.celles d’entre les inscriptions déja|pu|j
bliées, qui avaient été transcrites dans le siècle passé par Fourmont,
e t qui figurent dans le recueil manuscrit conservé à la Bibliothèque
royale, que M.'Boeckh reproduit dans son Corpus Inscriptionum
grcecarumj d’après.la copie’prise à Paris par M. Bekker.
Les nouvelles:Sdp;iés qiii'm ’ont été remises et qui ont été faites sur
les’ lieux mêmes, présentent une particularité dont je ne puis me
dispenser de .-faire.-ici mention, parce qu’elle jette, du jour sur l’un
des points d’une grave.question.restée jusqu’ici indécise-, malgré la
longue e t savante discussion qu’elle a occasionnée.
Tout le inonde sait à quel acte de stupide vandalisme Fourmont pré-
tendait s’être porté dans plusieurs villes duPélopon.èse.'Jaloux d’assurer
à sa patrie l&igloire exclusive de ses découvertes,' il c ru t, ditj-jlilui-
même dans .une lettre au .cçmte-.de Maurepas, devoir prendre la pré-,
caution de briser, de mutiler et d’enfouir en quelques endroits • les
monuments écrits dont il avait transcrit; lèà-. caractères1. Cette
assertion, ainsi que beaucoup d’autres du même voyageur, a été
révoquée en doute.. On a voulu y voir une précaution (assez imprudente,
il faut en convenir), prise par un faussaire pour empêcher
les voyageurs fu tu r s de reconnaître ses erreurs et, de publier ses
impostures. Peut-on soutenir que telle fût l'intention dé Fourmont?
M. Baoul Rocliette le nie, M. Boeckh l'affirme ; il est bien difficile
de se prononcer entre deux autorités aussi imposantes e t aussi impartiales.
Mais ce qu’on ne saurait nier, c’est le fait matériel en lui-même.
M. Boeckh .le jugeait probable lors de la publication de .1" cahier
de ses inscriptions; aujourd’hui j’en ai la certitude, il le déclarerait.
hors de douté. ..
En effet, sur les deux bU trois cents inscriptions recueillies à Sparte
par le voyageur français, et dont deux cents au moins ont été.admises
dans le Corpus inscriptionum grcecarum comme étant d’une
authenticité incontestable, les membres de la commission scientifique
de' Morée n’en ont retrouvé que onze ; et, chose remarquable, celles
d’entre elles qui étaient intactes au temps de Fourmont,. ont toutes,
à l’exception d’une seule, subi'des altérations sensibles ; celles qui
alors'étaient déjà mutilées, le. sont encore beaucoup plus aujourd’hui.
Si de 3oo inscriptions il n’enrèste plus que onze, si ces onze sont
dans un état de détérioration qu’on ne saurait attribuer ni au temps,
ni aux indigènes, ne faut-il pas^rigoureusement en conclure que
Fourmont n’a’riën avancé que d’exact, e t qu’au moins sa véracité est
à l’abri de tout soupçon’ ?
Je laisse à 'd ’autres le soin de ’déduire toutes les conséquences
que l’o n.peut tirer de ce fait que je me borne à constater. Lors
même que je pourrais avoir le désir de me’ constituer le défenseur
de Fourmont, ce ne serait point ici le lieu de recommencer une
..discussion .que. M. Boeckh a 'd’ailleurs résumée avec une- loyauté et
¿¡uns talent qui laissent peu de chances de succès à ceux qui viendront
La seconde: classe renferme les inscriptions découvertes et publiées
postérieurement au voyage de Fourmont.
Dans la troisième classe sont réunis les monuments qui ne
figurent pas dans le Corpus inscriptionum grcecarum et que l’on
peut par conséquent considérer comme inédits.
PREMIÈRE CLASSE.
inscriptions connues de fourmont.
Inscription gravée su r u n piédestal en marbre blanc trouvé près
des murs de l’ancienne villede Sparte, et copiée p a r M. Ravoisier.
- • ¿(Voyez, pour la fo rm e d u monument e t des lettres, Pl. 5 i,
| | | i g . I e t l l i j j ^ ; -
H P 0A I2
FÎMEMMIONAA
MAPHRMEMMI
0Y 5 IA EK T AYIOn
KÂAn 2P.EPOAI
TEYMENONAA
B O N TA TÂ 2TH 2
API2TG P0A IT E I
A2TIM A 2K A T A T on
NOMON
fi itoXtç n<S(6Xtov) Mfppiov A«(zdpy)>IIo(€Xiou) Msp.p.iou 2[e]iîix-ra uiàv,
xaXü; iceftoXi-rtupévov, Xaërfv-ra -rà< tîç «pioionoXi-raaç Tiaàç xavà -rôv
L a ville a élevé cette statue à Publius Memmius Damarès,
f i s d e Publius Memmius Sidectès, p o u r sa bonne administration ;
il reçoit ainsi les honneurs accordés p a r la lo i a u x bons administrateurs.
Cette inscription, la seule qui soit restée intacte, peut-être à cause
de ses dimensions', a été publiée par M. Boeckh sous le n° i35a.
La seule variante que présentent les deux copies se rencontré
lignesa et 3 oh M. Ravoisier a lu AAMAPH au lieu de AAMAPH.
Nous avons déjà parlé de la confusion du A et du A. Les petites
lettres qui terminent les ligues 4 > 8 et o sont données par M. Boeckh
en caractères de la même dimension'que les autres. En outre'le
savant éditeur- du Corpus pense qu’il faut lire) lignes 5 et 6 ,
PEPOAEITEYMENON pour suivre l’orthographe-de la ligne 8.
Rien n’annonce su r la pierre que cette correction'doive être admise.
La confusion.de I e t de El est continuelle sur les monuments.
Le nom de Damarès figure assez souvent et d’une manière honorable
dans les inscriptions de Sparte.. Un Damarès fut patronOme