Fig. V. — Angle du mur du péribole de la citadelle indiqué sur le plan général pa r la lettre E. Ce fragment offre
plusieurs exemples réunis de constructions anciennes, savoir: construction^ cyclopéenn e b ru te , construction portant
le même nom e t formée pa r des polygones irréguliers parfaitement jo in ts; e t enfin, au-dessus de ces* dernières,
se trouvent des assises placées horizontalement avec joints verticaux et inclinés.
Fig. VI. — Détail de l’arrangement des pierres formant la culéé du pont sur le torrent qui descend au sud-est dè
la citadelle, et qui est indiqué au plan général pa r la lettre O.
P lanche 66.
Plan de la chambre souterraine vulgairement appelée le Tombeau d’Agamemnon o u le T ré so r des Atrides.
Fig. I Plan de la chambre souterraine, de l’avenue qui y conduit, e t de l’excavation formant une petite chambre
sépulcrale.'Cette section horizontale n’a pu être faite qu’à la hauteur des lits de la troisième et quatrième assise, le sol
antique s’étant recouvert jusqu’à cette hauteur p a r des remblais de pierres e t de terre. L@ cercle ponctué indique le sol
réel de cette chambre ; pour le déterminer, nous avons eu recours aux dessins de l’architecte anglais T. L . Donaldson,
qui s’est servi des études de son compatriote lord E lgine, pour compléter l’intéressan t travail qu’il a fait sur le monument
que nous décrivons.
Ces dessins indiquent également qu’entre les deux murs qui so n t'd e chaque’ côté dé la po n e d’entrée de cette
chambre, il y avait un assez grand nombre d è ’marches pour arriver à la hauteur du dessus dé ces murs de terrasse.
Nous serions disposés à croire, dans l'hypothèse où les dessins que nous citons n ’exprimeraient àutre chose qu’une
supposition.de la part>des architectes anglais, que lé sol du monument souterrain, ainsi que celui'de-son avenue,
devaient être à- peu près de niveau avec là chaussée antique qui de nos jours est si considérablement exhaussée e t sur
laquelle son entrée devait aboutir. Dans cette persuasion, nous n ’avons donc pas cru devoir indiquer l’escalier dont
nous venons de parler.
La fouille qui a été faite sur la partie extérieure (dû sommet de la voûté, nous a permis de reconnaître; le genre dé
construction qui fut adopté pour ériger ce monument. L’examen que nousavons fait dé cette fouille, join3 a l'exemple
que nous avons encore retrouvé dans le monument indiqué sur le plan général pa r lia lettre F, et qui est entièrement
semblable à celui-ci, nous a appris-ce fait curieux : que cette voûte a été formée pa r un certain nombre d’assises,
annulaires superposées horizontalement l’une sur l’autre , et dont la tailledë là 'plupà rt des joints ne tend pas au centre;
ceux pour lesquels il y a eu exception sont seulement taillés dans une longueur dé 5 à i o centimètres à p a rtir de l’arête
du cercle; le reste de l’épaisseur de cette espèce de voussoir n ’a subi aucune taille. Quant aux intervalles compris entre
ces voussoirs, ils sont remplis avec des pierres introduites avec force; ce qui donne à chaque rang d ’assises toute la résistance
que l’on o btient ordinairement par un joint concentrique dans toute sa longueur.
La petite chambre sépulcrale a été taillée dans le ro c : ses parois n ’o nt pas été recouvertes de maçonnerie;- il est
très-probable que cette excavation a été faite pour recevoir lés cendres de quelque illustré mort. Nous aurions dphc
moins d’incertitude sur la véritable destination de ce monument, puisque tout p orte à croire maintenant qü’il poùyait
être tout auSsi bien un trésor qu’ùn:tombeau; - rien,'en effet, ne parait mieux l’indiquer que, d’une; p a r t, un caveau
taillé avec soin dans la masse pour recevoindes-dépouilles .mortelles, e t, de l’autre, cette grande salle voûtée dans
laquelle pouvaièntiêtre-déposés des objets de prix; tels que.métaux précieux, vases, trépieds et:armures: Gomment,
d’ailleurs, les anciens-Grecs n’auraient-ils pas choisi un semblable lieu comme trésor, quand, d’après leurs moeurs et
leursi croyances,; ils ne ’connaissaient rien-de plus inviolable que les tombeaux!
Fig. II. Coupe sur le linteau-de la;porte d’entrée, faisant voir le profil de ceilinteàu et- le-talusMu chambranle d e cette
porte, ainsi que le re tra it de la partie du mur dans lequel se trouve le vide triangulaire, e t où Pon.suppose qu’un revêtement
en marbre a: été’fixé. .
■Fig. i n , - ^ Plan du.joint/a. donnant’letprofilidicçhambranle: . - ,
Fig. IV. — P lan de là dernière assise de la voûte, vue sur son lit de dessous. C’est cette assise qui reçoit fa dernière,
pierre de tpuWédifice, que l’on nommerait c le fde la voûte, si celle dont nous nous occupons iétait ' faite d ’après -un®
bon système d’application.’ On remarque sur ce plan l’arrangement des claveaux, et des petites pierrès 'placées dans
les intervalles qui les séparent ; ce qui donne à chaque rang d’assises la force concentrique qu’elles ne pourraient avoir
sans elles. La pierre manquante est celle qui fut déplacée lors de la fouille : c’est son absence qui nous a permis de
nous livrer à cet examen.
■Planche 67,
Coupe longitudinale sur l'axe de la Chambre souterraine se prolongeant sur toute la longueur de l’avenue.
Cette eoupe indique l’éboulement survenu à l’endroit du vide triangulaire situé au-dessus des pierres formant le
linteau de la porte d’entrée ; elle montre aussi la.fouilleuqui a .été faite,au sommet extérieur d e là voûte,.et au moyen
de laquelle la hauteur générale a été prise.
Au centre est la porte condensant à la chambre sépulcrale. L’espèce de dépression que l’on remarque sur la courbe de
cette voûiü, dont lè; profil original est tracé, derrière les -redans formés par les assises repoussées, de leur place par
l’affaissement de là masse énorme des terres q ui lés recouvrent, -déniontre les. imperfections de ce système, que l’on
doit regarder pourtant comme étant aussi hardi qu’ingénieux. D’après c e tte coupe on reconnaît la place d u sol primitif
de c ette chambre; la ligne irrégulière, placée au-dessus indique l’épaisseur des terres, qui s’y sont accumulées; elle
donne aussi l’arrangement des assises, qui composent sa voûte. Lès lits de ces assises sont horizontaux, et il est
probable que chacune;d!elles a été placée en encorbelleitientYouesu rl'a u tre , depuis;le plus grand cercle jusqu’au plus
p e tit, en observant rigoureusement la projectionvoulué pour former la courbe dont nous donnons le profil, laquelle
courbe n’a sans doute été obtenue qu’après l’entière construction de la voûte, e t en abattant tous les angles qui
formaient saillie.
Quoique nous devions admirer ici. là; hardiesse d’une seniblable conéëptiôn > nous n& pouvons cependant point nous
empêcher de Signaler le désavantage d’un pareil,système, qui, au grand inconvénient de ne pas empêcher les assises de
glisser l’une sur Uautré,- jè in t encore celui de donner trop d'fùguité aux lits de dessus, de chaque p ierre, et p ar cette
raison de faire éclater toutes les arêtes de ces lits. C’est à cette cause que nous devons attribuer l’effet produit sur tous
les joints horizontaux des assises-cpmposant cette voûte.
L a pierre qui termine ce .lÿonument, lui servant plutôt de tampon- que de clef, nous force à dire encore un:mot
sur la ressemblancè que nous avpns dû trouver entre le trésor de Minÿas ét la chambre de Mycènes. Ce que dit Pausanias
sur la pierre l à p lu s exhaussée de l’édifice d’Orchomène, qu’il regarde commè là clef de ce monument, nous ferait
changer d’opinion, si ce consciencieux voyageur nous avait prouvé; dàns'ses descriptions, qu’il s’entendît à la construction
des édifice^ mais son silence sur cette matière devant nous faire supposer le, contraire : nous ne pouvons
admettre que cette pierre ait eu la destination qu’il lui donne, ou plutôt cellp qne, ses traducteurs croient devoir lui
donner ; il nous pa ra ît au contraire ce rta in, ainsi que nous l’avons dit. plus haut, qu’à cette antique période de l’a rt
de bâtir, on ne devait pas être plus avancé dans un lieu que dans l’autre; l’histoire, d’ailleurs nous apprend que ces
monuments,sOnt du même temps. Nous devons donc supposer que la pierre qiii terminait l’édifice Orchoménien 11e
servait pas plus de clef à sa voûté ,que celle do n t il est ici question n’èn -sert à la voûte de la chambre souterraine
de Mycènes.
P lanche-68.
Coupe transversale sur l ’axe de la Chambre souterraine et sur celui de la Petite. Chambre sépulcrale.
Cette coupe donne le p rofil, sans aucune espèce d’altération, de la courbe de cette voûte, la poussée des terres n ’ayant
produit aucun mauvais effet dn côté où la section verticale a été faite.
La pierre qui manque aù sommet de la voûté est celle q ui à été retirée lorsqu’on a fait une foùille à cet endroit;
Au centre de cette chambre esj la p o rte ’;qui,.sert d’entrée.;.elle est recouverte pa r deux énormes pierres, dont la
plus grande forme pénétration dans la voûte. Cette dernière pierre a 8 mètres i 5 centim. de long sur 6 mètres 5o centim.
de profondeur, cojnpris réqüarrissagè, èt- i mètre 22 çentini. d ’épaisseur, ce qui lui donne un cube de 64 mètres
63 centimètres, et u n poids de 168,684 kilogrammes 3o,cé.ntièmes, en évaluant à 2610 kilogrammes pa r m ètre cube la
pesanteur spécifique de cette nature de pierre qui tient le. milieu entre les calcaires durs e t le marbre. Il suffira donc de.
considérer le poidsaet la grosseur d’une.aussi grande masse;, pour, se convaincre de l’habileté mécanique et du,trayail
infatigable des anciens Grecs pour des travaux de ce genre.
Le vide -triangulaire que fo n voit au-dessus de cette p o rte , commè celui,qui est au-dessus de.Celle de la chambre
sépulcrale, dpivent avojr eu pour b u t de donnër de l ’a i r e t de servir en même temps de décharge aux p ierres qui èn
fprniènt les linteaux.
Les ,trous'percés dans les parois de cette voûte e t dans plusieurs, desquels on voit encore des clous de bronze,
doivent avoir servi à retenir des Iames.de métal, qui sans doute recouvraient la surface intérieure de cette chambre.
C’est dû.moins .ce que nous sommes autorisés à conjecturer, d ’après ce que npüs savons sur le. monument souterrain
garni .de bronze, que l’histoire placeAvArgos, e t dans lequel on rapporté que la fille d’Acrisius fut enfermée.
La chambre sépulcrale fut taillée dans le roc, e t, pa r cette raison, ne fut pas revêtue de maçonnerie- C’est avec difficulté
que l’on passe en ce moment sous là porte qui lui sert d’entrée, le sol réel étant exhaussé d’environ 1 mètre
5o centim. .On ne remarque dans cette chambre aucun reste du monument funéraire qui très-probablement devait s y
trouver. Il faut espérer qu’uri; jo u r le déblayement complet de ce caveau nous apprendra, qu’en cet endroit, comme
dans tous les tombeaux soutérrains, il existe un sarcophage taillé dans la màsse.
P lanche 69.
Vue de l’entrée de la Chambre souterraine. -
F i g . l .— Cette vue rep á sen te l’entrée d î% ECÎ SffiB* s o u te « » « e t 11» deux Murs formant l’avenue qui y conduit.;
ce dessin a été fait à l’extrémité de cette avenue.