Inscription copiée p a r MM. Tr éze l e t Edgard Quinet sur une
pierre encastrée dans un des murs de Véglise d e Saint-Dimitri
à Argos.
EN0 Y2 YI0 NKAE0 rE N r t
EIANKAINEMEIAN
K AITH2PEP I“ 0 Y 2
2 OIEAAANOAIKAI
r A IO2AAMO2 0E
POAAANIOY M A PK 0 2
A A EKO YM IO 2 ÏA N 0O2
E IK IA 2 2E PA P IÎÏN 0 2
0 2 E PM A I0 2 KAAAI
2 2 A 2 0 2 N IK H 0 0 P 0
0
0Y R A 2
Ce monument, déjà copié par Fourmont, a été aussi recueilli par
M. Pouqueville 6, et publié, d’après ces deux copies, par M. Boeckh
sous le n° n n 6.’
Variantes des. quatre copies : '
Ligne i. Pouqueville, E N 0Y 2 I0N KAE02ENH.
Ligne 3. Tréiel, “ 0 Y 2 . Pouq. T 0 I 2 .
Ligne 4. Pouq. 2 . . . OIEAAA . . OAIKAI . . .
Ligne 5. Pouq. . A I0 2 A AN 0 2 . . . ©E . . . Trézel,
A A . . O 2 0 E .
Ligne 6. Pouq. Î A N 0 2 , au lieu de M APK0 2 .
Ligne 7. Fourm. AAEK 0YM I0Y 2 . Pouq. A . . . AEKOY-
M I 0 2 ÏA N 0 .2 . Quinet, A IA EK 0YM I0 2 .
Ligne 9. Pouq. 0 2 . . EPM A I0 2 KAAA . . .
Ligne 10. Pouq. 2 . . 2 A P 0 2 NIKHOOP . . .
Ligne u . N’est indiquée que par la copie de M. Trézel.
Ligne 12. Pouq. 0 Y P A 2 . Fourm. et Quinet, OYRA2.
M. Boeckh propose la restitution suivante :
, ,[T4v Seîva. . . . . .]ivouç uiov KXwyévr,,
[àywvoOÎTov 2eëacT]eiwv xaî Nquiuv,
[âprriiç ïvewejxalTnîiwpUoèi
[ÉMlWoî ÿtxawrf«i] i ol ËUu» ofeai
5. _ ■ - , ■ . ■
• • • • .• • • •• .À]xon«vcou,Mdpxo{
• ^ -!&■ Aexotf|uoç Soevflo{
. . . . , . . . . . ,vi N]tiztei2iP.m�>yo{,.
.....................................]o; Ëp|tKtoç RaXXt. , .
1,0, I ; . . .. . :o]i 2ûgo; Nuuiçépo.
nopjçupàî?
Je ne vois aucune objection à présenter sur la restitution des dix
premières lignes; seulement je pense qu’à la fin de la ligne so. il
faut lire Nocqfo'pou, e t qu’à la première ligne on peut hardiment rétablir
le nom de KXcoyévou;, puisqu’on rencontre souvent le nom du
père porte p a rle fils. Je crois même que l’espace vide qui précède le
mot KXeoyévouç sera convenablement rempli par les noms romains
TiS.KXaéSiov, noms assez fréquemment portés par les grandes familles
du Péloponèse, ainsi que nous avons déjà eu occasion de le remarquer.
L!insçription débuterait donc ainsi :
Tftfc KXauSiov Kitoyivouç uiov Kisoyiv».
Ce qui donnerait quelque poids - à; cette conjecture, c’est qu’une
inscription d’Argos, publiée par M. Boeckh sous le n° n n 3 ,- e t qui
offre beaucoup d’analogie avec la nô tre, commence d’une manière
tout à fait semblable :
Tiê. KAauiiov àiSÎôtou uiov à.o’Sotov, x.
Mais, pour-la fin dè l’inscription, iie s t évident qii’on ne peut s’en
tenir à la conjecture de M-. Boeckh , quvsans- doute, s^il eût connu
l’existence d’une onzième ligne avant les lettres 0Y R A 2 , eût imaginé
un autre moyen de remplir la lacune. Pour moi, je pense que ces
deux dernières lignes doivent être lues ainsi :
o> x«î iijmçioavTO t] ô [ypuuo^opeTv] [fiiTàwop] çtipaç.
Cette autorisation de porter dès vêtements de pourpré e t des ornements
en or n’est pas sans exemple à Argos. On la trouve men-
tionnéc an n ° Ei23-du Corpus qUev<noU's’'avons'-’cifé’plus haut. II est
vrai que dans ce dèrnier monument cet1 honneur insigne est décerné
à un certain Diodotus, descendant de Persée e t dîHercule. Mais rien
n’empêche de croire que Cléogène prétendait :à- une aussi illustre
origine..
M. Boeckh pense 'qàe-'les-Hellanodices dont il est question dans
notre inscription sont les Hellanodices des jeux Némeenset non pas
ceux des jeux Olympiques ou ceux de Sparte, ce qui parait tout à fait
probable; mais il se trompe, selon moi, quand il suppose que ces
magistrats étaient au nombre, non pas de dix comme ceux d’Ojympie,
mais bien-de douze. La liste suivante, extraite de notre.monument,
prouve évidemment le contraire :
2. r<So<'A«fu>cMvn; . . . . IfrWÆw IMlltll, I 4- Mépxoç . . . .
j5. A. Àsxoùfuo; EdvOoç
V- . foi Niixittî 2ipamo>vo{
7- • ■ ................. °î
X * 8. Épptaio; KaXXi . . .
9 .......................................«
10. Swsoç Nixyiçdpou.
Du reste, il est probable que M. Boeckh n’a commis cette erreur
que parce qu’il ignorait l’existence de la onzième ligne; et qu’il a été
conduit naturellement par ces deux copies à voir la fin d’un nom
propre dans les lettres OYRA2.
D’après les observations qui précèdent, je crois .que notre monument
peut être ainsifinterprété :
' Cette statue a été élevée à Tib. Claudius Cléogène,/¿0s de
Cléogène, agonotkète des je u x consacrés a u x Augustes et dés je u x
Néméens, p o u r sa vertu e t p o u r sa justice envers les Grées. Cet
honneur lu i a été décerné p a r lés {dix) Hellanodices :
Caïus Démosthènes ’
. . . . . . filsd 'A p o llo n iu s
Marcus . . . . . .
L . Decimos Xanthus,
Nicias,Jils de Sérapion,
Hermoeus, fils de Ç alli . . .
Sosus, fils d e Nicéphore.
I ls lu i on ten o u tre accordé le droit de porter l'or e t la pourpre.
Inscription copiée p a r M. Trézel sur uñe pierre encastrée dans .le
m u r de. l'église Saint-Niéolas à Argos.
A BOYAA KA
O AAM02T0N
A PI El ON TIB
■;KAAYAIOM Al
OH0AAOY
NON AP TA2
EN A
M. Boeckh a piibïié cette inscription; n° ï 129, d’après les copies dé
Fourmont e t de M. Pouqueville. On peut s’assurer par son texte, que
nous transcrivons ici, combien nôti-é monument a souffert depuis je
voyage de Fourmont.
A BOYAA KAI
O AAM02 T flN
A P rÈ ïn N TIB
k a a y A io n k a i
ON 0A AO Y IA
NON APETA2
ENEKA
A PoiAàxaî’i Sàuoç tmv Ápysíúv Ti6.‘ KXaúíiov
Le sén a t e t le peuple ont accordé cet honneur à Tib. Çlaudius
CaiCus Flavianus, po u r sa vertu. ■
L’inscription donnée p a r M. Pouqueville ne consiste qu’en deux
lignes, e t présente des différences trop notables8 pour qu’on puisse
croire qu’ellesoit une copie de la base hononfique que uous expÎiquons.
U est plus vraisemblable d’admettre que cette copie, si toutefois elle
est exacte, reproduit un monument se.rapportant au même personnage,
auquel, ce qui n’est pas sans exemple, on avait décerné plus
d’une fois les mêmes honneurs.
J’ai préféré le nom KÆxoV» au nom latin Kafxov (Cæcus) que
propose M. Boeckh, parce qu’avec cette dernière leçon il faudrait
admettre que le citoyen récompensé par les Argiens était un Romain
portant quatre n pm s ,c e ta u |e s t peucommun à Rome chez les particuliers.
Chez les Grecs au contraire, depuis Auguste, on rencontre
assez souvent le:jprénom«;,. lé.nom de la g en s, ?le nom grec e t un
surnom romain terminé en «véç. Ge dernier- nom qui, dans les inscriptions
latines, indique brdinairemeut des affranchis10, est porté,
dans les inscriptions grecques, par des personnages trop éminéuts et
d’une naissance trop illustre " pour qu’on n’y voie pas plutôt la
preuve de quelque relationayéc une grande famille romaine, d’autant
plus que,-dans les beaux temps de la république, les noms en anus
indiquaient 1 adoption*?, On sait d’ailleurs que lés étrangers admis
à la;partjcipaiion des avantages attachés au ti(re de citoyen, prenaient
le nom de ceux qUj leur avaient fait obtenir celte faveur. Cet usage
quif existait au terapsjdej^cérùV3, fut-peut-être modifié par la suite
en ce sens, qu’au .prénom; au nom de la-gens, et au nom soit grec,
soit étranger, o n |^ | t a encoré le-noiu dérivé, destiné primitivement'
à marquer l'adoption. v '. >■
I g g S
Inscription copiée p a r M. Edgard Quinet, à Argos. E lle est
gravée sur u n bas-relief Hu n p ie d carré environ, e t q u i représente
u n je u n e homme près d ’une table, tenant un manuscrit
.qu’il p araît lire. Un vieillard est devant lui.
” 0 P IN H N T E A Í1 0N . .T O P O T ...E N EK E Y O
APrEIflNOYMONAOENTANONEI
Ce monument, déjà -recueilli par Fourmont, a été publié par
M: Boeckh sous le n° 1141, d’après la copie du voyageur français.
Cette copie, comparée à celle de M. Quinet, présente des différences
notables , surtout à la première ligne qui y est ainsi conçue :
— — 2 0 PHNHN CEAOON . A . PfilAEKEKrYÔ
A la ligne 2 , la seule variante qu’elle fournit,, c’est POAEI,
au' lieu de NONEI. POAEI est évidemment la véritable leçon. .
Cette inscription, à en juger-par la dernière ligue qui contient
la fin d'un pentamètre, Àpyeiuv Ûupèv dçivTaxéXu, était contenue en
fâBj distique, et consacrée à la mémoire - du personnage, étranger
sans-doute, mort pour, la ville d’Argos.
• Jja restitution 'de la première ligne est fort difficile, pour ne pas
dire impossible. M, Boeckh, dans les éléments EAOON . A .
P f lIA E , croit reconnaître EN 2HM AT ITÓIA E , et pensé que le
premiër vers se terminait par <y oiipari -rÇÎe'xéxpu7rrdi. Mais il.est
arrêté par l’accusatif àçivTa, ét suppose la lacune plus considérable.
De'-là restitution dé M. Boeckh , -ripSe seul est vraisemblable.
Sans doute ¿v mipcvri peut, avec un pcir'dé bonne volonté, setrouver
dans EAOON . A . I ; mais il faudrait pour cela admettre que le
sigma est représenté par la forme Ç ; or, cela n’a guère lieu sans que
l’epsilon soit figuré par G , e t, ici, il a la forme E. Je crois que
[EN] TYMBÍ1 I, tv Ttijx(3<j>, se tirerait plus facilement des données
de la copie de M..Quinet, . . T OP O.
Quant à x/xpu7:Tac, ,la difficulté qui arrête M. Boeckh disparaît en
lisant xéxsuOe, qui se tire plus facilement des éléments conservés par
les deux copies, KEKEY0[E].: Mais comme ce verbe, chez les
poètes, et dans les épitaphes métriques, e s t.toujours! appliqué au
monument qui renferme le m ort, ou à la terre qui l’a reçu dans son
sein, la conjecture ENTYMBÍ1I elle-même ne saurait être admise.
Avant de songer àv remplir cette lacune, occupons-nous du commencement
du vers. Dans les premiers éléments je crois reconnaître
un nom patronymique, tel qué [Àxt]om[S]viv, ou 0sGToptSr,v. Âctoridès
ou Thestoridès serait le nom du mort ; l’adjectif reXOov, qu’il est
facile de retrouver dans T EA flO N de là copie de M. Quinet, ou
dans CEAOON de celle qu’on doit à Fourmont; indiquerait que cet
Actoridès était de Géla.
Quels son t.: les mots qui séparent ÀxTopi&xvTeXipov de xéxiuOe?
Ce lie peut être que le Sujet de ce verbe. -L’analogie nous 'fournit -
les restitutions suivantes Taçin itOoç üie toçùi xévif, Hit T«q(n
aopôç ,ÿSs ,6,^ o n t ..la dei-nière paraît le mieux s’accorder avec les
deux copies,.surtout si l’on admet que l’espace laissé entre TEAflON
e t T O , dans la copie de M. Quinet, doit être plus considérable
sur le monument.