En général les guerriers portent la chevelure courte, adoptée par
les athlètes.
Los Centaures, au contraire, se distinguent par leur aspect sauvage,
leur longue chevelure-hérissée, et leur barbe en désordre. Trois
d’entre eux seulement font exception. Leur seul moyen de défense,
quand ils ne sont pas entièrement nus l39, consiste dans une peau
do lion qu’ils portent jetée sur l’épaule;1*0, ou sur le bras gauche ?*‘,
ou bion encore attachée autour, du cou au moyen d’une agrafe a*a.
Leurs armes sont celles qui conviennent à leur grossièreté, les armes
que fournit la nature, les pierres, e t peut-être aussi les branchés
d’a rb re1*3.
Par uno opposition, qtiiÜ1'est facile de s’expliquer, les femmes des
Lapithes, une seule exceptée, sont entièrement vêtues. Elles portent
ou des sandales ’**, ou des souliers couverts; à hautes semelles a*5, que
l’on pourrait prendre pour la chaussure appelée êeeeaXiSsç 1*6. Leur
vêtement consiste en-ùnë longue robe, a plis onduleux, dans laquelle
on peut reconnaître tantôt l’ancien costume dorien, généralement
adopté en Grèce dons le principe, tantôt le costume ionien, qui
était tout l’opposé.
Hérodote1*?; nous apprend'que ce dernier fut adopté en Âltique,
lors de la guerre des Athéniens contre les Éginètes, e t cela dans le
but de supprimer les aiguilles ou agrafes, dont on faisait usage dans
l’habillement dorien, jusque-là en usage chez les femmes athéniennes.
Le costume, ionien çpnsistait surtout en une tunique de lin, qui
n'exigeait pas d'agrafes. Ce qui distinguait surtout le costume dorien..
des femmes, c’est qu’il couvrait moins le corps, et qu’il laissait
entièrement à nu les bras et les jambes.
Il ne sera pas difficile de prouver que les deux costumes se retrouvent
sur le bas-relief de Phigalie. En effet, deux femmes de
Lapithe a*8 y. portent, suivant l’usage ionien, cette longue tunique’*9
fermée, dont les manches s’attachent sur les bras au moyen de.plu-:
sieurs boutons aSo , e t cette robe de dessus appelée ici-Xoç ou wfeXov
qui était souvent retenue avec, une ceinture. D’autres au contraire
portent, suivant l’usage dorien, des robes qui s’attachaient su rl’épaulc
avec des agrafes (mpévail5‘) , la tunique ouverte (e^ieToç yivùv l3a),
et la xystis (ïusri; 15 3). La première, ou tunique spartano-dorique,
est ouverte sur le côté; une partie de l’étoffé repliée sur elle-même
(ÎwrXéxi ou ÿiitXotç l5*), et retenue par la ceinture, retombe jusqù au
genou135. L’autre, la xystis, qui fut introduite dans la tragédie.?33;
consiste en un vêtement qù’on attachait très-bas avec-la-ceinture et
q u i, remontant jusqu’au-dessous du/bras, agrafait sur l’épaule un pan
qui retombait sur la hanche et flottait librement autour du corps l57.
- Les ceintures e t les voiles des: femmes sont aussi de différentes
formes. Aux angles des manteaux des hommes ou des voiles des
femmes se trouvent presque toujours des petits poids en forme de
houppe ou de gland (Ovetcvoi, eiXXuêa, Joiczoïl58). Les' femmes sont
coiffées d’une manière très-simple : une seule d’entre elles porte le
réseau appelé xtxp-jçaXoç159, qu’attache par-devant une bandelette
(¿vaâésp) l3°), Hippodamie est également la séule .qui porte des
pendants d’oreilles l8‘ , sans doute comme un reste de sa parure de
fiancée.
Du remarque aussi dans le costume des Amazones une variété
qui n’a sans doute pour but que d’éviter à l’oeil le retour fastidieux
et monotone d’un même vêtement. Quelques-unes portent la tunique
courte attachée avec une simple ceinture 181 ou avec deux
ceintures1®3, le strophioU (e-rpéçiov ?6* ) au-dessus e t la -perizostra
(mpi^dxrrpal65) au-dessous, de telle sorte que le vêtement ainsi remonté
forme autour du corps une masse de plis (xéXitoç) ou (xo'Xmnl68) :
c’était l’usage des jeunes filles et des chasseresses. D’autres ?6’
ont en outre deux bandelettes qui se croisent sur-la: poitrine suivant
l’usage des Perses. Ajoutez à cel.a les brodequins de chasse, et
vous avez le costume desErinnys ou furies vengeressesl68. Une seule
d’entre elles l 69, si toutefois on peut voir une Amazone dans cette
figure1’“, porte une longue tunique de femme tombant sur l'es, ¡ta?
La tunique des Amazones est tantôt simple ?’a; tantôt repliée?’3;
et alors les remplis retombent tantôt sur la hanche?’* e t tantôt sur
la cuisse1’5. EUk portent aussi parfois cette tunique ouverte ?’■?
qui avait fait surnommer les femmes de Sparte <paivop.npi8eç a” (qui
montrent leurs jambes). Le plus grand nombre ont la poitrine entièrement
cachée, quelques-unes ont le sein droit découvert1’8;-aucune
ne l’a miitiléa’#, bien qu’on ait prétendu que l’un et l’autre
usage .était propre aux Amazones, en ce qu’il permettait de se servir
plus facilement de l’arc. Cette arme des Scythes, que les Scythes
■?? Plaques 16,18, 19, 21, »3.
.a*1“ Plaques 14, i.5>:Ì7i *8,' 10, 11.
■. ..au Plaque
Plaques s5, 16, 17, so, ss. Ccst avec la peau de lion ou la pcai
que les poètes les représentent. Ovid., Mctam., XII, 414 :
»' Cf. Gaspari Bartholini de inauribus sa
13 Plaque.- 1 3 , 5,1
: La peau de'lion l'un des attributs que leur donnent la plupart des
monuments.
’** Voyez notes 177 ct 19a.
**'• Plaque 14. La fcmme du h” 19 a les pieds nus.
■“ Poli, On., VII, 87.
■ y , 87.
' ,u Plaques aà et a3.
■** Xiriiv itoîépw. Poil, On, VU, 63. Xitiiv . . . mS4p>)< k icîiîiexfafi-
Xouç xeO^xuv. -
,h Ælian., V. H., I , s 8.
*M Cf. Rhodius de Aeia, c. 5.
»** P011,On.,vn,54;
*» Poil, On, v n , 49 et 96.
Hcsych., v. SncXetSa.
»si plaque zÿ." '
111 Hcsych. SùSrft- -rpa-fixàv fvîupa.
,M Ces poids étaient de plomb et servaient 4 faire retomber les pans du
manteau. Voy. Millin, Mon. inéd, 1.1, p. a8g et 3?3. * 1
*** Voy. les interprètes d’Hesychius, au mot xtxpéfaXoç. Polli, On., V, 95.
c, Onom, VII, 67 et g5.
Pollux, Onom., l.c. . ■
*** Hom, II.IX, 570, a», 80. Cf. Hcsych. V. KéXiwy. âyupvs).
■*’ Plaques 7,8. L’une d’elles, plaque 5, n’en a qu’une seule,
cfc Millin, Mon. inéd.,iï^r|p. àê5 et siiiv.
Plaque
| 1® Voyez ce que j’ai dit sur cette figure, p. 17-
’’’ M. Stackelberg , pour prouver que ce doit être line Amazone, s'appuie
sur un passage de Paléphatc (de Incrcdib., c. 33) qui ne paraît pas trcs-con-
cluant. On peut en juger : IItpi 'Apzïévwv -réSt Xifouei fri eb yvytuiut faav, dXX’
avopt; fiapêxpou ’Eçépouv Si %izwvck xoSéptte, Staittp al Oppaaat^xal T7]v xopr,v dvt-
Souvto pirpatt' TOU*; Si ûid-pevâe ¿(upwVTO- xal Stè evho bwAtüvm yuvaTxeç.
Plaques x, 3 , 4, 8, xoyxïi
Plaques a , 3, 4, 5, 6, 7 ,9 , 11, xa.
*” ~ ■
5 '*’• 'PJ
Tel est le surnom que, suivant Plutarque (Comp. Lycurg. et Num, c. 3) ,
Ibycus donnait aux .jeunes .fillcs-de Sparte- Cf. Pollux, VII, 55, 11, 187..On
trouve les deux formes povofu)pl< et ©aivojxr,p((. M. Stackelberg. les n employées
toutes deux, l’une p. 78, l’autre p. x45. Du reste, on varie sur l’accentuation de
ce mot. Pollux l’écrit çavSjnipiç et <pàvep>)p(t. Nous avons cm devoir adopter cette
dernière comme plus régulière. C’est aussi celle qu’a suivie M. Passow dans son
Dictionnaire grec. Cf. Fr. G. Schneidexrin Ibyci Rhegini carminum re/iquioe.
Gott. x833, in-8°, p. aoa.
” * Plaques 1, 7, 10, 11. Chez quelques-unes (plaques 5, 6), c'est le sein
gauche. Cette mutilation n’a pour, elle que l’autorité de quelques auteurs, au
nombre desquels on est surpris de rencontrer Hippocratc (de Acre et Lacis, 18,
19). Elle n'est indiquée par aucun des nombreux monuments d'antiquité
figurée que j’ai vus.
hÆ' firent connaître, aux Grecs, n’est indiquée <¡11’une sèulëfois180 par le
carquois ouf é tu i'd ’arc (yupuTèç)18■ que pot te' une Amazone, non
siir:l’épaule, mais sur4,là' haricheîgauche. Le costume national, scy-
S%ûe.'où--phrygien ■ des. archers;c’est-à-dire la'.turiiqué'à'manches et
les-pantalons'plissés ôuÀnaxyrides (sapàëaoa,-suivant la dénomination
scythiquel8a), ne se rencontré que deux fois isnr notre, monument1
; mais lotîtes les Amazones, ainsi que les'hommes, portent
tanlôt la chlaiiis18*, tan tôt • là- chlàmyde185 : toutes aussi , sauf les
deux 'dont, nous venons'de parler, ont pour chaussure des: bottés
étroites, garnies-deux fois de tirants et de revers188. La chaussure
éttribuéei,à:'Dianê e t vaux Amazones était Une sorte dé te jjêqftms
courts e t lacés , propres aux Crétois e t aux Asiatiques (ivâpo|j.iSe{,8’);
et c’ést-ainsi'qu’elles sont représentées sut#oiïs les-monuments-pos-'
teneurs à celui dont nous nous occupons. Celle que nous^voyonsuci-
aux "Amazones ne se retrouve que sur la. frise du Partbénon, oit;
elle- est- porléè par 1k cavaliers'; de la : procession panàtbénaîque :
d’o â 'l’onfpeut conclure que c’était une chaussure gdemère en usage
;à<’Athènes: du temps * de^-l’artiste:* Il se pourrait-arisAi ,-'et c’est l’opi-
niou-de-M-. Stackelberg-, que le-fsoin de figurer les lacets ait été
abandonné à-’la beintiirp. ., ■
-, Plusieùrs Aniazones ont la tête découverte l88; mais au lieu d’avoir
les cheveux;Côupés:commé les hqmmesy-;ellés relèvént, de différentes
manièéés',déùr. lop|uë<c|ieyeIiire surle'somniet de l'a tête, e t en forment
une 'touffe.(xtfpu|zSo( ?8?), .selon.l’usagé des-jeûnes'- fillesé Quelquefois
aussi a9° leur chevelure est’tressée^ e t retenue sur le front par une
bandelette ou;pàrUn’'bàrideaUi(i^îroÇyxpriSep,yov19,)kLeUrscasqués'?91,
sa.»s visière, et formant sur le.fi'ont:'côihhié".un'diidèmé’i,'soiit sans
doute.-ide Jfespèce de (c||tX"qu’Qnl,'appelait ayttfmn a93, et ont sur la
partie-qui couvre le sommet de la tète un'e élévation que, d’après sa
forme,’-on-appelait xSv0; ?9«v Dlautrcs enco re'^-em guise du casqïte
portent le'bonnet'de:pea'u des Phrygiens,:pÎT(>a190, avec trSis p'oiiités,
dpnt. l’titte côuyre.leîdérrière dé. la têté,' tandis que1- les $Jei%>iiïitrës'
défendent les joués. . .-' .
- D’aprèsv loiiiioùvement de leur brasidroit 'ëtfdîapfès les fragments
dé-marbre arrondis restés-dans'leurs mains; ôn peut (conjecturer
qu’elles perlaient l’arme qui; caractérise les Amazonrs, la hache à
d eu x tranchants, câyapt; a9i. Quelquefois'aussi un mouvement
différent porte à croire qu’elles tenaient à 'la main l’épée qu’elles
ont arrachée à leur adversaire’^ 8. '
’ • Leur bouclier n’est point cette pci ta en forme-de'demi-lune que
leur donnent les poemes c tiés 'monûrnénts postérieurs. Cfcst une sorte
de pci ta de forme'oyalé avec une écbancrure'dètnicirculairc pratiquée
tantôt à l’extrémité ?99, ‘tantôt "sur l’un 'd e s côtés du bouclier. 3°°.
Cette éch'ànçéUfe-'sérvait sans'doute à observer l’ennemi pendant le
combat, tandis que l’on mettait è couvertdétvisage et la poitrine.
Ordinairement on désignait par le nom d e pe lta l ? 1;'u n bouclier
thrace fort léger, sans rebord (Æv'tuÇ) et plus petit que le boucliér
argien., mais qui, comme .ce dernier, avait Intérieurement dèltx
poignées; e t comme dans deux figures seulement la poignée centrale
ou brassière'n’e st' pas indiquée,y M.- Stackelbèrg présume qUc le-
peintre avait été chargé de la-figurer. '
Ce savantpense également q |l|:la pcintUré avait été laissé le soin
d’indiquer les harnais des deux cerfs attélés _au char de Diane; et
des.xbrides des chevaux montés par les Amazones. Des 'trous prà-,
tiqués. dans le marbre prouvent que les rênes étaient .en inétal. Un
seul cheval 301 est recouvert dluUe sorte de clîabràque,- içiixsiovet
içimtitov 3o3, qui vient s’attacher sur le poitrail, M! Stackelberg'croit
que cet ornement était peint' sur 'les 'deux autres chevaux; mais les
muscles sont trop indiqùés'p^miqüe'cette supposition puisse être
admise, et il est préférable'xlëicroire'que, -pour plus de variété, l’artiste
les .avait fait monter à n u 3°*.
FRAGMENTS DE SCULPTURE TROUVÉS A BASSÆ.
Nous ne pouvons nous dispenser:, dîajoufer) ici ¡quelques mots
sur les fragments-de- sculpture rècucillis-’dans'les iniines’ du temple-
de Bassié, - ét^qüi-:ne''- font- pas partie;;de la"fi-ise¡.intérieure ou
ionienne3“5. M. Stackelberg pensé avec;'raison que,les fragments'
r à '4 appartenaient aux métopes de la frise doriènne du vestibule,
I,0. EI.-tque 3; Le carquois est l’un dw-a>tiamB.'les:|àl^ira8n.i>»«.A»..-a'A.J
zones, V. la Dissertation tleVisconti sur un vase grec. Mus. Pourt./^îrf, note 89
Hom-< od-> »h. &.«■ Lyeophr.;:458.iCfîMillin', Mon. inétl. 1.1, p. 36o et stiiv.
Polhix, On., V II, 5g, Aujourd'hui encore, en Russie, an appelle ce
¡vêlement charamri; et c’est de 14 qnc nous vient le mot eAani-àriVqui désigne
une sorte (lc pantalon dont on'sc.scrtlpotir monter 4 .chevaî
• ’“ 'Flaques xk y
. Plaques 4 , g, io, xi.
* 'Plaque io. Cf. Petitus,de Amnz., c. ax. Anliçbltè di Ercol. Dronzi, t. a,
i^ î* 'éF " ol0:9- Cette dernière' forme de chaussure offre beaucoup de ressemblance
avec les brodequins donnés aux Furies; siir.un vase peint publié parMillin,
Mon. inéd., t. x, p. »63 etsuiv.
. Calllm. h. in Dian., 16. Pollux, On., VII, 93.
- Plaques ii:ar^3r,'l5,^^R, 8; <i, 11.
Cf. Wiuckclniann,,Bist. de l’Art,.5, 1, 14. Trait, prelim., 4, 66.
’ Plaqtuà 3, 5, ix. Ccst.ainsi qtïe plusieurs écrivains les représentent.Voy.
Scncc., Ilipp., Act. I l, v. 3gg.
,9’ Hom., ll.ÿ-ESII, 469. Eustatli. adiviliX, 48.
II., VU, ia, X , 3o. Pollux, On., Vil, i:58. Lo casque de nos Amazones
est parfaitement semblablc-à celui dé l'Amazone équestre, publiée dans les
bronzes d’Herciilamim , t. II, p. LXIII, LXIY. .
” • Plin.,H. N., X, 1 1. Virg., Æn., 111, 468: Ai conuni iîuignisgalete crisias-
quc contantes.
Plaques 5, 9, 10.
■»‘ .Cf. Millin, Mon. inéd., 1.1, p. x36, note x5, ad fin. Goltè coimtre. quc
porlcnf. les personnages qui oooupcntila-droite de la fameuse mosaïque de
Pbmpfjf .était propre 4 ¡la natipnipersane, et suffirait.scùle pour prouvcr qùe
oc monument né peut, malgré les ingénieuses conjectures de M. Vescovali,
représenter, autre chose que la batàillo d’Arbùles.
■» .Strabon,.XI,.p.'769, oi;Pitt. d’Ercol., t. V, p. 3o8, note 6. Parmi tantdé
monumonts où les Amazones sont représentées la bipennis m poing, je citerai
surtout la pointure d’Horculanum (Pitt. d’Eie.j t-'V^pb>69), où l’on Voit
detix femmes assises sous un portique-, et ayant ilunc:^-la bipennit, l’iùtrc la
xrennx'dans la- m'ain. droite,,ct toutes deux la pella lunata au bras gauche.
Visconti voit dans.ces deux figures deux Amazones veillant 4 la garde du temple
d'Éphcsc qui leur a servi d'asile (Pans., Acli.,. 2j Diotl., III, 5a). Il rapproche
■ce monumcntkde ces patères'de bronze; où sont gravées, dans la manière
étrusque, dcuxfcmmés guerrières cl succinctes, bien caractérisées par leur sein ,-
qui paraissent se reposer près d’un édifice indiqué par une colónne cannelée,
d'ordre ionique, et'qu’.il rcgardc comme l'hiéroglyphe du temple d’Éphèse.
Celle explication heureuse parait confirmée par un monument dont la connaissance
est due à M. L. do Labordc ; je veux parier, .du, grand tombeau trouvé à
Pclra,ct sur la façade duquel sont représentées deux.Amazones debout, prés
de leur coursier, là 'bipennis au poiiig, ct la pelta au bras' gauclic.! Peut-être
serait-il possible d’établir un rapport entre .ce monument asiatique et le temple
d’Éphèse. Ajoutons que la e.onjccturc de Visconti sur les patères dont nous
venons de parler, pourrait, selon nous, jeter quelque lumière sur l’emploi fait,
dans le temple de Phigalie, d’une seule colonne corinthienne en avant de l’opis-
thodome où su trouvait la statue d’Apollon. Ne pourrait-on voir' dans cette
colonne une représentation- symbolique de Diane ? L’usage de représenter les
dieux sous la forme de colonnes* n’est pas sans exemple. Pansanins (III, 19)
nous apprend que la statue d’Apollon 4 Amycjée, 4 l’exception du visage, des
pieds et des mains, ressemblait 4 une colonne (le bronze, yaXxôi xfovi ; et, ce qui
est plus concluant encore, que sur la route qui conduisait de Sparte en Arcadie
(III, ao„ 9), on voyait sept colonnes, qui, d’après la tradition,¡n’étaient autres
que les sept .planètes représentées suivant l'ancienne, manière : xari vpo-ov
»» Plaques.4 ct G.
’** Plaques 3? 7.' r
* lao I, 8. Luit0 x38 des monuments inédits de Winckelmann offre un bouclier
tout-4-fait semblable:
*“ Cf. Millin, Mon. inéd., t. IÏ, p. 76, 77- PiU. d’Ercol., t. V, p. 3o8, noie 5.
- *'’■ Plaque 8;V>-';.1
Xenoph., Hipp., VII, 5. Hipparch., V1I.I, 4- Ce caparaçon se trouve sur
le cheval de l’Amazone équestre publiée dans^les bronzes d’Hcrculanum, La,
pl. LXIII, LXIV.
’** C’est ainsi qu'est représenté Hippolyle sur le vase du Musée Pourtalès.
J®‘ Voyez planche a3, fr. 1—5.