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. I lO l .T K n 'A R G O S . A MYCfcNKS. :
MycèheS'est'au nord d'Argps. Pour jarrlvèr'én sortant d e !t» e dernière ville, il iàut suivre constamment
une route qui traverse un'#v||fe p]amc. Presque immédiatement * quittant Argos, on laisse à
gauche un monticuluou suvoit une chapelle moiÿrne qui renij.lace proliaiilemcnt quelque monument
antiquerExcepté’le fléuvë Xérias ( Charadru ) , et','plnsfen^Inaehus, ainsi qu’un Khan, oùl’on trouve
une tbntaine assez curieuse; toute cette Vciute^i’oiTrc rien de remarquable jusqu'au village' de Karvaty.
situé au bas de la montagne, surdaquelle oupeut r?coilnaitreencore aujourd'huiffilruines de l'antique
cité des Àtrides*.
M YC ÈN E S ,
La ville de Mycènes tient une place distinguée dans. les puvrages d’Homère; elle présente encore de
nos jours les restes les plus extraordinaires d'archéologie anciennè qu’on ait*j'amais .découverts : son
origine est attribuée à Persée, et son nom, suivant PSusanias, lui#iént du mot grec ¡j.6x.n<;, qui signifie
champignon ou garde d’une épée; configuration que présentait l’Acropole qui dominait la ville '.
Homère appelle Mycènes la bien, bâtie ; ¿ü»u>evov itroXieOpov^ et parle de la largeur de ses rues. Du
temps dé Thucydide, deStrabon, et même de Pausanias, cette ville était à peu près dans le même état
Ade. dévastation que celui où nous la voyons aujourd’hui.
L’histpiye nous apprend que Mycènes -perdit beaucoup de ^sa célébrité après la destruction de la
famille d’Àgamemnon ; et les Argiens, jaloux d’avoir vu quatre-vingts de ses habitants prendre part au
comb#des Thermopyles, mirent fin à l'existence de cette ville peu;dét temps après l’invasion des
Perses , cest-ù-dire 468 ans avant J. G. La placé ayant été prise et détrqjte à cette époque, une partie
çle ses habitants se réfugia.à Cléones; d’autres, en plus grand nofiîbre, se retirèrent en Macédoine,
auprès d’AÎexandre, et le reste vint s’établir à Cérynée, dans l’Achaïe*. Cette ville avait existé g i 3 ans
depuis sa fondation par Persée.
Quoique Mycènes et Argos aiegt été* à une même époque; les deux capitales de l’Argolide, la seconde
deiç'es villes reçut seule de ses rois, des emhelhssements qui ne furent pas jugés nécessaires à Mycènes;
cette dernière étant regardée sans doute comme ville^nilitaire, eÿ, par cette raison: comme devant être
* exposée aux désordres quij^nt toujours inévitables pendant le| temps de guerre. Aussi Pausanias, si
minutieux et si prodigue dans lafbelle-description qu’il fait d’Argos, parle-t-il moins longuement de la
ville qui dans ce moment nous occupe, par cela même que nuls restés d’architecture élégante ne s’y
retrouvaient. Quant au fameux temple de Jim^i||drné de la statue toute en or de cette déesse, il se
* trouvait à i 5 stades de Mycènes3.
t La sécheresse presque constante qui règne sur les monts et dans la plaine environnant Mycènes
confirme et la fable que Pausanias ^gppolfe sur cette ville, et l’épithète qu’il lui donne4, épithète qui,
tout en faisant allusion seulement à Argos, peut aussi s’appliquer^ Mycènes qui fut bâtie depuis; ces
deux villes anciennes étant sur le même territoire, et ne. se trouvant éloignées l’une de l’autre que
’ d’environ 5o stades.
* DISTANCE d’arGOS A SfrCÈNES,
En .partant du théâtre, à i5 minutes, chapelle sur un monticule, à gauche, A 37 m., pont sur le fleuve Xérias. À 7 m., autre pont sur
l’Inachus! A 5o m.,.khan, près duquel on.voit un arbre, une citernfe, et des ruines d’haj>\gition. A 1 l.m., Karvaty village. A i5 m., Mycènes,
ruines du trésor d’Atrée.
Distance tothle : a heures 5 minutes.
1 Voy. Pausanias, Corinthie, liv. I I , chap. xvi. a. 3 Pausanias^Cbrin/Zite, liv. U ,chap. xvn. .
» Voy. Hérodote, liv. IX, chap. xxvm ; Diodorc de Sicile, liv. II, * Pausanias., Corinthie, liv. I I , chap. xv.
chap. lxv; Pausanias, Achate, liv. VII, cliap. xxv.
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