EX P L IC A T IO N DES B A S -R E L IE F S DE PH IG A L IE ,
P A R M . L E 11 A S ,
MAITRE DE CONFÉRENCES A DECODE NORMALE.
A quarante stades de l'ancienne Phigalic, entre deux hautes chaînes
de montagnes d’où coule la Nédn,. s’élève, sur le revers du Cotylius,
ombragé par des arbres séculaires, le temple d’Apollon Èmxotîpioç,
secottrable, protecteur, ainsi surnomme, au témoignage de Pausanias',
parce qu'il avait secouru les Phigaliens contre les ravages d’une maladie
pestilentielle3. • >
L’emplacement qu’occupe cetemples’appelhit dans l’untiquiteBSceai,
le ravin3, nom qui, rapproché de celui que porte la montagne clle-
nïêmc‘1'; caractérise parfaitement.la contrée. Rien de plus imposant et de
plus enchanteur à la fois que le spectacle dont on jouit de ce lieu.
Au nord, et comme un vaste mur servant de rempart au temple,
les crêtes les plus hautes du Cotylius, oit s’élevait un temple
d’Aphrodite, déjà en ruine du temps de Pausanias5, et que M. Blouet
croit avoir retrouvé6 ; à l’est, les monts Lycée, l'Olympe de l’Ar-
cadic, le berceau de Jupiter, et dans le lointain, au-dessus dès.som-
incts de cette chaîne presque toujours couverte de neige, le pic
orgueilleux du Taygète; au sud, les chaînes de montagnes s’àbaissent
e t laissent, apercevoir un" admirable lointain, la Messénie, le. mont
Ithomc, le golfe de Messénie, e t la Méditerranée qui-, terminer ce
vaste horizon ; enfin, à l’ouest, se déroule la belle vallée du Cotylius:
la Néila l’arrose ; e t après de nombreux détours, comparés par les
anciens7 à ceux de Meandre, elle va se jeter dans la mer Ionienne
que l’on aperçoit au-delà des montagnes 8. -
Le temple de Bassæ, aujourd’hui en ruine, soit par suite des ravages
du temps, soit par suite des tremblements de terre, est appelé
par les habitants du pays otoùç stûXouç9, les Colonnes; et en effet
presque toutes les colonnes, au moins celles de l’encé'mte extérièure, '
restent encore debout'? . De tous les temples du Péloponèse c’était,
après le temple de Minerve Aléa, à Tégée, celui qu’on admirait le
plus dans l’antiquité, tant pour la beauté des matériaux que. pour
l'harmonie des proportions'1. Pausanias nous apprend que ce temple
fut bâti par letinus, l’architecte du Parthénon d’Athènes '*, à la suite
de la grande peste, qui désola la Grèce, pendant kn guerre du
Péloponèse , 43o ans avant J.-G. (01. 87, 3) ' 3. A ce témoignage si
positif M. Ch. 0 . Muller'S oppose, des arguments qu<?.l’on regarde
avec raison comme, peu plausibles's, et d’après lesquels le temple;,
de Phigalie aurait été bâti par Ictinus immédiatement après le
Parthénou et avant la guerre du Péloponèse, de l’ÔÎi/8 5 , 3 à'.l’OI.
87, 3. Les objections faites à ce système par M. Ch. Lenormant
paraissent sans réplique, et le surnom donné à Apollon ne peut
laisser aucun doute sur l’assertion de Pausanias.
Nous ne ferons pas ici la description de ce temple; ce soin appartenait
à M. Blouet, dont le travail ne laisse rien à désirer. Nous n ’entrerons
également dans aucun 'détail sur les singularités architecto-
niques que préséhte ce monument, l'un des mieux conservés de la
■ v in , 41,5.
’ Tà 31 civoixa lytvzw tw XxéXkem ¿TTixoûp^oavTi bel voeu koipwéet. Paus.,
ibid.
9 Bâceai; forme doricnnc pour jKjccai, sallus, valide; ravin situé au milieu d'une
forêt. Homère emploie souvent les locutions 0Spot iv fhieerK, et Iv xakîj fhjcoR,
IL XVIII, 588, cf. XIX, 435. Il joint & ce mot les, épilhètes de xofti) et de
zpWvx dans l’hymne a Apollon, v. »84. On trouve aussi dans ce poète le pluriel
pour le singulier, Od. X, ato. Dans Pindarc, pSeca désigne une contrée inhabitée
et déserte, lochiinabitati, ermi e selvaggi, suivant l’expression de l’Ariostc. Or.
• Loc. cit/fi. '
• Voy. t. a , p. 5.
’ noutpuv 8è fetdeout lopsv MaWpoç. piv exoXtÿ pûierct xérsici t<7, ftép««, U
■a vè Ævu rat aJOiç ferlerpoçi« mftyiptne sXtfeaç • tdrtlfu 81 a .Tpwv y,
fvexo çipov» fj N«3*. Paus. VIÎI, 4.1, 3.
• Voy. Der Apollo Tempe! Ztt Bassae in Jreadien und die daselbst ausgegra-
■ benen Bihltvcrkc, dargestellt and erlâulert dureh 0. M. Baron von Staehelberg.
Rom. i8a6, in-f", pl. I et II.; et A description ofthe Collection éfanciens marblîs
plus belle époque.de l’a rt; elles ont.été indiquées avec trop de talent
par le savant éditcur-du Trésor de numismatique et de glyptique,
pour que nous croyions devoir rien ajouter après l.ui. Npus signalerons
seulement l’orientation extraordinaire de ce temple, dont la porte
principale n’cSt pas, comme ■éélje de.tpus les sanctuaires antiques,
ouverte à l’est, mais au nord l6, avec une légère inclinaison versjiest.
M. Lenormant a cherché à expliquer cette disposition de l’axe du
monument. Suivant lu i'7, ;« les Phigaliens, obligés par l'invasion
dé la pesté d’abandonner leur ville, s’étàient réfugiés sur les
montagnes du voisinage, et là l’influence -du vent du nord, par
conséquent l’intervention directe de Yidpollon Hyperboréen,
avait tout d’un coup arrêté le fléau- Thucydide put donc affirmer
qu’en comparaison de l’Attique la peste n’avait rien été en
Arcadie'8. Les Phigaliens, dans la ferveur de jéur reconnaissance
envers le dieu qui venait de les délivrer si1 promptement, résolurent
d’élever un temple magnifique à Apollon Epicürius. Ils choisiront
donc pour site du nouveau.templede lieiuoù; ils s’étaient réfugiés dans
leur terreur, et ils dirigèrent l’entrée de l’édifice, vers la partie
du ciel d’pù le vent salubre avait soufflé,.d’où jc dieui leur avait
apparu.» Cette explication; il faut en convenir, paraît très-séduisante
au premier abord ; cependant je ne pense pas qu’on doive l’admettre
en tout point. Ce que M. Lenormant dit des raisons qui déterminèrent
les Phigaliens à bâtir leur temple sur le Cotylius; me semble toüt-
à-fait incontestable '9; mais je suis porté à croire, e t c'est aussM’ô-
pinion de M. Stackelberg (p. 36), que l'orientation du temple fut due
moins à des motifs religieux qu’à des considérations purement tbpo-
grnphiques. En examinant bien lés.viles données par M. Combe et
par M. Stackelberg, il est facile de se convaincre que la place manquait.
pour que l’axe reçût la direction ordinaire, e t c’est peut-être là seulement
ce qui a déterminïU’infraction aux lois établies. CeiqùiKfor-
tifié cette opinion, c’est que le temple est orienté non pas au N ., mais
au N. E., c’est-à-dire dans la direction :dU plus grand diamètre du
plateau de la montagne.
Nous ne reproduirons pas ici les ingénieuses conjectures deM- Le-
normant sur les expédients auxquels durent recourir les Phigaliens.,
peuple sans commerce e t sans mines, afin de pourvoir aux.dépenses
de la construction et de la décoration du monument, |m pl’emploi qu'ils '
firent d’artistes athéniens, et sur les motifs qui les décidèrent à donner
place dans la frise à deux scènes qui intéressaient particulièrement
les Athéniens, leurs ennemis, et où le héros deTAttique,Thésée,
jouait le principal rôle. Nous croyons devoir renvoyer nos lecteurs à
l’intéressante, dissertation où ,ces conjectures sont développées *°.
Le temple de Bassæ avait été, dès l’année ]Jp>5j, signalé au docteur
Chandler par l’architecte français Bochcr *'. Mais '¿¿-qui a surtout
contribué à lui rendre son ancienne célébrité,'cé sont les fouillés
1/1 theBritish Muséum (par M.Combe), part IV.Lond. 18a 1,40 pl.XXVI etXXVlI.
* Pour ti{ T0Î15 evéXovî.
•' '• Voy. pl. 4 et 8.
" Paus. VIII, '4.,.,. 5; -
'? Ibûli;-----
I Dans.sa dissertation sur la .vie de Phidias,.p. .14,, i 5„
II Voy. M. Ch. Lenormant, Trésor de numismatique et de glyptique : Bas-
reliefs du Parthénon et du temple de Phigalie, p. , 3.
'* Stackelberg, p. 3i, 33 et 36.
• ’ 'A&Iç^v 1
” Ibid., p.,Î5:. „•
■* Peut-être ce ljcu avait-il déjà servi do retraite aux Phigaliens dans des
temps plus reciilés, alors qu’ils furent chassés de leur ville par les Spartiates,
659 av. J.-C. 01. 3o, a. Paus.,XIII, 39, a. Cette conjecture pourrait-trouver sa
justification dans les ruines remarquées par M. Blouet, sur le plateau où il a cru
retrouver le temple de Vénus. Voy. t. a , p. 5.
" Op. «ï.jipi. j 5.
" Chandler Travels) c.
c »
entreprises eu 1812 par une société de savants et d’artistes anglais
et allemands qubàvait déjà signalé ses travaux p a rla découverte des
statues du temple de Jupiter Panhellénien à Egine ” . A ce premier service
déjà si important,;e|lé en a ajouté un second plus important encorè,
en retirant- des décombres, où elle était enfouie, la frise intérieure dé
là célla du temple de Phigalie/ Cette frise consistait en a3 plaques
de marbre*3- de à pieds 1 pouce e t denii de.hautM, mais d'une
longueur très-inégale : la plus courte (la 19e) est de n pieds 7 pouces
3/4 , la plus longue (la 8") est dë 5 pieds 10 pouces; la longueur
moyenne du plus grand nombre est de 4 pieds 5 pouces, et la longueur
de'toute là frise était de 100 pieds 10 pouces. Ces différentes plaques
ont é té, dans leur chiite, brisées en un grand nombre de fragments;
mais la patience e t la persévérance de ceux qui lés décou vrirent sont
parvenues à retrouver tous ces précieux débris ; et quand ils ont été
rapportés et rapprochés , le bas-relief s’est trouvé si complet , qu'il n’a
été besoin d’aucune restauration pour le ren d re . intelligible. Un
fragment perdu *-5, ■ ou plutôt dérobé pendant le trajet, a été retrouvé
e n '1816 et offert au musée britannique par John Spencer.Stanhope;
deux autres.fragments ont etc, en i8 n 4 , ajoutés à la collection par
le chevalier Brôndsted.
M. Stackelberg raconte avec de grands détails *6 par combien de
fatigues et de travaux fut achetée cette précieuse découverte. A
défaut dé son récit, si plein d’intérêt; nous donnerons ici uà extrait
d’une lettre de M. C. R. Cockerell *', l’un des membres de la société,
parce que ■cette lettre peut être considérée comme l’analyse de la
^narration du savant allemand.
- .« Combien je regrette,/dit-il; de n’avoir pas été de cette délicieuse
partie de Phigalie*8, ‘qui se -composait de plus de vingt personnes !
Cè fut sur le sommet du Cotylius, d’oùda vue s'étend sur toute l’Ar-
cadiC; qu’ils, s’établirent pour trois mois entiers. Ils construisirent
'autour du témplc des huttes couvertes de branches d’arbres, et finirent
par former une sorte de;.village qu'ils: appelèrent Francopolis. Là,
souvent 5o et même 80 hommes étaient à l’ouvrage dans le temple,
e t un orchestre composé de musiciens arcadicns se faisait continuellement
entendre pour charmer et encourager les travailleurs, La n u jtï
venait-elle mettre fin aux travaux, alors commençaient les danses
et les chants *9. Sur de longues broches en bois on faisait rôtir des
agneaux entiers3“. Comment se faire une idée d’une semblable
scène, au milieu de cet admirable paysage e t de 'Circonstances si
intéressantes, alors que chaquéjour rendait à la lumière quelque no u -, :
veau chef-d’oeuvre des plus beaux temps de la sculpture? Apollon
a dû s’étonner de Ces fêles qui venaient interrompre son long repos.
” Stackelberg, p. 12. Nous aurons occasion de revenir sur ce monument.
31 L’opinion énoncée en Angleterre, qu’une 2/|° plaque n’a pas été retrouvée, ne
saurait être admise si l’on compare la longueur des a3 plaques è l'espace qu’elles
ont occupé.
Les mesures indiquées ici sont des mesures anglaises.
** Stackelberg, op. cit., p. 47-
*1 publiée dans le Voyage en Grèce de Hugues, 1.1, p. 194 (i83o, 8°).
;5 M. GOckerell était alors en Sicile.
•* M. Stackelberg, pC r i3 et Suiv., nous a conservé quelques chants arcadicns
qui'rcspircnt la naïve simplicité des temps antiques. Nous donnons ici une traduction
littérale 'de la première de toutes, qui est peut-être la plus populaire,
et qui avait déjà été publiée par M. Fauriel, mais avec de nombreuses différences
dans le texte, quand l’ouvrage de M. Stackelberg a paru. Voy ci Chants populaires
delà Grèce moderne, Paris, i 8u5, 2 vol, in-8°; t. a , p. 196 et 197.' " ’
LE OREC SUE LA TEERE ÉTRANGÈRE.
Je voulus. unefois, je voulus deux, je voulus trois et cinq fois, je voulusfaire un
voyage bien loin, dans les pays étrangers; et je dis à toutes les montagnes que je
demis passer : « Montagnes, ne vous courrez pas de neige ; campagnes, ne vous
couvres point defrimas ; belles etfraîches fontaines, ne gelez pas tant que je vais
et viens, jusqu'à ce que je revienne. * Et je trouvai les montagnes couvertes de
neige, les champs couverts de frimas, les belles et fraîches fontaines gelées. Et
(''cependant j je retournai bien loin dans les pays étrangers, et je pris des étrangères
pour soeurs, des étrangères pour mères-nourriccs. Des étrangères lavèrent mon
linge, des étrangères lavèrent mes vêtements. Elles tes lavèrent une fois, elles les
lavèrent deux, elles les lavèrent trois et cinq fois; et au bout de cinq fois elles me
les jetèrent enfin devant la porte : « Prends, étranger, ton linge, et retourne
auprès dé ta mère. »
’• M. Stackelberg se croyait revenu aux temps homériques, p. 1.6 : Ganse
Il a dû croire que les jours de son ancienne gloire étaient enfin revenus.
«Le succès de notre entreprise étonna tout le monde, et) il faut
le dire; la fortune nous seconda dans toutes les circonstances qui s’y
rattachaient,. Précisément à celte époque Ali-Pacha fu t déposé.
Nous cussidns été.fort embarrassés par le traité que nous avions fait
avec lu t, et d’après' lequel il devait êtro maîlre de la moitié des
marbres découverts. Mais dans cette occasion il se trouva très-satisfait
de nous vendré sa part; e t à peine notre trésor était-il embarqué, que
nous vîmes les officiers du nouveau pacha arriver dans le port avec
l’intention de s’emparer de tous les marbres : heureusement ils
étaient déjà en sûreté.»
Les marbres de Phigalie furcht achetés à Zante, en 1814, par
l’ordre «lu?prince régent d’Angleterre,/moyennant!la somme de
15,ooo livrés sterling (375,000 fr.), portée par un change désavantageux
à la somme de 19,000 livres, sterling (475,ooofr.). Cette
dépense fut prélevée sur les droits de l’amirauté, et il fut ordonné
que les marbres seraient, déposés, au. Musée britannique. Les propriétaires
étaient : M. C. R. Cockerell, M. John Poster, M. Charles
Haller, M. Stackelberg, M. Jacques Linck, et M. Gropius, vice-consul
- anglais. teni Morde, qui stipulèrent • en ' outre . qu’un , exemplaire
des moules de! la frise serait remis à chacun d’eux lorsque les différentes
parties auraient été réunies3'. Les marbres arrivèrent en
Angleterre dans l’automne de 1815> v.u .
Ces marbres furent réparés 3*. et placés au Musée britannique,
non dans .leur ancienne position, mais dans une position purement
arbitraire. Long-temps on avait pensé, avec lés'premiers éditeurs,
M. Wagner3?; .et M. Combe ^ llun des conservateurs du Musée
britannique, qué ces plaques n’offraient entre elles aucune cohésion
nécessaire; mais M. Stackelberg s’est depuis livré .à de.longues
études sur le monument, e t est parvenu à proposer une restitution
complète qui ne peut donner lieu à aucune objection sérieuse35.
Deux sujets distincts forment l’ensemble dé la frise de Phigalic :
des vingt-trois plaques qui là composent, douze sont consacrées à la
victoire de Thésée sur les Amazones ; onze à la défaite des Centaures,
par ce même héros. Il résulte de l’ordre proposé par M. Stackelberg,
e t que l’on a cru devoir adopter dans cet ouvrage, que le premier
sujet, le combat des Amazones, commençait à. l’angle N. O de la
cella, e t occupait le petit côté N ., le grand côté E. e t un tiers du
petit côté S. ; et que le second sujet, le combat des Centaures et des
Lapithes, suivait immédiatement, et, remplissant les deux autres tiers
du petit côté S., e t tout le grand côté O ., venait se terminer à l’angle
N. O., là où la suite des Amazones avait commencé 36. Ainsi, en entrant
Schaafe und Ziegen drehten sich täglich an hölzernen Spiesscn, nach völlig
Homerischen Brauche zubereilet. L'enlèvement des marbres de Bassæ n'est pas
présenté sous des couleurs aussi favorables et aussi riantes par un voyageur
allemand, Christian MÙIlcr, qui passa sur les lieux en 1811. Voyez M. Pouque-
viltc, Voyage de la Grèce, t. 5, p. 5o7, a éd.
" Il est & regretter que notre Musée ne possède pas un exemplaire de ces
moules. La frise de Phigalic est un monument trop important, pour que le gouvernement
français ne réclame pas de l’Angleterre les moyens d'offrir a nos artistes
un sujet d’étude aussi intéressant. Il serait également ä désirer que l'on
put trouver un moyen d’utiliser, pour le public et pour les artistes, les copies
que possède l’atelier de moulure du Musée royal. N’cst-il donc 4 Paris aucun
emplacement disponible, .où l’on puisse exposer, dans un ordre soit historique,
soit géographique; les chefs-d'oeuvre des musées de l'Italie, de Londres, de
Dresde, de Munich, etc. ? Ce' serait une consolation de nos pertes de 1815.
11 On ne saurait trop s’élever contre la manie de réparer les monuments anciens.
Encore si ces restaurations étaient conGécs à des artistes d’un grand talent ;
mais il n’en cSt pas ainsi. Qui ne préférerait la vue du monument le plus fruste
aux ridicules' contrastes de certaines restaurations ? •
*s Bassoritievi antichi délia Grccia, ossia fregio del tempio di Apollo Epicurio
in Arcadia, disegnato dagli original: da Gio. Maria IVagner ed inciso da Perdi-
nando Ruschwcyh. Roma, x8x4, in-f°,Obi.
part. IV, London, i8ai, 4°.
u L’ordre adopté par M. Stackelberg est justifié par les dimensions du temple,
souvent même il est rigoureusement indiqué par certains détails artistiques.
M Ordre des a3 plaques suivant M. Stackelberg :
■ Petit cété N. ‘‘i—3i" -
Grand côté E. a ï ii r. -
■ Petit cété S.: .'xi—14.'
Grand coté'©; x5-^aî.
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