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R O U T E DE K A C O L E T R I ( IR A ) A S A IN T -G E O R G E S ( L T C O S U R E ) ; K
La route de Lycosure est à l’est de Kacoletri; après avoir traversé les débris de constructions modernes
que nous venons d’indiquer sur l’emplacement que nous supposons être celui d’une partie de la ville
antique, ôn gravit avec grande difficulté pour arriver au sommet du Tétrage; de là on découvre derrière
soi, à l’ouest, toute la vallée de la Néda jusqu’à la mer Ionienne; au sud, le mont Ithôme, lé golfe et les
montagnes de Messénie, le mont Taygète jusqu’au cap Ténare; et au nord-est toute la partie supérieure
de l'Arcadie. Un beau soleil de juin, en éclairant de ses derniers rayons le magnifique panorama qui
se déroulait devant nos yeux, imprima dans nos souvenirs des traces qui ne peuvent s’effacer. Le sommet
d u niont Tétrage est aride : on y rencontre cependant quelques chênes et un peu de culture aux environs
du village d’Isari, que nous vîmes en ruine et qui est sur le versant du mont, du côté de Mégalopolis.
On découvre de ce village, où nous passâmes la nuit, tout le pays compris entre l’Élide et la Messénie.
En redescendant à l’est, vers Lycosure, le pays qu’on traverse est coupé par quelques ruisseaux qui
coulent dans des vallées boisées, et c’est au milieu d’une riche .çâmpagne que se trouvent, sur une colline,
les ruines de Lycosure*.
L Y C O S U R E ÿ i .
Lycosure est, suivant Pausanias, la plus ancienne ville connue, et 'celle de qui les hommes ont-appris
l’art de construire des villes. Elle fut bâtie sur le mont Lycée par Lycaon, fils de Pelasge. M. Dodwell,
qui paraît être le premier des voyageurs modernes qui ait parlé de-ses ruines, y a vu ce que nous
indiquons nous-mêmes. L’acropole est située sur une montagne dont le côté ouest est formé par des
rochers à pic inaccessibles. L’enceinte, dont on retrouve une grande partie, ést ;d’une construction qui a
de l’analogie avec celle de Samicum, que nous avons donnée planche 54 du premier volume, mais elle
est beaucoup plus ruinée; elle ressemble aussi à quelques parties des murs de Tyrinthe, quoique les
pierres soient d’une moins grande dimension. Au milieu de l’enceinte est uue chapelle dans laquelle sont
plusieurs fragments de colonnes et un pied d’autel antique. En redescendant par le côté sud dé l’acropôle,.
où' devait être la porte, on rencontre les ruines d’un petit temple dont les détails offrent quelques
particularités. Dans la plaine, entre la rivière et la montagne, est une- autre ruine de chapelle, où se
trouvent aussi des fragments antiques. A l’est de l’acropole, et à une certaine distance de ses mürs, !Siiir
un mamelon hérissé de rochers, est une-troisième chapelle, dans laquelle on vôit encore des débris
antiques, qui sont sans doute les restes d!ün temple qui a dû exister dans ce lieu remarquable pars»
position, èt que l’on croit avoir été consacré à Apollon. La chapelle est dédiée à saint Georges, et c’est le
nom moderne de Lycosure. Au nord de ce mamèlon sont les restes de murailles qui enveloppent un
plateau où pouvait être une partie de la ville, qui devait s’étendre dans la plaine qui environne l'acropole
et le mamelon où est la chapelle. Au nord, coule la rivière Stalla, probablement l’ancien Plataniston.
’ DISTANCE DF. KACOLETRI A SAINT-GKORGES.
De Kacoletri, h: minutes, après des ruines modernes, une chapelle où sont quelques pierres antiques. A 76 m. sommet du mont
Tétrage. A 37 m. une source. A 71 m. le village d’Isari. A a3 m. un ruisseau. A 19 m. une chapelle dans une plaine entourée de coteaux
boisés. A 38 m. un ruisseau. A 17 m. St.-Georges (Lycosure).
Distance totale : 5 heures , 8 minutes.
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EXPLICATION DE LA PLANCHE.
Fig. I. — P la n . d’Ira. '
A. Acropole, où se trouvent diverses traces d ’édifices antiques.
•B:. Ruines d’une forteresse moderne.
C. Plateau entouré de murs antiques , dont là construction
est semblable à celle dès mûrs de Méssène e t de Phigalie
: on y remarque les restes d’une tour ronde et d’une
autre tour carrée.
D.vEmplacement où.pouvait être la ville. A l’est de l’acropole,
on remarque quantité de débris de .constructions
du moyen âge, qui paràissehtiavoir été des habitations.
La ville s’étendait de ce côté jusqu'à une petite chapelle
où sont les fragments d’un monument Antique.
E. Kacoletri, village où il y a une fontaine.
Fig. II— Plan de Lycosure.
A. Acropole, défendue à Pouest p ar des rochers à pic inaccessibles,
e t entourée pa r des m urs antiques, do n t la
construction est semblable, comme caractère, à celle
des murs de Samicum , mais qui sont beaucoup plus
" ruinés.
(Voyez-pl. 54 d u I"- vol:) -
B. Chapelle où sont des tambours de colonnes? en pierre,
i|Mle.o,5x de diamètre, e tù ù p ie d d’autel antique.
G. Ruines d ’un petit temple antique: les fragments de CO7
loqn.es en pierre qu’on y trouve ont ofSoi de diamètre,
On y remarque une colonne accouplée à un pilastre : elle
a o,3o de diamètre ; e t elle est cannelée jusqu’au tiers.
D. Rocher sur lequel est Une chapelle consacrée à saint
Georges, e t dans laquelle se trouvent des tambours de
, colonnes de o,’45 de diamètre. Cette chapelle donne aujourd’hui
son nom à Lycosüre.
E. Parties de murs d ’encëinte-et-restes de monuments antiques.
La ville devait s’étendre dans la plaine qui environne
les coteaux sur lesquels sont'situées l’acropole e t la
chapelle Sàint-Georges.
Suit la planche 35'.