mm
l’attirer loin de l’autol’ que parce qu'il ne pourrait immoler une suppliante
sans se rendre coupable d'un sacrilège (c). •
Près de là un Athénien ot uùe Amazone, tous deux le casque .
nu front, sont engagés dans une lutte opiniâtre; mais, commet pour
exciter la curiosité du spectateur, l’artiste a voulu que les détails du
combat fussent cachés par le bouclier de l’Atliénicn (D).'
11. Le tableau qui suit est l’un des plus;mutilés, et par conséquent
l’un des plus difficiles à expliquer.
Uiio Amazone e t-tin Athénien sont aux prises; tous deux sont
sans bouclier, et cherchent à parer les coups qu’ils se portent mutuellement
en y opposant les plis de leur, manteau. Ce qu’il y a de
remarquable, c’est que le costume de l’un ét de l'autre est identiquement
le même : tous deux portent la'tunique retroussée,-le sein
droit découvert et le manteau roulé autour du“ bras. M. Stackelberg
conjecture que ce jeune Athénien,' recourant àjiune ¿Use de guerre;
s’est revêtu du costume d’une ennemie déja immolée-par lui, et qu’il
a pu ainsi pénétrer facilement dans les rangs des Amazones. Deja
l’une d’elles a été victime de son stratagème : elle est blessée à mort;
e t,l’une de ses compagnes la soutient,' tout!en jetant un:«égard de
crainte'sut le jeune’audacieux qui, sorti vainqueur de la lutte où
il est engagé en/ce 'm oment, petit tourner sa fureur sur elle (e).
Mais je ne saurais adopter cette opinion , quelque ihgénièuse
qu’elle'soit. L’extrême similitude du costume est due surtoiit à la
restauration du monument, e t l’on ne-pourrait admettre la réalité
du stratagème qu’autant que .f Athénien porterait la meme chaussure.
La copie de M. Stackelbërg ferait supposer qu’il en est .ainsi;, mais
malheureusement celle: de M. Wagner représente le pied de l’Athé-,
nien entièrement riu e t les doigts écartés. Qui des deux a reproduit
le monument avec le plus d’exactitude ? Je serais porté à croire que
C’est M. Stackclberg; mais cependant, jusqu’à plus ample informé,
je 'm e contenterai de voir dans4 ’Athénien un éphèbe combattant,
mais-avec plus dé-succès que les deux-guerriers de son âge vêtus
comme ¡luit, dont nous allons avoir A. parler.
i a. Un homme -dont la tunique est attachée sur |e ||û le , ' comme
celle de l’Athénien dont-nous venons de nous occùpèr,- emporté
sur son dos un guerrier qui a trouvé la mort dans le combat13’..
L’Amazone qui a frappé ce dernier, s’empare du bouclier- qu’il a
laissé sur le champ de bataille, comme d’un trophée de sa victoire (f).
Derrière elle, Un jeune guerrier n u , blessé probablement au: pied,
se retire du combat, soutenu par un compagnon d’armes dont le
costume annonce un éphèbe, e t qui l’entoure de son manteau. Affaibli
parla souffrance, il laisse tomber sa tête sur son épaule, e t s'appuie
sur la lance de son ami, qui tient encore au bras son boucliec(G); '
La lutte est terminée. La - bataille a été suivie d’un traité de
paix,33. Chacun se retire emportant sou butin e t ses morts. • '
Ainsi Athènes est délivrée d’un fléau'terrible qui la menaçait.
Elle doit son salut au plus illustré de ses héros, à Thésée; ê t ce
héros lui-même doit sa victoire à la protection du dieü auquel il çon-
sacra sa chevelure au sortir de l’enfauce 134, du dieu que les Athéniens
regardaient comme leur père ,3-i;' Hu-?dieu qu’il invbqua'.au
moment où cette lutte terrible allait s’engagerl36, et à l’oraclé duquel
il- dut la victoire ,37; du-dieu enfin dont l’intervention dans
cette calamité était attestée par le surnom d'Ap4&>vioç, sous lequel on
lui avait consacré un temple à-Pyrrhichus en Laconie.
Mais ce n’eSt pas pour ces- seules raisons qu’Apollon .a .délivré
Athènes. Apollon n’est pas seulement le père d e f Athéniens , le protecteur
de Thésée, il est aussi le dieu -qui éloigne les fléaux*38, qui
frappe e t qui guérit, le dieu secourable, leidieusàuveur, .e t de .là
les surnoms sous lesquels la reconnaissance drâ peuples l’invoquait :
üaiàv’39, Ivüoç'40, AtÎMioç14', Aoijiioî'4l, ÔêXiovV*3, feucoépioç144,
2û-riipu5, ÀktÇfxaxoç£.#| À x é o f e i r p ÿ s a ï o ç *4?,'-etc: ;
©ans cette circonstance, comme dans beaucoup d’autres,semblables,
ce n’est pas Apollon lui seul qui est l’auteur du.jalut.des peuples.
11 a été secondé par sa soeur Diane, 2<ÎTtipa "19, qUi comme lui
préside à la médecine l5°, et que les mprtels.associent à lui quand
ils invoquent le secours des dieux contre les fléaux qui les accablent.
(c) Restaur. La face de l’Athénien, la main et une partie de sa cuisse droite,
ainsi que le genou.
'(h) Restaur; Lé pied gauche de l’Âthénien.
(x) Restaur. L’nvant-bras droit, la main-gauchè; le ventre de l’Amazone
combattante,-une partie de sa jambe droite, toute la jambe gauche i partir du ,
mollet; la face de l’Alhénicn et les deux jambes à partir du bord de la tunique,
le pied gauche excepté; la jambe droite au-dessous du genou, le nez et la joue
droite de l’Amazone qui soutient sa compagne, les doigts de la main gauche et
l’avant-bras droit de cette dernière.
On sait tonte l'importance que les anciens attachaient à l’enlèvement des
morts après une batailler.
(ri Restaur. La téte, la poitrine, la main gauche, une partie du bras et du
pied droit de l’Athénicn; la .tète, le pied droit et la main de celujiqùi l’emporte;
la face et les mains dp fAmazonêl
' (o),La.face, l’av'ant-bras droit et la jambe droite du guerrier blessé ; la face,
la-main gauche et le bord supérieur du bouclier de son compagnon.
,n Plut., Thés., c. »7-
,M Plut, Thés.;,.5. -,v .
,u ’AriDov mtTpÇo;. Sur cette épithète d’Apollon et. sur les motifs-qui la
ui firent donner, voyez Harpocration et les auteurs cités par Siebelis sur
Pausan., 1, 3 , 3, L i,p . x6; Spanhçimsur Callim., h. in Apoll. 57; Bcrglcr sur
Alciphr., II, 4, p. 357, ed. Wagn.; Lobeck, Aglaopb., p. 771. Voyez aussi
Annales de l’Institut archéolog., p. 6, p. o3i et suiv. Platon dans l’Eulhydènie,
t. 3, p. 69, Bip., nous apprend que les Athéniens faisaient remonter leur origine
à Apollon, parce qu’en leur qualité d'ioniens, ils se regardaient comme issus
d'Apollon et de Creuse. Voyez l'Ion d'Euripide et le Schol. d'Aristophane sur
les Oiseaux, 15a6.
1,7 Macrobc, Satura., 1, 17.
138 Selon les étymologistes grecs, *ArilLnv est ainsi appelé parce qu’il chasse
les maladies, 4 d-tî.rivwv iif’ viç vosov;, Etym. Magn.,x3o, x8; Macrobc,.
I, 17; ou bien encore, suivant l'Etym. Magn., 1. c., mpï r i dxoXétiv tôtit
¿vOpitaoy; vtëv xttxuv. D'autres encore, avec plus de raison, dérivaient ce nom
d’&rél&vju; témoin les vers du Phaéton d'Euripide cités par Macrobe, 1. c., et
l'invocation de Cassandre dans f’Agameronon d'Eschyle, v. xo5o, sqq., Boisson.
'AicoIIov,'AiriUov
’Ayuûït’, êriÀioiv Ijriîl
jVirüXmoç yèp oè péXtc vè Ssu-rspov.
Macrob., 1. c.
■« Ibid.
Paus., II, 19,3; Æschyl. Sept, ad Th., x33; Soph. OEd. T.,'aoa£- _
'" Macrobe, l.-ci'" '
■« Strab., XIV, 1, 6, p...635.
■*» Paus., VIII, 38, 6, ct/,x,5.
■» c’est le surnom que.liii donne une médaille rare de la ville des Lapithcs,
expliquée par Spanheim, deProestant. num., tx, p.417; et après lui par Berger,
Thes. Sr., t. 1, p. 447- Cf. Petr. Burmann Secund. comm. ad numism. Sic.,
Tab. IV, 9 , dans les Sictda de DOrville, jp^aÿ^Les Rómains l’appelaient
Saluions et Mcdicinalis, comme dans cette inscription publiée par Gori, Mus.
Fior;, t. 3, part. 4. '
APOLLIM -
SALVTARI
ET MEDICINALI
SACRUM
Cf. Stef. Raffei, Ricerche sopra un Apolline della villa Albani. Rom., x8ai;
in-fol-, p. 4- •’ ' L-. s * ;
■« Pausan., I , 3, 3;Vm, 41, 5. En latin, arerruncus.
--UT-Pausan., VI, Z'4- - * — . , ; !' -. Iîvci,*-. .. . . .
■<s Aristoph., Plut., 35g. Sur les surnoms d'Apollon médecin, voyez Millin,
Mon. inéd.-, t. a, p. 90-96.
•« c'est ainsi quc.Dianc était surnommée par les Arcadicns, qui l’associaient
à Esculapc et à'Hygic. Pausan. Vm, 3i; imt. Cest ainsi qu’elle est appelée sur
plusieurs médaillés de la Sicile, et sur une, entre autres, dont le revers porte
1a tête d’Apollon ; derrière chacune des deux divinités est un arc tendu (IV«m.
Siculo, dans les Siculo de Dorvillc, Pl. IY, 10). Burmann, p. 3»7, pense avec
raison que celte médaille a été frappée à l’occasiom d’une maladie pestilentielle
dont les Syticusains avaient été délivrés par l'intervention salutaire d’Apollon
et de sa soeur. Les médailles romaines relatives aux jeux séculaires portent
aussi l'effigie de Diane et d'Apollon.:Voycz Spanheim, de trassi, et usu num.,
'■ 'AwfoW • «al -il ’Aprspiç, 4rè riù iptepé« muXi ■ m\ h -IR»! « xal
f, SsXnvn owotxctdvvTai voéwic «n ri^cipl -.J* Ufuc dnpxslaf ali rot ■ xal r i Xoijxixi
31 xel «ht oèwpdvouc Omiiout vofto>5 ivmrowei -»« Oeoï?. Strab., XIV, I, 6,
p. 635. Diane est surnommée Conscrvatrix dans une inscription de Vérone
publiée par MafTei, Mus. Ver., p. nxx*x,8, et reproduite parM. O re lli,W .
lat. select. Turici, x8z8 ; 2 vol. gr. in-8#, n® a3# . ,
« | - ) 1
Aussi dans le. premier choetir de l’CEdipe Ro i, parmi les divinités
dont les Thébains réclament l’assistance, figurent au premier rang
Apollon: ét:Diàheïf-sVÈè sont encore ces deux divinités qu’implorent
les Thébaius quand les sept- chefs' viennent les assiéger e t les
Athéniens quand Thésée part pour délivrer les filles dlQEdipe ravies
parC réo n 153; c’est encore à Diane et à son frère que le choeur, dans
les Trachinienncs,' adt-es,se'ses chants de reconnaissance, lorsque Hercule
revient vainqueur d’Eurytus’34. Q ui ne Sait que dans les chants
séculaires. de'Ca't.ullè et d!Horace, Apollon e t. Diane sont souvent
Conjurés de veiller au salut de l’empire romain? C’étaient.deux-idivi-;-
nités,7çdpa$poij odvvàoi, c’est-à-dire.associés.dans le culte que léur-
rendaient'les mortels ,53. Ainsi Callimaque nous représente Diane
prenant place près de son frère dans le palais paternel146 ; Sénèquc
les appelle'tous deux geminum numeii'l^i. Diane avait un Jiinum
dans l’enceinte consacrée à Apollon dans l’île de Délos l5S. A Rome,
la statue de Diane, ouvrage dé Timothée, e t restaurée par Aulianus
E vaudra, se trouvait dans le temple d’Apollon Pa la tin '5!*. Enfin, et
ce dernier fait est peut-être le-plus important pour la question qui
nous occupe, à Pyrrhichus, en Laconie, on voyait réunis le temple
de Diane, AcTpavria, parce qu’elle avait arrêté dans ce lieu l’invasion,
des; Amazones, ,et'celui d'Apollon, surnommé À|zâÇovio;, sans
doute, parce .qu’il s’était -uni à sa Soeur ; dans cette bienfaisante
intervention ‘â®, .
D’après, ces considérations, on ne peut se refuser à reconnaître
Apollon e t Diane dans les deux personnages que nous présente la
plaque -i3> qui:;.; comme.nous, l'avons dity faisait face à la porte du
temple. etM..Stackclberg eût bien fait de s’en tenir'à cette explication,
sans, proposer à ' ceux qui-nc consentiraient pas à l’admettre,
de voir .dans. la conductrice du char une victoire «irTipo;18'.
. ' Cela posé, reprenons l’explication de notre monument.
i 3. Apollon., qui yient de mettre uu terme à la lutte des-Amazoncs
et des Athéniens, s’avance maintenant pour protéger les Lapitliés
Contre les Centaures.Tl.est monté.sur. le. char de Diane, traîné par
deux cerfs, e t coo'duit'parDiane elle-même. Nous remarquerons ici
rétonnante conformité, qui existe entre'cette scène et une médaille
de Sélinonté, gravée dans les ouvrages de Dorville,6a e t’de Torrc-
muzza1®3. Là, comme sur notre bas-relief, Apollon, qui vient de délivrer
Sélinonté d’une maladieipéstîlenîielle, est traîh'é'dàns un char
que conduit Diane’®4, revêtue du même costume que la nôtre, et
comme elle dépourvue de ses attributs les plus ordinaires, l’arc et le
çarqttois l?4. La seule différence, c’est que le char est traîné par deux
chevaux et non par deux cerfs. La ressemblance frappante de ces
deux monuments, jointe à d’autres circonstances de même nature,
comme, par exemple, la conformité qui existe entre plusieurs scènes
de notre monument ê t les sculptures du Parthénon e t duTbéséîon,
conformité'que désormais nous aurons fréquemment occasion de remarquer,
vient fortifier cette observation déjà faite si souvent, que
limitation-jouait-un grand rôle dans l’a rt des anciens, e t que du
moment que le type était trouvé et consacré par l’admiration, on se
gardait bien de lui faire subir des altérations ou même des modifications
volontaires’®®.
Apollon tient dans la main, gauche son arc tèndu'®’, et de la
droite il tiré à lui; la corde sur laquelle est posée la flèche qu’il va
lancer'®8. Ces détails manquent dans l'original, il est vrai ; mais la
pose du dieu e t la médaille de Sélinonté, où il est représenté dans la
même attitude'et armé de son a rc , justificnt-pleincmcnt la restauration
dé'M. Stackclberg. ’
Nous ne quitterons pascette scène sans parler d’une circonstance
assez rare qu’elle présente, c’est-à-dire des cerfs attelésau char qui porte
les deux divinités. Si l’on veut Voir ici lechar d’Apollon, notre monument
sera peut-être l’exemple unique d’un'pareiraltelagc, bien que le cerf,
qui joue un rôle assez fréquent dans les mythes relatifs à Apollon "®9;
puisse être considéré ' comme un animal - symbolique de ce' dieu.
Comme tel, il figure sur de nombreux vases peints, et entre autres
sur un vase d’ancien style, trouvé- à • Vulci e t encore inédit, que'
possède M. Raoul-Rochétte. L’Apollon Pltilénus de Milet,' statué célèbre
dé Canachus1’®, portait à là main un faon dé biché-, et c’est
ainsi qu’il ést souvent représenté sur ,les médailles de Milet. Enfin,
le cèrf-forme le typé des médailles autonomes dé CàUlonia, portant
au revers une figure à’homme nu, avec Une branche de laurier,
qui est jîApqlJpn x.a(lafTTli, e t il a été expliqué d’après les mêmes
rapports par M. Raôul-Rochette dans un mémoire inédit, où ce type,
resté" jusqu’ici l’Un des ' problèmes de la nümismatiqüé, a été interprété
dans tous ses détails d’après le rite de la lustration
Mais dans notre monument/c’est non pas le char d’Apollon qu’il
faut voir, mais bien celui dé Diane, et dès lors l’attelage de cerfs
n’a rien qui puisse surprendre. Les cerfs étaient particulièrement
consacrés à Diane ,,a . 11 est inutile d’indiquer ici les monuments où
cet animal figure près d’elle: ils sont trop connus; mentionnons seulement
le char de Diane traîné par des biches, que Millin a publié
d’après un monument du musée Capitolin'?4, et la fête que les Pa-
V. x58-x66; 191-198; ao4-axoi : ,
Æschyl., Sept, ad Thcb., x45r i5o.
' - ,13 Soph., GEd. CobvS'ogi^ïo^S; ' .
■ |W Tnich.; ao5- à i4. .-'' - •' -
’55 Voyez dfArnaud, de dits mplBftne. Hagæ Comitum. 1,73 a. in-8®.
'f* Hymni inDian.yxég; .
Hcrc. Fur., 905. : .
;Gléin.-Alçx., Protr., p. i3 , ay.
■» Plin., H. N. , XXXVI, 5.
Pausan., III,' a5.' C'est sans'doute.Diane 'Anponh et Apollon ’ApaÇévioc
qu’il faut voir dans le vase public par Millin, Peint, de vases, II, a5 , et Galerie
mylh., CXXXVI, 499.
:iîiBi.;Op..cit.-, p..67..,^ .„.
Sicùtéi T«h; XIII, ra. |
Muin;,vet^cil,, Tab. LXV, 4 et 5i .
'•* Burmann, op. cit., p.'4z4, ne veut pas voir une femme dans cette figure;
il la prend pour celle'd'Empédocle, auquel, s'il faut en croire une tradition
rapportée par Diogène (VIII*, 70), les habitants de Sélinonté. décernèrent les
honneurs divins pour, avoir assaini la contrée. Mais un bel exemplaire de cette
médaille que "possède M. Raoul-Rochelte prouve que cette supposition est
tout-à-fait inadmissible. D’ailÎèurs; én.admettant qu'Empédocle ait été divinisé,
il l'eût été comme héros et non comme dieu, et par conséquent il n’aurait pu
être donné comme itdptSpoç & l'un.des douze grands dieux.
111 Cest l'absence du carquois et de l'arc qui parait avoir motivé le doute de
M. Stackclberg. Mais ici, comme suS')$ médaille de Sélinonté, ces attributs
étaient inutiles. Apollon combat, et laisse è Diane le rôle de tyivfto.
14 Cette observation m :r la ressemblance vi
nante qui existe entre notre monument et la frise en terre cuite dorée qui décorait
le tombeau grec d'Armcnto (voyez note 59). Les fragments précieux de
cette frise que possède M. Raoul-Rochette, et qu’il a c'u l'extrême complaisance
de me communiquer, se rapportent au combat des Centaures et des La-
piihos anssi bien que celui des Amazones et des' Athéniens, et présentent-les
mêmes scènes; les mêmes costumes, les mêmes poses, les mêmes détails que
, le bas-relief de Phigalie.
î*7 Petrus Burmannus sccundus comm. ad numismata sicula, p. 3.Î7 : <Saac
apud veteres, poêlas proescrtim, Apollo si.placidus milisque, cum cithara; si
infestas et morbis contagiosis noxius Paran inducatur, cum areu adparet ut nolum
ex Bornera, II. a, 45, ri? ¿poiciv 1/osv dpqujpEçsa t i oop£Tpr,v. Vide Commen-
tatores ad illud Boratii, lib.H, od. 7, x8 :
Sur les différentes manières de tirer l'arc chez les anciens,-voyez Millin,
Mon. inéd., t. x, p. 36a et suiv.
,e9 P- ex. celui de Cyparisse, Ovid. Met, X, xzx sqq., et celui d’Argé, Hygin,
Fab. ao5. M. Ië :duc’ dé Lnynes possède un casque en bronze oû Apollon et
Hercule sont représentes, en bas-relief, se disputant une biche. .
Plin., XXXIV, .8,-19. Pa«s»n. I l, 10, 4; IX, 10, a. Voy. M. Raoul-
Rochcttc; lettre è M..Mûller, Annales de i'Inst arch., t, 5; 199.
.. ''' M. Raoul-Rochette annonce ce mémoire dans ses Mon. inéd., Odysséide,
171 Festus, v. Servorum : Scrvorum dies festns vulgo existimatur idibus
Augusti, quod co die Servius Tullius natus serva ïedem Dianæ dedicaverit in
AventinocujUs tutellesint cervi a quorum celcritatescrvos fugitivos voccnt cervos-
. tri Galerie myth., II, 3a.
'-ri Huseo Capitolino, IV, 3o. Voyez encore le médaillon d’Alexandre Scvère
par Buonarotti, Medagl.ant., XII, a ; et par Millin, Gai. myth. , XXXIV, 110.
Le revers de ce médaillon représente un charportant la statue de Diane d’Ephèse
et traîné par deux biches.