( « .» i
à l'âge du monument, M. Ross ne peut rien donner de certain à
cet égard ; mais d’après la forme des lettres e t d’après la première
ligne, où dans A T 0 2 et EY il croit retrouver les éloges donnés
ordinairement aux empereurs romains, il pense que cette inscription
appartient au premier siècle de notre ère. J’avoue que ces raisons me
paraissent peu convaincantes, et que j’ai peine surtout à voir dans
A T 0 2 et EY, ou plutôt EY2XH, tout ce que M. Ross veut y voir.
Fragment copié par, M. Ch.- Lenormant à Tripolitza, sur la cuve
d’une fontaine.
OH PIN rO A I5 TE
iprnNos
M. Boeckli a publié ce monument, n°’i 5 i 6 , d’après la copie de
J. Cartwright, reproduite par M. Poùquevillé *.. Il était beaucoup
plus complet quand le voyageur anglais l’a transcrit ; car il était
ainsi conçu :
OH PIN H P r0 N 0 2 P 0A I2 T E r£ A T f lN APETA2
ENEKÉN
@»pi[’jnctôocv] jirrçuvo; xéXi; Teyearfiv ipi-à- tvtxev.
L a ville des Tégéales a élevé ce monument à Térippidas,
fil s d ’Hip p o n , en récompense de son courage.
Ge fragment prouve, sans aucuu doute, que les ruines de Tégée
ont servi à la construction de Tripolitza.
• ?■
Ce fragment, ainsi que le su iva n t, a été trouvé à Tripolitza, dans
les matériaux employés à la construction d e Fècole p rè s d e la
grande mosquée. L e p remier a été copié p a r MM. Ch. Le normant
e t Trézel; la copie d u second est du e à M. Trézel
seulement.
F A 2 2 IV 0V 0
AEYKI0 2 MOMM
M. Boeckh a publié ce monument, pi° j 53o, d’après deux copies,
l’une de Fourmont e t l’autre de M. Mustoxydi. Toutes deux diffèrent
entre elles.
Ligne i , Must. I "A € € I 0 ¥ 0 , Fourm. F A 2 2 T V0 X ; Ligne a.
Must. AEAKOK MOMM, Fourm. 1 0 2 M 0MMI0 2AE.
On voit que la copie de M. Lenormant présente aussi des variantes
assez importantes.
M. Boeckh doute avec raison que ces deux lignes écrites, l’une en
caractères anciens, l’autre en caractères beaucoup plus récents, appartiennent
a une seule e t même inscription. I l lit à la ligne i :
Fass-rvo^o; ou Faso'ruéyou, c.-è.-d. acTuoyoç ou acrué^ov, s’appuyant
sur ce que lé mot ôevu est au nombre dé ceux qui recevaient le
digamma, et sur ce que dans les temps anciens le c.se redoublait
souvènt devant une consonne i.
La seconde ligne ne présente pas de difficulté. E n combinant les
trois copies | | | e s t facile d’en tirer Ae&uo; Àe[uxwu uiéf.
M. Boeckh conjecture avec toute vraisemblance qu’il s’agit de Lncius
Mummius Achaïcus, qui fut consul l’an deRome 608.
8;
VlAYToNAEI
oTAIEI2TE0EOY2rA
PET AVA0ANATO2
Ce fragment appartenait-il au précédent, ou formait-il un monument
distinct? c’est ce qu’il est bien difficile d’affirmer. T out ce qu’on
peut lire c’est, ligne 1, vèv ôei ; ligne a, eï{ n 8eoé{ ; ligne 3, ¿Oma-ro«.
Fragment d'un cippe encastré dans le m u r de -l’église moderne de
Panaia Paneronesi, dans le carrefour de la plaine-qui s’étend
de Tripolitza à Mantinée. Copié p a r M. Virlet.
OYIPPIOY
OYAAC
00
Inscription trouvée dans une église d u moyen âge, située a u milieu
des collines à [ouest de Thana près de Tripolitza. Elle a
été copiée p a r M. Trézel.
AlANCAAPIANn
PANEAAHNIAI
KAI0YAAEPIA2
TOBAAAAHEI
AITHN2T0AN
ATE2KEYA2A
Cette inscription a déjà été publiée par M. Boeckh, n° i5 a i , d’après
une copie qui lui a été envoyée par M. Mustoxydi. L’église où «lie
se trouve est celle d’Aywç EùOufiioç.
Variantes des d e u x copies.
Ligne 1 , Must. AIAN£1.
LigneZ. NAIOY A AEPIA2.
Ligne 4. I . . .T O , etc/-
Ligne 5. A ITH N , etc, ■ •
Des deux copies combinées, on peut, je crois, tirer la restitution
TPjA lA N A AAPIANA [Ail]
PANEAAHNIAI
[Oir]N AIO Y KAI 0YAAEPIA2
[Y]l[OI] TO BAAANEI[ON]
[K]AI TH N 2 T 0A N
[K]ATE2KEYA2A[N]
Tpatavü Àîpiavü Ait IIctve>Xw^) oc Fvaiou xal OùaXtpfaç utoc tô |3aXa-
E n l'honneur de Trajan Hadrien, Jupiter Panhellénien, les
f ils d e Cnéus e t de Valêna o n t construit ce bain e t ce portique.
M. Boeckh, dans sa restitution, se tait sur la troisième ligne et
sur le commencement de la quatrième. Je ne prétends pas avoir tété
plus heureux que Jui. S i j’ai rencontré juste, il est bien singulier
que les fils .ne soient pas nommés e t que le père soit uniquement
désigné par un prénom. Il fallait que tons ils fussent bien connus.
* T. IV, p. 475 delà première édition; t. V, p. 479 de-la seconde. » Voy. Corpus Ins
Suivent les planches 53 et 54.
t;8ï j
^ .o S f i f D E M M T IH E E A ARGOS
Au lieu de prendrejàiroute directe, mais difficile, indiquée par Paüsanias, et qui passe sur le mont
Malevo (Artémisius), nous préférâmes nous diriger-vers le sud-est, par la plaine, dans le bas des montagnes,
afin de rejoindre ¡la route de Tripolitza.à Argos par la gorge d’Agi ado Gambos. A une demi-heure de
marche:environ des murs de Mantinée, après avoir franchi un fossé marécageux, en marchant sur les
restes d un petit pont.antique., et avant darriver.au viJlage;de,Zéfagladiovremarquable parles tuileries
quon ÿ-a établies, on trouve, près d’unes citerne, : une jolie chapelle vénitienne, et, à gauche, 011
découvre.la vallée de Louka, où est le monument que nous avons donné pU. 54- A quelque distance d’un
autre village appelé Gniocori,- on prend la route de Tripolitza à Argos; c’est l’ancienne route : il en reste
encore des parties pavées. Elle va en descendant dans une gorge, au sortir de laquelle on traverse une
plaine pierreuse, couverte -de buissons et arrosée ■ par. une petite rivière> Cette plaine est environnée dé
montagnes arides , et escarpées. Il faut monter ensuite pour arriver . au bourg et au khan d’Aglado
Cambps, où 1 on voit deux fontaines. Aglado Cambos est situé .entre deux montagnes sur le penchant
desquelles.scs,maison.s>sont bâties en -amphithéâtre. A.queique distance, à droite, sur une pointe qui
domine la plaine, sont des parties de murs antiques, de construction.cyclopéenne; au dessous, dans le
milieu de la vallée, un couvent transformé en une grande ferme. C’est là.que pouvait être située la ville
dHysies, près de laquelle on dit que les Argiens défirent les Lacédémonieris. Non loin.de<ce lieu était le
tombeau eomntun des Argien.squi;périrent dans le combat. En continuant à monter, bn arrive au khan
d Apugli. Si on laisse à.droite laroute de Nauplie, pour suivre celle qui va directement à Argos, en se
dirigeant vers le nord-, -on- se;trouve:alors sur le point le phïs:élevé;de la montagne, laquelle,.en cet endroit,
est delà nature la plus aride; on s’arrête,à un.e.belle source qu’av.ôisinentles débris d’un monument
antique, et encore une.autre ,source avec un petit fragment de mm d’ancienne construction dite!cyclo-
péenne. De la vous descendez, par un chemin rocailleux, sur le versant d’une montagne élevée d’où
lô n déebuvre Nauphe et tout le fond du golfe, enveloppé en demi-cercle par la plaine d’Argos, ainsi
qu une vaste campagne dépouillée de verdure. L ’ensemble des'montagnes qui forment le fond de cette
vue est d un caractère majestueux , et imposant , mais dîune grande aridité. Comme on vient dë le voir,
les.sources sont tellement communes, que, si:le territoire d’Argos est qualifié d’aride, il mérite toujours
l ’épithète d’abondant en. sources '.
Au bas de la descente, en entrant dans la plaine qui s’étend autour du-golfe, on traverse le 'lit d’un
torrent : en cet endroit, à gauche, sont les restes d’unepyramidede construction cyclopéenne (v.'-pl.'55)|
C est a peu de distance, près des rochers qui forment la base du mont Chaon, que l’on commence à voir
le fleuve Kephalari (Erasinus), quoique sa source soit bien plus loin, puisqu’il vient dulacStymphale, en
Arcadie \ Là sont des grottes profondes, dans l’une desquelles on a construit une chapelle : et à côté est
un mur, avec des arcs, qui forme un bassin : c’est emsortant de ce bassin que le fleuve, se divisant en
plusieurs canaux, alimente quantité de moulins, qui forment un village appelé Myli, après lequel, à une
heure de marche environ, on arrive enfin à Argos, en traversant des terres cultivées et bien entretenues*.
* DISTANCE DE MANTINÉE A ARGOS.
A a5 minutes, line citerne, un fosse et un petit pont antique. A ao m., un soubassement antique. A ao m., une chapelle, e t une citerne.
A 10 m., le village de.Zefagladio. A .16 m./le-vii|age de Gniocori.-A a4 m ., route de Tripolitza à Argos. A 4a m., route pavée.
A 3o m ., un khan. A | i i u n . p o n t sur; un.ravin. A 55 m., lit. d’une rivière:dans la plaine. A i^ rn .,, :lit d’un-torrent. A a 3m .,
klian d’àglado Cambos; à gauche est le bourg du même nom;, A 7 m.,. à. droité, murs antiques. A 5o m. , une fontaine. A .8jài;;
à droité la route de'Nauplie. A lam ., point culminant de la route. A 4a m., belle source, et auprès, des antiquités et une autre source.
A 63:m., on découvre tout le fond du'golfe." A'53 m ., lit d’u n torrent. A a4 m., autre torrent et pyramide cyclopéenne.' A 26 m., Myli ;
Evasinus.'A 43.ni., une.fontaine.-A 19m ., théâtre d'A rgos,au pied de la citadelle.
Distance totale, i ï heures 7 minutes.
■’,:PausaniasJ' ; , . -r ' . • / - ■ " . . , » idèm.
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