m ¡¡s Ce passage est entièrement encombré de terres e t dé débris de m urs; c’est seulement vers la porte d ’entrée.que la
Touille a été descendue à quelques pieds au-dessus du sol .antique.
L’ouverture triangulaire que l’on remarque au-dessus du vide de la porte a son sommet plus élevé que celui de
celle formant pénétration dans. la. voûte. Nous avons déjà fait connaître quelle est notre opinion sur Ce genre de
construction ; l’entrée dés pyramides d ’Egypte nous offre le même exemple.
Ce qui doit surtout fixer l’attention de nos lecteurs dans cette figure, c’est la différence, qui existe éntre la partie
bien parcmentée, où sont situés et . taillés , la porte e t son chambranle, e t la partie a u -d e s su sd an s laquelle on voit
des trous de crampons paraissant avoir servi à fixer un revêtement quelconque.
Fig. II e t III. — Ruines indiquées sur le plan général pa r les lettrés L. et M. Ce sont vraisemblablement les tombeaux
de Clytemnestre e t d’Egisthe. .
Ces ruines indiquent des entrées tout à fait semblables à celles des monuments désignés sur le plan général p a r ies
lettres F e t J ; seulement elles en diffèrent par dès proportions plus petites e t par une perfection moins grande dans
leur exécution.
Fig. IV, V, VI et V II. Plans et coupes des ruines L , M.
, P lanche '70.
Déta ils divers.
Fig I et II. — Portion d’une base de colonne en marbre v ert foncé. Elle se trouvait encore en 1829 à l’extrémité du
passage conduisant à la chambre souterraine. N’ayant fait que peu d’attention à ce fragment qui nous a paru d’un
travail très-grossier, nous avons eu recours à l’exact dessin de sir William G e llp o u r le représenter ici.
Nous empruntons également à cet auteur le dessin d’un m arbre que;nous avons vu dans la chapelle en ruine indiquée
sur le plan général pa r la lettre P, ainsi que celui des clous de bronze qu’il nous a été impossible de dessiner sur
place, ceux que nous y avons vus étant à une hauteur tro p grande pour pouvoir y atteindre. (L ’analyse de ces clous
a donné pour résultat 88 parties de cuivre sur 12 d’étain.)
Fig. IV. — Fragment en marbre blanc sculpté, vu de face e t de profil : il nous a été confié par M. Thirch qui l'a
rapporté de Mycènés.
Parmi les fragments représentés seulement au tr a i t , il n ’y a que ceux placés à gauche de la planche qui aient été
•mesurés par M. Ravoisié, dans un voyage qu’il fit à Londres en iiSSÿ, lés autres n’o nt pas été vus p ar nous. L e fragment
dont l’angle est abattu est en grès rouge, e t celui de dessus est une espèce de bazalte v e rt; le travail.qui les couvre est
en général assez bien fait.
P lanche 71.
Élévation restaurée d ’après T . L . Donaldson..
Ces deux dernières planches ont été copiées avec exactitude sur celles qui font partie du travail publié p a r M. T . L.
Donaldson, architecte anglais, dans son ouvrage ayant p our titre : Supplément a ux antiquités d'Athènes.
Les fragments que nous avons indiqués pa r les figures I , I I e t XV de la planche 70, Sont les sCuls que nous ayons
retrouvés sur les lieux; cependant nous avSns cru devoir y représenter aussi lès- marbrés qui furent découverts et
transportés en A ngleterre pa r jord Elgine, e t d’après lesquels M.T..L. Donaldson a conçu la décoration qu’il croit'devoir
donner à la face extérieure de l’entrée de la chambre souterraine à Mycènes ; nous rapportons ce travail pour faire
connaître l’opinion d'un archjjeçte distingué sur l’application des fragments ci-dessus indiqués dans une restauration
qui. ne peut être qué très-hypothétique; aucun de ces débris n’existant en place, e t aucune trace n’indiquant sur le
monument comment ils pouvaient y être ajustés, ces fragments qui portent en eux un caractère d ’analogie avec certains
détails de l’architecture indienne e t égyptienne, peuvent bien aussi être des restes bizantins e t avoir appartenu aux
nombreux établissements religieux dont la Grèce a été couverte.
L a'plupart de ces fragments ayant été trouvés dans les ruinqs d ’une chapelle située près de là , nous trouverions
peut ê tre pa r ce fait e t pa r l'examen de la construction qui nous occupe, quelques observations à faire sur cette restauration;
mais, crainte d’erreur de notre p a r t, nous nous abstenons devant le mérite de cet intéressant travail et
celui de son auteur.
Suivent les planches 6 3 , 64 e t suivantes, jusqu’à la planche 71.
R O U T E D ’ARGOS A T IR Y N T H lg ig g
Pour se rendre d’Argos à Tirynthe, de même que pour aller à Mycènes, il faut traverser une plaine
dans laquelle se sont élevés' plusieurs villages, entourés de plantations et de terrains cultivés. On passe
sur de petits ponts le Xerias (Charadrusfçit l’Inachus, assez près dé l’endroit où ces deux fleuves se
réunissent pour n’en former plus qu’un jusqu’au golfe d’Argos, dans lequel ils se perdent. Puis, après
avoir continué à tourner le golfe au sud-est , en s’éloignant de la mer, assez pour éviter les nombreux
marais qui se sont formés sur ces.bords,-et qui-arrêteraient trop souvent la marché, on arrive enfin
au pied des murs de Tirynthe *.
T IR YN TH E .
Tirynthe est à une petite distance'dé Nauplie. Son nom lui vient de Tiryns, fils d’Argus. Proetus,
dit-on, la fit entourer de murs par les Cyclopes. Elle fut détruite par les Argiens, parce qùé , ainsi
que plusieurs autres villes voisines, elle n’avait pas voulu se soumettre à leur domination. Après la
ruine de leur ville,.les; Tirynthiens passèrent à Épidaure, et une, bonne partie à Argôs même; :
Du temps de Paùsanias, il ne restait de Tirynthe que les murs de construction cyçlopéenne. Us
étaient construits de pierres brutes, toutes d’une telle dimension, que deux mulets altelés. n’auraient
pas ébranlé même la plus petite. Les interstices étaient rémplis de petites pierres qui servaient à joindre
les grosses. Il y avait dans la ville une - statue de Junon en bois de poirier sauvage, érigée par .Perasüs,
fils d’Argu#. C’était la plus ancienne de toutes les statues de cette déesse : elle était assise et d’une assez
petite projportion. Les Argiens la transportèrent chez eux après avoir détruit Tirynthe, et la placèrent;
dans le temple de Junon ‘.
D’après ce que nous retrouvâmes des murs de Tirynthe, il nous fut facile de reconnaître que,
depuis.Paùsanias, ces restes avaient peu ou point changé. Nous vîmes, en effet, que les murailles
sont construites avec des quartiers de rochers posés tout simplement les uns sur les. autres, sans
qu’on ait pris, aticun soin de les tailler! Ces massés énormes ne sont même jointes entre elles.par
aucun ciment, mais seulement par de petites pièrres qui remplissent les interstices.. En quelques
endroits, il subsiste encore dans l’épaisseur des murs, dés restes de galeries de même construction,
dont le, haut est fermé par des pierres placées eiv triangle, et liées ensemble, «à la partie supérieure
par d’autre^ pierres placées horizontalement.
‘ distance d’abgos a tirynthe.
En partant du théâtre, à 20 minutes, on quitte Argos pour entrer dans la plaine. A i5 m., le fleuve Xerias (Gliaradrus); ao m.,
chapelle près d’un village où sont des plantations de tabac; 19 m., le fleuve Inaehus; 26 m.,.Tirynthe*
Distance totale, i heure 4 ° minutes. .
*
. 1 Strabon. — Paùsanias.'