C *3a )
Le second monument ¡public par Passeri est une pierre gravée, sur
lnquollc l’artiste a représenté un jeune homme n cheval, vêtu de la
tunique ;.succinctc et coiffé-du bonnet phrygien. Devant lui est un
autel-, derrière lui un- arbre avec le serpent accoutumé 378; à droite..
de la tâte' du jeune héros, le croissant de la lune posé horizontalement,
e t à gauche une étoile. C’est évidemment le même sujet que
sur le momlment précédent, seulement le héros est assimilé à Atys,
nomme plus haut nous l’aveus vu assimilé aux Dioscures : quo blandimento
, dit Passeri 3j9, dolorem suum parentes ob filio s amissos.
adlevabant, deorum ornamenta illis tribuenles.
11 me reste à parler d'un bas-relief inédit copié par M. Trézel a
Astros, et qui doit paraître dans le troisième volumc.de cet ouvrage
38°. Ce monument, d'un très-beau style, est encadré entre deux
pilastres soutenant une architrave que surmontent trois antéfixes. Au
centre est un jeune.homme n u , la'.chlàmyde'sur l’épaule. De la main
gauche il tient par la bride un cheval, qui piaffe saus. doute .dans
l'impatience de continuer son voyage, et de la droite il présente un
objet d’uné forme très-vague, vraisemblablement un gâteau sacré ,.à un
serpent enroulé autour d’un chêne d’où il descend en Jougs replis
pour venir-recevoir, sa pâture. Au pied, de l’arbre .on voit des cnér
inides, une cuirasse et une lance. Aux branches sont suspendus un
La scène si compliquée que met sous nos yeux le bas-relief-d’Astros
semble avoir été inspirée par ce passage de Sophocle383 :
Xpôvov irporaÇ«{ wç rpipiivov âvtx' oev
•tév’ û êavsîv jspin) eçe "tSSe vip XP0Vt?,
î TOÙ0’ ojtexSpap.évra voù ^povou viXo{,
■ri Aonciv flo» §5y. ¿XuBifrip ¡5 tu.
ToiccSt' sçpaÇs epiç Oeüv eijiapjuva
tcüv HpaxXnuiv èx-nXtuTâaêat rovwv,
Ai riv iraXcuàv çhyov aùSüeat -jtotî
AuS&vi Skjoüv sx mXsutôov
I l a f i x é lépoque fa ta le : après un an e t trois mois dabsence de
cette contrée,il doit mourir; o u , s’ü p asse ce terme, il v ivra d ’une
vie exemple de peines. Telle e st, ditril, la f in marquée p a r les
d ie u x a u x travaux d Hercule ; ainsi l ’a p rédit l'a s t iq u e chenu
DE DoDOICE PAR LA VOIX DES DEUX CoLOMDES.
L’ôracle s’est accompli pour n héros, et c’est dans le
à baudrier, et un bouclier portant lUmagé de but d’indiquer cet accomplissement que l’artiste a.substitué le chêne
de Dodone à l’arbre.des Hespérides; la présence des-deux-colombes
ne peut laisser aucun doute à'cet égard. Les glorieux travaux ont
fini pour lui. Déjà il a déposé e t suspendu ses armes et son.casque;
la dernière pièce de son armure lui'est présentée par son jeune' ser-
; -sur; l’arbre sont perchées tdeux colombes dont la tête est
dirigée vers le jeune cavalier, à la droite duquel .est un jeune enfant,
vêtu d’un e 1 tunique :succinctc e t sans manches, qui lui présente un
casque d e la main droite, e t tient.dans .la.-màin gauche ùn-bâton ou
plutôt', une palme.- Derrière le jeune esclave est une stèle eu forme viteur, poür-qu’ii la réur
de pi las ti imphore riehement ciselée a
son couvercle.
La stèle:et le vase, le cheval et le serpent, tout annonce dans ce
monument un bas-relief funéraire. Aussi n’ai-je point hésité à le
ranger, dans la même .catégorie que tous, ceux dont je viens de parler.
La pureté du dessin, la richesse.et la .variété de la composition, la
difficulté que présente l’interprétation de certains détails, tout semble
concourir po u r donner un nouveau prix.à. ce marbre, le plus eu-
Mais s travaux n ont
la .palme que-le.-jeuneîesclaveStient- dans.-la-. i
gauche en est la preuve, et'm aintenant qu’arrivé dans le séjour for-
tuné sur le cheval funèbre, il-a , en.offrant,le gâteau sacrc.au sér-.
pent 3?À; emblème de l’immortalité e t gardien du jardin des Hespérides,
accompli les derniers devoirs, il va goûter cette Vie exempte de
peines que lui a prédite la voix des Péléiades.
Mais est-ce bien Hercule queTar£stem;Youlu nous mettreAous les
yeux? Hercule , n’est pas le Seul héros .qui a it consulté l ’oracle de
rieux peut-être et le plus important.de tous ceux qui ont été copiés Dodone, e t comme .notre monument paraît.Atre.un reflet des ri
parles membres d e là commission. Si, comme je le pense, le troisième niscences poétiques del’artisteoii delà famille du défunt, -né pourrait-
:t dernier volume doit s
terminer par cette planche, on ne pouvait
mieux couronner ui
ivre entreprise dans l’intérêt -de Part .et de
l’archéologie.
C’est sans doute
>trc bas-relief que M. Wolf a vu à Astros
mais s’il en est ainsi, il faut qu’il l’a it vu bien rapidement,, ca
.description, qu’il en a remise , à M. E d. Gerhard est loin d’être, ç
plète e t surtout exacte. Vi era ancora un altro bassorilieyp rappre- Thétis38’. Mai
sentante u n giovane guerriero-armato d i elmo e lancia, situato co re , c’est le
presso il suo cavallo, e una fan c iu lla 381 che g li porge lo scudo;
.mentre che d 'a li’ altro lato v i è un. albero con un gran
serpente.
jeune guerrier Achille, qui, -lui aussi, invoqua le
Jupiter Dodonéen 381, e t dans une circonstance où l’arrêt du dièû fut
un arrêt de- mort386 ? Ce. qui me -ferait donner la. préférence à cette
supposition, c’est.que les armes qui composent le trophée ne peuvent
en aucune façon convenir à Hercule,, tandis que l’on y retrouve
toutes les pièces de l’armure fabriquée-par Y.ulçain à la prière de
ce qui est à .mes yeux, Une .raison plus puissante enr _
Apport qu’on peut trouver entre le nom d’Achille
H^ ïaS u ç (HiWStç, avant l’adoption des lettres’des tinées à repré-,
senter les voyelles longues) e t celui .par.lequel on désigne.les dèiix
colombes prophétCsses HebetaS« 388. De pareils rapprochements n ev
1,1 La gravure ne l’a pas reproduit, mais Passeri att
* Op. cit. t i n , p. i33.
•*' PL 91. .
Ann. de l’Inst. areh. 1. 1, p. 134. Cf. p. i3g.
” M. Ed. Gerhard, qui a sans doute vu une copie du m
onnu l'erreur. Op. cit. i 3g.: Non con unafanciuUa ma
irmi gli presenta.
•’ Tmchia:s6\-iji.
M Voyez les interprètes de -Virgile, ad Æn. VI , 4ao,
Ztu ava, AuSuvaïs, lïcXaeyixt, -njXoOi vaiwv,
Àu>Swvr,ç (ziûi’wv tuc/Et(xfpou- dpyl 31 EeXÎXôl
Î -ii£v 3é ~ot' t'-xbj cao; ÎxXueî c&£apévoio,
■rfpieaç |tlv tpf, piya S’ Hfuo Xat» ’h/p&i ■
-1,3* fit xal wv jioi ;ré8* ¿xtxpifcvev UXSoip.
Jilc.
% tqri ¿¡-/¿¡uvk- -m a’ &Xuz priera Ztii
15 8' lit pov (jlv Kwxs rarJ-.p, frtpov 3" dvfvzustv
vtjwv pév of daécacOat iréXspiév -n jvt/rp 1
3wxs, aésv 3* àyfvzuce ¡lé/ru iç âmvitoQa
xaM|V, SatSaWviv- tel 31 ypéMov Mpov
lôf.t U ot x«)jzi3a< tavcS xaccufpo».
11 Soph. I. cT(Cf.Billcrbeck adb.L, p. 86 sq.)Herod.II, 67 Notez
irès le scholiastc de Sophocle, Euripide compte trois HAtitôtc, et qu'I
uve en faveur des idées émises par M. le duc de Luyncs sûr les dyades
des. Éludes numism. p. 90. Cf. de Wilte, Nouv. Ann. 1.1, p. 8a et siii'v,
sont pas rares sur loe monuments. ¿¡nsi, sur un vpsc peint du en--
binet Durand 389, et..qui,.représente.Hercule combattant.le"lion-de
Némée, on voit au.fond du tableau un arbre surllès branches duquel
sont perchées cinq, caillés.'M. Ch. Lenonnant 3s° y reconnaît
à bon d ro it.l’indication du- lieu où se passe le combat,. Ôp-tvyta
•où SsXiiyvj ®9'.- ' ■ •
1 oserai aller plus- loin f.cotnme-dans les poêlés 39J, les colombes'
de Dodone sont blanches., peut-être faut-il atlhiettre que l’Élyséc pour
!. .notre héros n’est ni dans lejardiri des Hespérides, ni dans les paxctpuv,
vïoot, ni dans les sp'hèrés- célestes, mais dans l’île Leucé (Àcuxvi),
située dans le Pont-Euxin ^ avd’embouchur’e dé-l’Ister 393, laquelle
tirait son nom de la blancheur du.ses rivages 39'i, o u , suivant
Philostrate, des oiseaux blancs q uW prétendait y exister.cn grand
- ' nombre 395. E l ce qui- prouve' l’antiquité Ode' cette-, tradition, c’est
qu’Eü.ripide., qui paraît:Çpnfonilre l’àle..en question avec la .Course
d ’AclifUe-, -lui..donne i’épithète de Bohuo'pviOo? 396.. Cette. île de ie u c é
étaitcomme^On.:.lé.sait, le séjour favori;.d’Açbjlle, devenu héros;
c’est là.qu’après sa m ort, il habitait près dé son épouse, -Hélène sui-
• .vaiit les üns39’,-ou Iphigénie suivant d’autres398; -.
Peut-être encore-'l’artiste a-t-il voulù', par la pbsitidnÿtrans-
versale du Trapa^Aviov, position que rien ne justifie, réùniraà lldee
de l'ilc Leucé céllè' de la Course d'Achille,■ÀyîKkuoi Apopo;, péiîin—
suie-voisine et également consacrée au fils de-Tbétis. Ce qui -me
porte à le croire, c'est ce passage de Pline?99 : Insula Acliillis
tumulo ejus v i n clara,. e t ah ea ccntUm triginta quinque mi/lia
passuumpeninsula, >'d formam ci.adii in tran sv e rsd h p o rre c ta
exercitatione ejusdem côgnominata Dromos AchiUeos. Toutefois
je permets à mes lecteurs "dé ne point adopter cette .conjecture, qu e -
:' .jp trôuve moi-même un peu: sùbtjle; :
Ce qu’il y a de certain,- c'est que ce bas-relief a été copié dans le
monastère Ae LouéÔu, nom qui n’est peut-être que l’altération de Atux-ri
ou Aeüxeu.- Il est bien vrai-que dans le voisinage d’Astros les géographes
ne font mention d'aucune ville de ce nom; mais s i, comme me l’assure
M. Trézèl, tous les monuments du monastère de Loukou ont eté .
apportés-dans cet asile des différents-points de la côte du golfe Argo-
. iique,à l’époque de la guerre d’indépendauce, on pourrait admettre
que notrè marbre provenait des ruines de-Aeüxat,'rvillë située entre
Prasies et Cyphante à douze- ou quinze lieues d’Astros 3°°.
Quoi'qu’il en soit; tout, dans notre monument rappelle Achille.
On -conçoit que notre jeune mort .ait. été ’assimilé’-à cé modèle'
des héros ; c a r , comme le remarque-Arrien ‘*°, , nul n’a mieux
qu’Achille mérité cé nom par sa.noblesse, par sa beauté, par la force
de son âme, par sa mort .prématurée, par les chants qu’il a inspirés
a Homère, e t par $ou dévouement pour ses amis.
Le
: , Celui-ide totis les monuments dc.cettc classe,'dont lé sens est le
Inoins contestable,-est un bas-relief : inédit copié par M. Trézel à
Égine et-qubdoit êtru également publié daus-le troisième yoluinc.de
cet ouvrage <•’. Ce bas-ftlief, dont l'encadrement est en tout, point
semblabje à'celui'.d’Astros;,, ornait la partie supérieure.d’une stèle
funéraire qui,. à en juger par-la copié de l’artiste habile auquel nous
devons la connaissance de ce monument,-portait uive inscription dont
il ne reste plus que sept ou huit lettres éparses. Tout ce qu’on peut
conjecturer, c’est qu’à la première ligne se trouvait le mot [h]PD[2];
ençpre ,1a chose est-elle loin d’être certaine. Du reste, 1& sujet
représenté par le' sçiilptçué ’est 'd’une grande simplicité, et. s’explique
sans peine. Le m ort, vêtu de la tuniquc.suceinpte et de la chlamyde,
e t la tête.coiffée .du pétase thessalien, attribut des voyageurs<i°3, vient
llisniéttre pied à terre e t se présente, suivi de son cheval .devant
Hécate j .la réiné des morts, vepripoiv ivpÛTavtç 4°4, la reine inflexible,
à|zat|icix£TOî paoiXetà éo3..La déesse est assise, sur un rocher; clle ticnt ;
dans.çhaqüë main une torche, èt à.ses pieds est un chienA0<- qui la
regarde. Le voyageur lui adresse la parole : .sans doute il lui rend .
compte des actious-de sa vie; car c’est d’après ce récit que le juge
inflexible .doit prononcer son arrêt. Sans do.ute aüsst sa conscience
est pure, car son attitude annonce la. confiance;,-: , .
La stèle d’Égine me paraît je ter beaucoup de lumière-sur un bas-
relief trouvé à Athènes en -lÿSge.Ge monumcnt;,/publié par Paciaudi ■
dans ses- lHonumenta■ Pélopohnesiàca a été reproduit dans le
catalogue du musée Nani??8 et dans. la .Galerie, mythologique..de
Millin é°?; ij a été. décri t. seulement par M. Boeckh-qui, cn.insérant
daus,le C o r p u s l’iriscription qui accompagne'ce mouu.ment,,s’est
.contenté peut-être trop., facilement-du sens, admis , par lé premier
interprète. -.
Ce monument, carré :à la base'èt arrondi en forme de grotte dans
la;.pàrtie supérieure, contient deux-scènes distinctes séparées-par une
inscription de quatre ligiies. Dans rehaut du champ, on voit unjetine
homme- couronné; qui, - n’ayant - pour, vêtement qu’uné-chlamÿde rejetée.’
sur-;lës épaules-, 'conduit, vers un. masque colossal à la barbe
touffue e t à la chevelure hérissée, auquoj, à en juger par son bras
droit.relevé,ni semhlé adresser la parolé;:trois.femmes qui se tienV
nent- par la main .et dont: les deux dernières sont de r face.: A
l’angle opposé au masque, le ;dieu. P a n , capripède et le front'ahné
de deux cornes, est assis sur un. rocher et joue île. la syrinx.,Toutes
ces figures,-Pan excepté, ne sont représentées que jusqu’à.la nais^
sauce des. jambes. L.e resle.de .leur corps est supposé, caché par ,une
lai-gc plaqiie de marbre sur laquelle ou lit.cette inscription :
Voyez Calai. Durand, n° aj,
** >4-
#(lcux noms. La lun?. SsX^vi) n'est autro ('|uo.Dionc (Spanheim ad Gallim..h.:in '
Dion. 114, 141. Soph. QEd. T. a'07. Plut. Symp, 3 ad fin. Gatùll. XXXIV, 16).
•Or, Diane- est aussi appelée’OpTOylafOyid. Met. I , G94. K. 0 . Müller, Dur. I ,
p. 116, 376), et e'est dans uné.plàinc appelée îtXévii que, suivant le sçoltàsfè
. .d'Apollonius de Rhodes (1, 498);cité par M. Lcnormant, le monstre fut tücpar
, Hercule. '
SiL.Ital. in , 68a : J W Iranaoit cincnloralis.. ...
StrabonVII, p. 3o6. Arrinn. apud fludson, t. I, p. ai. iausan. III, 19
Steph. Byz. v. 'AzOAiio? Apopoç. Pcript. Pont. Eux. Atiim. Marc. XXII, 8'. Cf.
- ■ Baoul-Roehette, Anu du Sosph. cimm. , p; ab Sqq. Gail, ad Arrian., Geogr.
’..Mil, ,
90 Iph. in Taur. 436-439.
« Pind. Ncm. IV, 80 (49Bocckh) : ,
01 St AsuxV ÌT-1-rc ovoizéÇoueiv Arrian, Ibtd üd-mér
dvipij) t(5v stipS» xal val? p | «òtSy fdvwi. Heroic.; p..a46 sq.j'
.Cf. Pind. SchoL Ncm. IV, 79.
-, xaW.urta8£<x>e, Eu-
PhilÓstr. Heroic., p. a44 sqq. Pausan. ni, 19 ai
• Ant. lib; Metam., cap. X ? im SchoL Çind; loi
Polybe IV, 361,5'.-... 2
i«' Op. citi.p; à3. ’A^iXLfa.yip lyùl mlOopai sfxip rivi xat aXIev lipaw «Tvai,
■ni 11 tiYmiif'éi'xpaipfptypi, xâfciw xdXXii, xal -nj fwprt. -ôis v‘ov
psnÀJaiÇai 4 M fiia n , xal ^ 'Opiji»«. h t aitÿ «w|m xal Af-JfuppAs yfvfoOai
' 4 6g. I.“-
P Voÿcz les interprètes de Sophocle sùr le vers S ii de l'OEdipe h Cotone.
w , Sophron cité par le scoi, de Théocr. l l , ia.' , , .
« s Orph. H. l/,.5.-y, ..
- «°4 Apollon. Bhód. III, 1a11. Lycophr.1175 et Tzelz. ad h. 1. Hor. Sai. I,
atif' a fait 8, 35 cf.HemdOrf ail h. 1. Virg. Æn. VI,067, Tibull.||a , 5a. Senec. Mcd. 840.
ÿ i p i iÉ i lC Xcq; itü os CoUect. Mus. Nam arith N° aa.
oissonade. -<»9 Pl. LXXXI,;fig. 3a7. ; -
s-N® 455.
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