API2TOAAMI
MOYAEINOM
AIABIOYEME
flBANENIKAI
POAYAOEI
La natiirc He ce fragment, les dimensions et l’état de la pierre oît
il est gravé, n’ayant pas été indiques par les c o p is te s il est bien
difficile d’arriver a une restitution plausible, aussi je ne hasarde
qu’avec beaucoup d’hésitation celle que je vais proposer:
A P I2T 0A AM 0 [N A P I2T 0 ]
AA]MOYAEINOK[PATH2IY2TAP l
[XH2]AI ABIOYEPEI[T AN]
nBANENIKA[2E]
[PYJ0AYAO2
ÀpiofóSapv ÀpwToSapou Aeivoxptmit ÇvOTdpxHi $<£ (Mou «mi TOV d>|îàv
èvixaae ^DauSôç^Pj-
A Arislod'eme, fil s d ’Arislodcme, Dinocrate, c h e f à v ie du
gymnase, parce q u ’il a vaincu l’obe à laquelle il appartient, dans
le combat de la flû te a u x je u x pythiens.
M. Boeckh, d’après les-dounées de sa copie, conjecture, à la première
ligne, ÀpicToêa|ttôaç ou ÀpurcoSafua ; à la deuxième, Asivopévirc
ou Aiivo'(i«x°5 i du reste il se tait, sur la première syllabe MOY de
cette ligne. Je crois être plus près de la vérité; mais je le dois uniquement
à une copie plus exacte, sans aucun,doute:
A la ligne 3 , M. Boeckh affirme que les mots èià fliou ont dû être
précédés de tepsù; ou àpyuptuç. La restitution que.j’âi préférée est
autorisée par le n° i4 a 8 du Corpus.
Ligne 4 , l’emploi du mot ùpa ‘est très-rare dans inscription s.
On en trouve cependant des exemples n“ 1272-1274 du récueil de
M. Boeckh.
A la même ligne, M. Boeckh lit ¿vóca ; j’ai préféré l’aoriste comme
beaucoup plus fréquemment employé dans ce genre de monuments..
Enfin, ligne 5 , le même savant conjecture mOauXri, mais regarde
la chose comme incertaine. J’ai cru, tout en adoptant les premiers
éléments de ce mot que l’on peut déduire plus immédiatement
de ma leçon que de celle du Corpus *8, devoir conserver la terminaison
donnée par la copie de M. Lenormant. La forme miOaûXnç
est sans doute la seule connue, mais côOauXoç peut avoir aussi existé;
seulement la syntaxe à, j ’en conviens, quelque chose d’insolite. J’aimerais
mieux lire iriôauXov en prenant ce mot pour le nom dii combat, et
alors tout le membre de phrase répondrait à la formule si fréquente
vixâcoevra xaîSaç -sivratlXov “9. J'avoue même que s’il eût été possible
de tirer uivrafiXov des éléments dé la copie, j ’aurais préféré ce mot
à tous les autres.
Au Surplus, il est plus d'iine fois question des jeux pythiens dans
les inscriptions de Sparte 3° ; e t personne n ignore que la douzième
pytliique de Pindare est consacrée à la victoire qu’un certain Midias
remporta comme habile joueur de. flûte, dans les jeux pythiens de
l’olympiade 71, 3 , ou 72 , 3 ; ce qui prouve que ce genre d’exercice
n’avait pas été supprimé dès la seconde épreuve qu’on en avait filile:
Le chant seul avait été proscrit comme trop lugubre'3*.
” La syllabe UT se tire plus facilement d’un M que d’un H.
” Corpus Inscr. gr. , 8/ r
I ta ., îi i o , 1429, etc.
*' Voyex M. Boeckh dans scs notes sur le titre de cette pythique, ti n i, p. 343
de son édition de Pindare.
*’ Voyez M. Boeckh, Corpus huer, gr., Introduction aux Inscr. de la Laconie,
ch.vu, p. 6i3, col. 2, et n - ia65, i383 et passim.
” Lbc. cit., ch. vi, 4, p- 6i3, col. 1. La sigle K se rencontre n“ 1243,
lig.ï6. ‘ -
” Bésych. Km«' ot ht Tifi aima dyfX>K, «2iXpof es xai dvojnof* x«l fol 0))\tmi
oCwt Û q n Aaxciivie, »1 Eépixi&ic 'Exé&j. Ce passage d'Hésychius me parait
altéré. La leçon xéetoi que donne le manuscrit de Venise (voyez Schow Besychii
/ex. cod. Biblioth. D. Marci restituitali. Lipsise, 1,792, in-8°, p. 407) ne saurait
.1? . ' ;
Fragment d ’inscription copié à Sparte p a r Ai. Ch. len o rma n t,
dans u n temple à l‘E . du théâtre.
n X T O
IXTEPOI
EKA2T0N T f lN
TE APEPIAHMOY
TP I A l AY TO Y K A
Ce fragment est évidemment le même que celui qui a été publié
par M. Ross sous le n° a5 ; seulement il était plus- complet quand
M. Lenormant l’a copié. Le voici tel que le donne M. Ross, en annonçant
qu’il se trouve maintenant dans le musée de Sparte :
PEC
EKA2T0N TnbJ -
T E . AIEP1AHMOY
P IAI AY TO Y KATATO
Il est impossible de donner une restitution complète de cette inscription
, qui devait appartenir à la classe des monuments honorifiques.
Voici, je crois, tout cè qu’on peut en tirer :
Ligne x. [x«X](5ç ou [Xa|Mrp]ü{ to . [*“*«]« *£*oi[d|aîvov]
ou plutôt irewo[XiTtu(zivov], — L . 3. Ixacrov t«3v. — L. 4* 1*1 êifpu
ou liîiiifpu. — L . 5. [irajvpfÿi aiToC xoerà t4[v vépv].
T R O IS IÈ M E C LA S S E .
• INSCRIPTIONS INÉDITES.
e-SjMS
Fragment d ’inscription copié à Mistra p a r M. Ch. Lenormant, sur
un tronçon de colonne.
TOB
H N TOB
0 IAIPPO2 3 2 IDEKTAK ÎO B
EYHM EP 0 2 A O POAI2 IOY TOB
APAK/ÏNKAEAPXOY TOB
© E 0OIA O 2 IE N 0K P A T .0Y 2
A T IP P 0 2 P 0 A A in N 0 2
N IK IP P 0 2 ^TH X IPPOY
A2IÎ1N EPIPONOYIEONIA
Le signe qui suit le mot <J>IAAIPP02, ligne 3,- indique'que ce
mot doit être répété au génitif3*.
Quant au K qui suit le mot 2 IA EK TA , je pense qu’il faut y voir
cette sigle qui se rencontre très-fréquemment dans les inscriptions
de la. Laconie e t dont M. Boeckh a le premier trouvé |a véritable
signification33. Il y voit le mot xôctç quHésycliius explique parla glose
■XkouérnH e t qu’il d it avoir été usité dans la Laconie. Or, cë mot
xdciç se rapporte, suivant le docte éditeur du Corpus; è un individu
qu’un patronome éponymei a choisi, pendant sa magistrature, parmi
ceux qui avaient autrefois 1tppartenu à la même àyOai que lu i3*, pour
être admise ici; les mots xsl EtpmfJiK 'Extfêj s'y opposent, puisque dans le
passage d’Euripide (v. 365, cd. Porson) on rencontrc non xdeux, mais xeferiç.
Mais le singulier xdau; ne peut convenir non plus, piiûque l'explication du mot
est au pluriel ; je crois donc <]|a11 faut lire et 1son xéeiou Mais là ne s’arrctenl
pas les difficultés que pirésente le passage d’Hésycliius. Commentse fait-il
que le lexicographe semble atlribuer aux seuls Lacoitiens l'emploi du mot xàsi«,
en parlant des femmes, c( ajiDutc l'indication d'un passage d'Euripide, où le
mot est employé dans ce sens>? D’un autre cAté, cioinment ne constaterait-il
pas l’usage particulier que 1;e peuple faisait du mot xéc.iç 1 usage dont les
inscriptions de Sparte no pci■mettent pasdedoutci■? îo pense donc qu’il faut
lire ainsi tout le passage :
Kétuif ot ht «!< afer* dyAiK, Aéxwvtç. ’ASiXfol tc xat «Viifiof - xal M Oi^sioiv
o6twc JXtyov, xal EûperiSï]? ’Exdêi].
lui servir d’assesseur dans sa charge- C’est
chontç. éponyme avait pourparèdres quclqi
Cette sigle n’est pas toujours, représentée de la même manière; on
rencontre encore les formes suivantes : K 3S, K ’ 36, K 3’, KA2 38
K E t39, KCEN 1°, KA2NTAIOY4I, qui toutes ne se prêtent pas
également à l’interprétation dè M. Boeckh. La plus embarrassante est
sans contredit KCEN, si toutefois elle a été bien lue et s’il ne faut
pas lui préférer KCIN; ;car quant à KCt et à KA2NTAI0Y,
qui, dans l’exemple unique qu’on en possède, me parait avoir été
mal lu ou mal gravé, au lieu de KA2l”NATOY, j ’y vois sans
hésitation, quoique M. Boeckh ne me paraisse pas de cet avis, une
manière plüSçiôii moins abrégée de représenter le mot xaafyvaTOi,
qui probablement avait le même sens que xctciç délit il est dérivé.
Le préambule de cette inscription manque : mais à en juger d’après
le n° ia 6 5 du Corpus, il devait contenir l’indication du patronome
éponyme. Je crois donc devoir lire" ce monument de la manière
suivante;:
qu à Athènes l’a r- tableau des patronomes éponymes dressé par M. Boeckh<3, prouve
' [Èitt w a T p o v é ( z o u .
B H M ? . f i -'
«iXwncoç ÎiXfosou xaotç
EÙTÎpispo; ÀçpoSiafou tJ p’.
. Apazwv KXsstpyou tb p'.
. fleo'çiXoç Sivoxpavouç..
. Âyirxo'ç'IIoXXÎMVoç.'
. 'NixnntoÇ: AyneiirBOUii' - , .
Àcioiv Èmyévou J
Sàus' le patronome. . . . . . . . . : . . . . . . . . . . . . . . ..'
ont été vainqueurs a u x je u x isthmiques :
....................... • Gorgion , ■ p o u r la deuxième fo is ;
Philippe, fil s de Philippe, l’assesseur d u patro-
'nome Sidectès ¡p o u r l a deuxième fo is ;
Évhémère, fil s d ’Aphrodisius, pour la deuxième
D ra c o n ,filsd e Cliarque, p o u r la deuxième fo is ;
Théophile, fil s d é Xénocrale;
A g ip p e , fils de Pollion ;
NicippeÆÎss dAgésippe ;
Asio n , fils-.d'Êpigone.
Ce monument est d’autant plus curieux quül n’en existe qu’un
seul du. même genre dans lesitinsoripti^^ de la Laconie ; c’est le
h* ia6 5 cité plus haut. M. Osann, qui a publié ce monument**
antérieurement au travail de' M. Boeckh, y a vu avec raison, selon
moi , uh catalogue de vainqueurs dans les jeux. M. Boeckh combat
cette assertion, etgttla surtout à cause de la sigle K qui se rencontre
aussi sur le, monument,'et'.dfâprcs.laquelle il juge que la pierre re-
produit un catalogue de magistrats, e t peut-être de sénateurs. Mais
aujourd’h u i, s i, comme je l’espère, il adopte la correction que je
propose à la dernière ligne, de l’inscription copiée par'M. Lenormant
( l2 0M IA a u lic u de IEONIA), il changera d’opinion sur ¿65
e t en reviendra a l’avis de M. Osann-que, pour,ma p a rt, j ’adopte
avec la plus: entière conviction:
, •. j-ëjoute.rai que la leçon 2 IAEKTA de la lignc.3 semblé prouver
gue, xaciç ne se; construit pas toujours avec le génitif, comme l’a remarqué
M. Boeckh d’après .tous .les monumeuts qu’il avait sous les
yeux. Cependant, d’après le grand nombre d’exemples qu’il cite, je
ne me:refuserais'pas à voir ici le datif Siiizxa, nom qui , d’après le
marbre date du règne d’Hadricn.
rcription copié à Sparte, dans F agora :
p a r Ai. Ch. Lenormant.
AEOHTIBKA
IKONBPA2IAE
D A O m T A T O N
x-T IP ilTO N IE P
IH2APXIEPEA
EBA2TÍ1NKAI
Ce monument, malgré scs n
titué en partie. Yoici ce que je c
mbreuses lacunes, peut être
ois pouvoir en tirer.:
. . . . . TIB. KA. [AP]
[M O N E] I K O N B P A 2 IA [O Y]
[ T O N A ï l ] O A O r f lT A T O N [BOY]
'‘‘T f A r O N K A l] r P f l T O N I E P [E A ] '
|T H 2 2 E B A 2 ] T H 2 APXIEPEA [AE]
[T flN 2]EBA2TÎ1N KAI
[T ilN O E IflN P P O rO N f lN AYTHN]
Tiê. KX. [Àpv/ivî'./.ov (?)] Bpxciijou -rèv ¿&]oXoyd>T«Tov [pouayèv xal]
npiÔTOV iip[fa tïç , SsSacjTÎç cipyiepsa [5è t<5v 2]tëaa™v xal [tSiv Otiwv
L a ville à Tibérius Claudius HarmonicusQ), fil s de Brasidas,
très-estimable bouague, premier prêtre de l’Augusta e t grand-
prêtre des Augustes e t de leurs divins ancêtres.
Je suis'loin de garantir la certitude de cette restitution, mais je
là crois probable^' é t'je dois par conséquent la justifier par quelques
explications.
Ligne i. Je ne sais quel parti l’on peut tirer des quatre premières
lettres AEOH. Si là copie offrait une lacune de deux lettres avant
T IB ., on pourrait y voir les traces altérées des mots A P 0A I2 ;
mais cette supposition est peu admissible, e t d’ailleurs ces deux mots
forment: ordinairement une ligne à part.
Lignes i et a. Le nom d’Harmonicus n’était pas le seul qui pût
remplir l’espace donné ; mais je l'ai préféré parce qu’on le rencontre
plus d’une fois dans les inscriptions de Sparte** et qu’il est porté,
entre autres, par un Spartiate affilié à la gens Claudia®.
Ligne a , ppaciS[ou]. L’absence de toute autre désignation me fait
.présumer qu’il faut voir ici le patronome éponyme qui figure sur la
liste dressée par M. Boeckh*6. En effet, c’est ainsi qu’il est désigné
aux n"* 1286 et 13ag du Corpus. Une autre conjecture serait encore
possible et même préférable, attendu l’absence de l’article tJv qui
désigne ordinairement le fils*? : au lieu de BPA2IA[OYj on pourrait
lire BPA2IAA K , c’est-à-dire Ppccciêa xôtnç. Mais dans l’ignorance '
oit nous sommes sur les fonctions de ces magistrats et sur leur nombre,
j’ài. cru devoir préférer la première leçon, attendu que le n° ia 86
' " Corpus Jnscr.gr., n“ 1249 “ , 1260.
' “ Jòitl., n": i 346, i 347.
“ Jbid., 1.1, p. 607; CTh.ï: §
" L’article se rencontre au n* i329.
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