INSCRIPTIONS RECUEILLIES A TÉGÉE E T A TRIPOLITZA,
EXPLIQUÉES PAR M. LE BAS.
Les trois inscriptions q u i suivent ont ¿té copiées à Piali, l ’an?
' tienne Tégée, p a r M. Charles Lenormant.
cplAOAOl 0 2 1 1 ... ..
EAYT012
OYPBANE X .........
EYd>P02YNE XAIPE
OrEPTE XÀIPE
Cette inscription est évidemment la même que le n° i5 a8 du
Corpus, bien qu’elle ait subi quelque altération à la première ligne
et.qu’elle contienne une ligne .de moins,-celle qui suit la première, et
une de plus, la dernière de toutes. Elle a été publiée pçtur la.première
fois par M. Pouqueville ', dont M. Boeckh a reproduit la copie que
je transcris ici pour qu’o'n puisse juger des différences.
OIAOAOEYZ
E A Y T 0 I2
OYPBANE.. XA
EY0POXYÀIÈ.XA
Lors même que M. Pouqueville ne nous apprendrait pas que cette
inscription est gravée sur un cippé, il serait facile d’y reconnaître
une épitaphe qui peut être ainsi restituée :
<DIA0A0[r]02 [KAI . . .J
EAYTOIZ
OYPBANE XAIPE
EYOPOZYNE XAIPE
[OP]EPTE XAIPE.
Oùpêavl j'oîpt.
Eiçpécuye yciïpt,
Q fim t •/aïft.
Philologus e t. . . . ont élevé ce monument p o u r eux-mêmes.
A d ie u , Urbain] A d ie u , Eupkrosinusl A d ie u , Threptusl
M. Boeckh restitue ainsi les deux premières lignes : <fiXo[v]oeùç ?
[xai . . . . ¿Koir.coev] iauxoï; [xai toTç etc., ( probablement îoutûv) ;
mais l’insertion d isonicav et de xai -rot; éaurr.Sv, bien que réclamée
par lé sées, est tout-à-fuit inadmissible ici : la place manque évidemment,
car l’on ne saurait révoquer en doute l’exactitude de la
dernière copie.
M. Ross reproduit cette inscription, dans son recueil 9, en autant
de lignes qu’emcontient la-copie de M. Lenormant. Mais: il n’indique
la première ligne que par des points, e t omet à la dernière le nom
qui précède r/aîpE. Il nous apprend, en outre, que la pierre où l’inscription
est gravée se trouve encastrée dans la fenêtre de l’église de
Palæo Episkopi. :
XAAAlKfl
XAIPE
'Cette inscription gravée sur un cippe a été également publiée pour
la première fois par M. Pouqueville 3, e t reproduite par M. Boéckh
sous le n° i 5a7- M. Pouqueville'a lu à la première lîgne'KAAAIKO,
que je regarde comme la véritable leçon; mais il est probable qué
ce mot n’est pas complet, et que la dernière syllabe a disparu. Je
crois que l’épitapliç était ainsi conçue :
KAAAIK0[MH2]
XAIPE
Ked.Aixépvi;ya(pe.
A d ie u , Callicome!
Je ne connais pas d’autre exemple du nom de KaXWpK, fondé
d’ailleurs très-régulièrement d’après la même analogie que Àêpoxo'pnt.
On sait toute l’importance que les Grecs attachaient et attachent
encore a la beauté de la chevelure,
M. Ross* a retrouvé ce monument dans l’église de Palæo Episkopi,
e t confirme la leçon KAAAIKfl; mais comme il atteste que le monument
avait une troisième ligne dont les lettres sont entièrement
effacées, on peut admettre que la première ligne a eu également
à souffrir des ravages du temps, e t je persiste dans ma conjecture.
ü i ^ f æ
XA1PETE
OKPITE A rH 2 IZ T P A T E
Xaipsxe [©s]éxpixs, À-plGÙrTpaTe..
A d ie u , f/iéocrité e t Agésistraie !
Je ne donne pas la restitution de ©eéxpire comme incontestable^
d’autres noms, tels.que An|iéxpixe, pourraient également convenir.
Je me suis uniquement déterminé a préférer le premier , parce qu’il
remplit mieux l’espace vide e t q ue, selon moi, on doit tenir grand
compte.de la symétrie, dans ces sortès de restitutions.
Le nom d’Agésistrate est connu. 11 a été porté par un éphore
de Sparte’ dont parle Xénophon .
Cette inscription paraît être inédite, car elle ne figuré ni dans le
Corpus, ni dané lè recueil de- M. Ross.
1 Voyage en Grèce, LIV, p. a?5 de la i™ edit.; t. V, p. ¿83 de la a*. j Loc. cit.
Inscription
dans le
r. Ch. Lenormant su r une pierre encastrée
e église sur la route de Tripolitza.
A P IZ T ilN
XAIPE
......................................................... A TO Z E Y Z ................
.................................................... . YEAY TO Y TE K . • •
EAZKAIIEPEY2TAZ .
................................ A Y TAZTOY- ENTA. . .
5>.;v . . ...........................................TOAEOMOIONTÀIA .
........................................ . AYTÂ<D • •
. ............................................. . EYKOAONAMfll . . .
......................................................................ENTEY. . .
' ÀpicTov yaipî.
A d ie u , Aristoh
M. Ross publie dans son recueil une inscription qui offre beaucoup
de ressemblance avec celle que-nous donnons ici. Elle a été
trouvée par lui sur un cippe sépulcral dans l’église' de Saint-Elie
près de Neochorium, au pied du mont Artemisium, et est ainsi
conçue :
A P I2 T IÎÏN XAIPE
Mais comme cette inscription est gravée sur une seule ligne, tandis
que la nôtre l’est sur deux, e t comme d’ailleurs la copie de M. Lenormant
n’indique aucun espace entre le T et l’i l , je suis porté à croire
que ces deux monuments ne doivent pas être considérés comme n’e n .
formant qu’un seul, et je regarde par > conséquent -le nôtre.comme
inédit. .Autrement il faudrait-accuser l’un des deux copistes d’inexactitude,
ce qui n’est pas admissible.
Fragment d'inscription copié à Tripolitza p a r M. Ch. Lenormant
sur le bord d ’u n puits. L a ‘pie rre a 5a centimètres de longueur
surZ q d e largeur. ..
. EOTATOZEYZXH . . . .
............................... N A Y ZA Y TO Y TE K .............................
.............................. EAEKAIIEPEY2T..................................
....................................A N TA Z TO Y I E N T A .....................
5.................................... TÔAEONOION RAI.
................................. E T T AAYT A<t> . . . . . . . .
Y O AON A M il I ....................................
.......................... . KENTEY . . . . .....................
PO
- EX
. EE .
. . 2{1 •
E IP E f . .
M . ■ APPAÏOMENA.
. AAAON TON IA10N E
. N .................
. T0Y EPAAA0NTA2. .
. . . . TEZAEK............
. . A Y T 0 2 TE K A . A T .
. T 0 Y 2 I" .........................
M. Trézel a trouvé plus tard', ait côté droit de la porte 'dé lécole
à Tripolitza, cette inscription è laquelle il donne vingt-quatre lignes.
Il n’â'pu lire' que’la dernière ligne ‘qui', sui vântilùi , j est ainsi cohçue :
Z Y O Z rA M O Y Z T O r. Depuis M. Ross l’a transcrite dans le même
lieu,"et l’a publiée8 un peu’ plus ‘complète qu’elle ne l’est dans la
copie de M. Lenormant. Nous reproduirons ici ce nouveau texte
pour éviter une longue énumération de variantes.. •
EYENETilNAOPA . . .
. . . . . . . ^ i;/.,v:>,2EI. E2TIA<DII0A . . .
i5......................................... EONANEPITAïAE . .
. . IPA T O . . . i l IT O N E N T A IP O A E lf fg l
. ONE . . AEZ .............................................................
. 1 0 2 . . . . AAAONTONIAION . .
IAI . . . . . TO Y Z EN IIA A A O N TA Z . . . .
ïô; ,!, . . . . . . AOKAPÒIO . . TEZAEKA . . .
.......................... . A Y T0 2T EK A IA . .
..................Z T O Y Z fAM 0Y 2T Î1N .
M. Ross nous apprend que cette inscription est gravée sur une
plaque de marbre blanc dont la partie’gauche est intacte, mais dont
la droite est mutilée, ce qui ne permet pas de déterminer la longueur
des lignes. Il ignore du reste d’où cette pierre provient, mais
il conjecture^ d’après la nature des lacunes, qu’avant son encastrement
dans le mùr de l’école, elle a dû appartenir a quelque fondation
ou à un escalier. Nous sommes mieux instruits que M. Ross
sur ce-ppint, car nous savons par M. Lenormant que ce marbre a
• été long-temps sur lebord d’un puits.
Ce monument est beaucoup trop fruste pour qu’on puisse affirmer
à quelle classe il appartient. Il est probable que c’était un
décret honorifique, à en juger du moins p a rJa ligne a i qui, si je
ne me. trompe,-devait, être ainsi conçue : aixécxs xai x[à] t[6cva
aÙToÇÎJ. S u reste, si cette pierre contenait u:n
décret, il paraît évi-
dëdtvqrfelleldevait.avoir plus d’étendue, ci
r le préambule 'ordinaire
ne s’y rencontre pas.
Voici tout ce qu’il i
e paraît possible d’er n combinant les
deux copies : .
Ligne i. [ivSojiÿfxaxoç, itirr/r, [povi<rraxo{].|||||
Ligne a. [xàç] vaùç aixôB ts x[od]. . . .
Ligné 3.'xai Uptîiç xaç [ÀOâva;], conjecture très-vraisemblable de
M. Ross. On sait que Minerve était l’objet d’un culte particulier
chez lesTégéatès’.
Ligne 4- aÙT«ç-TOÎ>{ Iv t£ [koXtt] , Cf. Jigne;i6. ':
Ligne 5. x i Si îpoiov va À[0ava ?], conjecture de M. Ross.
Ligne 6. aùxcf.
Ligne y. euxoXov ôpüv.
Ligne i4- tîm p Éexta.
Ligne i5.. dvsitixâÇaî ou âvtinxâüaéa.
Ligne 16. ¿fSxÇo(tiya)[v] xûv iv va mft«.
Ligne 18. attovxèv îSiov |3[iov].
Ligne ig . totti Îji[ë]aXXovTa{.
Ligne ào. icoto [üv] m Si xai. . . .
Ligne a i . oûtife xe xai [x]à xfixva aèxoO].
L ig n e n t, xoiiç yapo«{ x<5v.
M. Ross pense avec raison que.ee monument.provient:de Tégée,
et il fonde cettei opinion sur. la. mention.de Minerve j .ce. qui est une
preuve peu concluante, puisque Minerve ne figure sur cette inscription
que par suite d'une conjecturé;'et en outre, ce qui est beaucoup
plus certain, sur ce que les ruines de Tégée sont voisines de Tripolitza
e t ont probablement servi à construire.cette .deruière.ville. Quant