Socratc, auteur d une description d Argos.'é, avait déjà pénétré dans
la villo, e t s’était emparé d’un quartier dè la'ville appelé Ilapipu-
Aiaxo'v. Clément d’Alexandrie va plus loin :. suivant lui , (le regard seul
des Argicnnes mit les Spartiates en fuite ,5.
Quoi qii’il eu soit des motifs qui décidèrent Cléomènc à se retirer,
qu’un prodige l’y ait déterminé ‘.6,;qu’il ait. cédé, au coulage des. Àr?
gienn'cs '7, ou qu’enfin il,a it considéré qu’une victoire remportée sur
des femmes serait peu honorable pour lés Spartiates, tandis qu’une
défaite les couvrirait de ho n te ,8, l'influence qu’exerça Tclcsilla dans
cétte circonstance ùe saurait être révoquée en doute 3% Le souvenir.
qti’Argos avait conservé de cet acte .de courage e t sa reconnaissance
pour un si important serviçc, sont attéstés par trop d’institutions et
de monuments. Du temps de Pausanias., il existait encore a Argos.,
devant le temple de Vénus, une stèle représentant la valeureuse' poétesse,
ses livres épars à ses pieds., e t tenant à la main un casque
qu’elle regardait comme pour le mettre sur sa tête ao. Plutarque,
de son côté, nous apprend qu’en récompense de ce qoble dévouement,
les femmes qui avaient péri dans le combat furent ensevelies sur la
voie Argiennc, ët que les autres, en mémoire de leur valeur, ob-.
tinrent la permission d’éleyer une statue à Mars aI ; fait confirmé par
lé témoignage de L u c ien ” , qui atteste qu’à A.rgos, par suite
de la résistance opposée par Télésilla. au x Spartiates., Mare était
compté parmi les divinités des femmes a3.'E nfin, Plutarque a4rattach:e
à cet événement la fête arg’renne appelée XêpicTixa, où .les femmes
portaient des vêtements d’hommes, et les hommes des habits de
femmes aS, ainsi que là loi qui ordonnait aux nouvelles mariées de
mettre des barbes postiches quand leurs maris s’approcheraient d'elles:
Si je ne me trompe, c’est à. cet événement, mémorable.qu’il'faut
rapporter notre monument. Mais ce n’est point .la 'guerrière, c’est
" Voy-! l’cxpUcation des inscriptions d’Argos, p.> 102,1lôtéÿS. ..’ t
** Sirom. lib. IV, c.19, $ 124, 334', Sylb:; 619, PotL
,e Hcrôd. V I, 82.
' Comme l’ossure.Plutarque, loc, ciL .;
*• Paiisàn. lofc^ciÏA'^îÎ
"M.K.O.iilüllérdansson:bistoiredesDoricnsit.I).p..173, regarde l’histoire
de Télésilla commepurcineht fabidcuic.La fête des*X8pwnx i, dit-il, n’a pas une
origine historique, m?isse rapporte au culte de la nature;-
[lisez la prétcnduesM/e] de Télésilla citée dans Pausanias, était une Vénus quis'ormait
et regardait son casque. Mais de ces deux assertionis, la première., telle
. «ip-’èlle est formulée, aurait besoin de preuves, et là seconde est contredite.pàr
Pausanias’lui-méme qui nous apprend qu’anx pieds de 3félcsillà l’artiste avait
placé des livres,-attribut qu'on n e s'est jamais avisé de domicrà une Vénus guerrière.
M. Müller trouvc d’ailleuis. ct àvoéiàisôn-, que 1er-fcit.d’Hérodoté est in^
cohérent en ce qu'il n’explique pas les deux premiers vers de l’oracle; mais but-il
■ avec ce savant croire qu’Hcrodotc rapportait Oifttta & jun<m? c’est cedontilcst
permis de douter. Ce qui serait, selon moi, un argument: pïos solide, ce serait
celui qui s’appuierait sur ce qu’Hérodotc ne prononce'pas le nom de Télésilla et
ne pairie pas explicitement de l'armement des femmes argieiânes dont Lucien, POlyen,
Pausanias et Suidas, qui a copié ce dernier, onueuls fait mention; mais encorc
pourrait-on répondre que l’oracle, rapporté par Hérodlote.prédit et annonce
suffisamment le fait. Peut-être, d'ailleurs, ne serait-il pas ilmppssible d’expliquer
jusqu à un certain point, et sans adopter les injustes prés
contre Hérodote, le silence que le père do l’histoire garde sur Télésilla et sur
ses héroïques compagnes. A l’époque où Hérodote écrivàit, on était encore tout
plein du^ouvenir des guerres médiques; lei Argicns, il toi:t ou à raison, étaient
acSisés d’avoir attiré les Perses dons la Grèce, ou du meîins de les avoir favoris%
Hcrodotc (VH, 14S-153) -le leur reproche formellcmcnt. Or, serait-il
impbssible que dons.cette disposition d'esprit à leur .égard, il ail à dessein passé
sous silence un fait également bonorablc pour les Argien:s qui étaient morts en
défendant leuepatrié, et pour les Argiennes qui l’avaient :sauvée? S’il faut en
croire Plutarque, que son patriotisme béotien aveugle, il iest vrai, quelquefois, 'i
Hérodote n'a pas toujours été juste pour les Thébains (demalign. Berod. c. ijb
seqq.); ne pourrait-on admettre qu’il en a été de même pour!es Argicns? Plutarque
(op. (nt. ci à8)' iui reproche l’accusation grave qu’il intente à 00 peuple; si' l’écrivain
de Chéronée eût aussi bien-été d’Argos, il n'eût pai■ manqué de lui fairo
également un crime de sonsilence, sur Télésilla. D'ailleurs, si l’on peut admettre
avec M. Slllig que le statuaire Nicératc, auteur d’une sut
représentant Télésilla, ait été contemporain d’Alcibiadc-, èn serait fondé à
croire que moins de cent ans après la victoire de cette héroïne, les arts s’ôccu-
paicnt d’en retracer le souvenir,'sans doute d'après un type contemporain, et ce
serait, encôretune nouvelle preuve dè l’existence (lel’héroine (I'Argos. — Il est
presque jnutile dé relever l’erreur d’Eusèbc (cité par-Jc Syncellc, Chron., p. 3/17 ,
pniquement la poétesse que l ’artiste a youluyreprésenter, Car si le
temps ne nous a conservé d’èlléiqu’un seul vers a6, e t quelques mots
isolés a7 qui permettent seulement de reconnaître qu’elle composa -
surtout; des hymnes en l’honneur des dieux aS, ët qu’elle y,faisait
mention de mythes épiques a9, nous savons, qu’elle mérita d’être rangée
parmi les n euf muses mortelles?®, e t dfêfre comparée à Sapho e t
.à Corinne 3‘. Argos devait à la poétesse non’môibs de reconnaissance
qu’à l’héroïné, puisque c’était par ses chants qu’elle avait .enflammé
.le courage d’un sexe ennemi des combats, e t n'ous. ne devons pas nous
étonner qü’un monument .particulier ait été consacré à rappeler sa
.gloire littéraire.’ Ce qui semble confirmer cette conjecture,, ou du
moins lui donner, quelque forcé, c’e st, indépendamment des raisons
“M®giféeï,plus h aut; la p o se de la tête qui annonce l’inspiration poétique;
c’est lé génie placé près d’elle, ë t que les artistes grecs donnent
souvent-pour compagnon aux poètes'3a; c’est, la dimension peu commune
du monumental mètre (8o.çenL),qiii nq permet guère d’y voir
un monument funéraire, comme le pense un archéologue justement
célébré; c’est enfin ce qui reste d e lfnscription qui avait été gravée
sur.làcorniche.du monument; on y retrouve plus d’un élément-du nom
de Télésilla, e t l’on peut sans trop de hardiesse y lire-: . -
[TEAE]S[IA]AAI 2 [A TE IP A I]
eu admettant toütéfôis, ce qui me paraît douteux, qu’antérieurement
à l’époque des successeurs d’Alexandre on^ ait donné, même
à des personnages héroïques, une épühète réservée aux;dîvinités.
Je sais qu’on pourra m’objecter l'c silence de Pausanias s tic- ce monument;
mais Pausanias a-t-il. tout yu, tout décrit ? H y aurait,. je crois
d e la témérité à l'affirmer. !
D.A1, dcParis,p;ïl7o|i3:éd. de Bonn. Voy..la trad. armén., t. II, p. an),
qui place Télésilla dans l'Ol. LXXXII, et colle d’Oléarius qui la fait vivre du
temps de Cléomène, roi.des Athéniens^ yers l’O.I. CXXXIX. Oléarius, pour
cette dernière date, s’étqjt laissé égarer par Fabricius (voy. Biblioth. g r ^M n /,
c- XV, n °58j , dont la bévne n’aVpoiht échappé à Harless. Enfin, les lettres
que Theophylactus Simoçatta (E p is t^ çt 7a j suppose avoir été adressées &
Lais par Télésilla, et à Télésilla par Soptitcr, en admettant que Theophylactus
ait eu en vue la poétesse d’Argos, ne peuvent être regardées que comme de
purs jeux d’esprit, qui n’ont;aucune vâieur'chronologiquc. ■
” Pausan. loc. cit. Suidas in v. TtUatUa.
I a,;Ælut. lcrèV cit- y. -f
l-SÏfc • 3o:Piy. ^ dviciffiXicpA-i) Si’ ¡jv èv "Apyn Ocôç
1 dpiO|mTaî" -pivaixiôy 'Afnji.
i ïlcursius, Groeeia Fertata lib. VÎ,' p. 371, a;jKit sur ce paisoge de Lucien
fin contresens assez ridicule. Il croit que Télésilla était comptée au rang des
dieux et regardée -comme le JUns nzs femmes ; et pour, arriver à ce sens, if-lit::
Iv 'Apytt Otèî dptOfutcat, yuvçnxEv ’Api]«. Mais, pour que cette interprétation fût'
possible, il faudrait changer Si’ j|v eniiè, ce;qui.est inadmissible. *
.**
” Cf.. Polyæn. vÉS, 33,' èt Meuréius, locrîat..' .
-- Hoplnestion, Bjjchir., p. 68, 6 et 38,5, ed. "Lips. Cf. Hcrmann. Elcm.
Doetr. Melr., p. 443.
’’ Athen. X , p. 467 F, Ç. Eustath, ad Il. y. a5j;Athcn, XIV, ,p„ 619 B.;
Pansan. II, 28, s et 35, 2; Apollod. 111, 5 ,'.'C; Hcsycliius in v.. ptXTicürai;
Pollux, Onom. II, 3 segm. a3i Pb6Ëiis, Ribi. cod. CLXVIl' la cité parmi les
poètes que Stobéca extraitspour la rédaction de s c ^ o ^ . L’àutêur anonyme
dé traité de Musüa, réuni à Ccnsorinus de Die naiali^àkiié^g, que Télésilla.^,
employé Une forme de vers plus petits' encoràquc ceuxjlAlcman, Ces divers
fragmente, ainsi que ton/les passages relatifs à yélésilla^onl été recueillis par
Oraini, Carminanovem iUuslr.foemin. Anvers, 1668, in-80, ét.par Wolf, Poe-
triarumoctofragm. etelogia. Hamburgi, 1734, in-4". *
.' Hcphæstion, loc. cit. Athen. XIV, p. 619 B. Pausan. locé: citti-1 j''k
’’ Appollod. loc.,cit . "
Anlipater Thessal. Antli. Pal. IXj.aôT Ce poetc appelle Téléailla, Tùd-z
ciXXxv irfoaùia,
| Clcm. Alex. Strohi. IV, 19,134, pi fiaqPolt, 334 Sylb.
'**; La pl. b .rv ia jÿ u i. Pio Clem. représente, suiyantViVonti, un acteur
tragique près duquel est un génie jouant de la dbubjp llôte. Eo savant éditeur
du musciPourtalès a rép.roduitrcç monument (pl. XXXVIU) « y voit un,poète
dramatique. La pose de l’enfant placé devant Télésilla rappclié celle, du
génie ailé, représenté sur un fragment de camée que Caylus a publié 1.1,
pl. LXU, fig. 3 de son Recueil trantùjuités, mais sans en donner aucune
'explication. •
Tatien 33 nous âpprétid ¡que-Nicératq, sculpteur c.élèbre,,ayàitfait:f
• .uiuè statue-dé Telesilla. 0 r,:'c»npine^¿l¿iila:«ft dtfe»pa¿Tútf ia.'jl»m
une.longue énumération des. poéfésses-i grecques', et; qùe :d’ailleurs
Niçérete,est regardé éomine,ayant vécu du temps d’Alcibiade, <£«*4 -.
diye vëre.l’a n ^ ï.p ?*, moins;d’un-ëiècle.après.la délivrance.d’Argos,
onip0urra.it présumer q u e /.^ lq u e monumentilpc4 | : le nôtre; ou ,1a
s.lèle décrite par P.ausabi^/îutAvait -fpurniil’image. de cette'héroïne.
'Fig. n . 1
,Çé fragment en marbre^.cppié, à Merbaka,¿ou; il est encastré,
dans les murs de.'Kéglise, dott avoir appartenu à. quelque .petit
monument, ses proportions . ( envirpn o,3o centimètres, -la base
comprise): ne . permettant pas de supposer- quîil ,-iit fait- partie
d’un grand édifice Les traces de-draperies qu’on distingue encore
Ple sd e p Agiré pttncipale, prouvent'que le sujet, devait avoir u n e .
certaine étendue, et se. ço.mppser.de plusieurs acteure,-Je serais,donc
assez disposé à croire que nous avons .là .sous lés. yeux l’une des
plaques ;qui composaient*la, frise dVn ,petit temple, car les arêtes du
marbre sont trop régulières poui ^qu’on admette que ce fragment
provient d’un sércppbàge qui a . été brisé.
* Quel peut être ce personnage vêtu .d’une tunïque;^télaire. et enveloppé
d’un; large manteau qui recouvre le bras e t la main droite ra-
menés sur la poitrme, tandis que le pan gauche, retombe le' long
de la jambe e t laisse à découvert la, main gauçbç dans laquelle ou
distingue, un objet rond, trop fruste pqur qu’on en détermine la
formé avec certitude? A en juger par ia saillie des hanches et du sein
gauche, car,la tête est trép-mutilée, pour qit’on "en puisse rien c.on-4
clure , cette figuré ne peut, être' que ceUe d’une femme. Je crois y
voir une muse,' e t si cettè conjecture est -fondée, cette muse ne peut
être que Polymnie, En effet, Yisconti35 a déjà remarqué que Polym-
nie se_ reçonnaît àu. soin qu’elle semble mèttre à s’envelopper dans
son manteau, ét^ ce,t illustre, arçheôjogue n’a oublié aucune des
preuves, aucun des monuments remarquables qui pouvaient appuyer
son opjnion. L a pose q u e 'l’artiste a donnée iéi à cetteimusej’ ïagen-
. cernent dés draperies,.le mouvement de la tête, tout' rappelle,la
charmante statue du musée du Vatican36, dans làqiielle Visconti a
reconnu Polymnie, déesse de la mémoire, e t celle qui porte sur se
base,le nom de Mnémosyne ellermême-3? ; c’e?t sous cet aspect que
s offre encore Polymnie sûr up. bas-relief du même musée 38. qui ire-
préseñ(é Jes museS, Apollpn e t Minerve,; c’est sous cet aspect que
s offre le génie de cette muse sur ,un sarcophage également .conservé
. au Vatican3#. Seulèment sur.ee dernier monument le'génie, tient,
dans la main gauche un rouleau’, et c’est sans^ doute l’attribut qu’on
avait donné à. Poljinnie sur-nptre bas-relief.
. , A!n? î Ç.e bas-relief représentait les neuf muses. Celle que' l’ar,tiste
avait placée à la droite dé Polymnié était sans dqjjte Melpomëne;
c’est du moins ce qué portent à penser la richesse^t l’ampleur des
draperira. Les traces de l’a u i ^ sont frop yagueFet trop effacées 1 Pour qu on puisse se livrer à aucunp conjecturé su r so~n compte.
Resterait à ddfenmiïëj^’édifice auquel ce monument devait appartenir.
Ce ne p o u r a itA ÿ qu’un temple d’Apollon; et epinme notre
^ s -r é l ie f a été trouvétàMerbaka dans la plaine d’Arggs, tout donne
llieu de croiré que ce tem p ê t a it situé hors de la ville 4«, probable-
meqt non loin de f» > tà d d f e 'C e serait alors dfelui d’Apollon'Dira-
; Du, reste, ijë n%siste pas sur cette'côàjéctùre,J’ajàutérai même
que l’exécution un peu louide de-là sculpture dénote une épdque'
de décadence, e t né permet gù.ère de supposer qu’il soit antérieur
aii troisième siècle 'dé notre ère.
| ÔntiàdGraç. c .s i étGa. - •'
| Voyez Sill¡J»Ca/a/. 3¡n¡fic.,p. 394.
” Mus. Pio Cie/n,, yot l,.p. 146.etsuiv., 173 etsuivJ vol. IV .p .ià î: éd. dé
.Milan.. .
” Vol. I , tav. XXm.
Ibid. tav. XXVII. ■
Pl. 62. ;.
Bas-relief trouvé à Merbaka, dans la plaine d ’Argos.
- De/tous les monuments recueillie par la commission , il en est peu
qui offrent, plus d’intérêt et qui méritent plus d’attention que-celui
dont 'la planclie 6» nous donne-une copie ; louL'à la -fois élégante et
fidèle. La pureté:dit dessin, lc mouvcmènt varié des figures, le style
large des ajustements, l’harmqpie,.en un .mo t, de la composition,
(put.semble , annoncer dans cë bas-relief l’eeuvre d’un artiste.babile,
et permet de le rattacher-à l’époque florissante de là sculpture.
La scène-que représente .ce bas-relief« est encadrée' entre deux
pilastres doriques qui soutiennent uné;architrave, et reposent sur
une base à angle droit indiquant le pavé, de manière que to ù t le
champ,, occupé par les-,-figures forme comme un: vestibule. Sur la
gapçhe dp:monument un- homme à la- chevelure épaissc ct- à la barbe
touffue est côuclié âtir un lit, lç bnis gauche appuyé sur un coussin.
Son corps estinu jusqu’à, la ceinture ; cç qu’on aperçoit de la partie
inférieure est enye.lbppé dans un manteau.'Dans la m.ain gaùcbc, ¡1
tié n t||^ p b je t arrondi dont le temps a altéré, la forme, mais qui
dev|ifcêtre.unë coqpe,»tandis qùélà màin.droite qui, étant en saillie;
a sans • doute disparu- dé bonne heure’, s’étendait en' avaiit comme
pour annoncer l’àtténtipn.v'Au pied du lit est assise une femme dont
lé pied droit-s’appuie sur. un ImwSim,. tandis que le gauche s’étén^
dant.en avant ne semble^ p o rte r‘que sur la jambe: droite; Elle est
vêtue d une- tunique sans npinches,'qui laissé à' découvert sa poitrine
et son sein .droit», et-dont les plis: légers .et onduleux, accusent l’élé?
gance des formes :qû’ils.. voilent sans les dérober, entièrement- aux
1 yeux. Un ample peplus, d’une étoffe plus »épaisse,-couvre ses-reins
e t enveloppe ses jambes ; dè la main gauche elle retient les plis dé la
partie supérieure de ce.Vêtèinent , dont elle-a sans doute: dégagé ses
épaulés en s’asseyant. Le mouvemént du bras droit mutilé au-d'éssiis
dn coùd^ semble indiquer, q u e lle la main droite eile itënaiKune
■ couperet la tendait-à un serpent qui se redresse au pied de là.table
placée devant .le lit, e t sur laquelle on distingué encore les traces
des gâteaux , sacrés. La têté.de cette femme, dont ic, côté'droit a disparu
à partir d e l’oeil,de la jo u e e td u menton; exprime aussi l’at-
tention, et de plus là douceur et la bienveillance;
■ - TJn peu en avant de là jambè droite'de la femme assise, on voit un
autel-triangulaire auprès duquel-un jeune, enfant nuc6 n dmt:u n
• bélier à-làitoison-épaisse et aux cornes recourbées, tout en fixant
ses regards sur les: deux personnages que, je viens de décrire; Cette
attitude est cellé dés six autres individus qui s’avancent.sur deux
rangs. Au premier plan;:deux jeunes enfants, dont l’un est nu
et l’autre, enveloppé d’un manteau qtti passe sur l^épaule gauche
et- laisse à découvert le- côté droit, suivent le jeune sacrificateur.
Celui qui vient immédiatement après luiÿî-et dont la chevelure
retombe sur lès épaules, est sans doute une jeune, fille. Au second
plan; quatre personnages .d’âge et de. sexe, différents.: d’abord, le
chef de la famille,- le menton .garni d’Une barbé moins-longue que
celle de l’homme couché , e t le trikonium sur l’épaule gauche. Yiènnent
ensuite son épouse, la têtè voilée, sùivant l’usagé dés femmes mariées
<* ; sa fille, dont la tunique est recouverte d’un pepltis à manches
courtes garnies de fibules, dont les cheveux sont élégamment relevés
et dont le bras droit s’appuie à.ur l’épaule de sa mère; enfin, :Eàîiié
dé ses fils, encore dans l’âge des éphèbes, e t entièrement enveloppé:
dans son manteau. Au dernier plan, ’Bërrière un mur d’appui,
ou plutôt dans l’embrasure d’une fënétre, s’élève le buste d’un
animal que M. Trézel a pris pour un boeuf, mais qui, à é tr juger
par l’encolure, par là forme de la mâchoire, de la -bouche et des
naseaux, ne peut être évidemment qu’un cheval, ce dont il sera
11 Vol. rv.tav.XIV.
” Ibid. tamCV.
Voyez ce que je dis | ce sujet, p. 112.
“ Pausan. D; à4, 1. • '
" Voyez Musée de Mantoue, voli I, p. 302. Mantova, i83o et suiv.; et
Viscontiÿ/HÎM. Pio, Clem., ^.V, p. 122.
I m